Fiches de lecture « Le Suicide » Durkheim

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Notes axées sur la du suicide anomique e postulat de dépa p g les caractéristiques relier à des causes sociales, c’est-à-dire à des causes qui renvoient non pas à l’individu mais au fonctionnement de la société dans son ensemble. Durkheim part de deux idées fondamentales. La première renvoie à la question de l’intégration : une société intégrée est une société organisée selon le principe de la solidarité entre ses membres (la conscience collective peut s’affaiblir de telle façon que les individus perdent le sens du lien social et se replient sur eux-mêmes).

La seconde idée est qu’une société ne peut se réguler sans un ensemble de règles acceptées et respectées par les individus qui la composent (des dysfonctionnements peuvent alors apparaître, soit lorsque les règles s’affaiblissent ou se transforment trop rapidement, soit lorsqu’elles sont trop rigides et étouffent les individus). crise de prospérité. Pour confirmer ce deuxième cas, plus inattendu, il prend notamment l’exemple des deux décennies qui suivirent la conquête de l’unité de l’Italie en 1870.

Le commerce et l’industrie se développèrent à un rythme très rapide, or cet ccroissement exceptionnel de l’activité correspondit à un accroissement tout aussi exceptionnel du nombre de suicides. Durkheim en conclut que le facteur explicatif du suicide est alors, non pas le déclin ou l’essor de l’activité en tant que tels, mais l’état de crise et de perturbation de l’ordre collectif que ces phénomènes provoquent dans le corps social.

Pour analyser le suicide anomique, Durkheim prend également en considération l’influence qu’exerce le divorce selon qu’il est répandu ou au contraire interdit dans les sociétés. La distinction entre les deux types de suicide apparaît assez elative. Durkheim affirme alors : « Assurément ce suicide [anomique] et le suicide égoïste ne sont pas sans rapport de parenté.

Cun et l’autre viennent de ce que la société n’est pas suffisamment présente aux individus Il ajoute « Il est notamment deux facteurs de suicide qui ont l’un pour l’autre une affinité spéciale, c’est l’égoïsme et l’anomie. Nous savons, en effet, qu’ils ne sont généralement que deux aspects différents d’un même état social ; il n’est donc pas étonnant qu’ils se rencontrent chez le même individu. Il est presque inévitable que ‘égolSte ait quelque aptitude au dérèglement ; car, comme il est détaché de la société, elle n’est pas assez de prise sur lui pour le régler [… . Inversement, le dérèglement ne va pas sans un germe d’égoiSme ; car on ne serait pas rebelle à tout frein s 2 nversement, le dérèglement ne va pas sans un germe d’égoÉme ; car on ne serait pas rebelle à tout frein social, si lion était fortement socialisé b. D’après Durkheim, la société n’est pas absente aux individus de la même façon dans les deux cas : « Dans le suicide égoÉte, c’est ? ‘activité proprement collective qu’elle fait défaut, la laissant ainsi dépourvue d’objet et de signification.

Dans le suicide anomique, c’est aux passions proprement individuelles qu’elle manque, les laissant ainsi sans frein qui les règle. Il en résulte que, malgré leurs relations, ces deux types de suicide restent indépendants l’un de l’autre Durkheim insiste sur deux éléments de la moralité : l’esprit de discipline et l’attachement aux groupes. Le premier renvoie à la régulation et donc au suicide anomique, le second à l’intégration et donc au suicide égoiSte. a deux sortes de causes extra-sociales auxquelles on pourrait attribuer une influence sur le taux de suicide : les dispositions organico-psychiques et la nature du milieu physique. Lien folie-suicide. Ou bien on dit que, par lui-même, le suicide constitue une entité morbide sui generis, une folie spéciale ; ou bien, sans en faire une espèce distincte, on y voit simplement un épisode d’une ou de plusieurs sortes de folies, mais qui ne se rencontre pas chez les ‘esprit. Si l’on parvient ? 3 peut être qu’une monomanie et c’est bien ainsi qu’on l’a le plus souvent qualifiée.

Or, Durkheim démontre ensuite que certains troubles résultent toujours d’une perturbation plus étendue ; ils sont non des maladies mais des accidents particuliers et secondaires de maladies plus générales. Si il ny a pas de monomanie, il ne saurait y avoir de monomanie-suicide et, par conséquent, le suicide n’est pas une folie distincte. Pour savoir si le suicide est un acte spécial aux aliénés, il faut déterminer les formes qu’il prend dans l’aliénation mentale et voir ensuite si ce sont les seul qu’il affecte. Classification des suicides d’aliénés .

Suicide maniaque : il est dû soit à des hallucinations, soit à des conceptions délirantes, Suicide mélancolique: il est lié à un état général d’extrême dépression, de tristesse exagérée qui fait que le malade n’apprécie plus sainement les rapports qu’ont avec lui les personnes et les choses qui l’entourent, Suicide obsessif : il n’est causé par aucun motif, ni réel, ni imaginaire, mais seulement par l’idée fixe de la mort qui, sans raison représentable, s’est emparée souverainement de l’idée du malade, Suicide impulsif ou automatique : il n’est causé par aucun motif ais à la différence du précédent, il résulte d’une impulsion brusque. Tous les suicides vésaniques (qui se rapportes aux maladies mentales) ou sont dénués de motifs ou sont déterminés par des motifs purement imaginaires.

