LA DIASPORA ARMENIENNE V2
UE Migration julien SCHMUCK Le terme de diaspora la dispersion des Jul n’est que dans le cou comme une notion a la notion dès 1905 ch LA DIASPORA ARMENIENNE V2 Premium gy pauledouarduaillant MapTa 27, 2015 20 pages La diaspora arménienne M2 – Expertise en population et développement Sni* to View or20 e que pour evoquer ir de l’Antiquité. Ce – ‘elle est apparue les.
Si on retrouve s L’homme et la Terre, étudie les Juifs, les Grecs et les Arm niens vivant hors du cadre de l’Etat-nation, le terme diaspora en revanche, n’est alors pas utilisé. Il semblerait que ce soit R. Bastide qui, le premier, arle de diaspora arménienne lors de son étude ethnographique de la communauté arménienne de Valence (1931). Mais il utilise le terme sans chercher à le conceptualiser. Selon M.
Bruneau, la première occurrence du terme diaspora en tant que notion semble être l’œuvre de Max Sorre qui en 1957, dans les Rencontres de la géographie et de la sociologie, considère que le terme peut-être élargi à d’autre que les Juifs. Il cite notamment les Arméniens, qui connaîtraient aussi le phénomène, mais dans une moindre mesure. C’est à partir des années 80 que la notion de diaspora sera iscutée, notamment avec Pierre George, en 1984.
Dans Géopolitique des minorités, il établit une définition, basée sur le dispersion s’effectue à partir d’un foyer de départ qui permet une identité ethnoculturelle commune, « s’exprimant par une communauté de croyance, de langue, de mode de vie, procédant d’une source territoriale et d’une histoire localisée dans un espace de référence qui est dans l’idéologie de l’ensemble, la patrie commune, la paradis perdu Dès l’apparition du concept de diaspora, les Arméniens sont reconnus en tant que telle, du fait des similitudes entre leur estiné et celle des Juifs.
Mais le concept de diaspora en lul- même est sujet à discussion, les définitions sont variable et plus ou moins restreintes. un des points de débat repose sur les causes de la migration qui peuvent être plus ou moins contrainte. une acception large de la notion laisse place à la possibilité d’un choix relatif des peuples, associé à des difficultés de subsistance ou à un choix d’activité professionnelle. A l’inverse, une définition restreinte de la notion va, à l’instar du modèle juif, mettre l’accent sur rabsence de pays propre et l’obligation vitale du départ.
Encore plus restrictive est la définition d’Yves Lacoste, qui met en avant un critère numérique : une diaspora existe dans la mesure les personnes qui forme la diaspora sont plus nombreuses que celles qul vivent dans le pays d’origine. Mais on connaît aussi des définitions bien plus ouvertes et laissant plus de place à la subjectivité des peuples eux-mêmes. C’est le cas chez G. Sheffer (1993) pour qui la diaspora se définie par elle-même, quels que soient les caractéristiques du pays d’origine et des vagues migratoires.
Les caractéristiques essentielles sont selon lui OF d’origine et des vagues migratoires. Les caractéristiques essentielles sont selon lui : la conscience et la revendication d’une identité ethnique ou nationale, l’existence d’une organisation du groupe dispersé et les contacts réels ou imaginaires avec le territoire d’origine. Ainsi selon lui, la condition ultime est, au-del? des conditions tangibles et plus que le sentiment ou la conscience de l’appartenance, la volonté d’appartenance à la communauté en diaspora.
Cela serait le dernier rempart à l’assimilation totale, sans pour autant exclure une parfaite intégration et acculturation. LE TEMPS DES COLONIES POUR UN PEUPLE ECLATE Si l’on défini un peuple par la langue et l’origine géographique qu’il partage, alors on peut faire remonter l’origine des Arméniens, peuple originaire du Caucase et plus particulièrement du Haut- Plateau Arménien, aux VIIème et VIème siècles avant Jésus Christ, période de leur arrivée dans la région dite de l’ « Arménie historique D.
