dossier illettrisme

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INTRODUCTION Dans le cadre de la licence trois, intitulée Sciences de l’Education, dispensée par l’université Paul Valéry Ill de Montpellier, nous sommes amenées à réaliser un travail sur une problématique sociale, ayant un rapport avec le français dans l’enseignement. pour cela, nous avons choisi le thème suivant : L’illettrisme en France.

Etudiantes en Sciences de l’Education, il nous a semblé important de mener une réflexion sur un sujet de société incontournable et un- Les conflits, les guerr de scolarité, des trau familiaux, ayant eu d apprentissages scolai or 15 to View nextÇEge voqué des arrêts s et des drames ligeables sur les Ces premières difficult s d’apprentissages infantiles finissent par s’ancrer à l’âge adulte et on constate que plus de trois millions de Français sont mis en difficulté par des situations anodines de la vie quotidienne.

Certains actes simples : faire un chèque, écrire une liste de courses, lire le bulletin scolaire de son enfant, chercher sa route sur un plan, suivre un mode d’emploi au une consigne de sécurité sur son lieu de travail, deviennent impossibles aux personnes illettrées. En quoi peut-on dire que l’illettrisme traduit un malaise dans le système éducatif et plus largement dans la société ? Le travail que nous allons vous présenter s’articule autour de trois grands axes.

Après avoir étudié le contexte de l’illettrisme, nous en expliquerons les causes et les conséquences puis nous développerons les solutions mises en œuvre pour lutter contre ce handicap. Mondiale sur l’Education, datant de mars 1990, précise que « Toute personne – enfant, adolescent ou adulte – doit pouvoir bénéficier d’une formation conçue pour répondre à ses besoins éducatifs fondamentaux.

Ces besoins concernent aussi bien les outils d’apprentissage essentiels (lecture, écriture, expression rale, calcul) que les contenus éducatifs fondamentaux (connaissances, aptitudes) dont l’être humain a besoin pour survivre, pour développer toutes ses facultés, pour vivre et travailler dans la dignité, pour participer pleinement au développement, pour améliorer la qualité de son existence, pou prendre des décisions éclairées et pour continuer à apprendre ». ) Définitions Définition de l’illettrisme . Le terme « illettrisme » est un néologisme créé en 1981 par l’association caritative Aide à Toute Détresse Quart Monde. Il désigne la situation de personnes francophones ayant une aitrise insuffisante des compétences de base en lecture, en écriture et en calcul pour être autonomes et faire face aux exigences d’une société évolutive.

En 1995, l’Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme (ANLCI) définit les victimes de flllettrisme comme « des personnes de plus de 16 ans, ayant été scolarisées, et ne maîtrisant pas suffisamment l’écrit pour faire face aux exigences minimales requises dans la vie professionnelle, sociale, culturelle et personnelle. Ces personnes qui ont été alphabétiséesl dans le cadre de l’école, sont sorties du système scolaire en ayant peu u mal acquis les savoirs premiers pour des raisons sociales, familiales et fonctionnelles, et n’ont pu user de ces savoirs et/ou n’ont acquis le goût de cet usage b.

Définition de l’analphabétisme On parle d’analphabétisme dans le cas de personnes d’origine 15 Définition de l’analphabétisme : étrangère, n’ayant jamais été scolarisées. Ces personnes analphabètes ne savent ni lire, ni écrire, ni compter. Il s’agit pour elles d’entrer dans un premier niveau d’apprentissage. Français Langue Etrangère • On parle de Français Langue Etrangère (FLE) pour les migrants qui ne maîtrisent pas la langue française. Il s’agit pour eux d’apprendre la langue du pays où ils résident.

Ces distinctions permettent de ne pas assimiler la lutte contre l’illettrisme aux politiques de formation linguistique des migrants. Si ces trois catégories regroupent bien des personnes en difficulté avec la langue française, les causes du problème, fhistoire de chacun et donc les méthodes pour y remédier diffèrent. 2) Présence de l’illettrisme en France et en Outre-mer L’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (Insee) a mené par deux fois l’enquête « Information et Vie Quotidienne » (IVQ).

