Etat de la Biodiversité en Guadeloupe
SOMMAIRE Introduction I – EVALUATION DE LA BIODIVERSITE : L’ETAT DES LIEUX A – Un territoire restreint mais riche en espèces endémiques… B – qui, a vu ou verra disparaître certaines espèces… sauf à les protéger Il – EVOLUTION DE LA BIODIVERSITE : OU EN SOMMES NOUS ET COMMENT EN SOMMES NOUS ARRIVES LÀ ? A – Quelle place occu B – Quels facteurs m ac or 16 Sni* to View Conclusion Lexique Bibliographie Annexe : la réintroduction du lamantin loupéenne ?
Je me plais à pense que notre état initial d’animal était plus simple qu’aujourd’hui, où la complexité des sociétés modernes ous impose des contraintes parfois difficilement soutenables. et aucun répit… En fait, en y réfléchissant, nombreux sont ceux qui ont oublié que nous sommes, nous humains, des animaux… t, qu’en tant que tels, nous faisons partie de Vhistoire de la vie, marquée par la succession et le renouvellement des espèces et des groupes, apparaissant, se développant, régressant ou disparaissant progressivement, les espèces se formant les unes ? questionner sa mémoire et celle de ceux qui savent : qu’est- ce que la biodiversité, ce mot à la mode qui est dans toutes les bouches ? Quel est le territoire appelé Guadeloupe ?
La Blodiversité, un « mot-valise contenant à la fois la notion de vie bio h) et celle de diversité. Pour le traduire simplement, il s’agit de la variété des formes de vie, des organismes vivants. Elle s’apprécie en considérant la diversité biologique 1 des espèces, celle des gènes au sein de chaque espèce, ainsi que l’organisation et la répartition des écosystèmes. Pour étudier cette biodiversité guadeloupéenne, interrogeons nous sur ce qu’on accepte communément comme étant le territoire de la Guadeloupe.
C’est en fait un Archipel comprenant : les deux grandes îles accolées et séparées par la Rivière Salée ui forment le Papillon : Grande-Terre (590 km2), la Basse-Terre (848 km2) et la des îles dispersées, dites « îles du Sud » (par opposition à St- Bath et St Martin autrefois administrativement rattachés ( Marie- Galante (158 km2), Les Saintes (13 km2, Terre-de-Haut et Terre- de-Bas), la Désirade (20 km2), et des ilets inhabités par l’homme comme Petite Terre (2 km2) et Fajou, Ilet à Kahouanne, Tête à l’Anglais.
Appréhender cette biodiversité guadeloupéenne dans son ensemble, implique donc de Pévaluer (l) avant de voir comment elle a évolué (Il) et vous livrer en conclusion mon opinion sur le sujet. A – Un territoire restreint mais riche en espèces endémiques2… 16 ces quelques 1705 km2 de terres émergées constituent l’un des « hot spot » 4 de notre planète. Cette ile, dont le peuplement s’est réalisé de façon fortuite et discontinue, possède une faune et une flore terrestres remarquables.
Il s’agit d’un cas de figure assez surprenant car, en général, c’est le contraire que l’on peut observer : plus grand est le territoire, plus importante est la diversité des formes de vie que l’on peut y trouver. Encore plus rare est le cas où l’on trouve des espèces qui ne vienne que d’un lieu et ne vivent que dans ce lieu précis du onde. Hélas, il s’agit aussi de run des lieux où cette biodiversité est le plus menacée… – Espèces endémiques terrestres Même s’il est souvent difficile de définir le statut des espèces, qui migrent facilement d’une ile à l’autre, ce qui a contraint les chercheurs à considérer l’endémisme sous deux échelles (les espèces endémiques strictes de la Guadeloupe et celles qui sont endémiques des Petites Antilles même si certaines espèces ont été introduites fortuitement ou volontairement), nous pouvons préciser que : Avec ses 1 88 espèces de champignons lamellés recensées (chiffe argement dépassé), ses 1863 plantes vasculaires, dont 214 sont endémiques des Petites Antilles (et 24 strictement endémiques de la Guadeloupe), ses 69 espèces terrestres de mollusques dont au moins 9 endémiques, sa centaine d’arachnides3, dont 9 sont endémiques (dont une mygale en cours de description), ses autres invertébrés dont le nombre est incertain puisqu’il n’existe pas d’inventaire complet, ses 3000 espèces d’insectes, ses 16 espèces indigènes de puisqu’il n’existe pas d’inventaire complet, ses 3000 espèces d’insectes, ses 16 espèces indigènes de poissons d’eau douce, ses rois espèces indigènes d’Amphibiens de Guadeloupe, toutes endémiques des Petites Antilles, la Guadeloupe reste un lieu exceptionnel de richesse en matière de biodiversité. 70 espèces d’oiseaux sont nicheuses en Guadeloupe, dont une est endémique, le Pic de la Guadeloupe (Melanerpes herminieri) qui est le seul pic sédentaire des Petites Antilles. Huit autres sont des endémiques de quelques îles des Petites Antilles et la Guadeloupe possède pour 5 d’entre elles les populations les plus importantes. A ces espèces s’ajoutent au moins 134 migratrices et 26 Introduites, dont 8 ont été observées au moins une fois icheuses. BirdLife International a identifié la Guadeloupe comme faisant partie de la Zone dEndémisme pour les Oiseaux des Petites Antilles.
