finance islamique au Maroc

essay A+

Sommaire INTRODUCTION GENERALE La seconde moitie du XXe siècle a connu une émergence d’un nouveau type de banque et de finance : la finance islamique. C’est un marché en pleine expansion. Le FMII estimait, qu’il existait, ? fin 2005, plus de 300 institutions financières islamiques dans plus de 75 pays avec un taux de croissance du secteur de 1 par an sur les 10 dernières années. On les trouve surtout dans le Moyen- Orient et l’Asie du Sud-est (Bahrein et la Malaisie).

Leurs avoirs dans le monde sont Le marché de la fina exceptionnelle duran s’explique essentielle orientaux vers leur p r72 to nextÇEge -Iliards de dollars. e croissance es. Cette crossance t des fonds moyen- énements du 11 septembre 2001 l’essor conomique et la croissance boursière ? l’image du marché boursier saoudien. Malgré cet essor, les services islamiques bancaires et financiers manquent de place dominante à l’échelle mondiale. Avec un total des actifs recueillis par les milles plus grandes banques classiques qui s’élevaient à 90. 56 milliards de dollars US, les banques islamiques reste une niche, avec un marché potentiel qui représente moins de un pour cent des actifs totales des banques onventionnelles (Oakley, 2008), l’industrie financière islamique a acquis une plus large acceptation et appréciation et c’est élargi au-delà des frontières traditionnelles de l’économie musulmanes et est aujourd’hui une partie intégrante Swlpe to vlew next page intégrante du système financier mondial.

L’industrie bancaire islamique est un acteur majeur dans la compétition mondiale déclare la banque asiatique de développement (Banque Asiatique de développement (BAD) 2009). Le terme « finance Islamique » se réfère à la pratique des opérations bancaires et des pratiques conformément à des règles rescrites par la loi islamique (Charia) qui sont tirées de cinq sources : Le Coran – le livre sacré des musulmans et la source principale du Droit Islamique.

La Sunna, ce terme désignant l’ensemble des dires et des actions du Prophète ainsi que son approbation des dires et des pratiques de quelqu’un d’autre. Les Qyas, ou l’analogie, – une forme de raisonnement utilisée par les juristes musulmans pour déterminer la solution d’un problème de droit (fiqh) non prévu par les textes du Coran et de la Sunna. L’Ijtihad, qui est l’effort de réflexion personnelle basée sur les principes généraux de l’Islam. II est pratiqué par les muftis (juristes) au les mujtahids (savants).

L’Ijma, procédure juridique dans le droit musulman qui essaie d’établir une règle en se basant sur un consensus des spécialistes du domaine dont il est question. une règle de droit prise par ce procédé ne peut en aucun cas contredire le Coran ou la Sunna. L’activité économique des musulmans, au même titre que leur activité politique et sociale, doit être conforme à ces normes. Ainsi, un système financier islamique, tout en intégrant des objectifs de rentabilité et d’efficacité, se doit de respecter ‘ensemble des principes éthiques de la Charia.

La Finance Islamique n’est donc pas un système OF principes éthiques de la Charia. La Finance Islamique n’est donc pas un système basé exclusivement sur des interdictions et des restrictions. Contrairement à ce que laissent entendre certaines idées répandues, c’est un univers constrult autour de quelques grands principes positifs ainsi que, mais pas exclusivement, sur quelques interdits. La finance islamique moderne n’est apparue que récemment dans le monde contemporain financier (Pepu’ez, 2009).

Tout a commencé dans les années 1970, après quelques expériences e pionnier et largement tirée par le boom pétrolier suivie par l’avènement d’un certain nombre d’évolutions politiques, économiques et plus particulièrement l’avènement du panislamisme (Huntington, 1996). Selon Warde (2000) les principaux précurseurs de ce nouveaux modèle financier ont été principalement le président égyptien Nasser et le roi Fayçal d’Arabie Saoudite.

