Histoire des arts
PRÉSENTATION DE L’ŒUVRE TITRE : Centre national d’art et de culture Georges- Pompidou (CNAC), dit « Centre Georges- Pompidou » ou encore « Centre Beaubourg NATURE Établissement polyculturel ARCHITECTES : Renzo PIANO (né à Gènes en 1937) et Richard ROGERS (né à Florence en 1933) QUELQUES DATES : • Début des travaux en avril 1972. • • Inauguré le 31 janvier 1977 par Valéry Giscard D’Estaing, Président de la République, après S années de travaux. Ouvert au public le 2 février de la même année.
LIEU : Situé dans le 4ème arrondissement de Paris, sur le « Plateau Beaubourg ntre le quartier des Halles et le quartier du Marais, à quelques centaines de mètres de la cathédrale Notre-Dame. DIMENSIONS : Bâtiment en forme d longueur, de 60 mètr MATERIALJX : Béton a verre pour la façade la Ve République : -G or lg mètres de ètres de hauteur. tte du bâtiment, 1) La France de second Président de la République de la Ve R publique. Il succède au Général de Gaulle, après la démission de celui-ci en 1967. La France de la Ve République est en peine croissance économique, c’est la période des « Trente glorieuses », période de croissance économique et e modernisation, mais aussi de profondes mutations sociales et culturelles, comme par exemple la naissance de la « Société de consommation « L’émanci page L’émancipation féminine Dans les années 1960, l’agglomération parisienne connait de grands chantiers et se modernise : • Des voies rapides pour les voitures (« les voies sur berges Georges Pompidou ») • Le périphérlque • Le RER (Réseau Express Régional) • La ville commence la construction d’un grand centre d’affaires et financier, La Défense, avec ses hautes tours de béton. • De « grands ensembles » et des villes nouvelles comme Créteil ou Évry) sont bâties. • En 1969, les Halles (marché alimentaire en gros situé au centre de Paris depuis le Moyen- âge) sont déplacées à Rungis.
Un grand centre commercial est construit à la place (l’actuel « Forum des Halles Le visage de Paris, et l’Ile-de-France change radicalement HISTORIQUE DU PROJET « Je voudrais passionnément que paris possède un centre culturel qui soit à la fois un musée et un centre de création Le musée ne peut être que diart moderne, puisque nous avons le Louvre. La création serait évidemment moderne et évoluerait sans cesse. n. Georges Pompidou, Le Monde, 17 octobre 1972. • C’est le Président Georges Pompidou qui lance l’ambitieux projet d’un centre culturel, au cœur de Paris, afin de démocratiser l’art. • • • C’est un grand amateur d’art, en particulier d’art contemporain. Il veut redonner à Paris un rôle important dans les domaines de part et de la création.
Il imagine un lieu qui soit ? la fois « un musée et un centre de création où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le cinéma, les livres, la rec où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le cinéma, les livres, la recherche audio-visuelle… ? Georges Pompidou (même source). Le projet est lancé en 1969, s’inspirant du MOMA de New-York. Il doit accueillir : • Le Musée national d’art moderne (MNAM) • Le Centre de création industrielle (CCI). • l’Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique (IRCAM) • La Bibliothèque publique d’information (BPI). • Un grand concours international d’architecture est organisé en 1971. ?? 681 équipes d’architectes originaires du monde entier y participent et envoient leurs projets. • Présidé par Jean Prouvé, le jury choisit l’équipe de deux jeunes architectes : Renzo Piano et Richard Rogers projet nD493). L’un est italien, l’autre anglais. Associés depuis peu, ils ont une trentaine d’années et ont encore peu construit. • L’architecture du projet de Piano et Rogers semble très provocatrice, surtout pour le cœur de Paris. Il est conçu comme e lieu est un terrain vague qui sert de un « antimonument b. • L pa king sauvage. • D’ailleurs dès sa conception, il ne fait pas l’unanimité et suscite la polémique.
Il sera surnommé « Notre- Dame de la Tuyauterie « le Pompidolium »,«hangar de l’art « usine à gaz « raffinerie de pétrole « fourre-tout culturel • Il est inauguré en 1977 par ? ou « verrue d’avant-garde » Valéry Giscard d’Estaing (élu en 1974, après le décès de Georges Pompidou). Il avait un temps pensé à arrêter le chantier. • Prévu au départ pour accueillir 5000 personnes pa Il avait un temps pensé à arrêter le chantier. • Prévu au départ pour accueillir 5000 personnes par jour, c’est finalement le monument le plus visité de Paris, avec ses 7 millions de visiteurs par an. • Il a été rénové en 1997, pour son 20ème anniversaire, sous la direction de Renzo PIANO. Renzo PIANO et Richard ROGERS, années 70 Le plateau Beaubourg avant la construction. Vue du parc de stationnement.