Bébé Pic de la Guadeloupe Ce sont les Reptiles les plus notables avec 21 espèces indigènes, toutes Squamates dont 1 7 (soit 81 % sont endémiques des Petites Antilles dont Vigua catissima représenté 6 Couresse alsophis sanctonum marmoratus Les tortues terrestres (2 espèces), la Trachémyde de Porto Rico (Trachemys stejnegeri), la Tortue de Floride (Trachemys scripta elegans), la Péluse de Schweigger (Pelusios castaneus), le Typhlops de Brame (Ramphotyphlops braminus), l’Hémidactyle abouia (Hemidactylus mabouia) et l’Iguane commun (Iguana iguana) sont des espèces introduites. Pour des raisons de compétition et d’hybridation probables, l’Iguane commun pose des problèmes pour la conservation de l’Iguane des Petites Antilles (Iguana delicatissima), espèce indigène. Les Mammifères ont aussi leurs propres « autochtones » .
La faune mammalienne indigène compte 14 espèces de Chiroptères (espèces de chauve-souris) dont 6 (soit 43 %) sont endémiques des Petites Antilles. Aux dernières évaluations, trois espèces (soit 21 %) (Eptesicus guadeloupensis et peut-être Chiroderma improvisum et Sturnira homasi) semblent endémiques de la Basse-Terre et une autre présente une sous-espèce endémique de la Guadeloupe (Ardops nichollsi annectens). En conséquence, pour ce groupe, la faune de la Guadeloupe est la plus originale de l’arc antillais. A noter : les Carnivores (y compris le Raton laveur, autrefois considéré comme endémique sous le nom Procyon minor, mais probablement à ratt n lotor) et les Rongeurs PAGF s OF espèces marines, qui migrent facilement.
Elles se situent principalement dans les trois milieux aquatiques suivants : les récifs coralliens, présents sur toutes les îles, les mangroves, qui couvrent 3. 00 ha et les prairies marines (6. 700 ha) où l’on trouve principalement l’herbe à tortues marines (Thalassia testudinum) et qui sont dans des zones abritées. 260 espèces sont connues. 109 espèces ont été recensées dans le Grand Cul-de-sac Marin. 17 espèces de cétacés ont actuellement été recensées dans les eaux guadeloupéennes. D’autres, plus communes, sont présentes toute l’année (certains dauphins, Globicephala macrorhynchus) ou en migration hivernale pour la reproduction et la mise bas.
Selon les récits des premiers Européens qui débarquèrent sur notre Archipel, La Guadeloupe comptait des dizaines de erruches et perroquets qui ont disparu avec l’arrivée des premiers colons. Selon l’ONF 5, 3 oiseaux, 1 reptile et 1 mollusque terrestres sont éteints. 27 plantes, 5 mammifères, 1 oiseau, 2 reptiles et 1 mollusque terrestres sont inscrits comme menacés. Plusieurs espèces animales et végétales ont disparu dont certaines endémiques strictes, ce qui représente une perte définitive pour la biodiversité mondiale. Les écosystèmes marins subissent é alement de nombreuses dégradations et perturbati en direct sur les espèces nombreuses dégradations.