Mais il existe une date plus fondatrice encore, pour un peuple dont la religion a une place si importante. Au début du IVème siècle, entre 301 et 304 (ou 314), le roi d’Arménie se convertit au christianisme et vient ainsi faire flgurer le pays comme premier Etat chrétien. évangélisation va s’accélérer avec l’invention de l’alphabet arménien au Vème siècle, deuxième fait marquant et élément fondateur de la civilisation et d’une identité arménienne, qui se construit notamment en confrontation ? l’islam.
On a donc trois caractéristiques qui définissent dans une très large mesure l’identité arménienne : la langue, qui se divise en deux dialectes, oriental et oc mesure l’identité arménienne : la langue, qui se divise en deux dialectes, oriental et occidental mais Intercompréhensibles, la religion chrétienne, qui va prendre une forme particulière, l’Eglise postolique arménienne, et enfin, dans une molndre mesure pour la diaspora, l’alphabet arménien. Jusqu’à la fin du XXème siècle, l’Arménie, va voir se succéder différents régimes de domination : les empires byzantin, ottoman, perse, et russe.
Mais le pays connaîtra aussi quelques épisodes plus ou moins bref d’indépendance. L’Arménie connaîtra sa forme la plus étendue durant le royaume de Tigrane II pendant l’Antiquité. Puis, après le règne du premier roi chrétien, on verra deux royaumes arméniens rlvaux au IXème siècle. Le dernier Etat arménien indépendant avant 191 8, le royaume de Cilicie, bordant a Méditerranée au nord de l’actuelle Syrie, durera trois siècles, entre le XIème et le XIVème siècle, avant d’être renversé par les Mamelouks d’Égypte.
La chute de la Cilicie, suivie par les invasions ottomanes et mongoles qui ravageront l’Arménie, conduira à des migrations massives. Dans une région indépendante ou plus souvent sous domination étrangère, des Arméniens vont mgrer hors de leur territoire d’origine. On peut dater les premières colonies arméniennes au Proche-Orient, alors colonies marchandes, au début du Vème siècle (Kolossov et al. , 1995 ). On notera aussi divers mouvements e population contraints au fil des siècles.
A la fin VIème siècle, des milliers d’Arméniens furent déportés en Thrace par l’empereur byzantin pour défendre la frontiere de l’empire. Du VIIème au IXème siècle, c’est la domination arabe qui pous défendre la frontière de l’empire. Du VIIème au IXème siècle, c’est la domination arabe qui pousse à l’exil. Au IXème siècle, des Arméniens furent déportés pour raison religieuses. Au XIème siècle, puls du XIVème au XVIème siècle, les invasions turques et mongoles en poussèrent d’autres à la fuite. Ainsi, on notera la résence d’Arméniens en Bulgarie, en Ukraine, en Moldavie, en Crimée, en Pologne, en Italie…
Un autre événement marquant prendra place au XVIIème siècle, lorsque le Chah de Perse ordonne la Grande déportation des Arméniens de Djoulfa (1 603-1605. ) Les survivants de cette longue marche s’installeront à Ispahan, au centre de l’actuelle Iran et fonderont un quartier arménien, la Nouvelle-Djoulfa. De là va s’établir un réseau commercial prospère et étendu, qui favorisera l’émigration d’Arméniens en Russie, en Moldavie, en Inde, en Chine, en Birmanie, aux Philippines et à Java, en France, en Belgique et en Hollande.
Prospères commerçants, les Arméniens sont aussi parfois proches du pouvoir et occupent des places élevees auprès des vizirs et des sultans. A l’aube du XXème siècle, l’Arménie et les Arméniens sont partagés dans leur grande majorité entre les trois Empires ottoman, russe, et perse. Ils ne sont pas concentrés au sein de l’actuelle Arménie mais répandus à travers un large territoire, mélangés à de nombreux peuples, majoritaires par endroit, minorités généralement. Ter Minassian () donnent quelques chiffres qui traduisent l’expansion du peuple au sein des différents empires.
En 1914, ils seraient 200 000 à Constantinople, alors plus grande ville « arménienne Ils sont 100 000 à Tiflis et tiennent I PAGF s OF à Constantinople, alors plus grande ville « armenienne D. Ils sont 100 000 à Tiflis et tiennent la municipalité, 67 000 à Bakou où, patrons et ouvriers, ils participent à Pindustrie, et encore 11 000 à Smyrne. Dans ces villes, ils possèdent des entreprises, églises, écoles, imprimeries, journaux, associations. En comparaison, les villes de l’Arménie historique, Erevan et Van, sont presque secondaires avec respectivement 20 000 Arméniens (sur 30 000 abitants) et 27 000 (sur 41 000).
