ISS CM Complet V2 1

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Université Lumière lyon 2 Introduction aux sciences sociales par Daniel Thln Eric SERGEN Semestre 1 org. Sni* to View LI Scie Table des matières Introduction de l’introduction aux sciences sociales. A. Les sciences sociales : un ensemble indéfinissable ? 4 B. Définir la sociologie ? 4 1. La sociologie : le mot 4 2. La sociologie : la chose. Une définition par l’objet ? 4 C. La sociologie : la chose. une approche par quelques prémisses et principes. 7 1. L’homme est un être social. 7 2. Les groupes se différencient. 7 3. L’homme varie selon les lieux et les époques. 8 3. Des rapports de lutte et de domination. D. Que font les sociologues et les chercheurs en sciences sociales ? 32 III. Le problème 33 Daniel. Thin@univ-lyon2. fr Permanence : jeudi de 14 à 1 6h30. Bureau L 205 Liste de textes à lire obligatoirement : Max Weber « L’objectivité de la connaissance dans les sciences et la politique sociales » (in Essai sur la théorie des sciences) Emile Durkheim « Préface de la seconde édition » (in Les règles de la méthode sociologique) Norbert Elias « La société des individus » (in La société des indlvidus) Marcel Mauss « Les techniques du corps (in Sociologie et anthropologie) Howard S.

Becker« Le double sens des Outsiders » ttp://classiques. uqac. ca/classiques/ Sinscrire sur le groupe: « CM ISS LI science po Daniel Thin » La science politique est un assemblage de plusieurs disciplines qui se définit par son objet : elle englobe toutes les dimensions du social. Dans le département de science politique à Lyon 2, on note la dominance des sciences soclales. De plus, les questions du politique et du social se superposent. En grec ancien . politikos signifie relatif au citoyen, à l’organisation de la cité.

Les sciences sociales ne peuvent faire l’impasse sur les institutions, la politique, les rapports au pouvoir. La distinction entre science politique et ciences sociales est donc relativement artificielle. LE et LA politique Lorsqu’on parle DU politique, on parle d’organisations et des relations de pouvoir dans une société. Lorsqu’on parle de LA politique, on parle plutôt du champ spécialisé : champ de lutte pour ce pouvoir au sein duquel les partis s’affrontent.

La distinction est importante car la science politique travaille sur les différentes manières dont les ouvoirs s’organisent, les différentes formes d’eng PAGF OF les différentes manières dont les pouvoirs s’organisent, les différentes formes d’engagements, d’organisation du pouvoir… Premier aperçu du plan du cours . ) Origine Sciences sociales et soclologie Il) Question de la scientificité des sciences sociales Ill) Manières d’approcher la société en sociologie Une sociologue dans une cantine scolaire : « Tes qui toi ? ? – « Je suis sociologue » – « Ah, tu fais les sauces ! » : mais finalement, que fait une sociologue dans une cantine ? La réponse n’est donc pas stupide. La place du sociologue n’est pas évidente. Il n’est pas facile de savoir ce que sont la sociologie et les sciences sociales. Nous ne donnerons pas de définition ferme et définitive. « Dès qu’on observe des phénomènes qui sont spéclfiquement umains, on entre dans le royaume du social. L’humanité spécifique de l’homme et sa socialité sont jumelées de façon inextricable.

Chomo sapiens est toujours, et dans la même mesure, un homo socius. » (Peter Berger et Thomas Luckmann. La Construction sociale de la réalité. ) A. Les sciences sociales : un ensemble indéfinissable ? Si on regarde la panorama des sciences, on peut distinguer les sciences de la nature (elles mêmes divisées entre les sciences de la matière (physique, chimie), les sciences de la nature et de la vie (biologie, botanique)), les sciences logico-formelles mathématiques, algorithmie), les sciences de l’Homme (ou humaines) et les sciences sociales.

Mais pourquoi la biologie n’est pas dans les sciences de I’Homme ? CDécoupage déjà difficile, découpage arbitraire et pas toujours logique qui a beaucoup ? voir avec Vhistoire des disciplin OF découpage arbitraire et pas toujours logique qui a beaucoup à voir avec Phistoire des disciplines (anthropologie longtemps dominée par la médecine). Psychologie : science sociale ou science humaine ? De manière provisoire, on peut dire que les sciences sociales sont les disciplines qui tentent de comprendre l’être humain, de faire ntrer que les humains sont toujours en relation.

Science sociale (au singulier) est parfois synonyme de la sociologie. Sciences sociales : Sociologie Ethnologie/anthropologie socio-culturelle Démographie Droit (si pas d’analyse strictement juridique) Economie (si pas confondue avec science logico-formelle) Histoire (si pas simple histoire des rois et présidents) Géographie sociale Linguistique (si pas d’étude formelle de la langue) Science politique Champ très large. La séparation entre disciplines est souvent le fruit de l’histoire. B. Définir la sociologie ? 1.

