La démocratie et la citoyenneté à Athènes
Mais ils bénéficient de réels avantages : ils ont la propriété des terres, euvent mener une action en justice, se marier légitimement, 42 000 sont citoyens, c’est-à-dire seulement 11 % de la population. • Défendre sa cité et mourir pour elle est considéré comme un honneur dans la Grèce antique. À Athènes, le citoyen est aussi un soldat. Après son éphébie, il peut être appelé à combattre pour sa cité jusqu’à 60 ans. Les citoyens votent eux-mêmes leur départ à la guerre. Mais l’armée athénienne est largement inégalitaire : il faut payer soi-même son équipement pour se battre. La place des citoyens dans l’armée dépend donc de leurs moyens L’assemblée peut également voter l’exil d’un citoyen pendant 10 ans s’il a menacé la sécurité de la cité : c’est l’ostracisme. Les guerres médiques contre les Perses ont été des événements importants pour la cité. Grâce à ses victoires, Athènes va dominer la mer Égée et les cités de la ligue de Délos. Elle devient riche et la démocratie se renforce. La religion est essentielle dans la société athénienne : il n’y a pas de séparation entre I 2 OF s religion est essentielle dans la société athénienne : il n’y a pas de séparation entre la vie publique et la religion. Les citoyens rganisent donc la religion civique, les fêtes religieuses de la cité. • Les magistrats prêtent serment devant les dieux et pratiquent les rituels et les sacrifices lors des guerres et des événements importants pour la cité. • La plus importante fête religieuse de la cité est la fête des Panathénées.
Elle rassemble l’ensemble de la société athénienne (y compris les non-citoyens) et témoigne de la cohésion sociale, mais aussi de la hiérarchie de la cité. • La prospérité de la cité permet à Périclès de faire construire par Phidias (sculpteur) et Ictinos (architecte) le temple u Parthénon sur l’Acropole. Ces bâtiments prestigieux montrent aux autres cités la puissance d’Athènes et la solidité de sa démocratie. • Les Grecs apprécient aussi le théâtre qui est lié à la religion civique (représentations en l’honneur du dieu Dionysos). Les citoyens athéniens les plus riches, les grands propriétaires terriens, disposent de temps librepour assister aux assemblées grâce au travail de leurs esclaves et des métèques. • La majorité des autres citoyens sont des paysans, des artisans. Voyager coûte cher, et ils ne vivent pas forcément à Athènes. Ils n’ont pas assez d’esclaves pour faire le travail à leur place. Ils n’ont donc souvent ni le temps, ni les moyens de se rend 3 OF s pour faire le travail à leur place.
Ils n’ont donc souvent ni le temps, ni les moyens de se rendre jusqu’à Athènes pour siéger à l’Ecclésia. Sur environ 40 000 citoyens à la fin du ve siècle, on estime que seuls 6 000 environ devaient assister régulièrement aux assemblées. • Les Athéniens tentent de trouver des solutions pour résoudre ce problème : ils utilisent l’argent des cités alliées. Périclès fait verser une indemnité aux citoyens pauvres qui viennent à l’Ecclésia le misthos) et les citoyens les plus riches paient certaines dépenses publiques (liturgie)…
Mais beaucoup de citoyens pauvres renoncent à venir, car s’ils sont tirés au sort pour être magistrats, ils devront payer les frais liés à leur charge. • La plupart des magistrats sont donc issus de l’aristocratie. • À la fin du ve siècle, les auteurs de comédie comme Aristophane dénoncent les dérives de la démocratie athénienne. • Ils critiquent les hommes politiques tels Périclès ou Démosthène (au ive siècle) qui ont appris l’art de la parole auprès es sophistes (professeurs qui enseignent à prix d’or comment convaincre un auditoire pour avoir le pouvoir).
On reproche à ces orateurs d’être des démagogues : de flatter les citoyens, voire de leur mentir, pour les convaincre. Périclès a ainsi été réélu stratège 20 fois ! On reproche aussi à certains magistrats d’être incompétents et corrompus. • Au ive siècle, cette critique est re 4 OF S à certains magistrats d’être incompétents et corrompus. • Au ive siècle, cette critique est reprise par les écoles de philosophie de Platon ou d’Aristote où on débat sur le meilleur ystème politique.
Dans la République, Platon (reprenant les idées de Socrate)critique la démocratie qui permet à des citoyens pauvres, sans aucun savoir ou compétences, de diriger Athènes. Il propose un régime politique dirigé par les philosophes. • L’oligarchie (un petit groupe de personnes dirige l’État) et la tyrannie (un homme seul qui ne descend pas d’une famille royale, prend le pouvoir par un coup d’État et dirige seul le pays) ont toujours menacé la démocratie athénienne : en —411 et en -404 des partisans de l’oligarchie s’emparent du pouvoir en rofitant de la défaite d’Athènes contre Sparte. Au ive siècle, la démocratie est sauvée et prend des mesures contre ceux qui la critiquent : Socrate est condamné à mort, les auteurs de théâtre changent de sujets… • Mais le problème reste le même : les citoyens se détournent de leurs obligations militaires et civiques. Démosthène s’inquiète de la perte de l’esprit civique, la cité doit employer des mercenaires pour se défendre. • En -338, Athènes perd sa guerre face à Philippe de Macédoine et en —322, la démocratie athénienne est remplacée par une oligarchie.