Si les empires, par leur étendu, ont favorisé une large propagation des peuples, ils peuvent favoriser plus directement encore les migrations, offrant un asile et des terres dépeuplés à des populations en exode. C’est le cas des Arméniens qui s’installèrent au sud de la Russie et de PIJkraine avec la bénédiction du Tzar, pendant que ce dernier chassait les musulmans de ces régions vers l’Empire ottoman et contribuait ? homogénéiser religieusement les deux empires.
Les Arméniens s’installèrent donc à la campagne et se groupèrent en quartiers ans les villes de ces régions du pourtour de la Mer Noire, et recreèrent une agriculture (tabac, agrumes, théiers, noisetiers) et un artisanat semblable à ceux de leur région d’origine. Dans l’Empire Ottoman, une répression violente va s’abattre dès la fin du XIXème siècle pour contrer l’émergence d’un mouvement révolutionnaire arménien : 300 000 arméniens auraient péri dans les massacres de 1894-1896 et 30 000 en 1909.
Ces prémisses du génocide provoqueront un mouvement migratoire encore limité, vers le Caucase, le Liban, l’Egypte, la Bulgarie, la France, les Etats- En 1914, on comptera par exempl Unis.. Caucase, le Liban, l’Egypte, la Bulgarie, la France, les Etats-Unis… En 1914, on comptera par exemple 2000 Arméniens à Paris. Avant le génocide de 1915, les données disponibles et la définition mouvante de la diaspora empêche d’affirmer l’existence d’une diaspora arménienne. Selon A.
Ter Minassian (1995) : « De l’Antiquité au 20ème siècle, des colonies arméniennes ont formé un réseau de communauté au sein de vastes empires. Faute d’une définition satisfaisante du terme et du concept de diaspora, on peut se demander si ces communautés mobiles, ont certaines ont duré des siècles, ont réellement constituée une diaspora. Elles ont montré la volonté et la capacité de durer, ont su conserver leur identité religieuse, linguistique et culturelle, et ont réussi à transmettre une expérience historique précieuse. ? LES TURBULENCES DU XXème SIECLE, POINT DE DEPART DE LA GRANDE DIASPORA Une des conditions de l’existence d’une diaspora est la reconnaissance des individus eux-mêmes d’être peuple en diaspora. Certains auteurs parlent même d’une adhésion volontaire qui passerait notamment par la revendication de cet état. Nous pouvons ainsi prendre comme point de départ – même si par définition une diaspora est fluctuante et n’a pas de contours précis, qu’ils soient spatiaux ou temporels – le génocide de 1915.
Si, alors, de nombreuses colonies arméniennes sont déjà présentes de par le monde, et depulS plusieurs générations, la catastrophe (telle que la nomme les principaux intéressés) a introduit deux grandes modifications. Dune part, elle a entraîné un exode massif qui a bouleversé la répartition entre les populations à l’int 7 OF elle a entraîné un exode massif qui a bouleversé la répartition ntre les populations à l’intérieur et à l’extérieur du (des) territoire(s) d’origine.
D’autre part, elle a introduit un changement de terme, des colonies aux communautés en diaspora, qul marque le changement de perception d’eux-mêmes et de leur avenir qu’ont les Arméniens. Durant la première guerre mondiale, au printemps 1915, l’empire Ottoman organise la déportation et le massacre des Arméniens d’Asie mineure et d’Arménie. La moitié d’entre eux est exterminee, soit environ un million de victime. Les autres fuient, de 1915 à 1923, vers la Syrie, la Mésopotamie, Alep et Damas, vers le Caucase et la Perse, et vers la Grèce et les Balkans.
