G N Ralit Sur L A Politique Financi Re De L Entreprise
La politique financière de l’entreprise Mourad Rehioui INTRODUCTION GENERALE I-les déterminants de la politique financière de l’entreprise La politique financière a été souvent assimilée à la mise en œuvre des techniques de financement et notamment de financement à long terme. La théorie moderne investissements . La sur les modalités de finance or 12 a Sni* to View ent sur le choix des uveau mis l’accent équilibre financier. De manière plus large on définira la politique financière : « Comme le choix des actions financières de l’adaptation de l’entreprise à son environnement
La politique financière ne peut être que relative ? l’environnement constaté à un moment donné et relative à la place de l’entreprise dans cet environnement. Certes, la politique financière est influencée par l’aménagement de la double contrainte de la solvabilité et de la rentabilité. Or cet aménagement est largement influencé par les contraintes prépondérant . Il y a donc autant de politiques financières que d’entreprise et de situations.
Il-Le contenu de la politique financière: A-L’autonomie de la polltique financière: Dans la mesure où l’activité de l’entreprise résulte d’abord du hoix d’un produit et du choix d’un marché, la logique industrielle et commerciale l’emporte sur la logique financière. La politique financière n’apparaissait alors que comme l’aménagement d’une contrainte au service de l’activité de l’entreprise. D’autre, ont même assimilé la politique générale à la politique financière. Le contenu de la politique est défini par toutes les opérations qui portent sur des flux financieres et/ou sur le volume et la structure des capitaux.
Son domaine est celui de l’affectation du surplus monétaire, de l’organisation de la collecte des capitaux et leur gestion. B- La décision financière: Comme toute décision. La décision financière est structurée par son horizon de réflexion d’une part, et par sa logique d’autre part. Ainsi peut – on distinguer les décisions financières de long terme, inscrite dans une logique de création de richesse, et les décislon financières de court terme, destinée ? assurer la liquidité de fentreprise. -la décision financière de Ion terme: Cette décision relève de la PAGF ncière et porte sur deux Cet objectif fait jouer au directeur financier un rôle unique d’interface entre l’entreprise qui développe des projets et les nvestisseurs (actionnaires ou banquiers) qui apportent leurs fonds. 2- La décision financière de court terme: La décision financière à court terme n’engage pas l’entreprise sur plusieurs années. Centrée sur la trésorerie de l’entreprise, c’est une décision dont l’horizon varie de 1 jour à 12 mois environ.
Décisions d’ajustement, la décision de court terme porte sur les points suivants: n Planification de la trésorerie sur un horizon annuel (budget de trésorerie) d’une part, et quotidien (solde en valeur) d’autre part. Gestion de liquidité. Cl Négociation et mise en place des financements court terme. D Contrôle et optimisation de la gestion de la trésorerie Schématiquement , la décision financière de court terme peut être ainsi structurée: Contrôle et suivi Encaissement Caisse et disponibilité Décaissement Trésorerie Placement des excédants mise en place 19 l’action.
D Savoir apprécier l’impact du temps et du risque et intégrer ratlonnellement des deux facteurs à sa décision. n Etre capable de sensibiliser les autres responsable fonctionnels de l’entreprise (Marketing, gestion de production, ressources humaines, systèmes d’information) aux enjeux financiers, en leur montrant comment leurs décisions euvent influencer la création de la richesse. Chapitre : L’environnement financier et politique financière Les marchés financiers ont pour principale mission d’assurer l’allocation optimale des fonds.
C’est-à-dire le processus par lequel les capitaux disponibles sont attribués aux entreprises et aux projets plus rentables. Grâce aux marchés, en effet, peuvent s’ajuster les capacités d’épargne et les capacités d’investissement des différents agents économiques. I-Le marché financier et la bourse: L’étude du marché financier est indissociable de la bourse. Or au sein u marché directs, il est important de distinguer les marchés primaires et les marchés secondaires. Il est d’usage de considérer les marchés prmaires comme les marchés du « neuf » Ce sont les marchés de la première transaction.
Les marchés secondaires ( représentés par la bourse) ermettent aux investisseurs de vendre et d’acheter les titr 2 l’ensemble des offres et des demandes de capitaux pour des souscriptions au capital social des entreprises et des placements à long terme ». L’examen des différentes fonctions économiques du marché peut en fait être au tour de thèmes. Le marché financier est Cl Un circuit de financement de l’économie nationale; D Un moyen d’organiser la liquidité; Cl un Instrument de mesure de la valeur des actifs; Un outils concourant à la mutation des structures industrielles et commerciales; Un lien de négociation de risque.
Il-La segmentation du marché financier 1-Le marché des valeurs mobilières: Le marché financier est tout d’abord un marché de valeur mobilière. Celles-ci sont des titres négociables qui représentent soit des droits d’associés soit des droits de créanciers , qui sont susceptibles de procurer des revenus à leurs étenteurs. Les premiers appelées actions ou pendant longtemps « valeurs ? revenu variable » , confèrent le droit de vote et une vocation à recevoir une partie des bénéfices « le dividende ».
Les secondes , appelées obligations ou jusqu’à récemment « valeurs à revenu fixe » rapportant un intérêt. PAGF s 9 besoin de s’appuyer sur un marché secondaire efficace où se négocient les titres déjà émis. 3-Marché officiel, second marché , hors cote: C] Le marché officiel est constitué d’un nombre limité d’entreprise qui sont cotées en bourse et qui doivent remplir un certain nombre de ritère telle que la taille requise. Le second marché est une structure permanente pour les entreprises de dimension moyenne.
