EXPLICATION DE LA TYPO SUISSE EN FRANCE

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l met faccent sur le dépouillement, la lisibilité et l’objectivité. Les éléments page distinctifs du style int atl asymétrique. L’utilisation de grilles, Akzidenz e en page s sans-sérif comme Groteskl et l’alignement à gauche du texte, dont le bord droit est laissé irrégulier. La photographie, souvent noir et blanc, est préférée ux illustrations dessinées.

Bon nombre des premières créations du style international utilisent la typographie, en plus de son utilisation pour le texte, comme élément principal et structurant du design.! Le style typographique international ou style suisse, est un courant du design graphique développé en Suisse dans les années 1950. Max Miedinger (1910 qui l’a rendu mondialement célèbre, et Frutiger qui est la police créée pour la signalétique de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Le design graphique suisse est un « produit pionnier et de haute qualité Il xerce son influence et son attrait bien au-delà des frontières suisses, en France notamment.

Et pas seulement en typographie: la signalétique et l »emblématique logo du Centre Pompidou par exemple ont été conçus en 1977 par le suisse Jean Widmer, et revisités de 1997 à 2000 par Ruedi Baur. Rappelons aussi l’apport d’un Rudi Meyer ou d’un Peter Knapp au graphisme français, et on pourrait ainsi prolonger la liste…! Je me trouve en ce moment même au centre de Paris, devant le Centre Pompidou. Le caractère typographique Beaubourg. utilisé systématiquement sur ous les supports, en noir ou en réserve de blanc sur fond coloré, Joue un rôle fédérateur.

Sa forme suggère un caractère dactylographique, signe populaire, auquel tout le monde peut s’identifier. Il est par ailleurs très efficace à la verticale puisque son empattement facilite la lecture, en donnant du coup un rythme linéaire et une raideur nécessaire au texte. C’est Adrian Frutiger, éminent o ra he suisse, et Hans-Jürg Hunziker 2 », unique en son genre, et dont le Centre Pompidou aura toujours l’exclusivité. La solution est vite trouvée par ce graphiste expérimenté qui ‘installe dans un café face au Centre pour y observer attentivement la façade.

Il considère le rythme, le mouvement, la structure du bâtiment et entame une série de croquis sur une nappe en papier. Il retient dans ses ébauches les caractéristiques essentielles de l’architecture : les plateaux libres exempts de toutes cloisons qui induisent la flexibilité des espaces et rexternalisation des flux symbolisés par la chenille, élément cinétique qui se dirige vers le ciel. Ses croquis sont de véritables abstractions qui s’inscrivent dans la ouvance de l’art concret zurichois dont Jean Widmer revendique l’héritage.

On y retrouve les principes d’orthogonalité, le traitement des aplats, l’absence de distinction entre le fond et la forme, l’absence de contours et de volume. Également inspiré pendant toute sa carriere par la célèbre phrase « Less is more » de l’architecte designer Mies Van der Rohe, Jean Widmer réalise avec brio un condensé visuel de la façade. Six bandes noires alternées de vide forment une surface rectangulaire rayée, traversée de part et d’autre par deux autres bandes noires zigzag.