Histoire du cinéma
A cette époque, le principe devient une préoccupation majeure es artistes et autres théoriciens de la Renaissance puisque dans leur volonté de repositionner l’homme au centre des préoccupations intellectuelles fussent-elles mystiques, la possibilité de reproduire fidèlement la réalité est une quête première des artistes (peintres, sculpteurs et architectes). Mais c’est au XVI e siècle que la « camera obscura » va être utilisée régulièrement. D’abord par des scientifiques, des géomètres puis par les artistes (Vinci en parle comme quelqu’un qui en a expérimenté les possibilités).
Le principe est simple : on laisse entrer l’image d’un objet ortement éclairé par un trou minuscule dans un espace très obscur dans lequel est disposé une toile à proximité du trou. type de procédé : vermeer, canaletto… b. Lanterne magique Même si on trouve des traces du procédé à partir de 2éme siècle en Chine, il apparait que la lanterne magique telle que nous la connaissons aujourd’hui dans ses formes et fonctionnement a été inventé au 17éme siècle ; en 1 659, par un astronome d’origine hollandaise nommé Huygens.
La lanterne magique est formée de trois éléments : une source lumineuse, une plaque de verre peinte et un objectif. Elle onctionne sur le principe de la chambre noire. La lumière passe par la plaque de verre, puis par la lentille, pour projeter l’image renversée peinte sur la plaque. Un principe qui connait différentes forme de succès : Û Colportage : individus qui passaient dans des villages ruraux pour proposer sur place ou dans les auberges des spectacles de lanterne magique : dessins projetés sur lesquels ont greffé des histoires plus ou moins connues. Religion : les prêtres qui partaient pour se convertir au Christianisme ou autre les peuples de régions lointaines proposaient, pour convaincre de la beauté de la religion oncernée, des images à la gloire du Dieu en question. Cabarets : naissance des différents lieux qui proposaient des spectacles de lanterne magique aux consommateurs de repas et d’alcool. Ex : le chat noir qui forgera sa réputation sur l’exploitation sous forme de spectacles plus ou moins complexes de l’invention (plusieurs lanternes pour projeter des images se répondant sur plusieurs murs, différents niveaux de projection dans une image : naissance du relief… û Robertson et les fantas IS fin du 18éme siècle, un les fantasmagories : A la fin du 18éme siècle, un individu se aisant passer pour un anglais qu’il n’était pas (il est né en Belgique), utilise le principe de la lanterne magique pour créer des spectacles d’un genre nouveau. II investit le couvent en ruines des capucines à Paris. Il dissimule des lanternes magiques dans les décors, fabrique des ambiances propices à créer le trouble dans l’audience (fumée, effets sonores prodigués par des collaborateurs qui actionnent également les lanternes…
I promène dans les ruines des visiteurs qu’il soumet à des apparitions soudaines de figures effrayantes (monstres, revenants célèbres ou non… sur les nuages de fumée ou sur les murs du couvent. Les projections sur écran de fumée ont ceci d’intéressant qu’elles constituent des tentatives premières de créer des figures qui sont des sortes d’hologrammes. 2. REVOLUTION PHOTOGRAPHIQUE Quête de la restitution de l’image répond, comme pour les Mais l’invention de la photo est un véritable tournant dans la quête de la domestication de l’image animée.
Part du principe de la chambre noire transformée pour rétablir l’image a. Daguerre (1787-1851) Poursuit après la mort de Niepce ses travaux à partir de l’utilisation de l’iode. Il cherche à réduire le temps d’exposition. Il va découvrir que le Mercure sous forme de vapeur est un révélateur rapide et efficace. Le temps de pose est réduit dès 1897 à quelques minutes désormais. Il va réussir à fixer les images grâce à un procédé d’eau chaude saturée de sel marin. La daguerréotype est née. b. Talbot (1800-1877) invente le principe de positif et négatif en 1840.
L’équilibre de la photo repose sur le principe de nature morte. Balais et lanterne, avec jeu d’ombre, servent à souligner les principes de contraste et d’équilibre visuel. La photographie devient un art à partir de sa logique propre. c. imothy O’sullivan La photo s’extirpe petit à petit de l’emprise de la peinture. Cette évolution technique permet ainsi de s’affranchir de temps de pose conséquents qui confère à la photo une caractéristique essentielle : capture et restitution d’un instant objectivement d.
Dates importantes dans l’évolution de la photographie qui auront des conséquences sur l’invention du cinéma : 1826/27 : invention de la photographie par Niepce (temps de pose 8h) û 1840 : invention du positif/négatif par albot LI 1884: Georges Eastman invente le film souple. 1900: le film supporte la lumière du jour. 3. Les précurseurs 4 OF IS Déclinaison du principe : le folioscope (dessins sur feuilles de papier que l’on fait défiler à vitesse rapide) 1830 : la roue Faraday.
