Fiche les différentes approches des troubles mentaux
Les différentes approches des troubles mentaux l. Le modèle psychanalytique 1) Historique 1 . 1. Les trois périodes de l’œuvre de Sigmund Freud Sigmund Freud: médecin et neurologue autrichien. La psychanalyse est née d’un travail clinique sur l’hystérie. Les hystéries souffraient de symptômes physiques invalidant (paralysie, parésies, a ors’ repérables. Sni* to View La méthode hypnoti ur t suggestion. (Liébault, Breuer utilise l’hypno rganiques er l’hystérie par sa patiente Anna O. des souvenirs inaccessibles : c’est la méthode cathartique.
Freud voit les limites de la méthode hypnotique et incite ses atients à parler librement de leurs pensées et de leurs émotions. Concepts d’inconscient, de refoulement, crassociation libre, Freud fonde les bases de la psychanalyse. Première étape de son œuvre (1883-1897): étude de Panatomie du système nerveux, de la neurologie, de la cocaïne, du nerf acoustique, de la paralysie cérébrale infantile, de l’hypnose et de l’hystérie. Deuxième période (1895-1920) : élaboration de la méthode psychanalytique et étude des phénomènes inconscients. sujet. O.
Rank et S. Ferenczi en désaccord sur la théorie de la régression et du traumatisme. A l’inverse, d’autres disciples ont été fidèles à la théorie freudienne et ont contribué à son développement : K. Abraham (fondateur du premier institut de psychanalyse à Berlin) et Jones, >A. Freud, M. Klein. 2) Principes du modèle psychanalytique La psychanalyse est . – une méthode d’investigatlon : consiste en la mise en évidence par la méthode de l’association libre, de la signification inconsciente des paroles, des actions, des rêves, fantasmes et délires d’un sujet. une méthode psychothérapeutique : synonyme de la cure psychanalytique, elle se base sur la méthode d’investigation et sur ‘interprétation des résistances et du transfert du patien – un ensemble de théories psychologiques et psychopathologiques émanant des données issues de la méthode psychanalytique d’investigation et de traitement 2*1. Le point de vue topique Freud a élaboré deux modèles de l’appareil psychique : 2. 1. 1 . La première topique Le sujet est représenté par trois instances : conscient, préconscient et Inconscient. Cette topique décrit des lieux de l’appareil psychique.
Elle n’évoque pas les forces qui s’affrontent dans le conflit psychique et qui produisent le refoulement. Conscient : lieu de l’appa PAGF 7 1 ù les éléments sont l’inconscient ne peut devenir conscient que la par le travail de la cure permettant la prise de conscience du refoulé. 2. 1. 2. La deuxième topique Le sujet est structuré par trois instances : Moi, ça, Surmoi. Les conflits entre ces instances vont produire le refoulement. Cette deuxième topique n’annule pas la précédente. Elle propose une complémentarité à la premiere en expliquant le mécanisme psychique à l’origine de la formation de l’inconscient.
Le Moi : il apparait progressivement, sa fonction est d’établir n système défensif et adaptatif entre la réalité externe et les exigences pulsionnelles. Il tient compte du principe de réalité. Le Surmoi : apparaît tardivement après le complexe d’Œdipe par l’intériorisation des exigences et des images parentales. Le ça : caractérisé par la présence des pulsions agressives (de morts) et libidinales (de vie entravant parfois l’activité de liaison du moi et entrainant des désintrications pulsionnelles. 2*2.
Le point de vue dynamique Ce point de vue tient compte des conflits apparaissant: -entre les pulsions : dualisme pulsion sexuelle/pulsion ‘autoconservation et dualisme pulsion de vie/pulsion de mort -entre les pulsions et les mécanismes de défense (refoulement, contre-investissement, formation de compromise). 2. 3. Le point de vue économique Ce point de vue tient compte de l’aspect quantitatif des forces: intensité de l’énergie pulsionnelle intensité des mécanismes défensifs, quantité d’éne ar le conflit.
PAGF 3 1 réactionnelles » Les symptômes ne sont pas le seul mode d’expression de l’inconscient, Freud met en évidence le rôle des rêves, des lapsus, des actes manqués où apparaissent certains éléments refoulés. La psychanalyse est une technique psychothérapeutique fondée sur l’exploration de l’inconscient par le biais d’une règle fondamentale qui est l’association libre. Elle permet la levée des refoulements pathogènes de la petite enfance et la mise à jour des désirs inconscients.
