La durée de travail
Le temps de travail en France & la conséquence sur la productivité et la compétitivité Introduction Le temps de travail effectif est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l’employeur et doit se conformer à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles.
La productivité du travail = Nombre de produits fabriqués / Nombre d’heures travaillées ou = Nombre La compétitivité dun des concurrents sur de la dynamique de s capacité d’être comp Swipe v ombre de salariés capacité à affronter s’évalue au travers résulte de sa capacité à proposer égulièrement des innovations et de sa capacité à proposer des services additionnels. Combien de temps les français travaillent t’ils par semaine ou par mois ?
Qu’elle est l’incidence sur leur compétitivité ? Mon étude porte sur la comparaison du temps de travail en France avec ses pays frontaliers ainsi que l’incidence sur la productivité en France. Après avoir rappelé quelques définitions sur le temps de travail et la productivité, je vous présenterez la comparaison des temps de travail en France avec les pays les plus proches, puis en deuxième partie, je vous parlerais des conséquences sur la compétitivité. ?re partie : La comparaison du temps de travail avec l’Allemagne et les autres législation relative aux 35 heures, la France est le pays où la durée hebdomadaire légale est la plus basse (35 heures en France contre un peu plus de 38 heures chez nos principaux partenaires). Ce constat persiste lorsque l’on tient compte des jours fériés et des congés payés légaux, en ramenant cette durée conventionnelle pour les salariés à temps plein à une base annuelle (voir tableau no 1 de l’annexe 1).
Selon ce concept, les Français ont travaillé 7 % de moins que leurs voisins italiens ou llemands et 10 % de moins que les hollandais ou les espagnols en 2004. Mais ce concept est bien trop parcellaire pour établir un diagnostic fiable sur les heures travaillées dans les différents pays. Ne prenant en compte que les seuls salariés ? temps plein, il ne reflète en effet pas les différences dans le recours au temps partiel dans chaque pays ainsi que des durées de travail différentes dans ce type de contrat.
Or il se trouve que la France a, à la fois, run des taux de recours au temps partiel les plus bas des pays développés (17,3 % contre 23,8 % en moyenne chez ses principaux artenaires) et la durée du travail dans ce type de contrat la plus élevée (23 heures contre 20 heures en moyenne dans les autres pays, voir tableau de Contrairement à l’OCDE qui s’appuie sur des concepts et des données hétérogènes – séries des services de comptabilité nationale lorsqu’elles sont disponibles (France, Allemagne, Italie), données d’en uête auprès des entreprises (Espagne, Royaume-Uni) o 2 Allemagne, Italie), données d’enquête auprès des entreprises (Espagne, Royaume-Uni) ou des ménages (Etats-Unis)-, la Dares a fait mener une étude méthodologique de calcul d’une urée annuelle habituelle à partir de la source relativement homogène que constituent les enquêtes communautaires sur les Forces de travail (FT).
Dans cette étude, les auteurs calculent une durée habituelle qui s’applique à une semaine normale sans évènement particulier pour les salariés à temps plein et à temps partiel. En incluant l’ensemble des heures supplémentaires, qu’elles soient collectives ou individuelles, rémunérées ou imposées sans compensation en argent ou en repos, et en ne prenant pas en compte les jours de congés supplémentaires, la durée habituelle ebdomadaire des salariés à temps plein est supérieure de 3 heures à celle évaluée collectivement par les entreprises. Selon ce concept de durées habituelles plutôt que conventionnelles, la hiérarchie entre les pays se modifie quelque peu.
La France n’est plus le pays où l’on travaille le moins : l’Allemagne et les Pays-Bas en raison d’un taux d’emploi ? temps partiel très supérieur à la France et d’une durée du travail dans ce type de contrat inférieure ont une durée hebdomadaire habituelle inférieure ? celle observée dans l’hexagone (toujours tableau n02 de l’annexe 1). En tenant compte du temps partiel cette notion de durée hebdomadaire habituelle est plus complète que celle de durée conventionnelle. Cependant elle n’intègre ni les congés annuels, maladies ou mat 3 conventionnelle. Cependant elle n’intègre ni les congés annuels, maladies ou maternité, ni les jours fériés ou ni les nouvelles formes d’organisation du temps de travail. ème partie : Les 35 heures ont-elles nui à la compétitivité de la France Le débat sur les 35 heures, qui agite la scène politique depuis plusieurs années, prend aujourdhui une dimension économique. La baisse de la durée légale du travail serait l’une des principales causes du décrochage compétitif de la France face à l’Allemagne depuis dix ans. Laurence Parisot fait le même constat: « Ne pas voir que la durée du travail a eu, et a toujours un effet sur la compétitivité dans notre pays, c’est vraiment refuser de voir la réalité en face » Quel rapport entre les 35 heures et la compétitivité de la France? Coe-Rexecode situe la rupture entre la France et l’Allemagne au début des années 2000. Cest à cette époque que les 35 heures sont entrées en vigueur.