Lui aussi fait des travaux de recherche sur la résistance rétinienne et se livre à une expérience) partir d’une roue crantée posée sur un axe face à un miroir. En plaçant son œil à hauteur des crans ou trous de la roue l’image de celle-ci dans le miroir, on se rend compte qu’à une certaine vitesse de rotation, ‘image vue dans le miroir ressemble à une image fixe. La roue apparait mobile, l’homme découvre ainsi la nature de la vision animée : alternance ombre/lumière qui a un certain rythme donne l’illusion d’images uniformes. 832 : Joseph PLATEAU invente le phénakistiscope Même principe que la roue de Faraday. Mais là, deux disques sont reliés et synchronisé par la rotation d’un axe. Des images dessinées qui décrivent les étapes d’un mouvement figurent sur le second disque. Les dessins sont positionnés en face des crans (1 dessin par fente) du premier disque ressemblant à la roue de Faraday. Lorsque l’illusion de l’image immobile est créée sur la roue de Faraday, en regardant à travers les fentes, on a l’illusion de la constitution d’un mouvement naturel sur le disque des dessins. 877 : le praxinoscope de Emile Reynaud est une amélioration de toutes les autres Inventions précédentes. II reprend le zootrop auquel il ajoute des miroirs en face des dessins sur l’axe de rotation et ainsi il permet au s ectateur d’observer l’animation sans avoir à regarder à tra du cylindre. Il n’est hélas Il n’est hélas constitué que de 12 dessins et miroirs mais c’est une vancée spectaculaire. 1882 : le fusil photographique d’Etienne Jules Marey. Invention composée d’un canon qui contient un objectif.
La culasse contient-elle un mécanisme d’horlogerie relié à une détente et un et un obturateur à fenêtres et porte plaque, tous deux circulaires. Les plaques sont percées de 12 fenêtres. En pressant la détente, le mécanisme d’horlogerie actionne la porte plaque qui fait un tour sur lui-même en 1 seconde. La plaque s’arrête 12 fois, prenant ainsi 12 photos dans cet intervalle temporel. 1890 : le kinétoscope d’Edison. C’est une grande caisse de ois d’environ 1. m de haut munie sur le dessus d’un système oculaire (sorte de lunettes proches des jumelles et des systèmes d’observation lointaine sur les sites touristiques). A l’intérieur de cette boite, un système à disque munie de fentes (proche du phénakistiscope) synchronisé avec le déroulement d’une pellicule disposée en « accordéon » et bouclée (identique à partitions orgue de barbarie). Appareil à vision individuelle. b. Le cinématographe Dans les années 1894, les frères Auguste et Louis Lumière travaillent à l’amélioration du Kinétoscope d’Edison.
Ils déposent n février 1895, le brevet du cinématographe et projettent devant une assemblée de scientifiques, chercheurs, industriels, inventeurs et autres le premier film de l’histoire du cinéma « la sortie des usines Lumières » fin mars 1895. Il faut attendre le 28 Décembre 1895 pour qu’une séance publique et payante se déroule à Paris, dans le salon indien du Grand café, boulevard des ursulines. La séance comprenait 10 films très courts to 6 OF IS salon indien du Grand café, boulevard des ursulines. La séance comprenait 10 films très courts tournés par les frères Lumière dans les années 1895.
Certains sont restés célèbres comme : la sortie des usines Lumiere, le repas de bébé, l’arroseur arrosé, la mer… Les films du programmes sont visibles ici : institut-lumiere. org/ musee index. html Devant le succès financier de l’invention et le nombre croissant de spectateurs aux projections, les frères Lumière se lancent dans la formation d’opérateurs chargés d’enregistrer des images à travers le monde afin de nourrir les programmes de projection. Nous sommes parvenues à ce jour à 1408 vues qui finalement, sans que personne n’en prenne conscience, défrichent le terrain u vocabulaire cinématographique.
Les « vues » constituent un véritable catalogue en images des possibilités alphabétiques du cinéma. Histoire de Georges Méliès . Û 1897 : Méliès et la naissance des studios de cinéma Il ne faut pas confondre invention du cinématographe et invention de l’art cinématographique. Lumière aurait dû composer une œuvre repérable par des éléments stylistiques singuliers ou bien qu’ils développent un champ fictionnel qui devienne plus probant qu’un certain champ « réaliste L’art est une sorte de mensonge en ce qu’il est un concept qui détourne la onction objective des choses.
