introduction historique au droit
INTRODUCTION HISTORIQUE AU DROIT ET AUX INSTITU IONS LICENCE 1 – ANNÉE 2013-2014 SEMESTRE 2 : LES INSTITUTIONS DE L’EGYPTE PHARAONIQUE COURS DU PROFESSEUR SAMBA TRAORE INTRODUCTION : Instituer, c’est bâtir quelque chose appelé à demeurer, à durer dans le temps et dans l’espace. Elle est destinée à l’encadrement politique, économique et social d’une population donnée. Elle sert à gérer les relations entre particuliers et pouvoir, ainsi que les relations entre Etats.
La famille est une institution, ainsi que le to View mariage, l’Etat, l’Univ C’est à partir du 4èm or 28 révéla l’existence des t ce jusqu’aux conq essentiellement dans que l’histoire ram ment l’Egypte, te, peuplée it à l’unification politique par le premier pharaon, MENES. On va assister ? l’invention d’un concept jusque là mal défini : l’Empire. Mais qu’est ce qu’un empire ? II s’agit d’une autorité, d’une domination absolue, avec une très forte influence politique, économique et militaire sur une mosaïque de peuples qui le composent.
L’empire est une société politique composée de vastes territoires et le pouvoir est exercé par un monarque sur ces territoires. Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi que cette ociété politique soit durable dans le temps, sinon on est en présence d’une hégémonie temporaire. C Swipe to vlew next page L’Egypte répond bien à la notion d’empire : un vaste territoire qui va au-delà du pourtour méditerranéen, pour englober la Vallée du Nil, jusqu’au pays de Kush. Ensuite la durée : 4000 ans, avec trois grandes périodes, dites de splendeur : l’Ancien Empire : 2780-2400, le Moyen Empire : 2065-1785, le Nouvel Empire : 1580-1200.
Entre les périodes de splendeur, dites aussi périodes d’apogée, l’empire à été remis en cause à trois reprises : il s’agit de période e crises, de troubles, appelées périodes intermédiaires, pendant lesquelles la féodalité s’est installée : première période intermédiaire (PPI) : 2400-2065, deuxième période intermédiaire (DPI) : 1785-1580 et troisième période intermédiaire (TPI) : 1200. périodes pendant lesquelles le pouvoir est confisqué par les princes, un pouvoir impérial diffus. Mais malgré cela, l’Egypte n’a jamais su se débarrasser de la notion d’empire.
Pourquoi cette permanence de l’Empire Egyptien ? Elle s’explique par différents facteurs : d’abord la forte personnalité de ’empereur, ensuite l’Egypte était une société scientifiquement, technologiquement, militairement et politiquement très avancée. Enfin la pérennité de la civilisation ne faisait pas de doute chez les Egyptiens. Cette pérennité est due à trois constantes . le pharaon : épine dorsale, pivot central du système. Sans lul il ny a point d’Egypte : parce qu’il exprime sur terre la volonté des Dieux, car lui-même est Dieu vivant.
Il est l’expression directe de la volonté d OF la volonté des Dieux, car lui-même est Dieu vivant. Il est l’expression directe de la volonté des Dieux. Il exerce un pouvoir théocratique. L’organisation administrative : deuxième constante. Il s’agit de l’élément de stabilité. Il n’ya point d’empire, ni de chef puissant sans structures, sans administration. pour gouverner, il faut l’appui d’une administration. La troisième constante, c’est la féodalité. L’histoire de l’Egypte a été cahotique. Elle n’est pas unilinéaire.
Elle a connu des apogées et des déclins. PLAN CHAPITRE : LE PHARAON CHAPITRE II : L’ADMINISTRATION EN EGYPTE PHARAONIQUE CHAPITRE Ill : LA FEODALITE EGYPTIENNE Le terme est tiré de la Bible : pharaon, roi d’Egypte. Il semble que la Bible elle même l’a tiré de l’Égyptien PERHA: Grande Maison, Monument, Dieu parfait, Dieu Grand, Roi. Donc un personnage extraordinaire, au dessus des mortels. Il règne sur l’humanité et pour un tel Dieu, les règles de successions sont aussi extraordinaires. Cest une royauté divine, qui se transmet de façon singulière.
