Elaboration de la Pratique Professionnel

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DC 1 – Elaboration de la Pratique Professionnelle Comment établir un lien de confiance dans une relation ? Éducateur Spécialisé 2ème année promotion 2012-2015 Sommaire or 10 Sni* to View Introduction Pour mon troisième stage du cursus vers le diplôme d’éducateur spécialisé, j’ai fait une demande à la maison d’enfant de Moirnay. Ma représentation des M. E. C. S. était celle basée sur un public délinquant, difficile et dans l’opposition, avec des troubles du comportement. Au sein du groupe, c’est en fait un travail d’accompagnement des enfants.

Je me suis interrogé dans cet écrit sur l’élaboration de la pratique professionnelle. Pour définir ses termes selon le dictionnaire Larousse c’est : « préparer quelque chose par un long travail intellectuel ; produire, constituer ou construire un système », « en exerçant un métier de manière très compétente question de créer une relation de confiance pour ensuite l’aider ? intégrer un groupe de jeune déjà constitué. Dans une deuxième partie, j’essaie de décrire comment cette sltuation vient m’interroger sur mon ressentiment, puis ma ratique professionnelle qui fait émerger un questionnement.

Ensuite j’explique comment cette situation a été acquise comme expérience. Enfin des éléments théoriques viennent étayer cette pratique. Présentation de l’Etablissement La Maison d’Enfants est située au Nord du département de la Haute Saône et de ce fait va prlvilégier l’accueil d’enfants et d’adolescents dont les familles résident sur les secteurs Haute Saône. La proximité du Doubs et du Territoire de Belfort incite ces départements à faire appel à la Maison d’Enfants du fait aussi ‘un déficit de structure type Maison d’Enfants à Caractère Sociale (M.

E. C. S. ) dans ces départements et d’un partenariat qui s’est développé depuis plusieurs années. Elle est gérée par une association créée sous le régime de la loi du 1er juillet 1901 à la volonté d’assurer la continuité de l’œuvre fondée par la Congrégation des Sœurs de la Compasslon et poursuivie par les Sœurs de l’Alliance. A cette fin, elle se propose d’accueillir, d’aider et de soutenir les enfants, les jeunes et leurs familles, dans le respect de leur histoire, par la gestion de ‘animation de structure, de services et d’activités adaptées.

L’agrément et l’habilitation, donnée par un décret du 25 avril 1 10 d’activités adaptées. L’agrément et rhabilitation, donnée par un décret du 25 avril 1997, permettent de recevoir des mineurs ou jeunes majeurs sur décision du service de l’aide sociale à l’enfance et à la famille (A. S. E. F. ). Ils fixent la capacité d’accueil à 50 places, dont 48 places en internat et 2 places en appartement extérieur réparties sur 4 lieux de vie. 1. La situation Dans notre pratique professionnelle, et notamment dans ma ratique, comment est-ce que j’instaure un lien de confiance ?

Ce questionnement m’est apparu avec Victor, un jeune de 16 ans qui vient d’intégrer depuis septembre 2013 la Maison d’Enfants. Auparavant, Victor était placé dans une autre M. E. C. S. (Maison d’Enfants à Caractère Sociale), mais aucun élément de son histoire, de son parcours de vie nous ont été transmis. Le projet individualisé établit avec Victor et son éducateur référent est de partir vivre dans un logement, avec sa sœur, lorsqu’il aura atteint sa majorité. Il est actuellement scolarise dans une section rofessionnelle d’un Etablissement Régional dE-ducation Adapté (E.

R. E. A. ) et suit une formation dans le commerce et la vente. A mon arrivé dans l’institution fin septembre 2013, Victor ne parle que très peu et passe tous son temps dans sa chambre. j’apprends que ce jeune est arrivé début septembre et je décide d’aller à sa rencontre, pour le découvrir dans un premier temps. Puis dans un second temps, l’aider à s’intégrer tout en lui laissant trouver sa premier temps. Puis dans un second temps, l’aider à s’intégrer tout en lui laissant trouver sa place et s’épanouir avec les autres Jeunes.

Les premiers temps sont assez difficlles, car son caractère très renfermé, l’empêche de rentrer en relation avec les autres jeunes. j’essaye d’aller le voir, souvent, dans sa chambre où il semble passer la majeure partie de son temps, afin de découvrir son univers, de pouvoir essayer de rentrer en communication et partager des moments avec lui dans le but plus tard, de l’ aider ? s’intégrer au reste du groupe. C’est par le travail scolaire que j’arrive à nouer un premier contact, et rapidement il m’identifie comme interlocuteur privilégié pour tous ce qui se rapporte au travall scolalre.