La personne doit exprimer tout ce qui lui vient à l’esprit. Deux phénomènes sont décrits au cours de ce processus : -les résistances du patient : empêchent l’analysant d’exprimer ses pensées librement. -le transfert : lien affectif intense et automatique entre l’analysant et l’analyste, où l’analysant transfère des sentiments d’amour et/ u de haine sur l’analyste. Ces deux phénomènes peuvent faire obstacle au travail de la cure (empêcher la reviviscence des situations conflictuelles anciennes ou de souvenirs traumatiques refoulés). . 5. Le point de vue génétique : les stades Des conflits spécifiques apparaissent au cours du développement des instances psychiques en fonction du niveau de développement atteint par l’enfant (stade oral, anal, phallique). un stade se définit par : – une source pulsionnelle (zone érogène orale, anale, phallique) – un type de relation d’objets (sein maternel, boudin fécal, pénis) un conflit spécifique (mordre/sucer, rétention/expulsion, rétention/érection).
Le tout représente un équilibre temporaire entre la satisfaction pulsionnelle et les contre-investissements défensifs. Ces stades se succèdent de manière temporelle, chaque stade englobant le stade précéd ouiours présent. 1 fixation à un stade apparaît quand une pulsion se fixe sur un objet et fait obstacle au développement à un stade supérieur. Du point de vue économique, une fixation apparaît quand un événement a marqué fortement un stade et que le passage au stade ultérieur est difficile ou inhibé. La régression est liée au concept de fixation.
Il peut s’agir de : -régressions temporelles : retour à des buts de satisfaction pulsionnelle appartenant aux stades antérieurs -régression formelle (passage des processus de pensées secondaires à des processus de pensées primaires) -régression topique : passage du niveau d’exigence du Moi ou du Surmoi au niveau d’exigence du ça. 2. 5. 2. Le stade oral (O à 12 mois) -Source de la pulsion : l’ensemble de la cavité buccale. -Objet de la pulsion : le sein maternel. Cette satisfaction libidinale s’appuie sur un besoin physiologique ital qui est celui de se nourrir.
K. Abraham distingue deux sous-stades : -le stade oral primitif (0 à 6 mois) marqué par la prévalence de la succlon. -la phase sadique orale marquée par le désir de mordre. A ce stade se développe rambivalence à l’égard de l’objet : désir de sucer et aussi de mordre l’objet. L’évolution de la relation d’objet se fait du narcissisme primaire (état de non différenciation mère/enfant) au stade d’objet total (la mère est reconnue dans sa totalité). 2. 5. 3. Le stade anal (12 mois à 36 mois) Stade lié à l’acquisition du contrôle s hinctérien.
Source pulsionnelle : la m ctale PAGF s 1 Les dialectiques structurantes à ce stade sont : expulsion/ rétention, activité/passivité, soumission/opposition. 2. 5. 4. Le stade phallique (3 à 4 ans) -Source de pulsion : se déplace vers les organes génitaux -Objet de la pulsion . représenté par le pénis chez le garçon et chez la fille (perçu comme un organe de puissance). La satisfaction provient de l’érotisme urétral (laisser couler, rétention/érection) et de la masturbation (masturbation primaire liée à la miction puis secondaire).
Ce stade introduit le garçon dans l’angoisse de castration et la ille dans l’angoisse de manque. Le déni de la castration a pour but de protéger l’enfant de cette prise de conscience. A ce stade apparaît la curiosité infantile permettant la découverte des sexes, le fantasme de la scène primitive (la sexualité parentale est souvent vécue comme destructive), les théories infantiles sur la fécondation (orale, mictionnelle, déchirure) et sur la naissance (orale, anale, sadique). 2. 5. 5.
Le complexe oedipien (5 à 6 ans) -Objet de la pulsion le père ou la mère -Source de la pulsion : excitation sexuelle recherchée dans la possession de ce parent. L’entrée dans l’Œdipe se fait par la reconnaissance de Fangoisse de castration (crainte de perdre le pénis chez le garçon et le désir d’acquérir un pénis chez la fille). Pour le garçon, la mère devient l’objet de sa pulsion sexuelle (l’enfant cherche à obtenir son amour et son estime). Le père est l’objet de la rivalité mais aussi robjet d’imitation (compétition agressive) pour s’approprier sa uissance.
Dans l’Œdipe inversé, le ea une position PAGF 6 1 mère lui a refusé : le pénis. Elle cherche alors à obtenir dédommagement sous forme d’un enfant. Elle développe auprès e la mère une haine jalouse mêlée de culpabilité car celle-ci reste son premier objet d’amour. 2. 5. 6. La période de latence Caractérisée par le déclin du conflit oedipien. Définit par le renoncement à posséder l’objet libidinal par la peur de l’angoisse de castration chez le garçon et par la peur de perdre la mere chez la fille.