SECTION 1 : LE PHARAON DIEU La plus grande préoccupation des Egyptiens, de la première dynastie à l’époque Ramesside, a été de construire un empire et asseoir une théorie royale : faire du pharaon un Dieu, sinon proche des Dieux. PARAGRAPHE : LA LEGEN FORMATION DE LA 3000, l’Egypte montrait le visage d’un pays morcelé, sur les plans territorial, politique, économique et religieux. Le territoire était partagé en Nomes. Et chaque nome avec ses activités économiques spéclfiques et ses Dieux Locaux. Il y avait des rivalités au niveau des divinités.
Les divinités supérieures éliminaient les moins importantes et les nomes étaient absorbés. LJn culte prépondérant, celui d’Osiris, va s’étendre et soumettent plusieurs nomes. II va reposer sur une légende, qui fait coïncider l’universalité du culte et la naissance du pouvoir pharaonique. On assiste à la soumission des pouvoirs locaux en Haute et Basse Egypte. La légende d’Osiris : elle repose sur une origine, une croyance populaire selon laquelle les Dieux régnaient sur terre, et le dernier HORUS, va être l’ancêtre de tous les pharaons d’Egypte.
La légende est très populaire, mais elle n’est nulle part inscrite dans les temples, ni sur les tombeaux. Il n’y avait que des allusions. Osiris était le fils ainé du Dieu Terre, GHE3 et de la Déesse CIEL, NOUT : donc héritier d’un empire qui embrassait la terre entière. Il gouverna en monarque bienfaisant. Mais Osiris avait un frère jaloux d’avoir été évincé du pouvoir : SETH. SETH conspira contre lui, le captura, le tua et le jeta à l’eau. Une autre version : Osiris, tué par son frère SETH, et jeté à l’eau.
ISIS et NEPHIS, sœurs et épouses des deux frères, sont parties chercher le cadavre, qu’elles ont trouvé en état de décomposition et envasé. frères, sont parties chercher le cadavre, qu’elles ont trouvé en état de décomposition et envasé. GHEB ravait nettoyé de la terre, NOUT avait réadapté ses membres, RE lui avait ordonné de se réveiller, et Osiris avait ressuscité. Mais la version le plus répandue : ISIS était revenue auprès de son fils HORUS, exilé dans les marais et qui gardait le cercueil de son époux.
Mais SETH le découvrit en l’absence d’ISlS, dépeça le cadavre et en sema les morceaux à travers le pays. ISIS les découvrit tous, sauf un seul. Elle les rassembla, et OSIRIS fut ressuscité par THOT. D’autres versions font état de combat entre SETH et NORIJS, dont HORUS sortit vainqueur. Que peut on tirer de cette légende : c’est l’unification territoriale, la naissance de l’empire, l’unité du culte et la naissance d’un ouvoir monocratique • celui du pharaon. La légende légitime non seulement le pouvoir du pharaon, mais aussi et surtout sa divinité.
PARAGRAPHE Il : POUVOIR COSMIQUE ET SOUVERAINETE DIVINE Il est impassible de séparer la religion de la conception égyptienne de la monarchie pharaonique. Le dernier des grands Dieux, Osiris, a laissé la royauté à son fils Horus, de qui étaient sensés descendre tous les rois d’Egypte. Le droit du monarque est fondé sur sa nature divine, transmise par le sang. Sous la première dynastie, la divinité du Roi n’est affirmée qu’en onction de sa descendance d’Horus, le Dieu dynastique. Le pharaon prenait le nom d’Horus (Faucon) et comme il était de sang divin, PAGF s OF le Dieu dynastique.
