Enracinement REP

essay B

3ème Rep Intro : Le Second Empire ne survit pas à la défaite de Sedan, le 2 septembre 1870 face à la Prusse, et s’effondre. Le 4 septembre, le mouvement parisien apprend la défaite de Napoléon III et envahit le Corps législatif, les républicains jusque-là hésitants, mettent à bas l’Emplre et proclament la IIIe République à l’Hôtel de Ville. ils réussissent en deux décennies à istaurer une vie démocratique et à enraciner une culture républicaine partagée par la majorité des Français.

Cette victoire des républicains incarnée en 1879 entraîne l’adoption des grandes lois républicaines, les lois onstitutionnelles, votées par l’Assemblé Nationale en 1 875 qui instaurent cette IIIe Avec elle, le régime légitimité auprès du Comment la Républi 0 p g éfaite. sivement assuré une ablement reculé. ivement ? rassembler la majorité des Français de 1879 à 1901 ? 1.

Une République face aux crises et aux contestations La République déstabilisée À partir de 1885 et jusqu’au tournant du siècle, la France traverse une période d’instabilité politique dans un contexte de crise économique Depuis son installation, suite à la défaite de Napoléon Ill contre les Prussiens en 1870, le régime républicain doit faire face ? e multiples oppositions politiques. Certaines crises révèlent ces oppositions et fragilisent le pouvoir.

Le régime républicain s’installe définitivement mais difficilement avec la IIIe République, dont la constitution est votée en 1875. La Ille République est d’ai d’ailleurs secouée de crises politiques qui mettent son existence en danger, mais elle saura affronter la première guerre mondiale et ne prendra fin qu’avec la mise en place du régime de Vichy dirigé par le maréchal Pétain de 1940 à 1944. a.

La crise boulangiste Les Républicains au pouvoir, qu’on appelle les opportunistes, oivent faire face à une double opposition, celle des nationalistes qui leur reprochent d’avoir abandonné l’Alsace-Lorraine, et celle des radicaux qui attendent des réformes sociales. Le général Boulanger, qui a été ministre de la guerre en 1886, rassemble tous les mécontents, de droite comme de gauche. Il se présente comme un patriote capable de rendre l’Alsace-Lorraine à la France.

Mis à la retraite, très populaire, il est élu triomphalement lors d’élections législatives partielles en 1889 sur un vague programme qui demande la dissolution de la Chambre. Il est pressé par ses amis de s’emparer du pouvoir, ce qu’il refuse. Menacé d’être arrêté, il s’enfuit en Belgique. Son mouvement se désagrège rapidement. Mais la vague d’antiparlementarisme continue de s’étendre Nommé ministre de la guerre en janvier 1886, le général Boulanger bénéficie d’une grande popularité auprès des Français.

Malgré sa présence au gouvernement, il n’hésite pas à critiquer celui-ci. II souhaite une République plus autoritaire, capable notamment de reconquérir l’Alsace-Lorraine annexée par l’Allemagne en 1871. Il rallie à lui de nombreux opposants au régime tels que les bonapartistes, les monarchistes et même es républicains qui souhaiteraient un pouvoir plus proche des catégories populaires. Le scandale de Panama L’antiparlementarisme est réactivé par le scandale d 0 populaires. L’antiparlementarisme est réactivé par le scandale de Panama en 1892.

En effet, la Compagnie du canal de Panama, fondée par Ferdinand de Lesseps pour creuser un canal dans l’isthme qui relie les deux Amériques, a versé des chèques à des députés et des Journalistes pour que, par leurs votes ou leurs articles, ils soutiennent sa demande d’emprunts. Mais il est trop tard et la compagnie fait faillite en ruinant de nombreux épargnants. Des anciens partisans de Boulanger, des nationalistes et des antisémites demandent la démission des députés corrompus.

