Dissertation : le théâtre est-il un reflet de la réalité ?

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Le théâtre fit son apparition dans l’Antiquité Grecque lors des fêtes données en l’honneur du Dieu Dionysos ; c’est un genre qui s’est développé de manière diversifiée à travers les époques. Si nous les comparons avec le roman au la poésie, an remarque que c’est le seul à être représenté. Ainsi le public voit des personnages déguisés évoluant sur la scène à travers une intrigue.

Nous pouvons ainsi nous demander si le théâtre est un reflet de la réalité. Il a dans cette proposition un paradoxe puisque ce genre relève à priori de la fictlon. C’est ce que nous verrons dans une première partie. Puis nous nous interrogerons sur les liens qui existent entre le théâtre et la réalité. Enfin, nous verrons qu’en plus d âtre l’approfondit org pour la faire compre e a Certains spectateurs nsent réalité.

Tout d’abord, le but d Gt eflète guère la tation théâtrale pour un spectateur est de venir se divertir comme l’explique Lechy Elbernon dans L’Echange : « et il pleure et il rit, et il n’a point envie de s’en aller Souvent, il oublie son quotidien et ses problèmes au théâtre « et je sais qu’il y a là le caissier qui sait que de Swipe to Wew nexr_ page demain on vérifiera les livres, et la mère adultère dont l’enfant ient de tomber malade »(1. 40-44).

Le spectateur est donc invité à s’oublier dans une histoire qui va le transporter, le faire voyager et va jusqu’à incarner le personnage : « quand [Lechy] crie, [elle] entend toute la salle gémir » (v. 72-73). D’après Corneille qui a écrit L’Illusion Comique en 1 636, Le théâtre permet de « se délasser d’un si pesant fardeau le spectateur s’éloigne ainsi de la réalité de la vie, de sa réalité. De plus, le théâtre met en scène des personnages, des lieux ainsi que des intrigues qui n’existent pas forcément.

Prenons l’exemple de Phèdre, personnage éponyme de la célèbre tragédie lassique écrite par Racine au XVIIe siècle. Fille du roi Minos dont les ancêtres sont des Dieux, Phèdre est un personnage issu de la mythologie grecque. La mythologie grecque rassemble des récits fabuleux transmis par les grecs de la Grèce antique. Ces histoires font souvent intervenir des personnages hors du commun comme des Dieux ou demi-dieux qui ne reflètent pas la réalité.

Aussi Dans la pièce L’Echange de Paul Claudel datant de 1894, Lechy Elbernon, actrice, raconte qu’elle joue le rôle de plusieurs personnages qu’elle n’est pas : « Cest moi qui joue les femmes, la jeune fille et l’épouse vertueuse qui a une vein ‘est pas : « C’est moi qui joue les femmes, la jeune fille et l’épouse vertueuse qui a une veine bleue sur la tempe et la courtisane trompée (1. 68-71). La réalité n’est pas reflétée ? travers ce changement de rôle permanent. Enfin, le théâtre ne peut pas mettre en scène toute la réalité.

En effet, depuis XVIIe siècle, l’Abbé d’Aubignac et Boileau s’inspirent des idées d’Aristote et codifient le genre du théâtre en le soumettant à différentes règles dont celles des trois unités et de bienséances. Ainsi, l’action doit se dérouler sur une journée, dans un seul lieu et doit mettre en scène une seule action. Elle doit aussi ne pas choquer. Ainsi, le sang et la mort ne doivent pas être représentés. Cest pour cela que dans Phèdre, les conditions dans lesquelles sont mortes Hippolyte sont racontées et non jouées.

Or, dans la vie quotidienne, chacun peut être confronté à des situations telles que la mort d’un proche ou un accident. Aussi, dans une journée, nous nous trouvons dans des endroits différents comme au bureau ou à la maison et nous sommes forcément confrontés à plusieurs problèmes. Ces règles ne sont pas représentatives de la vie réelle. Nous avons donc vu que différentes raisons amènent à penser ue le théâtre ne reflète pas la réalité. En effet, ce genre fait intervenir des perso à penser que le théâtre ne reflète pas la réalité.

En effet, ce genre fait intervenir des personnages, des lieux ou des intrigues et est soumis à des règles qui l’éloignent de cette réalité. De plus, une représentation théâtrale permet au spectateur de s’évader et d’oublier son quotidien et donc la réalité. Peut-on aller jusqu’? dire que le théâtre s’oppose totalement à la réalité ? Contrairement à ce que certains spectateurs peuvent penser, le théâtre peut être un reflet de la réalité. Il est vrai que certaines règles au théâtre le font s’éloigner de la réalité mais il en existe qui au contraire, le font s’en rapprocher comme la règle de vraisemblance.

Ainsi, il existe une barrière entre le spectateur et l’acteur appelée « quatrième mur » et déslgne la frontière entre la fiction et la réalité. L’acteur ne peut ni communiquer, ni échanger avec son public. L’auteur de la pièce doit user de stratagèmes afin que le public puisse se faire une idée sur le caractère des personnages. Ainsi dans Dom Juan écrite en 1 665, Molière, pour présenter le personnage éponyme rée une scène d’exposition dans laquelle, Sganarelle dresse un portrait de son maître à travers un dialogue avec le domestique de la femme de Dom Juan.