La part objective se déplace alors pour se situer dans la mise en forme de ce mensonge. pour faire une œuvre artistique, il faut donc que le mensonge soit si beau qu’il nous apparaisse lus vrai que la vérité et in fine devenir pendant le temps ation la seule vérité qui pendant le temps de son observation la seule vérité qui nous préoccupe. Le premier a avoir apporté la preuve que le cinéma pouvait être un art se nomme Georges Méliès.
Son passé d’illusionniste va servir son approche de l’outil cinématographique : instinctivement, le cinématographe devient our Méliès une invention qui sert à fabriquer des tours de magie invraisemblables. II va prendre près de 15 ans pour répertorier les possibilités fictionnelles (cinéma fantastique, mélo, film historique, comédie musicale, comique… ) ou les possibilités alphabétiques pour que ses successeurs extirpent ce nouveau moyen d’expression de son primitivisme pour en faire un langage autonome, un art.
Il lui a manqué un point essentiel du langage cinématographique : le mouvement d’appareil et l’application de principes de montage dans un but précis. Méliès filme d’abord des sujets simples : la mer, la rue, sa famille pour comprendre le fonctionnement de l’appareil. Il reproduit ainsi ce qu’il a vu des films Lumière ce qui lui permet d’appréhender les possibilités et limités techniques de son appareil de prise de vues et de projection. NB : il faut attendre 1908 pour que projecteur et caméra se dissocient.
Invention de Charles Pathé. Jusqu’en 191 2, il réalise plus de 520 films, des courts métrages de 1 à 20 minutes projetés dans les foires. II crée de nouveaux métiers inconnus jusqu’alors, mais indispensables au cinéma : roducteur, réalisateur, scénariste, décorateur, acteur, opérateur, directeur d’acteurs… Ce sont les intempéries et les changements de Lumière qui l’amènent en 1897 à créer le premier studio de cinéma dans sa propriété de Montreuil. En 1902 il t propriété de Montreuil.
En 1902, il tourne le film le plus célèbre de sa carrière : le voyage dans la Lune, premier film de science- fiction au Monde. Les scenarios mais aussi les nouveaux procédés techniques le passionnent, ainsi il met au point : le fondu enchainé, la surimpression, le gros plan, le ralenti, l’accéléré, l’usage des aches et des maquettes, l’arrêt sur image… Son incroyable succès suscite les convoitises et il est pillé, surtout en Amérique où il était impossible de poursuivre les contrefacteurs. La guerre éclate et entraine la fermeture du Théâtre Robert Houdin.
II décide alors d’ouvrir dans l’un de ses studios de Montreuil, une salle de théâtre où il monte avec toute sa famille des spectacles entre 191 5 et 1923. LI 1923 marque un tournant dans la vie de Méliès ; il doit revendre, poursuivi par des créanciers, l’ensemble de la propriété familiale ainsi que tous ses films existants à des forains. Il en détruit alors une grande majorité. 4. Naissance DES STUDIOS : GAUMONT ET PATHé a. Studio Gaumont Léon Gaumont tombe sous le charme des Kinétoscopes d’Edison.
Il se persuade très tôt qu’il faut se lancer dans le développement d’appareils pouvant reproduire des enregistrements de mouvements dans le temps et l’espace. Sa secrétaire, la plus proche collaboratrice , se nomme Alice GUY. Très attirée par la technologie, elle demande à pouvoir accéder au matériel en dehors de ses heures de travail réglementaire. Elle va réaliser ses premiers films en 1896. Elle est ainsi la première réalisatrice. Elle n’aura de cesse d’innover : en 1900 elle tourne des « phono première réalisatrice.
Elle n’aura de cesse d’innover : en 1900 elle tourne des « phonoscènes » (combinaison synchrone du phonographe et du cinéma). Le principal apport d’Alice Guy au cinéma, et des films Gaumont en particulier, c’est d’avoir introduit la question de la narration au cœur de la production de la firme. Û 1903 : Dépôt de la marque LG et fabrication d’appareils réversibles de prise de vue et de projection. LI 1905 : Devant une demande croissante et de plus en plus xigeante de la qualité des films, Léon Gaumont décide d’investir et de créer un studio de cinéma, qui est mis à disposition des réalisateurs.
LI 1907 : La société se développe aux USA. 1908 : Développement en Angleterre. Û 1909 : Emile Cohl réalise son premier film d’animation pour Gaumont. û 1911 : Ouverture du Gaumont palace la plus grande salle de cinéma au monde à l’époque (4500 places assises). b. Studios Pathé Le vrai début de la carrière de Charles Pathé se situe en 1894. Il découvre tout d’abord le phonographe Edison à la foire de Vincennes puis c’est à Londres qu’il découvre le kinétoscope. Il décide de développer ses activités autour du commerce de projecteurs et de films.