Les élections de 1893, marquées par une abstention élevée et la défaite électorale de fortes personnalités républicaines, traduisent le désarroi de l’opinion, mais le régime résiste b. Des catégories populaires encore peu convaincues par la République Parmi les sceptiques du régime, les ouvriers constituent une force d’opposition à la République jugée trop bourgeoise. Le contexte de difficultés économiques, à partir de 1885, favorise les contestations. Le mécontentement social se traduit par une multiplication des grèves et manifestations.

Il est incarné, dans sa forme la plus radicale, par un syndicalisme révolutionnaire actif ainsi que par des courants virulents préconisant une action violente pour renverser ce pouvoir. Cest le cas en particulier de l’anarchisme, qui connaît au début des années 1890 un regain d’activité spectaculaire. 30 janvier La France tourne définitivement le dos à la monarchie 1975 30F 10 Wallon. Le texte stipule que « le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages par le Sénat et par la Chambre des députés réunis en Assemblée nationale.

Il est nommé pour sept ans; il est rééligible.  » Pour la première fois, une loi à caractère durable est votée par le régime républicain. L’amendement Wallon entérine ainsi la fondation de la Ille République. 3. 2 La question sociale À partir de 1905, d’autres problèmes passent au premier plan, et d’abord les problèmes sociaux. En effet, si la France du début du siècle est entrée dans une période prospère, « la Belle époque », avec une forte croissance et une entrée réussie dans la deuxième révolution industrielle, les ouvriers ont l’impression ‘être des laissés.

Cependant, le mouvement syndical s’organise, aboutissant à la création de la Confédération Générale du Travail (CGT) en 1905 qui prône la utte des classes et la grève générale, mais ne regroupe que 7 % des salariés. Ainsi, avec les familles socialistes qui se sont regroupées en un parti, la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SAO) dominée par la personnalité de Jean Jaurès, les ouvriers disposent d’organisations pour faire entendre leur voix.

Les militants multiplient les grèves pour réclamer la journée de 8 heures et une amélioration des onditions de travail qui sont dangereuses – un coup de grisou dans une mine à Courrières a fait un millier de morts en 1906 – Mais ils se heurtent aux forces de police, voire à l’armée, car les gouvernements ont choisi de réprimer la contestation par la force, craignant les dérapages révolutionnaires. En effet, les radicaux utilisent la force contre les mouvements sociaux car ils 4 0 révolutionnaires.

En effet, les radicaux utilisent la force contre les mouvements sociaux car ils pensent que c’est la contrepartie de leur politique sociale : nomination d’un ministre du Travail, imitation à 8 heures de la journée du travail dans les mines, loi sur le repos hebdomadaire, législation sur les retraites ouvrières et paysannes qui n’aboutit qu’en 1910. La question sociale souffre de l’absence de dialogue institutionnalisé entre patronat et syndicats, que d’ailleurs ceux-ci ne souhaitent pas. c.

L’affaire Dreyfus Cette affaire, la plus grave connue par la IIIe République, traduit les difficultés du régime à Imposer ses valeurs. Mais c’est l’affaire Dreyfus qui coupe la France en deux. Au départ, c’est une affaire d’espionnage. Le capitaine Dreyfus, un juif alsacien, polytechnicien rillant, est accusé d’espionnage au profit de l’Allemagne, dégradé et condamné à la déportation en 1894, en Guyane. Alfred Dreyfus, parce que juif et alsacien, était le coupable idéal pour une partie de l’opinion très antisémite.

L’« affaire » éclate en 1897 quand le colonel Picquart, chef du service des renseignements, découvre un nouveau document : un billet adressé par l’ambassade de l’Allemagne à un autre officier, le commandant Esterhazy, un homme à la moralité douteuse et criblé de dettes. Picquart, avant d’être muté en Tunisie, a le temps d’informer les amis de Dreyfus. Mais rien ne peut être fait car l’armée ne veut pasrevenir sur la chose jugée et se compromettre.