La sociologie : le mot A partir du XVIIIème siècle, plusieurs termes sont apparus pour décrire rétude des sociétés. « Scienta politica » a, à un moment, précédé sociologie. Ensuite, Saint-simon parle de « physiologie sociale » (modèle biologique, faire un parallèle entre société et la biologie). Puis le terme de « physique sociale » (Adolphe Quételet) qui voulait déterminer des lois du monde social à partir de la science politique. Les modèles pour penser la société viennent des sciences de la nature.

Auguste Comte est considéré comme le fondateur des bases de la « sociologie 2. La sociologie : la chose. IJne définition par l’objet ? Sur quoi travaille la sociologie ? Quel est robjet sur lequel elle porte ? La sociologie est l’étude de la société. Mais la notio est l’objet sur lequel elle porte ? La sociologie est l’étude de la société. Mais la notion de société pose problème. Elle peut être représentée comme un corps unifié et organiste (on peut parler de « pathologies sociales ». „). On peut aussi parler des institutions étatiques, officielles.

Problème : que fait-on de tout ce qui n’entre pas dans le jeu des institutions, des institutions concurrentes aux institutions officielles (organisations illégales de la drogue… ) ? C] On passe à côté d’un pan du social ou on marginalise un pan du social. Ily a toujours des tensions et des contradictions dans le social, dans les différentes manières d’envisager les relations avec les autres. Quartiers « sensibles » : « sensibles » pour qui ?! Le mot société est le plus approprié mais aussi le plus piégé. La sociologie étudie le soclal sous toutes ses formes.

Mais qu’est-ce que le social ? Plusieurs manières d’envisager cela selon les auteurs • Emile Durkheim et le fait social : Durkheim est considéré comme le « père » de la sociologie. Pour lui, la sociologie est Fétude des aits sociaux. Définition du fait social : c’est un fait extérieur aux consciences individuelles ce qui veut dire qu’il ne dépend pas d’abord des individus pris individuellement mais qu’il possède quelque chose de plus. Cependant, malgré cette extériorité, nous intérlorisons aussi ces faits sociaux.

Ils ne dépendent pas de la psychologie de chacun. Le fait social exerce une action coercitive sur les individus, les faits sociaux nous contraignent sans que nous nous en rendions compte. La langue nous est imposée à la naissance : cela nous permet de communiquer mais également nous limite. La langue est un fait PAGF s OF la naissance : cela nous permet de communiquer mais également nous limite. La langue est un fait social ! Tout comme la sexualité, les religions, les goûts alimentaires… Les formes de relations amoureuses sont aussi construites dans nos têtes.

Le falt social est indépendant de ses manifestations individuelles (dimension la plus contestable). Le fait social chez Durkheim, c’est ce qui est institué. La langue, la religion, la morale, la forme scolaire (amphithéâtre = manifestation d’un fait social) sont des faits sociaux. [On peut s’en détacher malgré tout : « libre arbitre » mais d’où ient-il ? Ce qui fait notre liberté de penser, c’est la multiplicité des mondes sociaux dans lesquels nous sommes. ] Max Weber et l’actlon ou l’activité sociale : il insiste surtout sur [‘action ou l’activité sociale.

Nous contribuons à créer du social avec nos actes. Weber dit que pour lui la sociologie est la science qui va essayer d’expliquer, de comprendre surtout, l’ « activité sociale » et d’expliquer son déroulement et ses effets. « Activité » : comportement humain qu’il soit un acte extérieur ou induit, positif (faire quelque chose) ou négatif (s’abstenir de faire uelque chose) pour autant que l’individu lui communique un sens subjectif. Une « activité sociale » est une activité qui d’après son sens visé se rapporte au comportement d’autrui.

Exemple si j’ouvre un parapluie parce qu’il pleut, ce n’est pas une activité sociale, mais si je rouvre pour faire voir qu’il est beau, c’est une activité sociale. Les deux auteurs sont très souvent mis en opposition mais en vérité les deux visions sont plus complémentaires qu’opposées. Norbert Elias et les relations d’interdépendanc les deux visions sont plus complémentaires qu’opposées. Norbert Elias et les relations d’interdépendance : (né à la fin du XIXème et mort en 1990). Il insiste sur ce qu’il appelle les relatlons d’interdépendance. Le social est un ensemble de relations d’interdépendance.

Le sociologue va étudier la forme, la transformation et les processus qui produisent et transforment ces relations. Les relations d’interdépendance sont tous ces rôles, toutes ces activités qui sont mises en œuvre autour de nous pour que nous puissions faire ce que nous faisons. Selon Elias, nous sommes pris dans une espèce de réseau, de « toile d’araignée » et hacun d’entre nous est un nœud de la toile. Nous sommes pris dans des configurations de relations d’interdépendance. Et pour Ellas, il n’y a pas du tout de séparation entre individu et société.

Il y a des relations sociales constituées d’individus et ces individus ne peuvent vivre que de manière interdépendante. Chacun d’entre nous est le produit de ces relations d’interdépendance, de ces configurations d’interdépendance. La notion de configuration permet de penser de petites configurations ou des configurations bien plus importantes (historiques). Chez Elias, analyser les onfigurations c’est du même coup analyser les individus qui les constituent. Le social est peut être quelque chose de plus qu’uniquement la somme des individus.