Puisque tous les suicides d’aliénés ne sont pas tout le genre, mais n’en représentent qu’une variété, les états psychopathiques qui constituent l’aliénation mentale ne peuvent rendre compte du penchant collectif au suicide 4 psychopathiques qui constituent l’aliénation mentale ne peuvent rendre compte du penchant collectif au suicide, dans sa généralité. Mais, entre l’aliénation mentale et le parfait équilibre de l’intelligence, il existe une série d’intermédiaires : ce sont les anomalies diverses que l’on réunit d’ordinaire sous le nom commun de neurasthénie (état durable d’abattement, de tristesse). Il faut chercher à savoir si elles ne jouent pas un rôle important dans la genèse du suicide.

Là où il y a beaucoup de fous et d’idiots, il y a aussi beaucoup de suicides et inversement. Mais il n’y a pas entre les deux échelles une correspondance suivie qui manifeste l’existence d’un lien causal entre les deux phénomènes. Durkheim traite ensuite l’alcoolisme. Il n’est aucun état psychopathiques qui soutienne avec le suicide une relation régulière et incontestable. Ce n’est pas parce qu’une société contient plus ou moins de névropathes ou d’alcooliques, qu’elle a plus ou moins de suicidés. Quoique la dégénérescence constitue un terrain psychologique éminemment propre à l’action des causes qui peuvent déterminer l’homme à se tuer, elle n’est pas elle-même une de ces causes.

Le dégénéré se tue plus facilement que le sujet sain mais il ne se tue pas nécessairement n vertu de son état. Le penchant au suicide pourrait être fondé dans la constitution de l’individu, sans dépendre des états anormaux. Il pourrait consister en un phénomène purement psychique, sans être lié à une perversion du système nerveux. Notion de race : idée de ressemblance et idée de filiation. La race se confond presque avec I car frères par civilisat S La race se confond presque avec la nationalité (car frères par civilisation plus que par le sang). Si la race est un facteur du penchant au suicide, alors ce dernier est héréditaire (car ‘est un caractère ethnique) : mais Ihérédité du suicide est- elle démontrée ?

Si il était établi que la tendance au suicide se transmet par la génération, il faudrait reconnaître qu’elle dépend étroitement d’un état organique déterminée. Thèse infirmée. On ne peut qualifier de congénitale une affection qui, nulle ou très faible pendant l’enfance, va de plus en plus en se développant et n’atteint son maximum d’intensité que chez les vieillards. Le suicide n’est possible que si la constitution des individus ne s’y refuse pas. Mais l’état individuel qui lui est le plus favorable onsiste, non en une tendance définie et automatique, mais en aptitude générale et vague, susceptible de prendre des formes diverses selon les circonstances, qui permet le suicide, mais ne l’implique pas nécessairement et, par conséquent, n’en donne pas l’explication.

Les prédispositions individuelles ne sont donc pas à elles seules des causes déterminantes du suicide ; peut-être ont-elles plus d’action lorsqu’elles se combinent avec certains facteurs cosmiques. Il en est deux auxquels on a attribué une influence suicidogène : le climat et la température saisonnière. Un constat : dans les principales sociétés européennes, les suicides se répartissent rigoureusement de la même manière entre les différentes parties de l’année, saisons ou mois. La prépondérance du suicide diurne est évidente. Si le jour est plus fécond en suicide que naturel que ceux-c S diurne est évidente. Si le jour est plus fécond en suicide que la nuit, il est naturel que ceux-ci deviennent plus nombreux ? mesure qu’il devient plus long.

Les facteurs cosmiques ne peuvent expliquer les variations saisonnières ou mensuelles du suicide. La marche des suicides dépend des conditions sociales. L’imitation peut avoir lieu entre individus que n’unit aucun lien social. un homme peut en imiter un autre sans qu’ils soient solidaires l’un de l’autre ou d’un même groupe dont ils dépendent également, et la propagation imitative n’a pas, à elle seule, le pouvoir de les solidariser. Il n’est nécessaire qu’il y est entre eux aucune communauté intellectuelle ou morale, ni qu’ils échangent des services, ni même qu’ils parlent la même langue, et ils ne se trouvent pas plus liés après le transfert qu’avant.

De plus, agir par respect ou par crainte de l’opinion, ce n’est pas agir par imitation. ? II y a Imitation quand un acte à pour antécédent immédiat la représentation d’un acte semblable, antérieurement accompli par autrui, sans que, entre cette représentation et l’exécution s’intercale aucune opération intellectuelle, explicite ou implicite, portant sur les caractères intrinsèques de l’acte reproduit » L’épidémie est un fait social, produit de causes sociales ; la contagion ne consiste jamais qu’en ricochets, plus ou moins répétés, de faits individuels. Sil est certain que le suicide est conta lamais on ne voit l’imitatio ieux, d’individu à individu, de manière à affecter le