Dessin du 1er projet DESCRIPTION Objectifs du projet : « Nous devons faire en sorte que le Centre Beaubourg ne devienne pas un ensemble de départements étroitement séparés, plus au moins élégamment organisés, mais un centre véritable » ;[Nous souhaitons] « démolir l’image d’un bâtiment culturel qui fait peur. Cest le rêve d’un rapport libre entre l’art et les gens Renzo PIANO et Richard ROGERS. « Cest un bâtiment qui fait semblant, c’est une parodie de la technologie » Renzo PIANO. – Faire cohabiter différentes activités dans le même bâtiment, – Favoriser les échanges et les relations entre lles, – Faire du Centre un lieu de vie, en favorisant l’accès au public, – Faire que le Centre soit ouvert sur la ville et le quartier, – Faire de l’espace intérieur, un espace totalement modulable, facilement transformable au gré des besoins.
COMPOSITION ET DESCRIPTION : – 7 niveaux de 7500m2 chacun, dont 2 niveaux de sous-sol, soit 45 000 rn2. – L’ossature métallique du Centre, son « squelette » en quelque sorte, est rejeté vers l’extérieur, ce qui lui donne cet aspect très caractéristique, d’où certaine sorte, est rejeté vers l’extérieur, ce qui lui donne cet aspect rès caractéristique, d’où certaines critiques de « raffinerie de pétrole » en plein centre de Paris. – Elle est conçue comme un jeu de construction géant. Elle est peinte en blanc, composée de es gerberettes sont les pièces poteaux, poutres, gerberettes… maîtresses de la construction, font 8 mètres de long et pèsent IO tonnes. Toutes les circulations verticales, fluides et personnes, sont à l’extérieur, sur la façade du Centre (« la Chenille La volonté des architectes est de consacrer ainsi la totalité de la surface intérieure aux expositions et aux activités culturelles. – Il a une volonté des architectes de « tout montrer y compris ce qui le fait fonctionner : les tuyaux, les circulations. C’est à la fois un jeu et une provocation. – Les façades du Centre correspondent à la volonté d’ouverture des deux architectes. Elles se composent de très grands panneaux vitrés qui s’ouvrent largement su l’espace urbain. Partout dans le bâtiment, le visiteur a une vue sur l’extérieur. – Mais de la même manière, l’intérieur de Centre est visible de l’extérieur. Selon la lumière, le moment de la journée, les façades reflètent le ciel ou la ville. – La « Piazza » (la Grande
Place), occupe la moitié de l’espace destiné à la construction. La façade du centre est largement ouverte sur elle et donne à voir par le jeu de la transparence, l’intérieur du bâtlment. – Elle fait le lien entre le Centre et la ville. Dans ce quartier très PAGF s OF lg l’intérieur du bâtiment. – Elle fait le lien entre le Centre et la ville. Dans ce quartier très dense, elle est un grand poumon qui fait respirer la ville. La vue y est dégagée. On peut s’y asseoir, dy retrouver, et bien souvent des spectacles de rue s’y déroulent, attirant la foule. – Elle est conçue comme un plan incliné : on peut insi du haut voir l’intégralité du bâtiment sans lever les yeux.
Elle amène doucement le visiteur vers l’entrée du Centre, ainsi mise en valeur. – Les tuyaux extérieurs colorés sont eux aussi une signature forte du Centre : • Cair (climatisation et chauffage), est représenté par la couleur bleue , • L’eau (nécessaire au fonctionnement de la climatisation, mais aussi aux sanitaires et aux bornes incendie), est représentée par la couleur verte, • L’électricité (pour l’éclairage et le fonctionnement des ascenseurs, monte-charges et escaliers mécaniques), est représentée ar la couleur jaune, • Les circulations (ascenseurs, escaliers mécaniques, monte-charges), sont représentées par la couleur rouge.
Symbolisme de la circulation du sang qui apporte la vie, comme le public qui circule dans le centre, fait vivre la culture. – Sur la façade, la « Chenille qui dessert tous les étages, serpente sur la façade en diagonale, comme suspendue dans le vide (effet accentué par la transparence). C’est une des signatures fortes de l’identité du Centre. – La hauteur de 42 mètres du Centre, en fait l’un des bâtiments les plus hauts de Paris et l’un de ses points de repere. en fait l’un des bâtiments les plus hauts de Paris et l’un de ses points de repère. – Au sommet de la « Chenille au 6ème niveau, on se retrouve sur une plate-forme vitrée, « le Belvédère », qui semble suspendue dans le vide et qul domine tout paris.
Fiche d’identité de l’œuvre Titre: Guernica Artiste, auteur : Picasso Technique : huile sur toile Dimensions : 752 x 351 cm Lieu de conservation : Musée de la Reina Sofia, Madrid Date : 1937 Situez l’œuvre sur la frise chronologique ci-dessous avec une flèche de couleur. L’œuvre en détail DESCRIPTION DE CE QUI EST REPRÉSENTE La toile nous ontre un ensemble de personnages et d’animaux dans un espace fermé. Organisé comme une frise, Guernica peut être décrit de gauche à droite : Une femme tient son enfant dans ses bras, la tête rejetée en arrière, derrière elle un taureau et un oiseau. Au premier plan à gauche git un soldat. Au centre du tableau, sous une ampoule électrique, un cheval se tord de douleur. A droite, en bas, une femme, un genou à terre.
