L enjeux energétiques

essay A+

L’enjeu énergétique Parce qu’elle régit les activités humaines, l’énergie est une ressource incontournable. Les choix du passé nous ont rendus dépendants de trois produits énergétiques non renouvelables : le pétrole, le gaz et le charbon. Cette dépendance est particulièrement forte pour les pays les plus développés aux modes de vie énergivores. Elle génère des tensions géopolitiques et de graves conséquences environnementales. Dans un monde où la demande énergétique augmente, la question du remplacement d’énergies fossiles par des énergies renouvelables, propr .

Des besoins énerg mportante sur les re p g ce, une presson 1. Des besoins croissants de multiples ressources énergétiques • L’énergie est une ressource de plus en plus indispensable aux activités humaines, même les plus simples. Aujourd’hui, elle est nécessaire pour les usages quotidiens (s’éclairer, se chauffer, se nourrir, se déplacer… ), mais aussi pour les activités économiques, les échanges, les transports, les communications. ?? Au cours des siècles, les ressources énergétiques utilisées par les hommes se sont multipliées : depuis l’Antiquité on utilise la traction humaine ou animale, le ois pour le feu, levent (moulins), l’eau (norias, roues à aube pour puiser l’eau ou faire fonctionner des meules à grains) ; LI au début du XIXe siècle, avec l’invention de la machine à vapeur et avec l’industrialisation de l’Europe, on consomme de grandes quantités de charbon ; plus utilisée : l’électricité ; D le XXe siècle se caractérise par une exploitation toujours plus importante de pétrole etde gaz.

On met aussi au point les premières centrales nucléaires fonctionnant avec de l’uranium ; LI enfin, avec le développement des énergies renouvelables, on tilise l’énergie solaire, l’énergie géothermique et la biomasse (agrocarburants). • Au cours du XXe siècle, la croissance de la demande énergétique a été plus rapide que celle de la population. En effet, les pays du monde, y compris les plus pauvres, se sont industrialisés et développés. De plus, avec la mondialisation de l’économie et des échanges, les moyens de transport gourmands en énergies se sont multipliés. . Une disponibilité variable dans le temps et dans l’espace • Les énergies primaires sont l’ensemble des produits énergétiques non transformés, exploités directement ou mportés (le pétrole brut, les schistes bitumineux, le gaz naturel, le charbon, la biomasse, le rayonnement solaire, l’énergie hydraulique, l’énergie du vent, la géothermie… ). • Les énergies secondaires sont créées à partir des énergies primaires (par exemple, dans une centrale thermique on produit de l’électricité — énergie secondaire — à partir du charbon, lui- même énergie primaire). ?? Aujourd’hui, 80 % de la consommation énergétique est à base d’énergies primaires. • Trois produits énergétiques représentent à eux seuls plus de 81 des énergies primaires utilisées dans le monde : le pétrole (35 % de la consommation d’énergies primaires), le charbon (25 %) et legaz naturel (21 • Malheureusement, ce sont des énergies fossiles : il a fallu des millions d’années pour les produire et elles ne se renouvellent plus aujourd’hui (les conditions naturelles de l’ère primaire, qui ont permis leur formation, n’existent plus). (les conditions naturelles de l’ère primaire, qui ont permis leur formation, n’existent plus). • Ces ressources sont appelées à disparaître dans les décennies u les siècles à venir si leur exploitation se poursuit au même rythme. Selon les estimations, si la consommation actuelle se maintient, il resterait moins d’un demi-siècle de réserves de pétrole. Pour certains, nous aurions déjà dépassé le pic pétrolier, et la production de pétrole devrait bientôt baisser. ?? Les réserves de charbon sont beaucoup plus importantes, mais leur utilisation produit un gaz à effet de serre (C02) qui accroît le réchauffement climatique. • D’autres énergies fossiles sont utilisées, en particulier l’uranium (16 % de l’électricité produite dans le monde ; 84 % en France). ?? La disponibilité de ces ressources est inégalement répartie. Les principaux pays producteurs de pétrole sont l’Arabie saoudite, la Russie, les États-Unis (Golfe du Mexique, Alaska).

Mais on trouve aussi des réserves d’hydrocarbures en Afrique de l’Ouest, au Proche et Moyen-Orient, au nord de l’Amérique du Sud, en Arctique, en mer du Nord et en Asie du Sud-Est. • Les pays producteurs ont donc des niveaux de développement très différents. 3. Des besoins différents selon les pays et les activités • Plus de 40 % de la consommation énergétique mondiale st destinée au secteur tertiaire et au secteur résidentiel, qui utilisent plusieurs types d’énergies primaires et secondaires. Les industries représentent 35 % des besoins énergétiques, les transports, 25 % (essentiellement du pétrole). ?? Les pays industrialisés et développés sont de gros consommateurs d’énergie du fait de leur mode de vie et la diversité de leurs activités économiques. Ils représentent 20 % de la population mondiale, mais 60 % de la consommation énergétique. • Les 3 représentent 20 % de la population mondiale, mais 60 % de la consommation énergétique. ?? Les pays en développement consomment moins d’énergies fossiles, même si leurs besoins augmentent avec leur niveau de développement. Ainsi, les pays émergents comme la Chine, en pleine croissance économique et industrielle, sont de gros consommateurs d’énergie. ?? Mais la majorité de la population des PED utilise encore les énergies traditionnelles comme le bois (biomasse) ou la traction animale. • La consommation d’énergie est donc le reflet des inégalités sociospatiales à toutes les échelles. Il. Le jeu des politiques et des marchés énergétiques 1. Des pays plus ou moins dépendants ?? Les pays développés, ou les puissances économiques émergentes, qui n’ont pas (ou peu) de ressources énergétiques disposent des moyens financiers nécessaires pour s’en procurer sur les marchés internationaux.