Mais il trouve ma présence selon ses propres dires « trop intrusive » et il a l’impression que je le suweille, « que je le flic Il exprime aussi son mal-être par rapport à l’institution : « j’étais plus libre avant, je pouvais faire ce que je veux. On peut rien faire ici » Je décide de prendre un peu plus de recul et de distance par rapport à lui, suite à ses dires, m’étant rendu compte qu’il ne vivait pas bien cette sollicitation de ma part. Je prends conscience aussi qu’à mesure que je crée une relation avec Victor, j’ai l’impression qu’il s’intègre et trouve sa place parmi les autres eunes dans le groupe.

A partir du mois de Novembre, c’est lui qui vient me solliciter dès qu’il en a besoin. En décembre 2013, soit 0 Novembre, c’est lui qui vient me solliciter dès qu’il en a besoin. En décembre 2013, soit trois mois après le début de mon stage, ses parents, jusqu’alors en attente de jugement, sont condamnés à 8 ans pour sa mère et 12 ans de prison pour son père. Selon Victor, cette décision est injuste, lourde » surtout au sujet de sa mère. Il comprend alors que son retour en famille ne se fera pas et qu’il devra se prendre en main, ainsi que sa sœur placée dans n autre établissement, lors de leur majorité respective.

Avec les autres éducateurs, au cours d’une réunion d’équipe, une décision est prise. Laisser du temps à Victor pour accepter le jugement et prendre du recul. Je reste toujours à sa disposition s’il souhaite parler. J’ai l’impresslon, dans les jours qui ont sulvi, de retrouver les comportements de Victor a son arrivé, c’est-à-dire qu’il s’isole dans sa chambre à nouveau. Durant le mois de Janvier 2014, Cette fois-ci, en accord avec l’équipe, je décide de le solliciter, pour renouer le lien, en roposant et utilisant le support du jeu de société.

Par cette médiation ludique et ces moments privilégiés, le jeu permet de rétablir le contact et recréer des interactions entre Victor, les autres jeunes et moi-même. 2. Analyse Dans un premier temps, je souhaite revenir sur mon ressenti par rapport à mon investissement vis-à-vis de Victor qu’il a notifié de trop intrusif. Sur le moment j’étais un peu gêné, pensant être dans l’échec, ne compren PAGF s 0 intrusif. Sur le moment j’étais un peu gêné, pensant être dans l’échec, ne comprenant pas la réaction de Victor. Que signifie pour ui cette envie d’isolement ? Ce retrait de sa part ?

Est-ce que le lien établit jusqu’ici c’est cassé ou effacé pour un temps dans son esprit ? Lorsque je réfléchis cela m’interroge sur ses besoins à ce moment-là, que je n’ai peut-être pas su prendre en compte. Mais aussi sur mon attitude, j’étais frustré car je pensais qu’il y avait réciprocité du lien que j’avais projeté. Est-ce que j’attendais du jeune qu’il soit toujours disposer ? Le jeune étant timide, je peux supposer que son caractère dans un premier temps explique cette situation et cela ne semble pas remettre en cause mon ositionnement que je tente d’adapter.

Par la suite, il semble que cela soit les évènements extérieurs qui viennent contraindre la relation puisqu’il s’agit d’un jugement qui est vécu comme une remise en cause de son projet et vécu aussi comme un échec personnel pour lui car il pensait pouvoir rentrer. Dans ce cas, la relation d’accompagnement s’est manifestée par un retrait de l’équipe, par respect pour la situation du jeune. N’en est-t-elle pas pour autant accompagnante ? Le sujet de la souffrance est discuté avec une personne bien identifié de l’équipe, le référent de Victor.

Cela me permet de conserver une place auprès de lui, ? travers le positionnement de l’équipe. C’est à travers le jeu, qui m’a permis de me rassurer sur la permanence de ce I 6 0 positionnement de l’équipe. permanence de ce lien et son enrichissement, que je renoue le contact, mais cette fois-ci, il y a déjà un vécu entre Victor et moi, et je suis reconnu à ma place de professionnelle, ce qui vient donner du crédit à mon intervention, à mes actes, à ma parole et légitimé mon action.

Cette crédibilité a donc permis de renouer la confiance que Victor m’avait déjà accordé mais je ne me endais pas compte, non plus, qu’il était déjà dans la recherche de création d’un lien avec les autres. Mon implication avait pris le pas sur mon objectivité. Je pensais qu’il lui fallait du temps pour prendre du recul afin de comprendre Pintérêt pour lui du lien qul s’établissait afin peut-être de mieux l’investir par la suite. D’où mon questionnement naissant, à ce moment, de comment établir un lien de confiance ?

