Faut-il vivre comme si nous ne devions jamais mourir?
Faut-il vivre comme si nous ne devions jamais mourir ? Voilà encore une question que je n’aurais pas eu l’idée de me poser. Mais existe-t-elle au moins une question originale que j’aurais eu seul l’idée de poser, et qui me caractériserait ? Non ? Alors, si je ne trouve rien d’exceptionnellement original en moi, tout se passe comme si je n’existais pas. Et après ma mort, tout au moins pour moi, tout se passera comme si je n’avais jamais existé. Or justement, je suis tombé fortuitement sur cette citation dont j’ignore l’auteur : « Le Bien, tu peux l’atteindre, c’est de n’être plus, bientôt.
Mais le Souverain Bien, tu ne l’atteindras jamais, c’est de n’avoir jamais été. » Mais a question initiale comporte une redondance : le devoir de « nous ne devions jamais » me semble pondérer la contrainte du falloir de « faut-il ». C’est est trop ! Alors comme ça, la contrainte morale devra me poursuivre jusque dans la mort ? Pour une fois que la question de mourir était susceptible de m’épargner les nécessités, voilà que la contrainte semble réapparaître même lorsqu’ est question de m’éclipser ! Alors si je devais m’abandonner dans un dernier soupir, plus question de devoir moral pour ne fois…
Quand je veux mourir pour échapper aux contraintes de au – 11 u devions jamais mourir? Premier boy assomma harpe 03, 2009 3 pages Mais la question initiale comporte une redondance : le mes obligations, alors là, je suis forcé de vivre ; mais quand je veux vivre fa swaps toi vie nées page afin d’occasionner l’unique chance d’exister, alors là, je suis forcé de mourir : comment suis-je si mal adapté aux situations ! Si je me crois mortel, je désire l’éternité, mais si j’apprends que je suis éternel, alors je veux mourir…
Allons bon, puisque la crainte de mourir réapparaît de innervations en générations, alors la peur de mourir serait éternelle ? Avec la crainte de trépasser, je n’oserais pas m’engager dans quelque projet, je serais astreint à vivre au jour la journée, sans rien pouvoir espérer d’autre que ce qu’il advient au moment présent. Un crédit immobilier sur vingt ans, « car quand on aime on a toujours vingt ans » (sic), tandis que je partirai avant d’avoir payé mes dettes ! Alors si je fais ifs de quelque crainte de mourir, au nom de ce que je crois relever de ma liberté, alors oui, je ferais comme si ne n’allais jamais mourir !
L’éternité me semble se consumer dans la durée. En effet, si j’admets l’hypothèse que la durée soit continue, qu’il s’agisse d’un continuum temporel, et puisque la cardinale des ensembles continus sont équivalents, travailler dans la durée c’est équivalent à être déjà dans l’éternité. En somme, tant que je dure, tout se passe pour moi comme si j’étais éternel. Et en répétant les rituels quotidiens, la réalité me semble souvent familière de la même manière que si j’avais toujours procédé ainsi : une manière de vivre comme si j’étais éternel.