La première a été réalisée en 2004, la deuxième en 2011 auprès de quatorze mille personnes, âgées de seize à soixante-cinq ans et résidant en France métropolitaine. Cette enquête a pour objectlf de mesurer le niveau d’acquisition des compétences de base pour la population adulte. Le résultat de l’enquête de 2011 comptabilise deux millions cinq cents mille personnes illettrées en métropole, soit 7 % de la population. Cette proportion était de g % en 2004 (trois millions cent mille personnes illettrées).

Sur les deux millions cinq cent mille personnes concernées, nous pouvons constater que ‘illettrisme touche plus les hommes que les femmes. L’illettrisme selon la localisation géographique Comme nous le voyons sur l’infographie du Figaro, toutes selon la localisation géographique Comme nous le voyons sur l’infographie du Figaro, toutes les régions ne sont pas identiquement atteintes par l’illettrisme. De plus, la situation des départements et territoires d’outre-mer est largement plus problématique qu’en métropole (cf.

Annexe 1 . Taux d’illettrisme en France et Outre-mer). Mayotte reste, selon l’Insee « le territoire le plus touché par l’illettrisme L’illettrisme selon les catégories socioprofessionnelles C’est dans l’agriculture, la pêche et l’agroalimentaire que se concentre le plus fort taux d’illettrisme (près de 10 %), secteurs suivis de près par l’industrie, le Bâtiment et Travaux publlcs et les services aux personnes (entre 7 et 8 %) (cf. Annexe 1 : Taux dillettrisme en France et Outre-mer).

L’illettrisme selon l’âge Selon les résultats établis par l’Insee en 2004 et en 2011, on constate que l’illettrisme est plus répandu chez les groupes d’âge les plus élevés (cf. Annexe 1 : Taux d’illettrisme en France et Outre-mer). une autre statistique issue des enquêtes réalisées lors des Journées d’Appel à la Défense (JAPD) montre que les acquis en lecture sont très fragiles pour les Français de dix-sept ans. 9,6 % d’entre eux, faute de vocabulaire, n’accèdent pas à la compréhension des textes. Parmi eux, 4,1 % sont en situation d’illettrisme selon l’ANLCl[].

De ce fait, l’illettrisme a été déclaré Grande Cause nationale en 20130. Il] Causes et conséquences de l’illettrisme 1) Les causes de l’illettrisme Alors que jusqu’au début le, la maiorité des PAGF 5 possédaient l’instruction qui manquait au peuple), la culture écrite est aujourd’hui devenue un élément incontournable de notre société. ) Les conséquences de l’illettrisme L’illettrisme contraint et limite la capacité des personnes ? s’informer, à agir, à penser et à construire du signifiant. Dès lors, l’illettrisme isole et marginalise.

III] Solutions pour lutter contre l’illettrisme en France La lutte contre l’illettrisme s’inscrit dans l’action publique dès le 11 janvier 1984, comme une action continue à mener à tous les âges de la vie. L’article 149 de la loi française consacrée à l’illettrisme stipule que : « la lutte contre l’illettrisme constitue une priorité nationale ; cette priorité est prise en compte par le sepu’ice public de ‘Education, ainsi que par les personnes publiques ou privées qui assurent une mission de formation et d’action sociale.

Tous les services publics contribuent de manière coordonnée à la lutte contre l’illettrisme, dans leurs domaines d’action respectifs 1) La prévention de l’illettrisme On ne parle pas d’illettrisme chez l’enfant car il est en situation d’apprentissage et n’acquiert la maîtrise des savoirs de base qu’au fur et à mesure de son parcours scolaire. Néanmoins, la prévention de l’illettrisme doit s’opérer dès la petite enfance.

Il faut créer des conditions favorables à la réussite des premiers pprentissages, détecter les difficultés et les facteurs de risque le plus tôt possible afin d’éviter qu’ils ne conduisent à terme, à des situations d’illettrisme. Cette prévention prend trois orientations complémentaires : a) a prévention familiale L’Agence Nationale de Lutte Contre l’illettrisme (ANLCI) est un Groupement d’Intérêt Public (GIP) français créé en 2000. Ses rn Iss. ons PAGF s 5 (ANLCI) est un Groupement d’Intérat Public (GIP) français créé en 2000.