Il permet de s’introduire sans « visa » de la commission des opérations boursières qui est contrebalancé par l’engagement personnel des banquiers introducteurs. Le second marché peut offrir une grande diversité tant au niveau des secteurs que des tailles des sociétés qui y sont cotées. Le marché hors cote: regroupe des entreprises variées. De solides affaires bien connues. Des sociétés qui viennent d’être radiées de la cote officielle et dont le lottant n’est plus suffisant pour assurer la cotation (affaires ayant fait l’objet d’un OPA par exemple).
Des sociétés en difficulté , voir en liquidation… Par rapport aux deux autres marchés le hors cote se veut non réglementé. 4-Marché au comptant-marché à terme: Les grands marchés , qu’ils portent sur les capitaux ou sur les marchandises, offrent aux opérateurs la possibilité de dénouer leurs opérations sur le champ ou ? un terme plus éloigné dan s bourses de valeurs PAGF 6 9 capital, au volume d’activité , au nombre de titre en circulation , à la notoriété… Ill-Le système bancaire marocain: Au Maroc , il existe 16 Banques de dépôt, généralement à forte participation étrangère.
En outre, il existe trois banques de développement spécialisées d’Etat; ce sont des organismes de financement spécialisés (O. F. S). La C. N. C. A ( Caisse Nationale de Crédit Agricole) qui prête aux agriculteurs. La B. N. D. E(Caisse Nationale pour le Développement Economique) qui prête au industriels et le Crédit Immobilier et Hôtelier) qui prête aux secteurs de la construction et de l’hôtellerie. Il existe également quelques autres établissements pécialisés. 6 sociétés de leasing appartenant pour la plupart à des banques de dépôt et 17 établissements s’occupant par exemple de crédit à la consommation. -Les caractéristiques du système bancaire et financier au Maroc: Jusqu’à 1992 le système bancaire marocain était régi par la loi bancaire de 1967. Cette loi aboutissait à une politique plus préoccupée par la régulation monétaire que par le financement de la croissance économique. Son application favorisait l’entente organisée entre les différente intermédiaires financiers et la surliquidité des établissements bancaires. Toutefois, à partir de 1986 il a entrée en vigueur de la libéralisation financière ? 7 2 l’activité des banques.
Parallèlement la Banque du Maroc a cherché pour palier à tout risque de dérapage inflationniste conséquence d’une très forte distribution de crédits par des actions indirectes. C’est dans cette optique que les autorités monétaires ont renforcé le taux de réserve obligatoire en 1992. Quant à la libéralisation des taux d’intérêt elle s’est réalisée pour réhabiliter les taux d’intérêt en matière monétaire et de la favoriser la concurrence entre les ifférentes banques. Cette libéralisation est passée par plusieurs étapes.
Ainsi , dans un premier temps les autorités ont commencé par la libéralisation des taux créditeurs selon certaine progressivité; puis le mouvement a touché les taux débiteurs qui sont devenus entièrement flexibles tout en restant plafonnés à un certain niveau qu’ils ne peuvent dépasser. En 1992 les critères de fixation des taux sont établis d’après « le coût moyen pondéré » de dépôts à 6mois et un an au cour du mois précèdent. – Le décloisonnement jusqu’à début des années 80 les (OF.
S) se distinguent nettement des banques commerciales par leurs statuts juridiques intervenir dans tous les secteurs économiques, tandis que le OES étaient spécialisés dans le financement de certains secteurs prioritaires . Depuis 1986, le C. I. H et la B. N. D. E ont obt ité d’ouvrir des guichets 12 particulier) , ces derniers ont été fiscalisés dans les mêmes conditions que les autres banques. La réforme du marché monétaire à été rendue nécessaire par les réaménagements apportés à la politique du crédit .
Ainsi , le trésor a été autorisé ? e financer directement sur le marché monétaire à la suite de l’adoption de dispositions concernant son désengagement à l’égard de l’institut d’émission. La suppression du réescompte dés 1988; à l’exception de celul relatif aux secteurs prioritaires, a permis à la banque du Maroc d’introduire une nouvelle procédure d’intervention sur le marché pour alimenter les établissements en liquidité procédure fondée sur le principe des « adjudications » des bons de trésor.
Enfin les réformes se sont étendues à l’ouverture du marché monétaire devant les ntreprises non financière par le biais des ‘billet de trésorerie La désintermédiation est l’une des conséquences de ces mutations. Elle implique la mise en rapport direct du prêteur et de remprunteur. Ce qui enlève au banquier de nouvelle possibilités d’intervention directe sur le marché qui est désormais caractérisé dans les pays industrialisés par la prédominance de la titrisation. De nombreux métiers sont alors apparus sur la scène. Cest ce qu’on appelle « ineénierie financière ».
Ce ire des banques dans le existants , l’introduction d’actions en bourse… autant de métiers qui écessitent la refonte de la profession bancaire pour être à l’écoute des besoins de l’entreprise. La plupart des banques marocaines s’intéressent de plus en plus a ces nouveaux métiers bancaires. Certains ont même pris des dispositions pour promouvoir telle ou telle formule « d’ingénierie financière Vl- Les relations banques- P. M. E au Maroc: Deux volets vont être analysés pour définir la relation banque- entrepreneur A-L’octroit du crédit: Le crédit est la clé de voûte dans la relation entre la banque et l’entreprise .
II constitue une contrainte majeur pour les P. M. E . Cette contrainte est liée: C] Aux critères d’octroi de crédit Au délai d’octroi de crédit n Au coût du crédit A l’utilisation et le contrôle de la destination a- Les critères d’octroi de crédits: Les criteres les plus déterminants sont la situation financière et la garantie. Si pour les banquiers , l’exigence de sa garantie n’est qu’une contrainte supplémentaire destinée à pousser Pentrepreneur à améliorer la structure financière de son entreprise, la plupart des entrepreneurs la considèrent comme une contrainte majeur po u crédit . (Tableau NO 27)