La première fixation de la finance islamique et modèle de financement a eu lieu sous les auspices de l’organisation de la Conférence Islamique (OCI) qui a ensuite été largement dominée par l’Arabie Saoudite. Après le sommet de FOCI de 1973, et sous la forte influence des pays producteurs de pétrole et le quadruplement des prlX du pétrole en 1973-1974, le « pétrodollar » les pays islamiques ont commencé à réfléchir à un nouvel ordre économique international dans lequel ils voudraient associer les préceptes islamiques.

En 1973, la conférence des ministres des Affaires étrangères des pays membres de IOCI se sont réunis à Lahore (Inde) dans le but de créer la Banque Islamique de Développement (BID). Le but de cet institution e (Inde) dans le but de créer la Banque Islamique de Développement (BID). Le but de cet institution est de favoriser le développement économique et le progrès social des pays musulmans en conformité avec les principes de la Chari’a. La BID est devenue la pierre angulaire du système bancaire islamique (Rammal et Zurbruegg, 2007).

Son siège social se trouve ? Djeddah, la ville économique d’Arabie Saoudite. Après la création de la BID de nombreuses banques islamiques ont commencé ? prospérer dans le monde islamique comme la Banque Islamique de Dubai (DIB), créée en 1975. Après la banque islamique de Dubaï, la Kuwait Finance house 1 977), la Faysal islamique banque d’Egypte (1977), la banque islamique de Soudan (1 977), la banque islamique de Bahrëin (1 978), et bien d’autres ont suivi. Le modèle de banque islamique ne reste pas confiné dans les frontières du monde islamique.

Les institutions internationales des banques islamiques se sont rapidement créées en dehors du monde islamique. Parmi eux sont : les services de la Chari’a d’investissement à Genève (1980), le Bahreïn Islamique Investment Banque à Manama (1980) (Wohlers-Sharf, 1983). Les produits financiers islamiques sont destinés aux investisseurs ésireux d’obéir aux lois de la charia qui regissent la vie quotidienne des musulmans. Ces lois interdisent de verser ou de percevoir un intérêt fixe et prohibent l’investissement dans des secteurs comme le tabac, l’alcool et l’armement.

Le principe consiste à relier le rendement du contrat islamique ? la productivité et à la rentabilité du projet, pour assurer une répartition équitable de la richesse productivité et à la rentabilité du projet, pour assurer une répartition équ table de la richesse. Il est également fondé sur la théorie du partage des pertes et profits. Les institutions roposent des gammes de plus en plus diversifiées des produits pour répondre à la forte demande du grand nombre de musulmans qui recherchent des produits conformes à leurs valeurs islamiques.

Le caractère compétitif de ces produits attire les investisseurs musulmans et autres. Le Maroc est Fun des rares pays arabe ou les banques islamiques ne font pas partie de la toile bancaire. Ce marché est tellement gigantesque qu’il représente plus de 1 de progression annuelle et un chiffre d’affaire de plus de 1000 milliards de dollars (chiffres Au Maroc, le secteur bancaire a été obligé à se préparer pour ‘ouverture aux capitaux des pays du Golf, car l’implantation des banques islamiques rendrait la concurrence plus rude dans le secteur.

De ce fait, Bank Al Maghrib a autorisé le lancement de 3 produits « alternatifs » conforme à la Chari’a pour ne pas dire islamique à savoir : Moucharaka, Mourabaha et Ijara Wa Iqtina sur le fondement de l’article 19 de la loi bancaire, après avoir rejeté plusieurs demandes d’installation de banques islamiques sur le territoire marocain.

Attijariwafa Bank est considéré aujourd’hui comme le premier groupe bancaire et financier du Maghreb et le troisième au niveau fricain avec un total bilan consolidé de 2,3 milliards de dirhams en Juin 201 0 et un résultat net du groupe soit une augmentation net de Elle est la première banque qui a lancé les produits alternatif PAGF s OF augmentation net de Elle est la première banque qui a lancé les produits alternatifs avec la proposition de 2 formules de financement de biens immobiliers : Miftha Al Kheir et Miftah Al Fath basés respectivement sur le prlncipe de la Mourabaha et Ijar wa Iqtina.

