espace et territorialité

essay A+

Chapitre 14 : territorialités Nous ne vivons pas dans des espaces abstraits mais des espaces physiques spécifiés c’est-à-dire qu’on introduit de la discontinuité entre les parties de cet espace physique. Peut-on encore parler de l’espace sans cadre ? On parle plutôt de notre cadre de VIe. C’est la capacité qu’a l’homme de dabstraire de ce cadre de vie concret et familier qui va lui permettre de penser l’espace (penser l’espace= un travail d’abstraction). Cette capacité de penser l’espace sera liée à sa foncière humanité. On est à la limite de la réflexion sur l’espace avec la question des territoires : milieux et erritoires.

Le milieu implique d’étudier le rapport des animaux ? next page l’espace. Avec les terr- zones, tout ce qui est 4 land, le vague en rup e, Qu’est-ce qu’un territ ites, les marges, les toire : le no mans Dans le corpus du cours, illustrations+ clarification de la notion de territoire+ article anglo-saxon sur la chauve souris façon de définir les territoires dans l’animalité le territoire n’a en fait rien avoir avec les animaux définition du Robert « étendue de la surface terrestre sur laquelle vit un groupe humain, en particulier une collectivité politique » : a notion de territoire renvoie à l’homme mais aussi au politique.

Le sens politique est important car depuis le XIX le mot territoire est surtout utilisé dans un cadre politico-administratif. Territorium (latin) : l’idée de territoire renvoie ? Swige to vie' » next page l’idée d’une domination et d’une gestion d’un bout de respace physique par une puissance dont l’autorité passe par ce contrôle.

On parle d’un territoire administré qui implique la présence d’un pouvoir, en plus de ça c’est le moyen indispensable pour une autorité pour s’affirmer. L’Etat va supposer territoire. Le territoire ert de substrat à la politique. Ily a construction du territoire // à la construction de l’autorité politique. Par les territoires, il y a interventions de la puissance publique sur une portion de la surface terrestre.

Lorsque l’on élargit à l’animal on dit métaphoriquement que le territoire est la portion de terre sur laquelle l’animal tente d’asseoir sa domination et de manière générale on dira que le territoire est pour les animaux « la zone qu’un animal se réserve et dont il interdit l’accès à ses congénères » d’après le Robert Par extension un territoire est « l’endroit qu’une personne ‘approprie en y mettant des objets personnels » selon le Robert On part de l’espace, on réduit l’espace complet à respace terrestre de manière divisée puis appropriée et habitée.

Le territoire peut être défendu, le territoire dès lors qu’on l’a investi comme étant nôtre c’est-à-dire comme étant une propriété presque indiscernable que la propriété de notre personne. Le territoire semble aussi inviolable que notre personne (cf. espace vital). Ce territoire nous semble aussi fondamental que notre corps.

Lorsque l’occupant d’un territoire a le sentiment de se l’être approprié, lorsqu’on pense qu’il est indissociable de notre ersonne on pense alors que l’accès à ce territoire sera li 24 pense qu’il est Indissociable de notre personne on pense alors que l’accès à ce territoire sera limité et défini par les personnes qui se sont appropriées ce territoire. On peut se demander dans quelle mesure un habitat est un habitus, mais un habitus est un avoir qui glisse vers l’être, le territoire est une propriété qui semble liée fondamentalement à notre être.

Le territoire nous apparaît comme étant le support de nos vies concrètes c’est-à-dire que le territoire est le support de nos identités individuelles et collectives. Ces territoires témoignent alors de la représentation que les individus ont d’eux même. pour le territoire tout entier, lorsqu’il s’agit d’une extension de l’être on va avoir un territoire sévèrement protégé.

Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés Jacques Lévy et Michel Lussault, trois définitions du territoire Û « le territoire comme « espace à métrique topographique » » û « Le territoire est un « agencement de ressources matérielles et symboliques capables de structurer les conditions pratiques de l’existence d’un individu ou d’un collectif social et d’informer en etour cet individu ou ce collectif sur sa propre identité » D « Le territoire est « toute portion humanisée de la surface terrestre Il est l’interface entre nature et culture.

Le territoire est alors le décor où se déroulent les activités humaines » I. L’animal et l’espace Comment l’animal envisage-t-il son rapport à l’espace ou du moins quel est le rapport que l’animal entretient avec l’espace ? que l’animal entretient avec l’espace ? Le rapport animal-territoire . n zoologie on a posé le territoire d’un animal = zone qu’il occupe et qu’il n’aime pas partager avec ses partenaires ette révulsion vient de l’envie d’éviter la concurrence à l’accès ? la nourriture et aux femelles la préservation et l’expulsion de Pintrus sont les clés l’animal dessine son territoire en fonction des ressources, de tout ce qui est nécessaire à sa survie, et à la survie de l’espèce (accès aux femelles) ce modèle peut s’appliquer à un individu, un seul animal, ou à une collectivité d’animaux on comprend que abandonner le territoire c’est s’abandonner soi, la compétition pour le territoire = compétition pour la survie. Le territoire est une extension du soi qui peut être clarifiée par des races olfactives ou des panneaux. Les marqueurs du soi pour les animaux reposent sur les déjections.