L’« affaire » devient politique quand Émile Zola publie dans le journal L’Aurore, le 13 janvier 1898, sa lettre ouverte au président de la République et qui commence par « J’accuse » : il dénonce ouverte au président de la République et qui commence par « J’accuse » : il dénonce l’erreur judiciaire et demande la révision du procès. Sa lettre lui vaut une condamnation à un an de prison et 3 000 francs d’amendes. La France se divise alors entre dreyfusards et antidreyfusards.

Les premiers, en gros la gauche mais passeulement, invoquent la liberté individuelle, la recherche de la vérité et la justice. À cette occasion se forme la Ligue des Droits de l’Homme et l’époque est marquée par l’engagement des intellectuels dans la vie politique. Les antidreyfusards, la majeure partie des catholiques et les nationalistes, mettent en avant l’honneur de l’armée. Des ligues se multiplient à gauche comme à droite. L’une des plus violente est la Ligue antisémite de Drumont.

La violence physique et verbale entre les deux camps est sans précédent. En 1899, Déroulède, fondateur de la Ligue es patriotes, nationaliste et antisémite, tente un coup d’État arrêté, il est acquitté. Finalement, Dreyfus obtiendra la révision de son procès. Il sera gracié par le président de la République en 1899 et réhabilité en 1906 2. Réaliser l’unité nationale autour des valeurs et des symboles de la République a.

Diffuser les valeurs républicaines Faire accepter le régime républicain, c’est convaincre du bien-fondé de ses valeurs. Ces valeurs sont celles héritées de la Révolution française de 1789 : la défense des libertés fondamentales occupe une place centrale. Elles sont d’ailleurs au entre des préoccupations durant l’affaire Dreyfus. Il s’agit de défendre la liberté individuelle affirmée par la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, la liberté d’expression et l’égalité en p 6 0 d’expression et l’égalité en particulier devant la loi.

Ces valeurs sont l’enjeu du procès de Dreyfus et la raison de l’engagement de Zola qui cherche à les défendre. Plus largement, les Républicains cherchent à faire triompher les principes de justice, du progrès et de la raison qui doivent guider une nation résolument tournée vers l’avenir. L’exaltation de la nation chez ces Républicains s’opère dans cette erspective d’imposer ces valeurs à l’échelle des continents et des peuples. b.

Imposer les symboles de la République La communion de la nation autour des valeurs et des principes républicains est facilitée par la création de symboles : • La période glorieuse de la Révolution est retrouvée avec l’adoption de la Marseillaise comme hymne national en 1879 • La fête nationale du 14 juillet, la confirmation du drapeau tricolore comme symboles de la nation confirment cet ancrage du régime dans ce passé révolutionnaire ; • Il en est de même pour Marianne, emblème de la République en 792, qui devient la figure du régime.

Coiffée du bonnet phrygien, elle Incarne à travers de nombreuses allégories cette République triomphante. On la retrouve également au quotidien à travers les pièces de monnaie ou encore sur les timbres ; • Les valeurs du régime s’exaltent également à travers l’art, par le biais de sculptures monumentales, telle celle réalisée par Jules Dalou, Le Triomphe de la République, qui trône place de la Nation. Elle contribue à la célébration du centenaire de la Révolution en 1889 et symbolise l’unité républicaine retrouvée après l’épisode de la crise boulangière. unité républicaine retrouvée après l’épisode de la crise boulangière. 3. Les vecteurs de la culture républicaine Pour rallier la population à la République, à ses valeurs, l’édification de symboles seuls ne suffit pas. II convient également de convaincre ses opposants et faire preuve de patriotisme a. Des lois pour rallier les opposants au régime Les opposants à la République sont finalement vaincus. Les monarchistes disparaissent de la scène politique française.

