Gestion Obligataire: Cours détaillé
chapitre 1 Les Fonctions des Marchés Financiers org7 Sni* to View Année universitaire : 2011/2012 Introduction Le champ de la finance englobe des marchés aux fonctions diversifiées. Certains de ces marchés assument un rôle de financement.
Ils constituent des marchés de capitaux, c’est-à- dire des lieux sur lesquels des agents qui ont des besoins de financement peuvent trouver en face deux des agents disposés à avancer des fonds excédentaires en contrepartie d’une rémunération appropriée : C’est le rôle que tiennent le marché financier pour des financements à long terme et le marché onétaire par des financements à court terme. 1ère partie : Le Marché Monétaire mois).
Ces émissions du Trésor sur le marché monétaire étaient réservées, dans une première étape, aux seules banques avant d’être élargies graduellement, à partir de 1988, aux établissements financiers et compagnies d’assurance puis, aux entreprises publiques et privées, à compter de 1 995 aux personnes physiques et aux non-résidents et, enfin l’extension de cette mesure, à partir de 1996, à tous les intervenants y compris les intermédiaires financiers. L’offre des Bons du Trésor a été mieux structurée avec ‘introduction en 1988, de la technique des adjudications.
L’ouverture du marché monétaire s’est poursuivie en 1995 avec l’introduction d’un deuxième compartiment portant sur les titres de créance négociables ou marché secondaire où les entreprises auront la possibilité d’emprunter ou de placer des capitaux sans recourir aux banques. Le marché monétaire est le moteur de la création monétaire et du crédit, qui alimente l’expansion économique, et qui contribue au contrôle de l’inflation. C’est le marché sur lequel sont fixés les taux d’intérêt ? court terme.
Il comprend deux marchés qui se juxtaposent artiellement, le marché interbancaire et le marché des titres de créances négociables. Cest sur ce marché que les institutions financières – Trésors nationaux, banques centrales, banques, assureurs, etc – et les grandes entreprises se procurent des financements courts Trois types d’opérations principales qui devraient normalement sy développer dans ce marché Opération 1 : Un agent financier prêtant ou empruntant auprès d’un autre agent financier.
Opération 2 : La banque centrale offrant ou d g) empruntant auprès d’un autre agent financier. Opération 2: La banque centrale offrant ou demandant des iquidités, en échange de titres, aux agents financiers. Opération 3 : un agent non financier prêtant ou empruntant auprès d’un agent financier ou non financier. Pendant très longtemps, le marché monétaire s’est résumé dans des opérations de 1er type.
Les établissements bancaires s’échangeant des liquidités ; on parlait du marché interbancaire au sens étroit. Mais, tout aussi important était la 2ème opération d’une part, en raison d’un besoin net de financement des établissements bancaires ; d’autre part, parce que la banque centrale trouvait dans ses injections et ses retralts de liquidités n moyen de contrôler l’activité bancaire (le marché monétaire devient un instrument de la politique monétaire). Il. es composantes du marché monétaire 1. Le marché interbancaire. Le marché interbancaire est un marché où les professionnels du secteur bancaire (ex. : banques) échangent entre eux des actifs financiers (empruntent ou prêtent) à court terme, et où la banque centrale intervient également pour apporter ou reprendre des liquidités. Cest donc aussi le marché permettant à la Banque centrale (la BAM pour le Maroc) d’équilibrer le bilan des banques commerciales en cas de crise de liquidités.
Il y a trois catégories d’intervenant sur le marché interbancaire : les banques d’affaires : gèrent les portefeuilles (titres) de leur client ; les établissements de crédit : les banques et les banques mutualistes et coopératives (les sociétés de crédlts et les compagnies d’assurances n’y ont pas accès); la 3 OF g) coopératives (les sociétés de crédits et les compagnies d’assurances n’y ont pas accès); la caisse des dépôts et consignation : banques des notaires.
Avant juin 1995, les banques pouvaient se procurer des avances soit sur le marché interbancaire soit par le réescompte auprès e BAM ou par les différentes avances que BAM leur consentait sur le marché monétaire (Le réescompte est une opération qui consiste, pour une banque centrale, à acheter un effet avant son échéance à une banque ou à un organisme financier qui l’a déj? escompté, en remettant le montant de la créance, déduction faite du taux d’escompte officiel, appelé taux de réescompte et fixé par la banque centrale).
Sa fonction principale est de permettre aux établissements bancaires d’équilibrer leur trésorerie. Il se crée tout naturellement entre les banques souhaitant compenser quotidiennement leurs xcédents et déficits en monnaie centrale. Par ailleurs, sachant que la monnaie centrale détenue par les banques commerciales et inscrite à leurs comptes courants auprès de la banque centrale ne leur rapporte aucune rémunération, ces établissements ont intérêt à n’en conserver qu’un mlnimum (minimum imposé notamment par les réserves obligatoires et par les demandes de billets de la clientèle) et ? prêter les excédents.