Ses missions sont de : Favoriser un environnement propice à l’apprentissage et à la réussite scolaire des enfants, en déployant des actions éducatives arentales. Ces dernières renforcent la place de la lecture dans la vie familiale, proposent des activités de soutien, forment les parents pour consolider leurs propres compétences et les aider ainsi à suivre la scolarité de leurs enfants. La confiance recouvrée dans leurs propres savoirs leur permet de mieux s’investir dans leur rôle éducatif.

Prévenir et agir contre l’illettrisme en favorisant raccès à la lecture, à récriture et aux compétences de base pour les personnes concernées et en offrant aux décideurs nationaux, territoriaux ou locaux une vision claire des besoins de ces personnes. Organiser le partenariat au niveau national et territorial pour coordonner les décisions et les actions mises en place pour lutter contre l’illettrisme : prévention, éducation, formation des adultes, insertion, action sociale, culture.

Outiller les acteurs de la prévention en mutualisant les techniques, les outils et les pratiques qui fonctionnent. Cette dynamique collective développe les compétences des professionnels en améliorant la qualité et l’efficacité de leurs servlces. L’association : Actions Culturelles Contre les Exclusions et les Ségrégations (ACCES) a été créée en 1982 par des psychiatres et es psychanalystes.

Ses missions Ses moyens Améliorer les conditions d’acquisition de la lecture et de l’écriture grâce à l’écoute ludique d’histoires, de comptines et la manipulation de livres dès e plus jeune âge, Développer la personnalité et l’autonomie de l’enfant, Travailler à l’égalité des chances en terme de réus 6 5 Travailler à l’égalité des chances en terme de réussite et d’insertion sociale en s’adressant aux tout-petits et à leur entourage.

Mettre des récits et des albums à la disposition des bébés et leur entourage, Diffuser des informations adressées aux professionnels et aux familles, Former les professionnels de la petite enfance ? l’accompagnement des enfants, dans le but d’améliorer Paccès à l’écrit des enfants dès le moment où se constitue leur langage oral. b) La prévention scolaire Utiliser une approche transversale des apprentissages. A Marseille, cette méthode vise conjointement le développement de la culture scientifique des enfants et leur maîtrise de la langue française.

D’une part les enfants débattent, utilisent un vocabulaire spécifique et rédigent des comptes rendus d’expériences ; d’autre part ils améliorent leur orthographe, élargissent leur vocabulaire et deviennent autonomes. Une exposltion de leurs travaux est organisée devant les famllles pour valoriser leurs efforts et stimuler leur motivation. En France, l’accueil périscolaire est un service proposé aux familles. Différents professionnels se relaient pour encadrer des ateliers distractifs, sportifs ou culturels, les études surveillées.

Ils proposent également une aide aux devoirs, aux leçons, aux révisions, à la recherche documentaire ou à la préparation à des examens. Ces dispositions permettent un suivi social des enfants et l’optimisation de leur réussite scolaire. Mettre à la disposition des enseignants des outils permettant ‘évaluer les performances des élèves en lecture, en écriture et en calcul. Le but de cette évaluation est destimer et d’analyser les difficultés d’apprentissage des élève 7 5 cette évaluation est d’estimer et d’analyser les difficultés d’apprentissage des élèves afin dy remédier par des mesures pédagogiques adaptées.

Il est en effet indispensable de vérifier si les éleves maitrisent les compétences fondamentales nécessalres à l’acquisition de nouveaux apprentissages. c) La prévention extrascolaire Solliciter des personnes à la retraite pour transmettre le plaisir de la lecture aux enfants volontaires. Ces bénévoles retraités interviennent à la demande des enseignants et en cohérence avec le projet et les pratiques pédagogiques des établissements concernés.

L’association Lire et faire lire a été créée en 1999 dans ce but. En 2007, onze mille bénévoles ont fait la lecture à plus de deux cents mille enfants français. Solliciter des étudiants pour accompagner individuellement les enfants aux moments clés de leur scolarité : entrée au Cours Préparatoire (CP) avec l’apprentissage de la lecture et de l’écriture ; entrée en sixième avec la découverte de l’autonomie et ortie du collège avec la décision de l’orientation.