Les oppositions subsistent cependant : certains catholiques peinent ainsi à accepter l’anticléricalisme républicain. Surtout, une partie des conservateurs se réfugie dans l’antiparlementarisme, ? l’image du général Boulanger qui en 1888-1889 provoque une crise en s’opposant au régime républicain. Mais celui-ci sort renforcé des difficultés qu’il rencontre : le scandale politico- financier de Panama, les attentats anarchistes et surtout l’affaire Dreyfus (1894) divisent l’opinion mais renforcent la République qui a réussi à implanter ses valeurs dans l’esprit des citoyens.

La défense de la République devient une évidence : la culture républicaine est omniprésente et va de pair avec l’exaltation du atriotisme français. es libertés fondamentales sont assurées par des lois qui garantissent le régime démocratique. En 1 881, la loi autorise la liberté de réunion ainsi que la liberté de la presse qui garantissent l’expression de tous. Les ouvriers peuvent ainsi s’organiser par le biais de syndicats qui sont autorisés par la loi de 1884. e régime cherche également à satisfaire le monde paysan.

Des lois sont ainsi édictées po prix agricoles et protéger lois sont ainsi édictées pour garantir les prix agricoles et protéger les agriculteurs de la crise. Les catégories populaires ont progressivement conquises par un régime qui se montre soucieux de la cohésion sociale. b. Le rôle de l’école 1. Pour établir un large consensus politique, et ménager les plus conservateurs, les gouvernements optent pour une république modérée et votent de nombreuses lois pour en faire une démocratie libérale et un régime populaire.

Une première série de lois renforce les libertés individuelles et font progresser les droits sociaux. Ainsi, la liberté de la presse et de réunion sont votées en 1881. Les syndicats sont autorisés en 1884, de même que le divorce. Parmi les lois les plus célèbres des débuts de la iiie République, on peut citer les « lois Ferry » (de Jules Ferry) qui rendent l’enseignement primaire gratuit, obligatoire (loi de 1881) et laïc , avec une obligation scolaire jusqu’à 13 ans. AVEC CA L’école républicaine va construire le ciment idéologique indispensable au régime.

Les lois de 1881-1882 proposées par Jules Ferry, chef du gouvernement de 1879 à 1885, instaurent l’école gratuite, obligatoire et laïque. Les programmes sont conçus pour forger les jeunes Français aux valeurs et principes de cette République.. Les catholiques critiquent une école « sans Dieu » et sans morale, ce qui est faux car les leçons quotidiennes de morale inculquent le respect des valeurs républicaines, le patriotisme la disci line, le sens de l’effort et de l’honnêteté, l’épargne. e occupe donc une société d’une part parce qu’elle donne des connaissances élémentaires requises dans de nombreuses professions et d’autre part, c’est un facteur d’ascension sociale pour les milieux populaires Cinstituteur, souvent la personne la plus Instruite du village, est secrétaire de mairie. Il est en outre celui qui promeut un nseignement où se mêlent l’amour de la République et l’amour de la patrie et qui se veut de grande qualité pour relever la concurrence de l’Église.

L’instituteur laïc est le prêtre ou le soldat de la République. C’est un personnage important dans une société qui croit que les enfants pauvres mais très intelligents peuvent accéder, par l’école L’instruction morale et civique, l’histoire, la géographie sont au service d’une nation glorifiée. Les instituteurs, formés dans les écoles normales présentes dans chaque département, sont les hussards noirs du régime. Ils sont, à l’image des soldats apoléoniens, les garants de la transmission de ces valeurs.

Conclusion : C’est finalement la IIIe République dont la naissance a été provoquée par une défaite extérieure et qu s’installe dans l’ambiguité avant que ne soient votées les lois constitutionnelles de 18751parvient petit à petit à s’imposer. -elle voit progressivement l’adhésion de tous les Français grâce à une habile politique destinée à les rassurer. Constamment attaquée elle résiste cependant à des crises qui manquent de la faire sombrer. Mais elle a alors une base sociale suffisamment large pour perdurer. les républ enus à imposer enfin 0 10