La construction de l’etat nation
Cette notion de sentiment d’appartenance commune est centrale dans l’analyse de la construction des nations on y reviendra. -Ce n’est pas l’objet du cours que de revenir sur les différents conflits et sur les nationalismes actuels. Mais pour comprendre ces conflits, il faut comprendre comment a pu apparaître cette idée de nation et comment s’est progressivement imposé une nationalisation des insolences qui a pu faire naître des identités nationales différentes et qui a contribué à associer l’idée de nation et celle d’état.
AI y a une différence sur ce point avec l’empire roman. -Les recherches sur la genèse des états-nation sont donc primordiales pour comprendre l’état actuel de notre système politique « international » et pour rendre compte des conflits qui ont opposé et opposent encore aujourd’hui des peuples entre eux. -Dans ce cours, nous allons donc essayer de répondre plusieurs questions : *Comment se développe la conscience nationale ?
Quelles ont les conséquences de ce développement ? Quels sont les facteurs explicatifs de l’assimilation nationale ? -Ici encore, seule une approche de sociologie historique peut aider à répondre à ces ?. Il ne suffit pas d’avoir une définition abstrait sociologie historique peut aider à répondre à ces AI ne suffit pas d’avoir une définition abstraite de la nation pour comprendre les processus de construction des identités nationales.
AI faut être attentif aux pratiques tant juridiques que sociales qui ont permis à ce que s’impose progressivement cette forme particulière de mécontentent d’une société. Certes c’est le droit qui établit la nationalité en distinguant les « nationaux » des « étrangers » on reviendra. Mais le droit n’explique pas tout. AI faut aussi expliquer comment se sont construites les catégories que le droit définit.
L’intériorisation des identités nationales passe par un ensemble d’actes sociaux comme le fait de partager les mêmes symboles -C’est la raison pour laquelle je vous ai reproduit sur le polo une photo de la place de la Nation à Paris -Ce monument (place de la Nation à Paris) porte en lui bien des éléments que l’on va développer c’est l’ancienne place du Trône : on verra que, si la nation apparaît sous la révolution française, la monarchie et notamment la monarchie absolue a joué un rôle très important dans l’unification du royaume de France, on a déjà abordé pas mal d’éléments en ce sens dans les cours précédents *place du trône renversé : la période de la révolution française est essentielle dans l’émergence de la citoyenneté comme fondement de la démocratie nationale, on y reviendra dans 2 semaines. A tel point qu’en France, on dit parfois que c’est l’état qui crée la nation alors que c’est le automatisme qui crée parfois l’état dans d’autres pays. Cela père nation alors que c’est le nationalisme qui crée parfois l’état dans d’autres pays. *cela permet d’introduire un des éléments que l’on développera à la fin du cours : la nation s’inscrit concrètement dans des symboles comme l’hymne ou le drapeau bien sûr mais aussi dans le patrimoine notamment architectural. La France, c’est la Tour fille, le château de Versailles, le louver, les Champs-lésées. Les états-Unis sont souvent associés à la statue de la liberté ! -L’assimilation d’un pays à certains paysages, certains lieux, ratines images, ion d’être naturelle, est souvent le résultat même de la construction nationale qui, à travers le nationalisme, exalte certains lieux et les construit comme emblèmes. La Emme section sera l’occasion d’étudier les processus de nationalisation de la société et des consciences à travers notamment le rôle de l’école, des fêtes et du patrimoine Section 1 : Nation, nationalité, nationalisme -Dans ces 3 cas il s’agit d’affirmer que la « liberté » pour une nation signifie qu’elle dispose du pouvoir d’État. C’est en ce sens qu’elle constitue un « peuple souverain ». Il s’agit de faire correspondre les frontières d’une nation avec celles d’un état. C’est cette dimension que l’on retrouve aujourd’hui dans les nationalismes issus de la colonisation/ décolonisation, ou encore dans le nationalisme aplanissaient. Sur le cas français, je n’aborde pas aujourd’hui en détail la période de la Révolution puisque ce sera ‘objet du cours sur la citoyenneté I . Qu’est-ce qu’une nation ? -Au moment où éclate a guerre entre la presse et citoyenneté -Au moment où éclate a guerre entre la presse et la France, des historiens allemands s’emploient à justifier les sises annexionnistes de biaisera sur l’Alsace-Lorraine. -détordre nommées justifiait la politique abaisseraient d’annexion par la germaniste ethnique, linguistique et culturelle de l’Alsace, « tardivement » rattachée à la France. -Cette conception ethnies de la nation provoque la riposte immédiate des historiens français principalement fuselé de coulantes et ornées rénal.
Pour fuselé de coulantes, « ce n’est ni la race, ni la langue qui fait la nationalité », c’est la volonté de vivre ensemble pour reprendre la célèbre formule de rénal prononcée dans sa conférence « qu’est-ce qu’une nation ? -« Une nation est un principe spirituel, résultant des complications profondes de l’histoire, une famille spirituelle, non un groupe déterminé par la configuration du sol. Nous venons de voir ce qui ne suffit pas à créer un tel principe spirituel : la race, la langue, les intérêts, l’affinité religieuse, la géographie, les nécessités militaires. Que faut- il donc en plus ? (… ) Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel.
cène est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en nomme d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis. » ornées rénal, Qu’est-ce qu’une nation ? , 1882 valoir l’héritage qu’on a reçu indivis. » ornées rénal, Qu’est-ce qu’une nation ? , 1882. -C’est de cette période que datent ce que l’on appel e traditionnellement les 2 conceptions de la nation : la conception élective et la conception essentiels -Attention : ne pas faire pour autant d’anachronisme -AI n’existe pas d’état-Nation au Emme !
