Institutions et croissance economique

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Mais la PIC, largement interprétée comme un progrès technique oxygéné, était ensuite largement restée une boîte noire jusqu’ ce que les modèles de croissance endogène, à partir du milieu des années 1 980, permettent d’en aborder certains des fondements, en prenant explicitement en compte la nature et l’intensité des interactions entre les différents agents et activités économiques.

La théorie de la croissance endogène a père?s de déboucher sur une formulation du rôle de l’apprentissage, de l’éducation, des infrastructures obliques, des systèmes financiers, des effets d’agglomération et bien d’autres facteurs. Mais l’attention portée à la productivité globale des facteurs a aussi amené à s’intéresser davantage aux institutions, ces « contraintes économique premier boy majors empâta 23, 2011 8 pages permis de déboucher sur une formulation du rôle de créées par les hommes qui régissent I swaps toi vie nixe page les interactions entre les hommes » (Niort, 1990).

Depuis la fin des années 1990, d’importants travaux ont contribué structurer les débats sur le rôle des institutions et à mieux orner leur interaction avec la croissance. Ces débats sont loin d’être clos et viennent d’être relancés de façon spectaculaire par la crise de 2007-2009. Cette brève introduction, qui s’appuie sur bananes et al. (2009, chape. 6) en souligne cinq aspects majeurs.

Premièrement, le dernier mot n’est toujours pas écrit concernant les liens de causalité entre institutions et croissance, ou entre institutions et revenu par habitant. Au niveau macroscopique, cette causalité est nécessairement croisée : d’un côté, la faiblesse institutionnelle induit des coûts de transaction qui pénalisent l’activité économique ; e l’autre, les pays riches ont les moyens et le capital humain nécessaires au maintien d’institutions plus efficaces et adaptées, mais n’en ont visiblement pas découvert toutes les clefs.

Un important programme de travail est nécessaire pour affiner cette compréhension, dans au moins trois dimensions : l’origine des institutions, les déterminants de leur évolution, et leur nature au regard des enjeux d’efficacité microscopique, de stabilité macroscopique et de promotion de l’innovation. Sur chacun de ces points, des travaux universitaires ont ouvert des débats importants. C’est notamment le cas des travaux controversés de La Porta et al. (1999) concernant le lien entre l’origine légale et a qualité des institutions.

étant do et al. (1999) concernant le lien entre l’origine légale et la qualité des institutions. étant donné la nature de ces dernières, qui concernent les interactions entre les individus, il est probable et souhaitable que ce champ d’investigation amène les économistes à travailler de façon systématique avec les anthropologues, les politesses, les sociologues, les historiens et les juristes il faudrait ajouter les psychologues au regard du rôle joué par les événements d’anticipations sur les marchés financiers, par exemple.

L’un des fronts pionniers concerne la mesure de la qualité des institutions et de la gouvernante, qui suppose d’identifier les principaux critères selon lesquels institutions et modes de gouvernement peuvent être évalués et améliorés dans différents domaines de l’action publique. Deuxièmement, il n’ a pas de modèle institutionnel unique susceptible de promouvoir la croissance.

D’une part, la grave crise de 2007-2009 a montré les graves faiblesses de certaines 2 institutions dans les pays avancés, alors même qu’elles étaient souvent données en exemple, et illustre aussi la pertinence d’une réflexion sur l’interaction entre institutions et croissance dans ces mêmes pays . En outre, les épisodes connus de croissance soutenue et éprenne témoignent de la diversité des modèles, et l’expérience de grands pays émergent comme la chiné questionne la plupart des certitudes acquises sur la pertinence des critères de bonne gouvernante.

Les travaux de la Commission sur la croissance et le développement présidée par le prix noble amicale espèce (Commission on grotte and développent, 2008) ont mis en avant à la fois a diversité des trajectoires de croissance soutenue observées dans divers pays et la présence d’un certain nombre de points communs entre ces expériences, dont la qualité du leadership, qui ne se résument pas à une liste de critères préétablis.

D’autre part, des travaux académiques pionniers ont aussi suggéré que les « bonnes » institutions devaient être adaptées au contexte. Par exemple, accumule, ganglion et solidité (2006) ont montré que le rôle des institutions dépendait notamment de la « distance » la frontière technologique. Loin de cette frontière, le défi rincerai consiste à adopter les technologies existantes en les imitant.

