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Frontières et réseaux Le terme « réseau » désigne au sens courant et concret un ensemble de lignes entrelacées et, au sens figuré un ensemble de relations entre différents points. Dans le cadre géographique, les réseaux d’échanges forment un ensemble interconnecté qui permet la circulation en mode continu ou discontinu de flux (marchandises, capitaux, biens culturels, informations, personnes, etc).

Les réseaux de flux mondiaux, matériels et immatériels sont un phénomène qui s’est accrut depuis l’amplification de la mondialisation : processus croissant d’ouverture des économies, des territoires, des c ar un effacement d frontières sont loin d Une frontière est un Imaglnalre a un espa ro org Sni* to View ouvent caractérisé oxalement les cœur de l’actualité. ble, de la ligne u joignant plusieurs territoires. Depuis l’e tondrement du glacis soviétique en 91, plus de 28000km de frontières ont été crées, malgré le triomphe du capitalisme et l’amplification de réseaux qui permettent de plus en plus de flux et d’échanges.

L’amplification des réseaux mondiaux prend-elle le dessus sur les frontières, barrières qui semblent s’atténuer jusqu’à s’effacer, ou bien est-ce simplement une impression due à la ondialisation et les frontières restent-elles une limite actuelle aux réseaux ? L’effacement des frontières profite aux réseaux mondiaux, de plus en plus grands et nombreux, mais les frontières persistantes dans un cadre de mondialisation négative et paradoxalement, de nouveaux réseaux sont engendrés par les frontières b barrières. – Lieffacement des frontières profite aux réseaux mondiaux Avec la mondialisation, les flux se sont multipliés depuis les dernières décennies : les exportations mondiales ont ainsi doublé entre 1970 et 2000. Le commerce international est devenu un des oteurs essentiels de l’économie mondiale. La multiplication des flux nécessite la multiplication des réseaux : les supports des flux. Les flux les plus importants relient les trois pôles de l’économie mondiale : l’Europe occidentale, les États-Unis, le Japon auxquels sont parfois ajoutés les Nouveaux pays industrialisés d’Asie orientale (NPIA) qui forment la triade.

La Triade représente à elle seule 90 % des échanges mondiaux. Les régions du Nord commercent essentiellement entre elles et les échanges interzones sont très importants. Par exemple, le commerce inter communautaire représente environ 70 % es flux de marchandises de l’Union Européenne. Cela est du ? l’effacement progressif des frontières au sein e l’UE permis par la mondialisation et l’espace Schengen en partlculier. Les réseaux se sont mu tipliés et permettent des échanges plus intenses puisque plus simples.

En dehors des NPIA et de l’Asie du Sud et de l’Est , la plupart des pays du sud sont marginalisés dans les échanges internationaux. Périphéries dominées, ils sont très dépendants des pôles dominants du commerce mondial et, malgré les espoirs soulevés dans les années 1970, ils n’ont pas encore vraiment trouvé la oie de la croissance économique. Les flux perdent donc de leur intensité en dehors des pôles de la Triade et des régions productrices de matières premières recherchées comme le pétrole. Ainsi, les réseaux sont moins nombreux dans ces régions qui sont à l’écart des grands rés pétrole.

Ainsi, les réseaux sont moins nombreux dans ces réglons qui sont à l’écart des grands réseaux mondiaux (majoritairement la Triade) . Certaines régions du monde, enclavées géographiquement ou en conflit, sont même presque entièrement coupées du monde. De nombreux progrès techniques ont permis cette accélération ans précédent des échanges. Ces progrès concernent tout d’abord les transports traditionnels qui circulent sur les routes que tracent les reseaux : avions de plus en plus gros et rapides, trains à grande vitesse, navires de plus en plus adaptés aux échanges (porte-conteneurs) .

Les hommes et les marchandlses sont donc transportés dans de meilleurs conditions, plus rapidement et à des coûts très compétitifs. Ces améliorations sont complétées par le développement des infrastructures routières ou fluviales et par la mise en place de plate-formes multimodales, lieux assurant ‘interconnexion entre différents réseaux de transport, comme Rotterdam ou Singapour. Mais ces progrès concernent surtout les échanges numériques. Avec l’amélioration de la puissance et de l’efficacité des ordinateurs, le volume des informations traitées a augmenté considérablement.

Des satellites et des réseaux comme Internet permettent la transmission et l’échange d’informations sur l’ensemble de la planète. Ces améliorations techniques ont permis la naissance de véritables autoroutes de l’information. Hormis quelques exceptions telles que la Chine, ce réseau transcende totalement les frontieres, qui s’effacent sous son mpleur. Les réseaux de transport se sont partout densifiés. Le réseau routier et autoroutier progresse, même s’il est bien plus dense dans les pays industriels développés que dans les pays du Sud.