Après l’armistice de 1918, de nombreux Arméniens crurent un temps pouvoir retourner chez eux. Mais, les puissances alliées et les turques vaincus n’organisèrent aucun rapatriement. Au contraire, ils encouragèrent les départs définitifs. De 2,1 millions d’Arméniens en 1912, l’Empire Ottoman n’en comptait plus que 77 000 en 1927, surtout concentré à Istanbul. Cette période connaîtra aussi un nouveau morcellement de l’Arménie. une petite république indépendante centrée autour d’Erevan verra le jour et s’éteindra rapidement, entre 1918 t 1920, où elle intégrera l’Union soviétique.
Le mont Ararat quant à lui, montagne emblème de [‘Arménie, restera du côté turque. Parallèlement aux départs causés par le génocide, la bolchévisation de l’ex-empire russe va pousser à Vexil des nombreux arméniens, proches des sphères du pouvoir. Cause du départ massif des Arméniens, le génocide participera aussi au développement de la communauté 8 OF aussi au développement de la communauté diasporique, réunie autour de la lutte pour la reconnaissance du génocide. C’est aussi à sa suite que va se renforcer la revendication d’un Etat arménien ndépendant.
La recherche et l’idéalisation de la patrie d’origine va ainsi favoriser la cohesion de la diaspora. Mais si, dans les années 20 et 30, les pays d’accueil des communautés arméniennes sont encore vus comme des lieux transitoires, la tentative de retour dans l’Arménie soviétique va faire désenchanter les partisans du rapatriement. Une campagne de rapatriement de masse est organisé en 1946-1947 et 100 000 Arméniens, soit un dixième de la population estimée de la diaspora, migrent vers l’Arménie. En réalité, pour beaucoup, ce n’est pas un retour mais une nouvelle migration vers un pays inconnu.
La guerre froide va mettre un terme au mouvement et pour beaucoup d’arrivants en Arménie, la situation est très difficile, tant le pays est pauvre. Ainsi nombreux sont ceux qui feront demi-tour et petit à petit, va s’ancrer l’idée que la diaspora perdurera. Dans la même période, la diaspora s’occidentalise. Alors que jusqu’en 1939, la diaspora est majoritairement occidentale et se concentre autour de la Turquie et de l’Arménie, une succession ininterrompues de changements et de crises pendant quarante ans (guerres diverses, révolutions islamique en Iran, soviétisation en Europe de l’Est… a conduire à des départs massifs vers la France et d’autres pays de l’Union européenne, les Etats-Unis, le Canada et l’Australie. A mesure que les générations se succèdent et s’éloi PAGF OF Etats-Unis, le Canada et l’Australie. A mesure que les générations se succèdent et s’éloignent des pays d’origines, elles s’ancrent dans les pays d’accueil. Elles accèdent alors à la nationalité de ceux-cl, fondent entreprises et institutions. partie pour durer, ces communautés se vivent d’autant plus comme un peuple en diaspora et adoptent ainsi ce terme. LA DIASPORA ARMÉNIENNE AUJOURD’HUI
Le monde compterait aujourd’hui 8 à 11 millions d’Arméniens. Quelque soit l’estimation, la majorité d’entre eux vie en diaspora. L’Arménie, indépendante depuis 1991, et le Haut- Karabagh (réglon proclamée indépendante mais de jure partie de l’Azerbaïdjan), recensent respectivement 3,3 millions et 130 000 habitants, soit 30 à de la population arménienne mondiale. Viennent ensuite la Russie (de 1,1 à 2,2 millions), récemment passé devant les Etats-Unis (de 1 à 1,4 millions), puis la France et l’Iran (500 000 chacun). Leur présence est encore massive au Proche-Orient et dans les autres ex-républiques soviétiques.
En Amérique Latine, l’Argentine compterait 130 000 Arméniens, quand l’Australie n’en compte que 15 à 50 000. Ansi, depuis les estimations proposées par Ter Minasslan dans les années 90, où, selon lui 54% des Arméniens vivaient en Arménie, les Arméniens de la diaspora seraient depuis devenus majoritaires, renforçant ainsi l’idée de diaspora selon la définition de Lacoste. Depuis l’indépendance, l’Arménie a connu une émigration massive, conduisant à une baisse de la population lorsque presque partout ailleurs, la population armenienne augmentait. Ainsi, la capitale Erevan et ses 1,1 millions d’habitants serait maintenant ta