du silence à la parole
Du silence à la parole A. L. G. D. G. A. D. L. U. V :. M vous tous mes S :. Et mes F En vos grades et qualités. Ce midi, je me retrouve une nouvelle fois au pupitre pour partager avec vous le sujet de cette planche qui nous concerne tous. Contrairement à des travaux plus techniques que j’ai pu vous présenter et qui, malgré mes efforts, ont pu rester hermétiques à certains d’entre nous, l’argument de ce midi sur le silence et la parole et en particulier le passage de l’un à l’autre vous touchera, j’en suis sûre, de plus près.
PREAMBULE Mes S:. Et mes F n beaucoup d’entre vo du silence. Il est vrai que je ne s org ieux à présent et ue je puisse parler onde profane ni au sein de notre temple comme un membre silencieux, cependant, il m’est donné l’occasion de m’exprimer sur le sujet et je ne manquerais donc pas à mon devoir de dissertation. Il est vrai, le silence me terrorise, ou plutôt me terrorisait. Ce sentiment de Vide, qui précède le malaise d’une situation a été longtemps pour moi, une excuse à la prise de parole.
Quand il n’était pas subi, le silence m’était imposé : à l’école par exemple, à la maison quand j’interrompais ‘écoute du journal télévisé ou ors d’un long voyage en voiture où je posais d’interminables questions Swipe to vlew next page auxquelles mes parents, lassés de mon insistance, me sommaient de me taire. Ma curiosité étant sans limite, les trajets de plus d’une heure devenaient éprouvants pour ma famille et me mettaient grand soif Pensez bien, j’avais commencé ma vie par 9 mois de silence imposé. A ma sortie, ma voix retentissait déjà en un cri libératoire.
J’ai tôt fait de rattraper ce temps perdu. « Le silence était au commencement de l’homme animal et le verbe, rompant ce silence a été au commencement de la onscience humaine N’en est-il pas ainsi ? Bientôt, je compris que la dialectique était une arme puissante et je me fis un devoir d’apprendre à m’exprimer correctement, intelligiblement afin de me faire comprendre de mes interlocuteurs. Au fur et à mesure de mon expérience, je me rendis compte que la plupart des gens s’imaginent qu’il faut à tout prix prendre la parole pour exister, moi la première !
Alors finalement dois-je me taire et éviter les prises de position gênantes, les quiproquos, les malentendus ou m’exprimer quoiqu’il arrive et revendiquer ce privilège d’être née dans un ays où le droit de parole est sacré et souvent brandit en toutes occasions ? Justement tout est question d’à propos. Les formes d’expression sont multiples et ne nécessite pas forcément l’expression orale. En effet l’expression peut être musicale, picturale ou sculpturale, corporelle, écrite bien sûr mais en tout cas, elle suscite le en tout cas, elle suscite le commentaire !
Pour ma part, c’est dans l’expression écrite que je me sens le plus à l’abri. L’écriture nait de la réflexion et de l’introspection, caractéristiques communes à l’état silencieux, mais elle permet ?galement féchange, implicitement elle génère la discussion, l’appréciation de celui qui lit sans bruit hors du tumulte des mots. Du Silence Le silence du latin silentium, est le contraire du bruit ou du son. Dans cette définition, on entrevoit que le silence n’existe pas sans le son et donc sans la parole. Bien qu’antagonistes, ils sont complémentaires.
Le silence, contrairement à ce qu’il sous-entend, est une forme d’expression. En musique par exemple, il est partie intégrante de la mélodie. Sans lui, les sons ne sont que cacophonie, mais sa résence dans le phrasé musical exprime toute l’importance de la note qui le précède et de celle qui le suit. Il joue le même rôle dans la phrase sous forme de ponctuation. Il donne son rythme à la phrase et permet son intelligibilité. Le silence fait partie du rythme de la vie, il précède des évènements heureux ou catastrophiques, il les suit également.
Pour nous M :. , il est le bouclier protecteur de l’AP Lors du passage sous le bandeau, ainsi qu’en préambule de la cérémonie d’initiation, nous sommes plongés dans le silence du cabinet de réflexion o réambule de la cérémonie d’initiation, nous sommes plongés dans le silence du cabinet de réflexion où commence notre travail d’introspection. Il s’agit d’un état méditatif dans lequel nous analysons la situatlon dans laquelle nous nous trouvons, les raisons qui nous ont poussées à frapper à la porte du temple.
L’appréhension éprouvée par toutes les questions qui nous assaillent disparaît au profit de la réflexion profonde de nos motivations. Le silence anime alors une nouvelle forme de connaissance, celle de soi-même. Cest l’essence même de V. I. T. R. I. O. L. Sans en avoir conscience le récipiendaire commence son travail de taille sur sa pierre brute. L’AP :. gardera le silence pendant sa période d’apprentissage. Mals pourquo ? Ne suis-je pas là pour apprendre ? Questionner ? Echanger ? Me serais-je fourvoyée ? Ne sommes-nous pas égaux mes S et mes F ?
Pourquoi certains peuvent participer à la vie de la L par leurs commentaires, leurs suggestions, leurs votes et d’autres pas ? Ce silence imposé m’est apparu comme une profonde injustice. En réalité je n’avais pas grand-chose à dire, mais plutôt des milliers de questions à poser !! Ah voilà que ça me reprend ! J’ai compris par la suite que mon silence était un outil au même titre que mon maillet et mon ciseau, qu’il participait de l’abandon de mes métaux. J’écoute, j’analyse les propos que je reçois, je me forge ma propre opinion et j’absorbe l’ég PAGF métaux.