Il ne faut pas pour cela les mêmes institutions que celles qui permettront de promouvoir la recherche et l’innovation dans des pays qui sont à la frontière de l’innovation technologique ou en sont proches. Cela suggère aussi que la dynamique d’évolution conjointe des institutions et du niveau de développement est une question aussi importante que celle de la nature des institutions. Troisièmement, ces différentes intuitions sont corroborées par des travaux plus récents qui affinent l’étude de la corrélation entre institutions et violemment.

émises et lad Douai (2006) ont confirmé, à partir d’une base de données originale constituée et mise à jour à partir d’enquêtes ont confirmé, à partir d’une base de données originale constituée et mise à jour à partir d’enquêtes de terrain, la corrélation entre la qualité des institutions (définie d’après les critères de bonne gouvernante de chauffant et al. , 2008) et le niveau de développement, mais ont montré que cette corrélation ne s’étendait pas au rythme de la croissance économique.

Autrement dit, les pays développés ont certes de « bonnes » institutions, mais les réitérés définissant ces « bonnes » institutions, tels qu’ils ont été identifiés par les travaux de la Banque mondiale, ne semblent pas jouer un rôle déterminant dans la dynamique de croissance. La question de la nature des institutions les mieux adaptées aux différentes phases de « développement » reste donc largement posée. Elle renvoie à la mesure de la qualité des institutions évoquée ci- dessus. L’un des aspects importants concerne notamment le développement du secteur privé et la formation de capital.

quatrièmes, la compréhension de la dynamique de changement institutionnel est une nouvelle rentière de recherche susceptible d’éclairer à la fois le lien entre institutions et croissance et la problématique de l’aide au développement. Les travaux de déjouais Niort et de ses collègues (par exemple, Niort et al. , 2009) apportent un éclairage important en soulignant la cohérence des « ordres sociaux », c’est-à-dire l’ensemble des structures, institutions et pratiques qui gouvernent les comportements et les interactions entre individus.

Ces travaux considèrent en part gouvernent les comportements et les interactions entre individus. Ces travaux considèrent en particulier que les citées organisées peuvent se décrire à travers deux ordres sociaux cohérents : un ordre social à accès limité, dans lequel une élite gère les droits de propriété, s’approprie et distribue les différentes formes de rente qui en découlent et assure ainsi sa propre survie et celle du système : et un ordre social à accès ouvert, dans lequel l’accès à la rente se fait par la concurrence, aussi bien dans le champ politique (élections) que dans le domaine économique.

La détention des rentes est alors contestable, ce qui rend leur appropriation temporaire et acceptable. Dans un tel ordre social, les structures sont plus complexes, les organisations et institutions sont impersonnelles et survivent aux Voir par exemple, en ce qui concerne l’européen, le papier préparé par Jean-Paul pollen dans le cadre de cette session. 3 individus. Pour Niort, allais et engageant, les pays en développement relèvent essentiellement d’un ordre social à accès limité, le développement consistant précisément engager une transition vers un ordre social ouvert.

Cette transition doit selon eux pouvoir s’appuyer sur les structures de pouvoir en place, et doit procéder par formes successives et commutatives. Mais les caractéristiques d’un ordre social à accès limité, qui reposent sur les relations personnelles, le clientèles, le népotisme et la corruption, ne relèvent pas d’une pathologie qui pourrait être « soignée » pathologie qui pourrait être « soignée » par des mesures d’ordre économique ; il est vain de vouloir introduire dans un tel ordre social des traits caractéristiques d’un ordre social ouvert.

Une telle greffe est artificielle et ne prendrait pas. Cette lecture, fondée sur la cohérence des systèmes économiques, politiques et sociaux, invalide les restrictions de bonne gouvernante en plaçant cette dernière dans une dynamique d’évolution sociale nécessairement complexe et autonome, mais qui s’inscrit dans le cadre d’interactions complexes avec le reste du monde.

Enfin, ce débat sur le rôle des institutions dans la croissance amène nécessairement à renouveler la réflexion sur le rôle et les modalités de l’aide au développement. En particulier, l’importance du principe d’appropriation (noierions) par les pays en développement des objectifs poursuivis et de l’élaboration des politiques publiques s’en rouvre renforcée.