Et c’est à cette époque que le poids des exportations tricolores dans le total des exportations des pays de la zone euro a commencé à chuter, passant de 17% en 1998 à en 2010. « Au début des années 2000, l’Allemagne a mis en place une stratégie de compétitivité forte basée sur la maîtrise des finances publiques, une flexibilisation du marché du travail et une politique de modération salariale. Au même moment, la France a imposé une réduction forte et uniforme de la durée du travail par la loi. Les 35 heures ont fait peser une contrainte quantitative forte sur la production des entreprises fran fait peser une contrainte quantitative forte sur la production des entreprises françaises ». Alors que la croissance mondiale a connu entre 1999 et 2007 une phase de croissance très forte, avec notamment l’arrivée de la Chine sur le marché de l’offre mais aussi de la demande, la France a choisi avec les 35 heures de brider son offre en baissant sa production » Sont-ils moins productifs que les Allemands? Au contraire. Selon l’OCDE, la productivité horaire d’un salarié français était de 53,2 dollars en 2008, contre 50,5 dollars pour un salarié allemand. Même constat avec les données d’Eurostat : a productivité de la main d’œuvre par personne occupée est de 121 en France (sur une base moyenne des 27 pays de l’UE équivalente à 100), de 105 en Allemagne. Même si la productivité horaire en France est parmi les plus élevées au monde, elle a baissé ces dix dernières années, a déclaré hier Laurence Parisot, ajoutant qu’il n’y a « pas eu de compensation de l’effet 35h par une augmentation de la productivité ». Faux. La productivité horaire du travail en France a augmenté de 1,34% entre 2001 et 2008, selon l’OCDE. Certes, cette hausse est moins forte que sur la période 995-2000 (+2,13%), mais ce décrochage de 0,47 point est moins fort qu’en Allemagne. Outre-Rhin, la productivité horaire du travail a crû de 1,17% entre 2001 et 2008, contre +2,01% entre 1995 et 2000. La faute aux 35 heures? « La mise en place des 35 heures s’est traduite par une hausse de du smic horaire brut entre 2002 et 2005″, indique Michel Didier. Mais pour Olivier Ferran S de 17% du Smic horaire brut entre 2002 et 2005 », indique Michel Didier.
Mais pour Olivier Ferrand, ce surcoût du passage aux 35 heures a été intégralement financé par l’Etat, via les allègements de charges sur les bas salaires. Pour les autres salariés, le passage aux 35 heures s’est traduit par une modération salariale pendant plusieurs années. Mais cette modération a été largement moins forte qu’en Allemagne : alors que le salaire annuel moyen a crû de en France sur la période 2000-2009, il n’a progressé que de 1% outre-Rhin. En outre, l’Allemagne a choisi de déplacer une partie du financement de la protection sociale qui pesait sur le travail vers la consommation, en baissant les charges patronales et en augmentant conjointement la TVA.
Conclusion • es 35 heures ont peut-être participé à la détérioration récente e la compétitivité de la France face à l’Allemagne, mais ce n’est certainement pas la seule raison. Le rapport de Coe-Rexecode pointe d’ailleurs un ensemble de causes plus anciennes, structurelles, dont les effets continuent de jouer (pérennité des entreprises familiales de taille intermédiaire plus nombreuses en Allemagne ; proximité entre la recherche, l’éducation et l’industrie ; solidité financière des entreprises industrielles ; efficacité des relations sociales, etc. ). Le décrochage de la France constaté depuis 10 ans est peut-être plus dû à la stratégie de compétitivité agressive mise en place par l’Allemagne.