incipit la peste camus
Albert Camus publia en 1947 La peste, première œuvre du cycle de la révolte auquel appartient également Chomme révolté et L’état de siège. La révolte Camusienne constitue une réponse énergique et salvatrice à l’absurdité de la condition humaine. La chronique romanesque de la peste en montre la dimension métaphysique, morale et humaine à travers différents personnages. L’extrait proposé se situe au début du roman et comme tout début de roman il cherche à capter l’attention du lecteur en l’incitant à poursuivre cette lecture et en l’informant.
En uoi l’incipit en se présentant comme une chronique et non un roman, joue t-il son rôle ? On va s’attacher dans un premier temps au jeu entre fiction et réel, puis la position du narrateur et enfin la Swipe to nex: page description satyrique romancier. 1) Le jeu entre fiction vision du monde du Sni* to View Le début de La peste se pr sente comme une chronique romanesque qui joue sur le rapport entre la fiction et le réel. Le narrateur est amené à poser le cadre spatio-temporel.
La scène se déroule à Oran, une cité algérienne perçu comme un labyrinthe. Le lecteur de l’époque peut ainsi se repérer éographiquement le lieu de l’action. Il insiste particulièrement sur sa banalité et en fait ainsl le cadre d’un mythe a portée universelle. La phrase « une vie ordinaire et rien… algérienne le narrateur insiste sur « or ordinaire » et « préfecture » qui suppose la tranquillité, le provincialisme. Le narrateur insère son récit dans Vhistoire récente avec la notion temporelle « 194. ?, il se réfère aux années antérieures à la position du réclt, ce qui le ramène aux années de la guerre. Grâce à la date précise il donne ainsi [‘illusion d’un fait réel. Il permet de comprendre que le romancier se réfère à l’occupation allemande et au fascisme triomphant en 1940 (Allemagne, Espagne et Italie). L’ancrage des faits dans le réel est enfin accentué « le sujet de cette chronique ». Une chronique est un recueil de faits authentiques rapportés dans l’ordre de leur succession.
Les évènements dont il se rend question ici sont qualifiés de « curieux » (L. 1), le lecteur associe les curieux évènements à l’épidémie de la peste et il peut croire qu’une épidémie de peste s’est effectivement déclarée dans cette ville ? cette époque là. Le chroniqueur portera une attention particulière à la chronologie dans la suite du récit. Le choix de la chronique impose un mode de narration particulier. 2) La position du narrateur En choisissant comme mode de narration celui de la chronique, le romancier donne l’illusion de l’objectivité.
Ainsi le locuteur est un chroniqueur, c’est-à-dire un narrateur cultivant la discrétion et l’objectivité, conformément à son projet d’enregistrer les faits. En effet, le récit exclut la première personne du singulier et privilégie le pronom personnel « on » comme PAG » OF d e récit exclut la première personne du singulier et privilégie le pronom personnel « on » comme à la ligne 7 « on doit l’avouer » qui permet de masquer l’individualité.
Le locuteur révèlera son identité plus tard dans l’épilogue (le docteur Rieux, un des protagoniste de l’histoire). Le chroniqueur se fait très discret mais en même temps il n’en fait pas moins partie de la population. Oranaise, comme le suggère l’utilisation du « nous » dans « dans notre petite ville « nos concitoyens » qui inclus bien entendu le je Mais pour être le témoin de ce qui se produit, d’ailleurs e récit s’effectue au présent, il se doit d’adopter une certaine distance par rapport aux évènements qui le distingue des autres.
Ils qualifient les évènements de « curieux » (LI), « un peu ordinaire ce sont des euphémismes qui tentent d’atténuer la difficulté des évènements en question. Il reste stoïque devant ces évènements. Il veut accentuer l’idée que la peste survient dans une vie quotidienne. Le choix narratif laisse transparaître une vision du monde à hauteur d’homme. Le personnage et le narrateur sont intérieurs à l’histoire. On voit bien qu’il appartient ? ette communauté d’hommes.
Quoi que discret, le narrateur peut se monter caustique (ironique) dans la description d’Oran et de ces habltants. 3) Une description satyrique révélatrice de l’absurdité du monde • Les moyens mis en œuvre pour décrire le cadre spatio-temporel dans lequel la tragédie de la peste v moyens mis en œuvre pour décrire le cadre spatio-temporel dans lequel la tragédie de la peste va se dérouler laisse percevoir la satire. La ville est décrite sur le mode négatif.
La négation est présente sous la forme de la préposition à sens privatif « sans ? sans pigeons Y, « sans arbres » et l’adverbe de négation « ni » : « ni battements d’ailes La ville apparaît comme une ville vouée à l’asphyxie, à l’enfermement et soumise à la puissance du soleil, des conditions extrêmes. On a l’impression que l’espace humain se rétrécie à la maison, d’où un sentiment d’oppression. On peut se demander si le soleil accablant n’évoque pas la fatalité de l’homme ou la terre tragique. Alors même que la ville est basée sur Péchange, la communication et la circulation.
La fermeture de la ville symbolisera la mort de la cité. Le chroniqueur s’attache avec amusement au goût de l’argent des Oranais ce qui peut être perçu comme une satire de l’argent grâce au lexique du commerce. Le narrateur s’attache à montrer l’absence de perspective spirituelle et humaine ou intellectuelle. Satire de la ville et de la vie quotidienne. L’ironie du chroniquer se porte sur le mode de vie routinier des Oranais. Répétition, « même boulevard » ce qui laisse entendre une vie monotone. Il cherche à montrer l’absurdité de la condition humaine. La satire du mode de vie révèle l’absurdité humaine.