J’écoute, j’analyse les propos que je reçois, je me forge ma propre opinion et j’absorbe l’égrégore de l’atelier. Mon inexpérience du rituel, des sujets abordés me saute au visage. Je fais alors un constat, je dois travailler, travalller, travailler sans relâche pour apprendre à me mouvoir, à réfléchir, ? pprécier cet univers dans lequel je me sens si bien. Ce silence est donc un temps d’arrêt où le travail intérieur précède à l’action. En effet il permet la prédisposition à l’écoute, il donne la paix nécessaire à la compréhension et nous guide vers la prise de parole maîtrisée.
Vient l’heure de la première prise de parole. Mes impressions d’initiation. Exprimer mon ressentie, mes impressions, mon trouble. Un exercice bien plus difficile pour moi que de faire une dissertation, exposer un projet ou même présenter une pièce de théâtre devant une assemblée ! Parler de moi ??? Je n’aime pas parler de moi. En quoi mes impressions, mon ressenti pourrait intéresser ces gens qui sont là pour apprendre, réfléchir sur le monde qui nous entoure, la société, le citoyen, les mystères de notre nature, le symbolisme etc.
Mon histoire aurait-elle quelque chose à apporter à cette communauté ? Justement ! Nous sommes une communauté, les filles et les fils de la veuve, concentrés sur la construction d’un édifice bien plus complexe et vaste qu’une cathédrale et moi, je suis une pierre brute à t édifice bien plus complexe et vaste qu’une cathédrale et moi, je uis une pierre brute à tailler qui a pris la décision de s’intégrer ? cette construction universelle. Comment puis-je prendre part ? ce chantier sans que mes S et mes F ne sachent à qui ils ont ? faire ?
Je n’y arriverais pas toute seule, c’est une évidence ! L’AP . que je suis en exécutant sa première planche, trouve sa juste place dans l’édifice de la société maçonnique. Denis Diderot dans « Jacques le fataliste et son maître » fait tenir ces propos au maitre enseignant : « Mon fils, tu viens de vivre le silence et la réponse à la question st toute entière contenue dans ce que tu as ressenti pour comprendre il est d’abord nécessaire de ressentir !…
Le silence est un outil permettant ton évolution vers la lumière, encore faut-il que tu réussisses à le percevoir ainsi pour le mieux vivre. » La Parole Voilà ! J’ai appris le langage du groupe auquel j’ai choisi d’appartenir, j’ai appris comment produire ma propre parole au lieu de reproduire celle des autres, à parler au lieu de réciter et maintenant en tant que C :. je me dois de nourrir cet apprentissage. Il me faut cependant faire preuve de prudence dans l’exercice e la parole, mon silence d’AP :. m’y a préparé.
J’ai appris qu’il me faut maîtriser la parole et communiquer véritablement en apprenant la valeur des mots. Le rituel my aidera . Le travail en L passe véritablement en apprenant la valeur des mots. Le rituel m’y aidera : :. passe par des prises de parole réglementées . Le travail en une S ou un F s’annonce au Surv de sa colonne pour prendre la parole, ce dernier propose au V :. M en chair l’inteNention du F ou de la S qui accepte ou pas de lui donner la parole. Le rituel évite ainsi la prise de parole impulsive et l’interruption des ropos d’un F ou d’une S qui est en train de s’exprimer.
L’échange fraternel de nos propos doit donc se faire par étape : Accepter, dompter et utiliser notre meilleur outil « le silence » par le fil à plomb, afin d’évoluer progressivement par la parole mesurée et maîtrisée. Alors, seulement, nous sommes prêts ? confronter nos propos avec les autres de ce falt, à progresser, évoluer et donc s’élever. Parler est un instant privilégié dans la vie du F C’est l’instant pendant lequel notre cœur doit s’ouvrir et offrir nos plus fraternelles paroles à ceux qui nous honorent de leur silence. Le F :.
M :. doit donc se tenir à égales distances de toutes les dualités : du blanc, du noir, du juste et de l’injuste et savoir mesurer parole et silence à l’image du pavé mosa-l@ue symbole par excellence d’équilibre, d’équité et d’harmonie. La parole est lumière quand elle est maitrisée véhiculée par l’épée flamboyante du V :. M qui est vecteur de cette parole et qu’il fait circuler sur les colon du V :. qui est vecteur de cette parole et qu’il fait circuler sur les colonnes en diverses occasions. Au terme d’un morceau d’architecture par exemple.
Et je dois dire, que cette intervention est très attendue par l’auditoire comme l’exposant, car il est la preuve de l’intérêt du sujet, de son actualité. La planche est ENRICHIE, elle n’est jamais critiquée, on y apporte des informations complémentaires, on rentre dans la précision de l’argument, car nous travaillons tous en L LJn morceau d’architecture n’appartient pas à celui qui l’a écrit, il appartient ? tout l’atelier. Et pour étayer mon propos, je citerais Montaigne : « La parole appartient à moitié à celui qui parle et à moitié à celui qui l’écoute »
En conclusion, je reprendrais les mots de René Schwaller de Lubicz, égyptologue et ésotériste français né en 1887 et mort en 1961 : « ne parles pas, médites ! N’écoutes pas, entends ! ne regardes pas, vois ! Ainsi tu entendras le langage de toute la nature à travers tes oreilles et à travers tes yeux. Tu entendras à travers tous tes sens et tout ton être… Abolis ton savoir et tout en toi s’ouvrira pour recevoir la connaissance… Ne cherche pas ? transmettre ta pensée, ta conscience. Contentes toi de chanter suivant ton rythme et suivant ton harmonie. Celui qul est vrai t’entendra. » J’ai dit.