Et plusieurs autres banques marocaines s’y sont mises aussl. Malgré cette offre, ces produits alternatifs n’ont pas connu le uccès attendus et cela à cause de plusieurs barrières qui ont freiné davantage le développement des produits islamiques dans un pays tel que le Maroc, c’est dans cette optique nous allons essayer de répondre à la question quels sont les obstacles au développement de la finance islamique au Maroc ? C’est ainsi que ce travail tentera de cerner les raisons qui freinent le développement de la finance islamique au Maroc.

Dans un premier temps, nous introduirons la finance islamique en donnant ses origines, ses fondements et les modes de fonctionnement se rapportant en faisant une revue de littérature es principales recherches qui ont travaillé sur le sujet. En second lieu, nous traiterons la méthodologie de recherche adoptée pour ce travall, En troisième lieu, nous examinerons les résultats données par la recherche, et adopter les perspectives d’avenir pour la finance islamique au Maroc.

CHAPITRE 1 : PRINCIPES, FONDEMENTS ET CONCEPTS GENERAUX DE LA FINANCE ISLAMIQUE 1. 1 Introduction La notion de financement évoque souvent dans l’esprit l’existence de délai de paiement, ainsi que le transfert de ressources financières entre deux parties, directement ou par intermédiaire dun tiers. Bien que ce ntre deux parties, directement ou par intermédiaire d’un tiers. Bien que ces évocations soient fondamentalement correctes et correspondent aux cas de figure les plus significatifs du financement , elles ne sont, en toute rigueur, pas exactes.

Il serait, dans ces conditions, utile de considérer de plus près le contenu précis de cette notion, en revenant à la définition qui en est donnée, et en plaçant par rapport à des notions apparentées, telles que celle du crédit et de l’intermédiation financière. Le dictionnaire Larousse définit le financement comme  » l’action de procurer à une entreprise, à un organisme public ou semi- ublic, les moyens financiers nécessaires à son fonctionnement, à son développement ou à l’accomplissement de sa tâche ».

Cette définition englobe bien sûr les relations bilatérales correspondant à un transfert de fonds des épargnants vers les entreprises ou organismes en besoin de ressources financières. Mais elle embrasse aussi les situations de financement unilatéral où il n’y a aucun transfert de ressources comme dans le cas bien connu de l’autofinancement des entreprises. 1. 2 Activités bancaires islamiques La finance islamique moderne a commencé dans les années oixante et s’est accélérée dans les années soixante-dix.

Stimulée essentiellement par un regain de vltalité de la religion musulmane et par l’importance des ressources financières de certains pays musulmans. En outre, l’introduction des réformes macroéconomiques et ont favorisé l’expansion de cette industrie. Les premières expériences des banques islamiques ont commencé avec les caisses d’épargne Mit-Ghamr créées au c 7 OF premières expériences des banques islamiques ont commencé avec les caisses d’épargne Mit-Ghamr créées au cours des années soixante en Egypte.

La cadence de création des anques islamiques a augmenté dans les années soixante- dix particulièrement en Égypte, au Soudan et dans les pays du Golfe. En 1 979, le Pakistan devient le premier pays à islamiser l’ensemble du secteur bancaire. Il est suivi, en 1983, par le Soudan et l’Iran. Le FM14 estime 300 institutions financières islamiques dans plus de 75 pays. Cette industrie a eu un taux de croissance de 15% par an ces dix dernières années.

