Dissertation De Philo
La religion est-elle « l’opium du peuple » La religion est l’ensemble des croyances, sentiments, dogmes et pratiques qui définissent les rapports de l’être humain avec le sacré ou la divinité. Une religion particulière est définie par les éléments spécifiques à une communaute de croyants : dogmes, livres sacrés, rites, cultes, sacrements, prescriptions en matière de morale, interdits, organisation, etc. La plupart des religions se sont développées à partir d’une révélation s’appuyant sur l’histoire exemplaire d’un peuple, d’un prophète ou d’un sage ui a enseigné un idéal de vie.
L’opium est une préparation psychotrope obtenue à partir du latex du pavot somnifère. Ses effets provoquen consommateur. La religion pose le pr Ièlï,: une valeur de vérité, tenir quelqu’un pou olence chez le raire c’est attacher ne personne; estimer vraies ses paroles. Cest d’avoir des opinions contre quelque chose et de les tenir vraies. Cependant ne faut-il pas juger la croyance comme simple illusion ? La croyance est-elle en accord avec notre foi ? Dans ce sens la religion n’est-elle qu’une illusion ou bien est-elle éritablement en rapport avec notre raison raisonnante.
La pensée marxiste s’inscrit d’emblée dans un athéisme critique qui définit la croyance religieuse comme une fiction et une aliénation. La religion exprime bien une attente humaine, révèle une détresse qu’elle permet finalement de calmer. Elle est au fond une sorte de consolation. La religion est une réponse à la souffrance par le moyen de Hespérance d’une vie meilleure, l’attente de la vie éternelle et la promesse du paradis, image parfaite d’un bonheur infini. Elle est donc une forme de compensation illusoire qul exprime nos besoins e surmonter plus facilement les difficultés de notre existence.
Lorsque Phomme est aliéné socialement et économiquement, lorsqu’il souffre de sa condition, et qu’il ne peut se réaliser, s’épanouir véritablement dans « la vallée de larmes » qu’est le monde terrestre alors, il ne parvient à l’apaisement que par l’imagination et la fiction de ses croyances compensatrices. L’idéologie religieuse est donc « l’opium du peuple » au sens où elle est comme une drogue qui tend à faire oublier nos souffrances par la promesse d’un bonheur eternel. „
Mais c’est parce que [‘homme est privé de la possibilité d’être lui-même heureux réellement qu’il projette sa conscience, ses attentes, ses espérances, dans un monde imaginaire. Par cette projection, Pharnme ne gravite pas autour de lui-même, pour reprendre la formule de Marx, mais autour « d’un soleil illusoire P. La religion, qui prétend nous faire retrouver « la vraie vie D, n’est en réalité qu’une prise de conscience inverse ou totalement fausse du monde réel qui occulte la réalité dont elle est l’effet.
Comme la drogue, la rellgion est donc une illusion mais aussi une ésignation, et donc un poison qui ne s’attaque pas aux causes véritables qui nous font souffrir et qui nous font désirer un remède à nos souffrances. Si la fonction de la religion est ainsi de fournir à l’homme un bonheur par procuration, la conséquence de cette projection de religion est ainsi de fournir à l’homme un bonheur par procuration, la conséquence de cette projection de soi dans un ciel vide est donc de nous résigner au final à un monde qui n’est pourtant pas acceptable et contre lequel il conviendrait de se révolter.
Le besoin d’illusion est donc bien l’expression d’une rotestation contre la détresse humaine et dénoncer l’illusion religieuse c’est alors exiger que ‘homme ne se résigne pas à sa condition mais vouloir qu’il soit heureux réellement, qu’il réalise ici-bas l’idéal de justice qu’il exprimait par l’espérance religieuse. Critiquer la religion c’est donc s’attaquer au bonheur illusoire, supprimer le besoin de religion, pour construire un bonheur réel, terrestre et non plus céleste. Pour Marx, il s’agit alors de libérer économquement l’homme et de construire le communisme, condition première du bonheur terrestre.