Le personnage n’a donc pas eu ? s’adresser au public, pourtant ce dernier est inform PAGF de Dom Juan. Le personnage n’a donc pas eu à s’adresser au public, pourtant ce dernier est informé. Cette règle au théâtre reflète la réalité car dans la vie quotidienne, personne ne connait les pensées d’un autre. Par ailleurs, il est impossible de créer une pièce de théâtre de toute part, car elle n’aurait aucune cohérence.

L’auteur sera oujours obligé de s’inspirer de quelques éléments réels pour son thème même lorsqu’il écrit une pièce dans un genre très éloigné du réel comme le théâtre de l’absurde. Prenons l’exemple d’Eugène Ionesco, célèbre auteur de La Cantatrice chauve écrite en 1950. Il crée un véritable monde parallèle dans lequel les propos sont incohérents, et les repères spatio-temporels n’existent plus, cependant, il s’inspire des phrases absurdes d’une méthode pour l’apprentissage de l’anglais (La méthode Assimil) qui existe.

Enfin, même si les personnages mis en scène n’ont pas existé ou ‘existent pas, leurs sentiments, leurs actions ou leurs histoires peuvent se rapprocher de la réalité du spectateur. Ainsi ce dernier peut s’identifier au personnage comme il est le cas dans La Curée d’Emile Zola. Renée voit à travers la pièce de Phèdre et plus particulièrement à travers le personnage éponyme, l’histoire de son couple, de son adultère. Ainsi le spectateur voit reflet de personnage éponyme, l’histoire de son couple, de son adultère.

Ainsi le spectateur voit reflet de sa propre réalité. Prenons aussi l’exemple d’Arlequin, l’un des personnages de la pièce e Marlvaux, L’IIe des esclaves, écrite en 1725. Ce dernier s’est échoué sur une île avec son maître Iphicrate. Lors d’une journée, Arlequin est devenu maître d’Iphicrate car les habitants de l’IIe leur ont échangé les rôles. A la fin de la pièce, une explication entre les deux personnages a lieu et Iphicrate découvre les sentiments d’un esclave blessé, meurtri. Ces sentiments étaient partagés par tous les domestiques de l’époque.

Nous avons donc vu que le théâtre se révèle être un reflet de la réalité. En effet, Hauteur est obligé de faire appel à des éléments e la réalité, de respecter les règles de vralsemblance. De plus, il peut créer des personnages dont les sentiments ou les histoires sont similaires à celles du spectateur. Ainsi, la réalité est représentée à travers ces éléments. En plus de refléter la réalité, le théâtre la dépasse pour la faire comprendre au spectateur. Comme vu précédemment, le spectateur peut s’identifier à un personnage.

D’après Ionesco, dans son essai intitulé Notes et contre-notes datant de 1966, la parole du théâtre est amplifiée pour être « port[ée] à son par pour être « port[ée] à son paroxysme » (1. 8). De plus la gestuelle joue un rôle important sur le public : « De même que la parole est continuée par le geste, le jeu, la pantomine, se substituent ? elle, les éléments scéniques peuvent l’amplifier à leur tour. » (l. 16-17). Ces éléments vont créer chez le spectateur un effet de compassion pour le personnage, il va l’incarner puis comprendre une réalité.

Chez certains, cette réalité peut être similaire à un quotidien, ainsi, le spectateur peut avoir une prise de conscience. C’est le cas dans La Curée. Renée s’est identifié au personnage qui vit une histoire similaire à la sienne et prend conscience des mpacts causés par l’adultère de Phèdre. Elle comprend alors que son adultère finira mal si elle ne réagit pas. Le spectateur peut comprendre une réalité mais aussi le monde grâce au théâtre engagé. Prenons l’exemple d’Antigone, célèbre tragédie de Jean Anouilh, parue en 1942.

Pièce des années noires, lorsque la France connaît la défaite face aux armées nazies et elle tombe sous l’occupation. La pièce fait alors passer un message : Le thème ne me semble pas son action, offrir une sépulture ? son frère, mais plutôt la volonté d’Antigone de se rebeller contre l’ordre établi. L’affronteme épulture à son frère, mais plutôt la volonté d’Antigone de se rebeller contre l’ordre établi. L’affrontement entre Antigone et Créon symbolise l’obligation de suivre l’ordre en place (Créon) et la volonté de se rebeller (Antigone).

Pour conclure, nous avons rappelé dans un premier temps que le théâtre est un art fictif qui sert avant tout à divertir, faisant intervenir des personnages qui n’appartiennent pas forcément au monde réel et qui respecte des règles qui le font s’éloigner de la réalité. Mais une réflexion plus attentive nous a permis de comprendre que d’autres règles auxquelles sont soumises les ièces, le fait qu’elles empruntent forcément des éléments réels et les sentiments ressentis par les personnages font du théâtre un reflet de la réalité.

Cette réalité est d’autant plus approfondie qu’elle peut créer un effet de prise de conscience sur le spectateur ou même lui faire comprendre le monde qui rentoure grâce à un message donné. Cet art est aussi la rencontre entre l’auteur et le metteur en scène qui a sa propre vision de la réalité et Ariane Mnouchkine, célèbre metteur en scène disait : « Le théâtre a charge de représenter les mouvements de l’âme, de l’esprit, du monde, de l’histoire. »