Il en va de s’il est bien plus dense dans les pays industriels développés que dans les pays du Sud. II en va de même avec les réseaux ferroviaires, notamment ceux équipés pour la grande vitesse. Les infrastructures portuaires et aéroportuaires ont conduit ? la création de grands ports à conteneurs, comme Singapour ou Rotterdam, et de grands hubs aéroportuaires, comme Chicago ou Atlanta. L’entrecroisement de ces réseaux crée une multi- modalité entre ces différents moyens de transport. La densité de ces réseaux montre quels sont les lieux centraux de la mondialisation.

Hormis les réseaux matériels, on peut parler de : • Les réseaux immatériels D’autres réseaux fonctionnent sans support matériel. Cest le cas des réseaux d’information. Leurs centres se trouvent souvent au Nord, comme les grands réseaux d’information de Fox News. Réseaux et solidarités Le terme « Réseau » désigne également un ensemble de relations structurées au sein de l’espace mondial. • Les diasporas Ces communautés issues d’un même pays et implantées dans une autre région du monde sont très actives dans l’espace mondial.

C’est le cas de la diaspora chinoise avec ses 30 millions de membres présents dans toute l’Asie du Sud-Est, où elle exerce un contrôle non négligeable. • Les réseaux d’aide et d’assistance D’autres réseaux suscitent des flux financiers et matériels pour l’entraide et la solidarité. Ils sont le fait des grandes religions, avec les organisations caritatives chrétiennes, musulmanes, ou encore des ONG (organisations non gouvernementales comme la Croix- Rouge, Médecins sans frontières).

Les réseaux informels • Les réseaux sociaux Sur Internet se sont récemment développés des réseaux sociaux regroupant jusqu’à 800 millions de ersannes par ex po récemment développés des réseaux sociaux regroupant jusqu’? 800 millions de personnes par ex pour Facebook. Ils sont le support d’intenses circulations d’information. • Les réseaux criminels Les mafias constituent elles aussi des réseaux importants qui contrôlent les flux illégaux de trafics d’armes (1 200 milliards de dollars par an) et de drogue.

On peut citer les mafias italiennes (Casa Nostra, Camorra), présentes pour certaines à l’échelle ondiale, ou encore les mafias chinoises (les triades). Il – Frontières persistantes dans un cadre de mondialisation négative La révolution technologique, qui s’est produite au cours des dernières décennies, dans le secteur des telécommunications et de l’informatique, permet l’échange instantané d’informations d’un endroit à l’autre de la planète. L’abolition des frontières et des distances a permis l’émergence de réseaux humains mondiaux pouvant communiquer en temps réel.

Mais malgré les réseaux informels et immateriels d’information, les frontières conservent un rôle important dans la filtration des réseaux de flux. Depuis 91 avec l’effondrement de l’URSS, seuls quelques frontières ont été supprimées, mais quelques 28000km de nouvelles frontières, souvent des murs, contrastent avec l’idée de Avec le Bangladesh et le Pakistan, l’Union Indienne prend pour prétexte les enjeux phytosanitaires pour militariser leurs frontières (4053 km) dans le but de freiner les migrations vers le Nord Est.

Environs de la frontière a été équipée militairement parlant. On peut voir des barrières métalliques, des éclairages de nuit et des routes pour les patrouilles. La dimension sécuritaire de celle-ci a augmenté considérablement, ainsi que la gestion de lux de p dimension sécuritaire de celle-ci a augmenté considérablement, ainsi que la gestion de flux de population. Son tracé coupe les réseaux, seuls quelques couloirs relient les territoires entre eux, et crée de nouvelles enclaves en aggravant la situation des autres.

Mais aussi, la frontière perturbe la vie quotidienne, divise les communautés et encourage la contrebande et les réseaux illicites. La logique d’effacement des frontières est un phénomène qu est apparu avec la destruction du mur de Berlin en 89. C’est un symbole fort d’ouverture des frontières qui s’est «étendu articulièrement en Europe. Mais ce désir de liberté frontalière n’est présent de manière aussi marquée que dans cette zone européenne.

Son modèle contradicteur est celui de « la clôture, du mur, doté d’appareils électroniques, redonnant consistance ? la barrière frontière supposée produire de la sécurité dans une logique de séparation nette ou de filtrage contrôlé » M. Foucher, l’obsession des frontières. Or, depuis quelques décennies, le système frontalier s’est endurci : de nombreux murs sécuritaires sont élevés entre les États, limitant ainsi les réseaux entre plusieurs territoires, otalement ou partiellement.

On parle alors de mondialisation négative, ou de « barriérisation » du monde. En général, ce sont les réseaux de flux humains qui sont le plus entravés, car le besoin de commercer avec d’autres territoires est souvent nécessaire à l’économie. III – De nouveaux réseaux sont paradoxalement engendrés par les frontières barrieres. La frontière est associée à un système de contrôle puissant plus ou moins explicite (système de défense, contrôle douanier, etc. ) dont le but est de protéger, mais aussi de laisser circuler en filtrant