Comment faire comprendre à Victor l’intérêt de créer un lien ? D’après Carl Rogers, dans son livre la relation d’aide et la psychothérapie, la relation d’aide est défini par: « ce lien a pour aractère essentiel une complète réciprocité: une compréhension mutuelle, donner et recevoir Rogers va ensuite décrire quatre qualités bien déterminées caractérisant fatmosphère de l’aide psychologique : d’abord une chaleur et une émotion sympathiques qui rendent la relation possible au fur et ? mesure que la relation affective se développe, dans des limites déterminées.

La 7 0 déterminées. La seconde qualité est « la permissivité en ce qui concerne l’expression des sentiments »1. Ensuite une complète liberté d’expression des sentiments avec des limites déterminées. La quatrième caractéristique de la relation d’aide est qu’elle est « exempte de toute forme de pression ou de coercition »2. Ainsi Rogers explique bien que l’écoute sans jugement, le soutien de la personne et d’éviter les a priori permettent d’être une base à la relation d’aide.

Adopter une attitude compréhensive tout en laissant le libre chaix permet le développement de ce bon contact, mais que l’acceptation et l’investissement de la personne sont nécessaire pour la bonne productivité de la relation. Selon Christophe Gagnon, l’humain ne peut pas vivre isolé toute a vie, et que cette vie est faite de rencontre. « La relation ne peut pas sortir indemne de sa rencontre avec l’autre »3. La relation d’aide n’est pas linéaire.

Et dans ce cas précis, ma rencontre avec Victor a été réciproque, il m’a aidé dans un premier temps à prendre du recul, puis avec l’expérience de cette première relation, j’ai pu l’aidé à son tour. Nous sommes en influence réciproque, car je m’appuie sur ce que Vautre me propose pour me forger. Nous nous constituons bien en tant que sujet dans la relation aux autres et au monde. Ily a bien une réciprocité e la relation puisqu’il y a une éducation mutuelle. Dans mon questionnement j 0 bien une réciprocité de la relation puisqu’il y a une éducation mutuelle.

Dans mon questionnement je reviens sur les effets de la relation, le pourquoi me tenir à distance. La question de la responsabilité rentre aussi en jeu, ainsi que mon implication. Si je suis impliqué, je suscite chez la personne accompagné, le même degré d’implication, nous explique Gaignon et il ajoute que « le premier outil de l’intervenant et sa personne Cest grâce à ma personne, reconnue, légitimé et crédible que j’arrive ? enouer mon contact avec Victor. Je dois être prêt à l’écoute de la sensibilité de l’autre.

C’est le point de départ pour tenter d’établir une relation. Au sujet de la souffrance, le fait d’avoir éprouvé ce sentiment, et de l’avoir et savoir le dépasser nous permet d’être ? l’écoute des blessures de la personne et de mieux l’accompagner. 3. Conclusion Dans cet écrit, la notion de relation et de lien me préoccupent sous différents questionnements au cours de ma situation. Dans un premier temps je chercher à entrer en lien avec le jeune, mais je suis perçu comme trop intrusif.

Cela me gêne et me questionne sur mon action, mon implication et la perception de celle-ci par le jeune. Cette réaction révèle que notre relation n’est ni réciproque, ni équivalent, puisque je sus dans une forte sollicitation à une faible demande de sa part. Le deuxième temps est celui où Victor revient me chercher et où cette fois, le lien semble nouer et l’échange instauré. PAGF 10 celui où Victor revient me chercher et où cette fois, le lien semble nouer et Féchange instauré. Ainsi il semblerait que nous ayons trouvé un équilibre dans notre relation.

Le troisième temps correspond à Pintervention d’un élément extérieur qui vient modifier la relation, et que je perçois comme un retour en arrière. Mais grâce à l’expérience acquise, j’arrive à rétablir le lien entre nous, puis avec les autres, par l’utilisation d’un support. Dans l’élaboration de la pratique professionnelle, je fais naitre un questionnement sur : comment établir un lien de confiance ? D’après les éléments théoriques, Carl Rogers explique la nécessité d’une réciprocité dans la relation, ainsi qu’une attitude compréhensive pour laisser l’expression du libre choix de la ersonne.

Christophe Gaignon montre que c’est à travers la relation et ce qu’elle représente pour nous, mais aussi par notre écoute, notre implication et notre personnalité que le lien peut se creer. Bibliographie ROGERS Carl, la relation d’aide et la psychothérapie, 16ème édition, Issy-les-Moulineaux : ESB éditeur, 201 0, 235 p. (collection sciences humaines appliquées) GAIGNON Christophe, de la relation d’aide à la relation d’êtres, paris : l’Harmattan, 2006, 204 p. (collection Histoire de Vie et Formation) Dictionnaire LAROUSSE [en ligne], disponible sur www. larousse. fr (consulté le 06/05/2014)