Elle présente pourtant une grande biodiversité et abrite des espèces protégées Tableau indicateur de la flore et la faune La flore Valeur Année La faune Surface boisée totale recensée (ha) 64. 467 2002 Nbre d’espèces de mammifères 20 2005 Zone agricole (ha) 45. 955 Nbre d’espèces d’oiseaux 148 Zone humide (ha) 9. 340 Nbre d’espèces amphibiens 6 Habitats xérophiles (ha) 42. 342 Nbre d’espèces de reptiles 34 Forêt mésophile (ha) 15. 441 7 6 8. 956 ha Nombre de mammifères protégés 12 Nombre d’oiseaux protégés 104 Nombre d’amphibiens protégés 4 Nombre de reptiles protégés 18 Nombre d’insectes protégés Nombre d’espèces végétales protégées 36 Source : Diren 2 – Beaucoup sont éteintes
La colonisation des iles guadeloupéennes par PHomme, surtout à l’arrivée des occidentaux a provoqué un complet renouvellement de la faune de mammifères terrestres. Les Rongeurs autochtones et endémiques sont tous éteints (Muridae de la sous-famille des Sigmodontinae, dont le Rat mondoungue de Guadeloupe, non décrit. Sept espèces d’oiseaux ont disparu, dont 4 étaient endémiques. pour l’herpétofaune, il convient de signaler la présence passée d’au moins 3 espèces de squamates5 (Leiocephalus cf. cuneus, Ameiva cineracea, Ameiva major), peut-être d’une autre espèce de lézards (Diploglossus sp. ), ‘une espèce de serpent (Clelia sp. ) Deux espèces d’escargots endémiques sont éteintes.
La biodiversité marine est elle aussi mise à mal : Le Lamantin d’Amérique (Trichechus manatus) et le Phoque moine des Caraibes (Monachus tropicalis), étaient autrefois présents dans les eaux des Petites Antilles. Le premier a disparu des eaux des Petites Antilles fran aises depuis le 17ème ou le 18ème siècle. Le secon comme éteint sur PAGF 16 trouve au 4ème rang au niveau Français. En effet, derrière la Nouvelle Calédonie, les iles du Pacifique et la Guyane, elle tient une place honorable, grâce notamment aux efforts fournis : 0) L’Archipel de la Guadeloupe est une Réserve de la Biosphère (label UNESCO) de 69 707 ha depuis le 15 février 1993. 20) La Guadeloupe est le DOM ayant le plus d’espaces protégés, avec notamment un Parc national. 0) De plus, le Conservatoire du Littoral a acquis 10 sites totalisant 523 ha et 38 224 ha bénéficient du Régime forestier (Code forestier). 40) La délimitation des différentes zones des cinquante pas géométriques est achevée, et une agence pour la mise en valeur de ces zones a été créée. Il existe de plus 4 sites classés (loi du 2 mai 1930) : Grande Anse et Gros Morne, Anse à la Barque, Baie de Pont-Pierre et Pain de sucre (Terre-de-Haut, Les Saintes) et Pointe des châteaux. 50) Le site du Grand Cul-de-sac Marin est inscrit depuis le 8 décembre 1993 en tant que zone humide d’importance internationale (Convention de Ramsar). Les petites zones humides dispersées à la Désirade sont des sites potentiels Ram sar. 0) Cllet Fajou a fait l’objet d’un programme d’éradication simultanée du Rat noir et de la Mangouste en 2001. 70) Un effort considérable de recensement et de diversification des outils de connaissance a été fait 80) Une action de protection des espèces et des « aires » a été ffectuée • Ainsi, quelques espèces végétales parmi les plus menacées et les plus rares ont été transplantées au Conservatoire Botanique de Brest. Les espèces d’orchidées e PAGF g OF d’intérêt horticole I au Conservatoire Botanique de Brest. Les espèces d’orchidées endémiques ou d’intérêt horticole les plus menacées ont été installées et propagées in vitro en Guadeloupe (AGO/CIRAD).
La faisabilité d’opérations de réintroduction et de renforcement des populations naturelles de deux de ces espèces a été évaluée. • Le Conservatoire Botanique des Antilles françaises est en cours e constitution (actuellement sous forme d’association loi 1901). • De nombreuses espèces végétales et animales sont protégées par arrêtés ministériels ; ces listes nécessitent cependant des révisions. • La chauve-souris Tadarida brasiliensis est à l’annexe I de la Convention de Bonn. Le genre Iguana est inscrit à l’Annexe Il de la CITES. Toutes les tortues marines sont protégées par la législation française. Toutes sont inscrites aux Annexes et Il de la Convention de Bonn et à l’Annexe I de la CITES.
Il existe un Programme d’étude et de conservation des tortues marines dans l’ArchipeI guadeloupéen (DIREN, AEVA). Tous les Cétacés sont protégés par la législation française. Parmi les espèces dejà observées dans les eaux guadeloupéennes, certaines sont inscrites dans les Annexes de la Convention de Bonn et de la CITES. Les aires protégées marines sont bien développées. Enfin, de nombreuses lois règlementent la chasse, la pêche, l’introduction d’espèces, la coupe des végétaux et leur conservation. La Guadeloupe occupe le 26ème rang mondial au niveau de la biodiversité, ce qui est impressionnant compte tenu de sa petite taille. Classée avec la Martinique parmi les 34 zones les plus riches du monde en matière de bi