Leur gestion optimale les conduit à prêter contre intérêt, même pour des périodes brèves, les surplus de monnaie centrale. De leur côté, les emprunteurs peuvent ouhaiter ne s’endetter que pour un bref laps de temps. Le marché interbancaire au sens étroit permet donc Les échanges des excédents et des déficits de la liq sens étroit permet donc Les échanges des excédents et des déficits de la liquidité bancaire. La rentabilisation des excédents de monnaie centrale.
Se tenant à Casablanca, le marché interbancaire n’a pas de localisation précise : les transactions sont réalisés par téléphone ou télex. Les opérations y sont traitées d’une façon bilatérale et peuvent prendre 4 formes : Les achats et les ventes fermes de titres contre cessions éfinitives de monnaie centrale. Les prêts et les emprunts en blanc, c’est à dire sans exigence de titres en contrepartie de la monnaie centrale cédée (sans garantie).
Les ventes à réméré de titres : c’est une convention par laquelle le vendeur stipule qu’il pourra, au terme d’un délai fixé lors de la transaction, reprendre s’il le souhaite, le support cédé à un prix convenu d’avance. Les prêts garantis sous la forme de mise ou de prise en pension d’effets privés ou publics, c’est à dire sous la forme de cessions temporaires. 2. Intervention de BAM sur le marché monétaire. Sur ce marché interbancaire au sens large intervient également la banque centrale.
Cette dernière joue le rôle de « prêteur du dernier ressort » lorsque le système est en banque (absence de compensation parfaite entre les excédents et les déficits des banques commerciales). La banque centrale intervient également afin d’influencer la quantité de monnaie en circulation Au Maroc, Les interventions de Bank Al-Maghrib peuvent être ? l’initiative de la Banque Centrale ou des banques. Elles se font selon les cas, par voie d’appel d’offres ou par voie d’opérations bilatérales.
PAGF s OF g) ar voie d’appel d’offres ou par voie d’opérations bilatérales. Les opérations effectuées à l’initiative de Bank Al-Maghreb peuvent revêtir les formes suivantes • les opérations hebdomadaires sur appel d’offres sous forme davances garanties ou de reprises de liquidités ; les opérations d’open market (marché sur lequel on a l’achat et la vente « fermes » de titres, que soit des titres publics (bons du Trésor) par la banque centrale , ou des titres privés. es opérations de swap de change : est une double opération de change simultanée, rune au comptant dans un sens, l’autre ? terme dans l’autre sens, avec la même contrepartie. Les deux contreparties s’échangent des flux financiers de même nature libellés dans 2 devises différentes. Ces 2 opérations sont négociées simultanément avec le même cours de change comptant de référence. (voir cours produits dérivés) Les facilités permanentes à l’initiative des banques revêtent les formes suivantes : les avances à 24 heures, les facilités de dépôts à 24 heures.
Les avances de Bank Al-Maghrib se font sous la forme de prêts garantis. A) Les instruments. Les avances et les reprises de liquidités sur appel d’offres ‘effectuent à Pinitiative de Bank Al-Maghrib, le mercredi, et ont une durée de sept jours. Les comptes des banques bénéficiaires sont crédités ou débités le lendemain de rappel d’offres. Les avances sur appel d’offres sont assorties d’un taux d’intérêt fixe. Les reprises de liquidités se font sous la forme de dépôts à terme rémunérés, sur la base d’appels d’offres à taux variables.
Bank Al-Maghrib peut intervenir à travers des opérations d’open OF g) d’offres à taux variables. Bank Al-Maghrib peut intervenir à travers des opérations d’open market en procédant à des achats et ventes fermes u en effectuant des prises ou des rmses en pension (La mise en pension de titres financiers consiste à emprunter tout en fournissant ces titres au prêteur comme gage, soit en les bloquant sur un compte à son nom, soit en les lui virant en dépôt chez lui. ) sur le marché secondaire des bons du Trésor, en vue de l’injection ou du retrait de liquidités.
Les banques peuvent recourir, à leur initiative, à l’avance ou la facilité de dépôt à 24 heures de Bank Al-Maghrib afin de couvrir leurs besoins temporaires de liquidités ou placer leurs excédents à des taux pré-établls. B) Les procédures. ) es procédures d’appels d’offres depuis 1995, par la procédure d’appels d’offres (hebdomadaires) contre liquidité introduite, la banque centrale acquiert des titres (bons de trésor et effets représentatifs des crédits à moyen terme réescomptables) par prise en pension.