Le pharaon prenait le nom d’Horus (Faucon) et comme il était de sang divin, il devenait la réplique d’Horus lui- même. Les traditions en Egypte veulent que dans les périodes d’apogée, le Pharaon règne en pleine puissance. Il a rang de Dieu, et qu’en période de crise, cela rejaillisse sur la nature de la royauté, le Pharaon n’est plus vraiment Dieu, mais un prêtre. A : LE PHARAON DIEU 1- La nature divine d la royauté On fait référence à la légende d’Osiris. Le pharaon Dieu à un pouvoir cosmique général. Cest le règne des Dieux sur l’Univers.
Il est omnipotent : il exerce un pouvoir plein, il exerce tout le pouvoir. Il est omniscient : en tant que Dieu, il sait tout Il est omniprésent : cette omniprésence se matérialise au quotidien par le culte qui lui rend le Clergé d’Amon. La nature divine rejaillit sur la famille royale et sur Finstitution pharaonique. Mals le plus important dans cette divinité, c’est le vitalisme du Pharaon. C’est une idée que se font les égyptiens qui consolide et rolonge la divinité. 2- Le vitalisme d’ordre divin de la royauté C’est la forme achevée de la théocratie.
Point de vie sans la volonté des Dieux. Cette volonté est exprimée par le pharaon, le temps de son accomplissement sur terre. Le Pharaon n’est pas seulement le chef politique et religieux de l’Egypte, il en est aussi le créateur. Il est source de vie, le début et la fin de tout processus. Dans son testament, Ramsès Ill a proclamé : « je suis le sou début et la fin de tout processus. Dans son testament, Ramsès III a proclamé : « je suis le souverain vie, santé et force de tout erre » Le vitalisme garantit la prospérité et l’abondance, les crues du Nil.
Mais le vitalisme du Pharaon suppose aussi qu’il ne doit pas vieillir, il ne doit pas tomber malade, il doit régner en pleine force et en pleine santé. C’est pour cela que l’on organisait tous les 30 ans le JUBILE DIJ SED. Il s’agit d’une reprise du cérémonial du couronnement, consistant au rajeunissement spirituel du Pharaon. B ; LE PHARAON PRETRE Il est difficile de concevoir le Pharaon comme un Dieu vivant dans les pér10des sombres. Il y a une contradiction fondamentale entre la présence de Dieux et la décadence.
Cette question a été résolue de façon habile sur une théorie, une fiction juridique, politique et religieuse. On a estimé que les hommes ont été trop négligents à l’égard des Dieux, et les Dieux se sont détournés de la terre d’Egypte, terre des Dieux. La conséquence : c’est la disparition de la prospérité. C’est la faute du PHARAON si les Dieux sont mécontents. Le Pharaon n’est plus considéré comme fils des Dieux. Il n’est plus Dieu, mais un simple humain qui doit œuvrer pour sauver son âme. Il devient un simple prêtre au service des Dieux, dont il essaie de reconquérir umblement l’attention.
Par l’entretien des sanctuaires, la droiture, le sens de la justice sociale, puisqu’il devient justiciable des Dieux après sa mort. Dans ce contexte et particu 7 OF justice sociale, puisqu’il devient justiciable des Dieux après sa mort. Dans ce contexte et particulièrement au niveau de la première période intermédiaire, on a élaboré la THEORIE DE LA DISTINCTION ENTRE LE KA ET LE BA dans la personne du Le KA c’est Pélément, le souffle divin qui continue d’inspirer le Pharaon, parce que le Pharaon reste malgré le déclin un être prédestiné. Mais le KA est mis en veilleuse.
A cause de la prédominance du BA. Le BA : c’est l’âme, la conscience personnelle du Pharaon. C’est son élément humain. Le pharaon devient un homme et à sa mort, c’est ce BA qui est pesé et jugé. Le Pharaon rend compte aux Dieux et il ne peut redevenir Dieu qu’après sa mort, à condition d’avoir accomplir de bonnes actions. SECTION II : UNE TRANSMISSION SINGULIERE DU POUVOIR En période d’apogée, le Pharaon est sensé exercer un pouvoir fort, car il est Dieu et le pouvoir appartient aux Dieux. D’où l’importance d’une bonne théorie de succession.