Si l’homme projette ans le ciel une image inversée de lui-même alors il se projette lui-même dans le ciel vide, il se met lui-même « hors de soi », il s’aliène, alors même que c’est pourtant sa propre essence qu’il projette ainsi dans le vide mais qu’il perd dans Fillusion et donc dans Pimpossibilité d’une transformation véritable de sa vie. Il se retrouve ainsi dépossédé, aliéné par sa croyance. La critique marxiste de la religion est donc d’essence politique. C’est pourquol la crltique du capitalisme suppose également la critique de la religion qui ouvre à la lutte contre le monde qui produit la eligion.
La libération de l’esprit humain suppose alors la critique de la religion et sa condition préalable c’est que l’Etat cesse de s’identifier à une relig religion et sa condition préalable c’est que l’Etat cesse de s’identifier à une religion et devienne laïc. La critique de la religion doit donc se convertir en somme en critique de la société car la réalité que la religion voile, c’est la misère sociale et politique. Les marxistes considèrent donc que la religion est « un appareil idéologique d’Etat », c’est à dire une institution par laquelle la lasse dominante impose son idéologie aux classes défavorisées.
Cette analyse de l’idéologie religieuse est donc une théorie de l’illusion qui s’explique par ce que Marx nomme le rapport infrastructure-superstructure. Marx considère que ridéologie est essentiellement déterminée par la base économique d’une société et l’idéologique dérive toujours de l’économique: « ce n’est pas la conscience qui détermine la vie mais la vie qui détermine la conscience ». Le secret de l’analyse des idées des hommes réside dans l’analyse de leurs structures sociales et de leurs conditions ?conomiques de vie réelles.
Si l’on souhaite modifier les formes de la conscience humaine, il faut alors modifier aussi les formes de leurs conditions matérielles de vie. La vérité de l’homme, de sa conscience, n’est donc pas à chercher dans une intériorité mais du côté de son existence sociale. Ce qui caractérise la conscience humaine c’est de tomber dans le mythe de l’intériorité, de croire qu’elle produit d’elle-même ses idées indépendantes du monde dans lequel il vit. En fait, ce que nous apprend la critique contre la religion, c’est que la conscience n’est que le produit de l’histoire, e la société.
Ainsi, ce qui a toujours été pensé comme intériorité doit PAGF produit de l’histoire, de la société. Ainsi, ce qui a toujours été pensé comme intériorité doit être pensé avec Marx comme extériorité. L’essence humaine n’est donc plus abstraite mais est conditionnée par sa situation sociale. La religion est donc l’indice d’une certaine forme d’anomalie sociale. Pour la faire disparaître, il convient donc de changer la société. Marx pensait donc qu’en changeant notre vie, nous pourrions faire disparaitre le besoin de religion La croyance et la raison s’opposent.
Chercher à rendre raison, c’est chercher à savoir ce qui fonde, ce qui justifie nos connalssances et nos actes. La raison s’exprime aussi bien dans la science que dans la morale. La raison est la faculté de fonder des lois universelles, des lois qui valent toujours et pour tous. Or la croyance n’est qu’opinion spontanée, subjective. On ne sait pas si elle est vraie ou fausse. une opinion, c’est ce que je crois être vrai, ce dont je suis persuadé, sans être capable d’en apporter la preuve. Je peux toujours me tromper. La croyance est donc Fopinion qui affirme quelque chose sans savoir.
On attend donc de l’homme qu’il examine la croyance par sa pensée, par sa réflexion, qu’il fonde ses connaissances et ses actions, sans quoi l’arbitraire le domine. L’homme doit donc s’efforcer de rationaliser la croyance, c’est à-dire de la faire disparaître par l’examen des raisons. L’opinion peut donner lieu à des préjugés (comme les préjugés racistes) qui exprime des peurs, des passions. La croyance, irrationnelle, nous plonge dans l’illusion et l’aliénation. Le prejugé le plus enraciné en l’homme est celui de la liberté qui empêche précis