Lorsqu’elle le juge utile, compte tenu de l’évolution des trésoreries bancaires, la banque centrale demande aux banques commerciales de lui communiquer (chaque mercredi ou le jour suivant lorsque celui-ci est férié) leurs besoins en liquidités ainsi que le taux auquel elles souhaitent emprunter et ce, par fax, par télex ou sous pli cacheté. Après centralisation des réponses, la banque centrale indique le taux auquel elle entend alimenter le marché en liquidités (taux plancher). Les offres peuvent être satisfaites totalement ou partiellement.
Dans ce dernier cas, les avances sont accordées proportionnellement aux demande totalement ou partiellement. Dans ce dernier cas, les avances sont accordées proportionnellement aux demandes exprimées. Le montant correspondant est porté, le jour même de l’appel d’offres au crédit du compte de rétablissement bénéficiaire. Celui- ci est débité d’office, à l’échéance du montant de l’avance majoré es intérêts. b) Les opérations d’Open-Market Par la technique d’Open-Market, la banque centrale intervient sur le marché monétaire en achetant ou en vendant des titres, contre des liquidités au prix du marché.
Il s’agit donc d’achat ou de vente de tltres (et non pas de pensions) qui peuvent être des effets publics ou privés. Si la banque centrale souhaite retirer des liquidités (la monnaie centrale), elle vend les titres précédemment mentionnés. Cette opération devrait avoir des répercussions sur la création monétaire. En effet, sachant que les taux d’intérêt varient ? aison inverse des mouvements des prix des titres, la banque centrale va offrir des titres (bons de trésor ,etc… ) dans le but d’éponger des liquidités.
Face à une demande inchangée, l’offre va s’élever et les prix des titres vont baisser. Disposant de liquidités, les banques commerciales vont être intéressées par l’achat de ces titres à des prix en baisse. par un effet-prix (taux de refinancement du marché en hausse) et un effet-quantité (diminution des liquidités bancaires), l’intervention de la banque centrale devrait avoir des répercussions sur le coût du crédit dont a hausse pourrait se traduire par un frein dans l’expansion des crédits et la création monétaire en résultant.
Dans le cas inverse (le cas où la banque cen BOF g) création monétaire en résultant. Dans le cas inverse (le cas où la banque centrale souhaite injecter des liquidités dans le marché et favoriser la création monétaire), la demande de titres de la part de la banque centrale qui, pour une offre inchangée, fait monter les prix de ceux-ci incitant les établissements bancaires à les céder contre des liquidités.
Cette injection de liquidités devrait affecter positivement le volume des rédits accordés par les établissements de crédit et de surcroît la création monétaire. Les titres de créances négociables L’instauration des TCN en 1995 s’inscrit dans le cadre de la modernisation et la dynamisation du marché monétaire. Elle va permettre aux différents intervenants économiques (Etat, Entreprises, Etablissement de crédit) de disposer de nouveaux outils de financement négociables. Ils sont taus négociables, émis pour un montant minimum de 250. 00,00 DH et réservés à toutes les personnes physiques ou morales résidentes ou non résidentes. a. Les Bons du Trésor émis par adjudications Leurs objectifs est de dynamiser ce marché et de permettre au trésor d’avoir accès à une source de financement avantageuse en terme de taux et de durée. b. Les Certificats de dépôt (CD) Les certificats de dépôt négociables sont émis par les banques pour une durée allant de IO jours à 7 ans et rapportant un intérêt librement déterminé par les mécanismes de marché.
Cependant, le taux d’intérêt doit être fixe si la durée est inférieure ou égale ? un an et fixe ou révisable ntraire. dans le cas contraire. c. Les Bons des Sociétés de financement (BSF) Les bons des sociétés de financement sont émis par les ociétés de financement pour une durée allant de 2 ans à 7 ans et rapportant un intérêt librement déterminé pouvant être fixe ou révisable.
Le montant unitaire des bons de sociétés de financement est fixé à cent mille dirhams (100 000 dh) – rémunération : fixe ou variable, elle est généralement comprise entre les taux des marché monétaire et ceux du marché obligataire majorée d’une prime de risque; d. Les billets de trésorerie (BT) Les billets de trésorerie sont des titres négociables, émis au gré de l’émetteur en représentation d’un droit de creance, qui portent intérêt.
La durée : comprise entre 10 jours et un an – rémunération : fixe, les intérêts peuvent être pré ou post comptés, Il faut signaler que les BT permettent aux entreprises émettrices d’obtenir des conditions plus favorables que celles des crédits bancaires traditionnels. Ils leur permettent un financement souple et renforcent leur capacité de négociation avec les banques. 5- Le marché hypothécaire et la titrisation des crédits : Ce marché trouve son développement dans la titrisation des crédits. Cette technique consiste à transformer des crédits en titres néeociables (d’où so céder sur le marché