En réalité il est douteux que l’animal perçoive quelque chose comme un territoire, en défendant le territoire il se défend lui même car le territoire n’est qu’une extension de lui même. Rapport du territoire à l’espace : il se pense sous forme de milieu A) le milieu non humain Jacob von Uexküll Mondes animaux et monde humain : Il va proposer la description d’une romenade dans des mondes inconnus et invisible (l’esp 4 24 espèce animale. L’espace est pour les animaux un environnement umwelt), un réseau de signification, une ambiance c’est-à-dire que l’environnement pour un animal renvoie essentiellement à ce qui l’intéresse, il est constitué par ce qui est remarqué. Ce qui va être important pour comprendre la nature de l’espace.

Il n’existe pas d’espace commun à l’ensemble des êtres vivants, cette idée d’un espace unique dans lequel s’emboitent les différentes espèces est l’idée commune mais elle est fausse. L’espace n’est pas un réceptacle commun à l’ensemble des êtres vivants. Elle obligerait à poser un cadre immuable et objectif dans equel les êtres vivants prendraient place. Il radicalise ce que dit Kant selon qui il n’y a pas de réalité objective de l’espace, car la perception de l’espace est subjective. Le monde dit objectif est la représentation du monde humain posé comme objectif. II y a un anthropocentrisme, c’est notre vision anthropocentrée qui va nous amener au spécisme (on accorde une valeur particulière à l’espèce humaine).

L’espace dans une perspective non anthropocentrée doit nous amener à la notion de monde ambiant, les mondes ambiants sont des productions des différentes espèces, des différents sujets (des ifférents animaux). Ce qui compte c’est finalement le complexe vivant-environnement et ce qu’on appelle les objets du monde qui ne sont en réalité pour les animaux que des porteurs de significations= monde ambiant où les choses sont des porteurs de signification (et cessent donc d’être ce quelles sont). Llexküll conçoit musicalement le rapport entre monde ambiant et animal, il ya s 4 quelles sont). Uexküll conçoit musicalement le rapport entre monde ambiant et animal, il y a une sorte d’harmonie car pour le vivant (l’animal) le monde ambiant est un ensemble de signaux ui vont à chaque fois qu’ils apparaissent susciter son intérêt.

Autour de chaque animal on va avoir des porteurs de signification qui apparaissent et s’agencent avec le récepteur de signaux (l’animal/sa perception). Ily a des purs signaux. On aura une correspondance entre récepteur de signal et le signal, ce sont des éléments hétérogènes dune même partition musicale. Exemple : IJexküll passe par l’animal qui est la tique, dans le monde gigantesque qui l’entoure 3 stimulants brillent comme des signaux lumineux dans les ténèbres, au reste la tic est incapable de s’intéresser. Ces 3 signaux constituent le milieu de la tique. La tique n’a pas d’yeux, elle a seulement une peau sensible ? la lumière.

Le monde de la tic qui est très limité renvoie aux trois affectes de la tic : chercher la lumière, sentir la présence chaude d’un mammifère qui s’approche et chercher la région la moins fournie en poils pour perforer la peau. En dehors de ça rien n’existe pour la tique. Face à ces trois excitation la tic peut se laisser tomber, explorer, perforer. On réduit le spectre au maximum, u milieu c’est-à-dire l’espace de la tique est toujours constitué par la superposition de caractères perceptifs et de aractère actif (perception et action). On comprend ainsi que l’espace est uniquement un réseau de signification. L’espace est dessiné depuis le seul intérêt d’un vivant quel qu’il soit.

Cela nous engage à quitter l’anthropo 6 4 Cela nous engage à quitter l’anthropocentrisme, pour pouvoir aller jusqu’à dire que la tique ne guette même pas sa proie, elle n’attend rien, les animaux ne poursuivent pas de but même si le paradoxe est qu’il cherche quelque chose, ils sont dans une sorte d’état d’alerte sans recherche de but. L’espace est un réseau de significations c’est-à-dire réseau des ?léments porteurs de signification, ainsi tout espace peut être dit milieu c’est-à-dire le rapport entre un vivant et les significations de l’espace extérieur. Thomas Nagel, « Quel effet cela fait d’être une chauve-souris ? » On ne peut pas comprendre pleinement ce qu’est l’espace d’un animal, on peut juste comprendre à quel point il nous est incompréhensible.

On ne peut pas s’imaginer ce qu’est respace pour un animal. être une chauve-souris est impossible pour l’homme dans le sens où la façon de voir l’espace pour une chauve souris est impossible pour l’homme même sil essaie de faire la chauve souris. Il ne peut pas comprendre ce que cela fait d’être une chauve souris lorsque la chauve souris perçoit par écholocalisation une mouche. De même qu’un chauve souris ne peut pas comprendre ce que cela nous fait de sentir une rose. « c’est notre propre expérience qui fournit à notre imagination la matière de base, et le champ de celle-ci est par conséquent limité » On est passé de l’espace objectif à l’espace subjectif.