Au dessus d’elle, le buste d’une femme portant une lumière. Enfin, à droite, une femme levant les bras. CONTEXTE ARTISTIQUE ET HISTORIQUE 1 Contexte artistique Picasso est né en 1881 en Espagne et il est mort en 1973 en France où il a passé la majeure partie de sa vie. En 1907, Picasso peint les Demolselles d’Avignon (huile sur toile, 244 x 234 cm), et il invente en compagnie de Georges Braque un mouvement artistique majeur du XXème siècle : le cubisme. Les formes sont simplifiées et éclatées. Au mam artistique majeur du XXème siècle : le cubisme. Les formes sont simplifiées et éclatées. Au moment de la création de son oeuvre Guernica, Picasso est un peintre célèbre et reconnu. Contexte historique En 1937, le gouvernement républicain alors au pouvoir (juste avant d’être renversé par Franco) commande ? Picasso une toile, pour le pavillon espagnol de IExposition Universelle de Paris. Depuis 1936 c’est la guerre civile en Espagne. Elle oppose le gouvernement des Républicains aux franquistes dirigés par le général Franco, qui cherche à prendre le pouvoir. Le 26 avril 1937 c’est un jour de marché à Guernica. La petite ville basque est la cible d’un raid aérien allemand. A la demande de Franco, quatre escadrilles de la légion Condor bombardent la ville. un des objectifs de ce raid était de tester leurs nouvelles armes. La Légion Condor était une force aérienne allemande, nvoyée par Hitler afin de soutenir le général Franco qui est son allier.
Cobjectif n’est pas militaire, le but est bien de tuer un maximum de civils car, dans la ville de Guernica, ne restent que les femmes, les enfants et les vieillards. En effet, les hommes de la ville, partisans des Républicains, sont partis combattre les franquistes. Les bombardements durent trois heures, avec des bombes explosives et des bombes incendiaires, 70% de la ville est détrulte. Le raid fait 2000 victimes, essentiellement des femmes et des enfants. Picasso, horrifié par l’évènement, se met immédiatement à la réalisation de son œuvre. Durant deux Picasso, horrifié par l’évènement, se met immédiatement ? la réalisation de son œuvre. Durant deux mois il va travailler activement, et faire une centaine d’ébauches et d’esquisses avant d’achever le tableau.
GENRE nature-morte portralt paysage scène de la vie quotidienne scène religieuse scène historique ou mythologique LINE PEINTURE D’HISTOIRE ENGAGÉE Picasso renoue avec le genre de la peinture d’histoire, considéré jusqu’au milieu du XIXè siècle comme le genre supérieur en peinture. Comme Goya avant lui, Picasso ressent la nécessité de réagir aux évenements historiques. Mais Picasso ne veut pas seulement épeindre les faits, Guernica est une oeuvre engagée. Que cherche à dénoncer Picasso ? Picasso, à travers ce tableau, a voulu dénoncer les horreurs des conflits et des guerres, surtout lorsque les victimes sont des civils. Même si un évenement précis est à l’origine du tableau, Guernica évoque toutes les guerres, passées et à venir.
ANALYSE DES FIGURES PRINCIPALES Le tableau de Picasso n’est pas la simple illustration d’un événement, mais sa transposition en une succession d’images extrêmement complexes. Les figures représentées par Picasso sont parfois très claires dans ce qu’elles expriment, parfois plus ambigües. Cest cette complexité qui fait aussi la richesse de Guernica. Les expressions Toutes les bouches sont ouvertes et expriment l’effroi, la terreur ou la douleur, les personnages hurlants sont tournés vers le ciel, position qui accentue l’expression intense des visages. Le cheval Pr PAGF lg sont tournés vers le ciel, position qui accentue l’expression intense des visages. Le cheval Presque au centre de la composition, il symbolise, des dires même du peintre, le peuple. ne lance transperce son flanc et le blesse à mort. La tête est rejetée en arrière, la bouche semble hurler et laisse visibles les dents et la langue pointue. Le taureau La figure mythique du Minotaure est un motif central de l’œuvre de Picasso. Au milieu de la débâcle il apparaît impassible, statique. Seules la bouche ouverte et la langue pointue lui donnent une expression, et ses yeux sont humains. Il semble fixer le spectateur. C’est une figure ambigüe. Certains y voient une figure de la bestialité et de la cruauté, d’autres le symbole de la résistance. L’oiseau A peine vislble, entre le cheval et le taureau, il pourrait être une colombe, symbole d’espoir et de paix.
La mère et l’enfant Cette femme tient son enfant mort dans ses bras, évoquant une pietà, igure de la Vierge pleurant la mort du Christ. La douleur et les hurlements de la mère sont visibles, les yeux et les narines ont des formes de larmes, la langue pointue sort de la bouche hurlante. Le visage, à la fois de face et de profil est renversé, basculé vers le haut, la mère hurle au ciel sa détresse. L’enfant dans ses bras a les yeux vides, la tête et les bras ballants. Le soldat mort Il git, démembré, dans le bas du tableau, la tête et un bras sont coupés. Sa main est encore refermée sur une épée brisée C’est la figure du combattant. De cette main sort