Les sublimations permettent à l’énergie libidinale de trouver d’autres objets de satisfaction (socialisation, processus intellectuels). L’adolescence est marquée par la reviviscence du conflit oedipien devant aboutir à l’accession de la génitalité. ) Les différents modèles psychanalytiques Les contributions majeures d’autres psychanalystes ont fait varier les techniques de traitement psychanalytique. Par exemple, les analystes des relations objectales se centrent plus spécifiquement sur le repérage des valeurs et des sentiments propres aux patients et ils les aident à construire des relations interpersonnelles plus harmonieuses.
Les analystes de l’Ego psychologie se centrent sur l’exploration du Moi du patient. 3. 1. La théorie des relations objectales 3. 1. 1 . Donald Woods Winnicott (1896-1971 ) Il élabore des concepts originaux sur la fonction maternelle. -La préoccupation maternelle majeure : décrit la capacité de la mère à se mettre à la place de son enfant pour répondre à ses besoins. Progressivement elle acce te de ne plus être totalement gratifiante pour devenir s onne en présentant des du corps lors des habillages et caresses. L’object-presenting : correspond à la capacité de mettre un objet à disposition de l’enfant au moment où il en a besoin. présentation trop précoce de l’objet : enlève l’expérience du désir, créant une angoisse dont il se protège par la création d’un faux- elf. Présentation trop tardive de robjet : amène l’enfant à supprimer son désir afin de se protéger du besoin. La mère suffisamment bonne permet à l’enfant d’acquérir runité psyché-soma, pour créer un self authentique.
Les défaillances normales de la mère provoquent une désillusion modérée qui permet la création de l’aire transitionnelle dont la représentation est l’objet transitionnel. Cet objet n’est ni interne, ni externe et représente l’objet de la première relation. L’espace transitionnel est le lieu de l’illusion, de l’omnipotence et du jeu de l’enfant 3. 1. 2. Margaret Malher (1897-1985) Individuation progressive de l’enfant décrite par le biais de l’étude des interactions mère-enfant.
Deux phases : 1) La phase symbiotique (O à 10 mois) • l’enfant est en situation de dépendance totale avec sa mère. Illusion de la toute-puissance. 2) Le processus de séparation-individuation (10 mois à 3 ans) : l’enfant acquiert la permanence de l’objet libidinal : l’image maternelle est intra psychiquement disponible et lui apporte soutien et réconfort. Pathologies liées à l’échec de ce processus : psychose autistique et psychose symbiotique. 3. 2. La théorie de l’Eeo ps PAGF B1 comme une structure indépendante favorisant l’équilibre entre l’environnement et la personne. . 2. 2. René Arpas spitz (1887-1974) Trois organisateurs de la vie psychique de l’enfant : -L’apparition du sourire devant le visage humain (2-3 mois) : montre la mise en place des premiers rudiments du Moi. -La réaction de l’angoisse de Pétranger devant un visage étranger (à 8 mois) : montre l’intégration du Moi et la capacité à distinguer un Moi et un non-Moi. Angoisse liée à la perception de l’absence du visage maternel et la menace de perdre cette relation.
L’apparition du « non » (2 ans) : permet raccès de l’enfant à une distinction complète entre lui-même et l’objet maternel, et l’accès aux relations sociales et au monde symbolique (langage). Développement anormal : syndrome d’hospitalisme et de dépression anaclitique (conséquences des séparations précoces mère/nourrisson sur le développement psycho-affectif de l’enfant). 3*3. La théorie psychodynamique Plusieurs similitudes avec la psychanalyse. S’intéresse au dynamisme interne de la personne en laissant le patient choisir ? son rythme les problématiques qu’il souhaite aborder.
Thérapie plus brève, centrée davantage sur le présent du patient, avec un cadre différent : le patient et le thérapeute sont assis face à face et le thérapeute est davantage interactif. 4) Apports, critiques et perspectives du modèle psychanalytique Aux Etats-Unis, la psychan eloppée très tôt (1909) PAGF 51 Critiques : -Scientificité de la psychanalyse : Popper constate que la psychanalyse st immunisée devant toute critique, or pour lui une théorie n’est scientifique que si elle propose des hypothèses falsifiables. -Aliénation du patient au système de croyant du psychanalyste suggestion). Est-ce que la psychanalyse est terminable ? -Mythes et légendes de la psychanalyse -Fausses guérisons et victimes de la psychanalyse (autistes) -Questions sur l’éthique de la psychanalyse. Pourtant, cette théorie ne peut être ignorée car elle a eu un impact sur le développement historique des théories psychopathologies, mais aussi sur la culture et sur la pensée quotidienne. Il. Le modèle behavioriste 1. 1. Watson ou la critique de la psychologie mentaliste Behaviorisme = comportementaliste. Critique de la psychologie mentaliste non observable et introspective) menant au