Et dans l’élaboration de cette théorie, une place particulière est accordée à la REINE. PARAGRAPHE : L’IMPORTANCE POLITIQUE DE LA REINE DANS LA SUCCESSION AU POUVOIR DU PHARAON Le principe c’est que le sang royal est masculin, mais il est transmis par l’intermédiaire des femmes. Il faut que la ou les reines légitimes soient de sang royal, autant que possible appartenir aux différentes maisons royales Pour conserver la pureté du sang divin, le meilleur moyen est l’INCESTE ROYAL Le roi épouse sa sœur germaine o 8 OF pureté du sang divin, le meilleur moyen est l’INCESTE ROYAL
Le roi épouse sa sœur germaine ou consanguine. Ce principe est tellement important qu’en cas d’usurpation du pouvoir, le nouveau pharaon épousait une fille royale, souvent I a fille du Pharaon évincé. Ainsi il crée le lien indispensable que tout pharaon doit avoir avec les Dieux, une LEGITIMITE. La reine est aussi la gardienne de ce sang divin. Les enfants des reines légitimes sont prioritaires devant les autres enfants du Pharaon issues de concubines, même de sang royal. La reine devient néanmoins très importante lorsque son fils devient Pharaon à cause de Finfluence qu’elle peut exercer.
Elle a une maison à elle et remplit les fonctions de conseillère. L’Egypte a cependant connu deux reines ayant exercé un pouvoir effectif, Pune dans la période classique : contre une tradition établie, HATSHEPSOUT, tante de THOUTMOSIS Ill exerça le pouvoir pendant 22 ans en s’appuyant sur la complaisance du clergé d’Amon (vers 1 500) : une régence puis un pouvoir véritable. Thoutmosis avait le malheur d’être jeune et fils naturel de Thoutmosis Il. N’occupa le pouvoir qu’après la mort de sa tante.
L’autre a eu lieu à une période où l’Egypte était soumise à la omination romaine au 1er siècle : ce fut la célèbre Cléopâtre. PARAGRAPHE Il : L’ORDRE DE LA SUCCESSION La règle c’est la primogéniture masculine ; la désignation porte naturellement sur l’aîné de la branche aînée seulement. Des exceptions cependant à cette PAGF q OF désignation porte naturellement sur l’aîné de la branche aînée seulement. Des exceptions cependant à cette règle : les 4 fils de Chéops lul succédèrent à tour de rôle puls l’ainé du second exerça le pouvoir ; le propre fils ainé de Chéops avait été écarté du pouvolr.
Ensuite : à défaut de fils légitime (issu de Reine légitime) le pouvoir échoit aux fils de concubines par ordre de primogéniture Ensuite : à défaut d’héritier mâle, les filles royales peuvent transmettre le sang royal, mais n’exercent pas pouvoir. Elles transmettent ce sang à leurs fils mais aussi parfois au mari jusqu’à la majorité du fils. Enfin des situations particulières : le coup d’état a légitimité du pharaon est écartée par moyen de la force. Le nouveau chef est chef de fait avant d’être chef de droit.
En Période Intermédiaire, on assiste au bouleversement de cette héorie du sang divin, au profit de la théorie élective (voir ch3) Mais un pouvoir n’est fort que s’il repose sur des structures puissantes, qui en sont la manifestation concrète auprès des sujets gouvernés. L’Administration n’existe (dans le vrai sens du mot) qu’en PA. Le Pharaon est le maître absolu du pays. Il exerce un pouvoir monocratique à l’état pur, car théocratique : Dieu ne peut souffrir de concurrence : omnipotent et omniprésent donc il exerce seul son pouvoir. Mais il y a autre manifestation de cette toute puissance divine : il gouverne selon le pri