Avec Kant on a insisté par l’a priori et le transcendantal. Il suffit de regarder les animaux pour comprendre que notre espace est en fait notre environ transcendantal. Il suffit de regarder les animaux pour comprendre que notre espace est en fait notre environnement, on est conduit de laisser se déployer le système de significations pour [‘homme. On a donc rapport seulement à un monde humain ambiant. Le brésilien Eduardo Kac en 1 999 dans son œuvre « Darker than night » (plus noir que la nuit) imagine de plonger le spectateur dans le monde des chauves souris pour essayer de sentir ce qu’est qu’être une chauve souris, on essaie d’être une chauve souris parmi les autres.

Cette expérience est intéressante pour nous car ce n’est pas en essayant de se plonger dans es conditions de la chauve souris qu’on peut être comme une chauve souris. Un espace non humain nous est inaccessible. pour se sentir comme une chauve souris il faut être une chauve souris. On peut néanmoins sentir une sympathie pour le monde de l’animal. Deleuze dans Francis Bacon, logique de la sensation : il cite un passage du roman psychologique Anton Reiser de Karl- Philipp Moritz : û Dans son livre sur Bacon, Deleuze cite cet extraordinaire passage d’Anton Reiser de Karl-Philipp Moritz: «Parfois il s’oubliait tellement dans la contemplation soutenue de la bête (il s’agit d’un eau) qu’il croyait réellement avoir un instant ressenti l’espèce d’existence d’un tel être… ref, savoir si parmi les hommes il était un chien ou un autre animal avait déjà occupé souvent ses pensées depuis son enfance Et Deleuze de commenter : « Ce n’est pas un arrangement de l’homme et de la bête, ce n’est pas une ressemblance, c’est une identité de fond, c’est une zone d’indiscernabi n’est pas une ressemblance, c’est une identité de fond, c’est une zone d’indiscernabilité plus profonde que toute identification sentimentale : Phomme qui souffre est une bête, la bête qui souffre est un homme. Cest la réalité du devenir » . Le héro s’abime dans la contemplation d’un animal pour essayer de ressentir ce que c’est qu’être un tel animal, il essaie de rentrer dans l’espace ambiant de l’animal. Cette tentative limite selon Deleuze nous fait ressentir une communauté entre l’homme et l’animal, on peut retentir une zone d’identité, « l’homme qui souffre est un bête, la bête qui souffre est un homme, c’est la réalité du devenir » on peut ressentir un rapprochement entre l’homme et l’animal et par là sentir la limite de notre animalité. B) de l’unité à Pharmonie des milieux

Dans notre rapport à l’espace on est victime de l’illusion selon laquelle il existerait un espace objectif dans lequel les espèces s’emboiteraient. Lorsqu’on dissipe cette illusion, une diversité de milieux apparaît, des milieux différents qui ne sont pas perçu de la même manière par les uns et par les autres. G. Agamben dans L’ouvert. De l’homme et de ranimal commente l’espace de la foret : la forêt n’existe pas comme espace objectif/ milieu objectivement déterminé, car aucun milieu objectivement déterminé n’existe, seul des espaces pour existent (la forêt pour le loup, la forêt pour e chasseur, la forêt pour la petite fille… ? droite les garçons ? gauche les filles selon Parménide car les filles sont gauches et les garçons sont droits) tout espace prend sens depuis un usager et pour cet usa gauches et les garçons sont droits) tout espace prend sens depuis un usager et pour cet usager ou cette espèce même la tige des fleurs des champs ne se perçoit pas de la même façon si on l’observe dans le milieu d’une jeune fille qui cueille des fleurs, dans le milieu de la fourmi qui den sert comme un sentier, ou dans le milieu de la vache qui rumine es choses n’existent pas d’avantage que les milieux qui doivent les contenir, les choses existent pour les vivants, les choses sont porteuses de significations multiples : la tige de la fleur signifie de mille façons différentes en fonction des êtres vivants pris en compte Uexkull nous présente rexemple du chêne : chacun découpe certaine région du chêne qui va disparaître comme totalité, si on remet ensemble toutes ces considérationsn chaos ‘espace se déploie pour un vivant depuis une capacité de connotation (de le valoriser et de lui conférer du sens) Chaque espèce retient une certaine partie de l’arbre et occulte les utres c’est-à-dire n’a pas d’œil pour les autres, la partie retenue n’a pas de valeur objective mais une seulement une connotation particulière. Pourtant le chêne est une totalité, en fait l’espace comme totalité n’est jamais vu en totalité par un animal, chaque animal est retenu dans sa bulle comme dans une bulle de savon. Tout ce qui est en dehors de la bulle est plongé dans une complète obscurité pour l’animal. Il y a une pluralité des milieux. QUESTION DE LA TOTALITÉ, de Punité : La somme des espaces de chaque espèce ne peut pas se totaliser pour produire à terme un espace extérieur entier, selon Uexküll les e 0 4