Weber pense que la société n’est pas seulement la somme de ces individus. Elias utilise la métaphore de la maison : un tas de pierres ne forme pas une maison ; si l’on agence, structure, organise les pierres d’une certaine manière, on obtient une maison. C’est la même chose pour les individus. Un point com 7 OF certaine manière, on obtient une maison. C’est la même chose pour les individus. Un point commun : les relations sociales : ce qui fait le lien, c’est e fait que les Individus ne se sont jamais pensés individuellement mais toujours en société.

La question des relations sociales constitue la sociologie. Le fait social de Durkheim est produit par les relations sociales (langages, coutumes… ) Pour la sociologie, on s’intéresse à toutes les sphères humaines en les envisageant du point de vue des relations humaines (pas du point de vue psychologique ou biologique). DDifficulté de définir la sociologie Les relations sociales sont complexes et possèdent des formes extrêmement différentes, il est ainsi possible de les analyser de manière différente.

Il existe une codification d’un type de relations sociales par l’Etat (mariage hétérosexuel ‘homosexuel). Plutôt que de chercher en quoi Durkheim et Weber sont en contradiction, il vaut mieux chercher en quoi ils peuvent apporter un regard complémentaire sur les relations sociales. « Quand je m’acquitte de ma tâche de frère, d’époux au de citoyen, quand j’exécute les engagements que j’ai contractés, je remplis des devoirs qui sont définis, en dehors de moi et de mes actes, dans le droit et dans les mœurs.

Alors même qu’ils sont d’accord avec mes sentiments propres et que j’en sens ntérieurement la réalité, celle-ci ne laisse pas d’être objective ; car ce n’est pas moi qui les ai faits, mais je les ai reçus par l’éducation. [ … l De même, les croyances et les pratiques de sa vie religieuse, le fidèle les a trouvées toutes faites en naissant ; si elles existaient avant lui, c’est qu’elles existent en dehors de lui. Le système 8 OF faites en naissant ; si elles existaient avant lui, c’est qu’elles existent en dehors de lui.

Le système de signes dont je me sers pour exprimer ma pensée, le système de monnaies que j’emploie pour payer mes dettes, les instruments de crédit que j’utilise ans mes relations commerciales, les pratiques suivies dans ma profession, etc. , etc. , fonctionnent indépendamment des usages que j’en fais. Qu’on prenne les uns après les autres tous les membres dont est composée la société, ce qui précède pourra être répété à propos de chacun d’eux. Voilà donc des manières d’agir, de penser et de sentir qui présentent cette remarquable propriété qu’elles existent en dehors des consciences individuelles. ? Emile Durkheim, Les règles de la méthode sociologlque, paris, Quadrige, PI_JF, 4. 1981 (1894), p. 3-4 « Nous appelons sociologie (au sens où nous entendons ici ce erme utilisé avec beaucoup d’équivoques) une science qui se propose de comprendre par interprétation [deutend verstehen] l’activité sociale et par là d’expliquer causalement [ursàchlich erklàren] son déroulement et ses effets. Nous entendons par « activité » [Handeln] un comportement humain (peu importe qu’il s’agisse d’un acte extérieur ou intime, d’une omission ou d’une tolérance), quand et pour autant que l’agent ou les agents lui communiquent un sens subjectif.

Et par activité « soclale », l’activité qui, d’après son sens visé par l’agent ou les agents, se rapporte au comportement d’autrui, par rapport auquel s’oriente son éroulement Weber, Economie et société 1, Les catégories de la sociologie, Paris, Pocket, 1997, p. 28. C. La sociologie : la chose. Une approche par quelques prémisses et principes. 28. 1. L’homme est un être social. C’est une notion centrale car, sans cela, il n’y a pas de sociologie. Aristote : « zoon politikon » : l’homme est un animal politique (polis —la cité).

Lorsqu’Aristote écrit cela, il nous dit que Ehomme est un animal politique car il vit en groupe, parce que Vhomme est doué de la parole et qu’il partage une morale commune. C’est en cela qu’il forme une famille, une cité, une société. ? Il n’y a pas de degré zéro de l’indépendance sociale de l’individu, pas de commencement ni de brèche par laquelle un être extérieur au réseau d’interdépendance entrerait dans la société en quelque sorte de l’extérieur » dit Elias.

D’emblée, nous sommes interdépendants, en relation dès la naissance : on ne peut pas devenir humain sans cela. On est dans un type de relation définit par la structure du groupe dans lequel nous venons au monde. Il n’y a pas d’individus qui seraient dans le social et d’autres hors du social. Dire cela c’est dire que lorsque quelqu’un est dit ésocialisé, marginalisé, il n’est pas hors du social mais dit comme marginal par les normes des institutions. Toutes les sociétés construisent des types d’hommes et de femmes plus ou moins valorisés. ) Elias insiste sur le fait que la constitution biologique de l’être humain explique que nous sommes d’abord le fruit de l’apprentissage avec les autres (et non de l’inné). L’évolution biologique de l’individu lui a progressivement fait perdre l’instinct de survie. Les connexions dans le cerveau/neuralogiques se font au contact avec les autres (plasticité du cerveau). Ce qui est inné, c’est la nécessité