Selon le Forum de la gestion de la fortune islamique qui s’est déroulé à Genève en Avril 2007, le marché de la finance islamique est estlmé à 500 milllards de ollars au plan mondial, et progresse à un taux de 23% par an. Le General Council for Islamic Financial Institutions de Bahreïn estime que les avoirs bancaires investies dans le cadre de la Sharia’a islamique pourraient dépasser 1000 milliards de dollars d’id 2013. 1. Les banques islamiques L’institut de recherche et de formation de la banque islamique de développement, dans un document périodique écrit par Mabid Ali Al-Jarhi et Munawar Iqbal (2001 ) donne la définition suivante à la banque islamique : « une banque islamique est une institution qui reçoit des dépôts t mène toutes les activités bancaires à l’exception de l’opération de prêt et d’emprunt à intérêt. Le passif est constitué par l’ensemble des fonds mobilisés selon la formule de mudaraba ou de wakala (agent).

Elle accepte aussi les dépôts à vue qui sont considérés comme des prêts sans intérêts d 8 OF (agent). Elle accepte aussi les dépôts à vue qui sont considérés comme des prêts sans Intérêts des clients envers la banque, et de ce fait ils sont garantis. L’actif se constitue par les fonds avancés sur la base de partage des profits et des pertes ou bien sur la ase d’un endettement conforme aux principes de la Shariah.

Elle joue le rôle d’un manager d’investissement vis-à-vis des déposants dont les fonds appartiennent à la catégorie des dépôts d’investissement. En sus de cela, la participation en capital ainsi que le financement de Factif circulant (stock de marchandise) et de l’actif fixe constitue une partie intégrale des opérations de la banque islamique. La banque islamique partage ses gains nets avec ses déposants au prorata de la date et du moment de chaque dépôt. Les déposants doivent être informés en amont de la formule de artage des profits avec la banque. ? Les banques islamiques sont supposées pratiquer un mélange de participation aux profits avec les modes de financement ? crédit. Elles sont donc basées essentiellement sur un modèle de partage des profits, qui donne plus d’importance à la rentabilité des projets, qui dépend du résultat global du portefeuille d’investissement. L’assomption solidaire des pertes et profits su système bancaire islamique mène à une augmentation de l’offre des capitaux à risque et de l’investissement productif.

La banque islamique est dotée d’instances religieuses variées: omités de la shariah, superviseurs, conseillers religieux, assemblées générales islamiques… Des instances fédérales diverses (cours islamiques suprêmes, université Al-Azhar PAGF q OF instances fédérales diverses (cours islamiques suprêmes, université Al-Azhar du Caire… ) tranchent les éventuels litiges entre interprétations de la loi.

Trois organisations internationales ont été créées afin d’harmoniser les pratiques bancaires islamiques: l’Accounting & Auditing Organization of Islamic Financial Institution (AAOIFI), fondée à Bahrein en 1991, a pour mission d’harmoniser les règles omptables des banques islamiques; l’Islamic Financial Services Board (IFSB), créé en 2002 par plusieurs États musulmans, a pour rôle de rechercher des voies d’intégration de la finance islamique à la finance internationale; l’International Islamic Financial Market (IIFM), fondé à Bahrein en 2002, a pour objectif de concevoir de nouveaux mécanismes et instruments de marché compatibles ? la fois avec la shariah et un développement rapide de la banque islamique Les banques islamiques rendent tous les services (qui ne sont pas contraire à la jurisprudence islamique) qu’offrent les banques conventionnelles. Leurs dépôts sont semblables à ceux des banques conventionnelles. Le passif des banques islamiques est constitué outre la part des actionnaires des comptes courants et des dépôts d’investissement. Les comptes courants permettent à leur détenteurs de recevoir un carnet de chèque, d’avoi un endroit sûr pour leur argent, ils peuvent faire des retraits facilement, sur place, avec des cartes de crédit ou des cartes débit. Ces dépôts à vue ne participent pas aux risques de l’activité bancaire et sont par conséquent garantis. Ces comptes ont un rendement nul, et ils paient des frais administratifs et de ges 72