Ce sont surtout les historiens du Emme, voués à écrire l’histoire de la France pour consolider une mémoire nationale qui ont relu cet épisode de la guerre de 100 ans comme une source de la nation française. (cf.. Jean d’Arc comme égérie de la patrie). Ex micheline dans Tableau de la France 1832 « À force de se serrer contre l’ennemi, les provinces se sont trouvées un peuple. C’est en voyant de près l’Anglais qu’elles ont senti qu’elles étaient la France. Il en est des nations comme de l’individu, il connaît et distingue sa personnalité par la résistance de ce qui n’est pas elle, il remarque le moi par le non-moi » Ceci étant, le rôle des guerres est essentiel dans l’affirmation des identités nationales au 18 et Emme. -C’est par exemple la guerre d’indépendance aux EU qui est à la source du sentiment national américain. En France, en 1 792 (bataille de avala), quand il s’agit de défendre la révolution face aux coalitions des monarchies, la guerre joue un rôle central dans la formation de l’identité nationale (débuts de la conscription). -La guerre de 1870 entre la presse et la France jouera également un rôle essentiel dans la diffusion du patriotisme et dans le développement des nationalismes. Essentiel dans la diffusion du patriotisme et dans le développement des nationalismes. -Il en sera de même + tard lors des guerres d’indépendances dans les anciennes colonies. -Le concept de nationalisme recouvre 2 réalités très différentes, j’insiste sur ce point . ‘une part, c’est la revendication d’un peuple ou d’un groupe à former une nation indépendante à l’égard d’un état considéré comme un occupant. Ex : les nationalistes déclenchent, les indépendantes corses… -A ne pas confondre avec le nationalisme comme volonté expansionniste et dominatrice, volonté d’imposer une autorité aux autres ou d’annexer des territoires. Dans ce cas, le nationalisme se confond en fait avec la notion d’ « impérialisme ». -Pour l’historien, théoricien du politique urnes glaner ce n’est pas la nation qui crée le nationalisme mais bien l’inverse ( _ Nations et nationalismes, _ payait, 1989). C’est le nationalisme qui crée la nation, la nation résultant alors d’une construction sociologique. Le nationalisme « invente » des traditions communes parfois dépourvues de tout historique afin d’unifier l’imaginaire des nations, impose des langages pour renforcer leur cohérence et leur mobilité interne, et arrivent ainsi à s’assurer la loyauté des citoyens. Ces analyses présentent l’intérêt de situer l’État au c?Ur du processus de formation des identités nationales et de ne pas présenter ces dernières comme des données préexistant à la création des états-Nations -L’émergence de l’État ne se limite donc pas aux processus de monopolisation militaire et fiscale évoqués dans le chape se limite donc pas aux processus de monopolisation militaire et fiscale évoqués dans le chapitre précédent.
Ces 2 monopoles ne sont pas suffisants pour spécifier la configuration sociale que constitue l’État-nation. Esthétiquement, la concentration du pouvoir militaire et fiscal dans un appareil administratif centralisé s’accompagne de l’inscription spatiale et nationale de l’exercice de cette puissance. -La nation est une représentation subjective -On a déjà abordé ce point avec rénal, béer a également consacré une partie de son couvre à cette ?. -Ce n’est donc pas la ressemblance objective qui fonde le lien national (ou ailleurs une quelconque identité commune), mais la perception qu’ont les acteurs de la frontière entre le semblable et l’autre. -Et cette perception est esthétiquement situé, dépendante ‘un contexte, d’une époque.
Ce qui était considéré comme dissemblable hier (le breton et le normand ; le français et l’allemand ; le blanc et le noir ; le protestant et le catholique ; le féminin et le masculin ; l’homosexuel et l’hétérosexuel… ) pourra être considéré comme semblable demain, en raison d’un changement des représentations sociales, comme n’étant pas susceptible de fonder en soi une différence socialement, politiquement signifiant. + précisément, c’est le sentiment de partager certaines valeurs et/ou représentations qui fondent la réalité subjective de la nation. On va voir maintenant quelles conséquences concrètes et juridiques va avoir cette émergence de l’état-Nation. -Si la Nation devient le principe majeur de légitimité du pouvoir avec la émergence de l’état-Nation. Si la Nation devient le principe majeur de agitée du pouvoir avec la notion de souveraineté nationale, il faut distinguer les nationaux des non-nationaux. AI faut pouvoir identifier les membres de la Nation pour s’assurer qu’ils puissent exercer leurs droits mais aussi, voire surtout, qu’ils respectent les devoirs associés à ce statut de citoyen national (notamment le service militaire… . -Les pratiques d’identification des citoyens à travers l’état civil et celle des étrangers sont donc intimement liées au développement de l’état nation. Au fur et à mesure que les techniques d’identification vont se bureaucratiser, les identités nationales vont devenir des « identités de papier », avec une emprise croissante du droit dans leur définition/codification.