L’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville (AFEV), constituée d’un réseau d’étudiants bénévoles, offre un accompagnement global aux enfants et aux adolescents fragiles scolairement. Un binôme jeune/étudiant est constitué pour répondre aux problématiques de l’enfant (difficultés scolaires et de santé, manque d’autonomie, de mobilité et de confiance en soi). L’AFA/ vise également à impliquer les familles dans le parcours scolaire de leurs enfants et propose un accompagnement relatif à une démarche de formation ? out parent qui souhaite consolider ses propres compétences et savoirs. ) La réinsertion des jeunes Depuis l’établissement de récole laïque et gratuite pour tous par Ju 5 Depuis l’établissement de récole lalque et gratuite pour tous par Jules Ferry en 1880, l’école est devenue obligatoire jusqu’? seize ans. Néanmoins, après une dizaine d’années passées sur les bancs de l’école, cent cinquante mille jeunes sortent chaque année du système scolaire sans qualification. près d’un tiers sont en grande difficulté face aux savoirs de base. Il s’agit alors de lutter contre l’illettrisme.

Il faut remotiver ces jeunes, qui souvent cumulent illettrisme et difficultés scolaires, les amener à prendre conscience de la nécessite d’une remise à niveau pour s’inserer durablement. Les actions proposées à ces jeunes doivent donc être personnalisées, structurées pour éviter de replonger dans une approche scolaire qui ne leur a pas réussi jusque là. pour éviter qu’ils ne se découragent et n’abandonnent en cours de route, les intewenants doivent, sur le terrain, travailler en cohérence et en étroite collaboration. ) Repérages et premiers contacts Chaque année lors des JAPD, près de quarante mille jeunes sont dentifiés comme illettrés. Mais une fois repérés, peu bénéficient d’un suivi ou d’une véritable remise à niveau. La Fondation Caisses d’Epargne pour la Solidarité (FCES) a initié le dispositif « Savoir pour Réusslr » (SPR) dans le but de lutter contre l’illettrisme mais plus précisément de réconcilier les jeunes de 16 à 25 ans avec les apprentissages de base et de les mener vers remploi. Ce dispositif SPR est possible grâce à trois proclamations : L’individualisation pour développer l’envie d’apprendre.

L’idée est de proposer des parcours personnalisés et significatifs aux jeunes. Le jeune intègre différents ateliers, comme un atelier de cuisine, qui visera à démontrer Putilité PAGF 15 jeune intègre différents ateliers, comme un atelier de cuisine, qui visera à démontrer l’utilité de savoir lire pour réaliser une recette. Après cette première étape, vient le réapprentissage en tant que tel : ateliers d’écriture, entrée en organisme de formation, visite d’entreprise pour s’inscrire dans un projet professionnel.

Le tutorat Plus de quatre cents tuteurs sont chargés d’accompagner les jeunes accueillis par SPR. Les partenariats Le dispositif SPR associe les ministères de l’Education Nationale, u Travail, de ‘Agriculture, de la Défense, le CNML2, l’ANLCl et l’enseignement catholique. Ces différents partenariats permettent d’offrir un accompagnement global aux personnes accueillies. L’Espace Local de Lutte contre l’Illettrisme et de Promotion Professionnelle et Sociale (ELLIPPS) vise à établir un projet pédagogique, personnel ou professionnel avec les jeunes en situation d’illettrisme.

Leur prise en compte globale et l’adaptation des contenus de formation à leurs besoins permettent de les motiver et de les impliquer cognitivement et socialement dans leurs parcours. Pour que l’apprentissage de l’écrit soit significatif our ce public, il doit vlser une situation concrete : remse ? niveau pour entrer dans une formation qualifiante, passage du permis de conduire, évolution professionnelle ou tout simplement une plus grande autonomie au quotidien.

L’ELLIPPS affirme que, plus la motivation est intrinsèque, plus grandes sont les chances de réussir. b) Suivre une formation Lors des JAPD, l’armée propose des formations aux jeunes entre 18 et 21 ans repérés comme étant en difficulté scolaire. En 2005, le mlnistère de la Défense crée les Etablissements publlcs d’Insertion de la Défense (EPIDe) pour accueillir les jeunes vol