Cest le cas du Japon, ou des pays de l’Union européenne. • Certains pays sont des producteurs importants, mais consomment tellement d’énergie qu’ils ne sont plus autosuffisants : ils importent plus qu’ils ne produisent. C’est le cas des États-Unis, mais aussi de la Chine qui est en passe de devenir le premier consommateur de pétrole et de gaz et importe 40 % e ses besoins énergétiques (elle était autosuffisante en 1990). • Tous ces pays sont dépendants des producteurs et ont besoin d’approvisionnements réguliers et sur le long terme (sécurité énergétique).

Ils doivent donc diversifier leurs fournisseurs, mais aussi de négocier pour obtenir les prix les plus bas. • Certaines ressources, comme le pétrole, sont plus stratégiques que d’autres, car la demande internationale est plus forte. 2. Des marchés diverseme des rivalités, des enjeux diversement organisés, des rivalités, des enjeux géostratégiques ?? L’exploitation, le transport et la distribution du pétrole et du gaz sont entre les mains de grandesfirmes multinationales occidentales qui investissent des sommes colossales dans la recherche de nouveaux gisements.

Elles nhésitent pas à passer des contrats très intéressants pour elles avec les États pétroliers en développement : posséder des ressources énergétiques est un avantage réelpour un pays pauvre, mais ces ressources provoquent des convoitises. • Le transport de matières premières énergétiques participe à l’augmentation des flux de marchandises dans le monde.

I implique des aménagements particuliers comme les oléoducs(canalisation transportant du pétrole), et les gazoducs (canalisation transportant du gaz), les terminaux pétroliers et méthaniers dans les ports, la construction de tankers (navires spécialisés). • Les routes des matières premières énergétiques sont des points stratégiques très contrôlés, convoités et menacés. • Les pays dépendants d’autres pays producteurs sont obligés de négocier, de passer des accords avec eux, même s’ils n’apprécient pas leur ligne politique (relations Russie-Allemagne). ??? L’énergie est une ressource stratégique qui engendre, des conflits et des tensions géopolitiques(rivalités pour le contrôle de zones où se trouvent des gisements, comme en Arctique, ou pour le tracé de frontières terrestres et maritimes… ). Ainsi, la moitié des pays membres de l’OPEP(Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole) est originaire du Moyen-Orient et baisse ou augmente le prix du baril pour jouer sur les relations internationales. 3. Des politiques énergétiques de plus en plus conscientes des problèmes • L’exploitation et le transport de la consommation énergétique

S conscientes des problèmes ont des impacts écologiques et environnementaux importants : û les mines à ciel ouvert, les exploitations de sables bitumineux, les rejets de polluants nécessaires à l’extraction des minerais, les accidents technologiques comme Tchernobyl ont dévasté de vastes zones naturelles , û les marées noires, les ruptures d’oléoducs ont détruit des écosystèmes importants ; D la consommation d’énergie (en particulier d’énergies fossiles) est la principale responsable de la libération dans l’atmosphère des gaz à effet de serre accentuant le réchauffement climatique. ??? Toutes ces atteintes à l’environnement ont choqué l’opinion publique : les considérations environnementales déterminent de plus en plus les choix énergétiques des États et des particuliers. Ill. Vers une gestion durable des énergies 1. Des dépenses d’énergie qui respectent l’environnement • Pour aller vers une gestion durable des ressources énergétiques, le premier objectif est d’en limiter les dépenses. ?? pour économiser l’énergie, il faudrait améliorer l’efficacité énergétique des moyens de transport, des logements, des industries et adopter des modes de vie moins « énergivores ?? Des expériences dans ce sens sont tentées dans les pays développés (en particulier en Europe du Nord et en Europe de l’Ouest, dans certains États des États-Unis) : véhicules hybrides ou fonctionnant avec des agrocarburants (ce qui pose d’autres problèmes), maisons à haute qualité environnementale, efforts pour développer les transports en communs… ?? Tous les pays, y compris les pays émergents, sont aujourd’hui sensibles à cette question. Mais tous n’ont pas les moyens financiers et techniques adéquats. Pour que les pays pauvres puissent eux aussi pr oyens financiers et techniques adéquats. Pour que les pays pauvres puissent eux aussi pratiquer davantage ce type de politiques énergétiques, il faudrait des transferts de technologiedes Nords vers les Suds. . La transition énergétique : abandonner progressivement les énergies primaires pour les énergies renouvelables • Il semble impossible aujourd’hui de remplacer brutalement toutes les énergies primaires par desénergies renouvelables (disponibles en quantité illimitée), mais le passage à ce type d’énergies propres et durables serait tout de même amorcé : on arle de transition énergétique. ?? Les énergies renouvelables représentent déjà 13 % de la production énergétique mondiale. Ce chiffre comprend également l’utilisation par les populations des pays pauvres de la biomasse, renouvelable à condition de ne pas la surexploiter (bois de chauffage). • Les énergies renouvelables qui se développent le plus dans les pays riches et dans les pays émergents sont l’énergie éolienne, l’énergie solaire, la géothermie, l’utilisation de la biomasse et les barrages hydrauliques. ?? Mais l’exploitation de ces énergies n’est pas toujours au point t présente des inconvénients : vallées noyées par les barrages, irrégularité de la production énergétique du fait des conditions climatiques, problème du recyclage des cellules photovoltaïques, débat sur les agrocarburants…

Elles sont, pour l’heure, des énergies d’appoint qui font encore l’objet de recherches. • De nouveaux projets se consacrent aux énergies du futur : la maîtrise de la fusion nucléaire(produisant énormément d’énergie avec peu de déchets, mais qui reste objet de controverse) et le développement de la pile à combustible à base d’hydrogène.