dissertation Caligula
Dissertation Consigne : La pièce de théâtre que vous avez lue en lecture cursive représente-t-elle selon vous le pouvoir et les puissants de manière originale par rapport aux autres œuvres dramatiques ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur cette œuvre, celles vues en cours, et vos connaissances personnelles. De tous temps, la représentation du pouvoir et des puissants a fasciné les dramaturges et les écrivains en général : que ce soit dans l’Antiquité avec Œdipe Roi de Sophocle ou de manière plus contemporaine comme dans Caligula d’Albert Camus. ?? travers différentes manières, montrer que son œu 1945, Albert Camus é t guerre, une pièce co l’empereur romain. C Swipe View next page uer de l’autre et les existantes. En riode d’après- retraçant la vie de e Germanicus et d’Agrippine qui devint empereur de Rome en 37. Il fut assassiné, victime d’une conjuration. Ainsi nous verrons comment Caligula représente le pouvoir et les puissants de manière originale par rapport aux autres œuvres dramatiques.
En première partie, nous verrons en quoi Caligula est une pièce unique, par la suite, nous étudierons les différents oints sur laquelle son originalité est remise en cause et enfin nous élargirons sur le fait que cette œuvre est originale mais seulement sur certa Swige to vie' » next page certains points. Tout d’abord, nous pouvons dire que Caligula représente de manière unique le pouvoir et les puissants.
En effet, Albert Camus a mêlé un genre théâtral particulier à des registres différents qui font que cette œuvre est originale, nous pouvons ajouter que cette pièce a d’ailleurs une mise en scène qui correspond à cette singularité. Camus a écrit cette pièce en se basant sur une thèse. En 1945, lors de la parution de son œuvre, il avait un message philosophique à faire passer à travers cette œuvre. On appelle ce genre un théâtre à thèse.
C’est par le biais du théâtre de l’absurde qu’Albert Camus veut faire réagir son public grâce aux revendications de Caligula comme dans la scène 2 de l’acte Ill (p 117) : « Moi, je n’ai pas d’idées et je n’ai plus rien à briguer en fait d’honneurs et de pouvoir. Si j’exerce ce pouvoir, c’est par compensation à la bêtise et à la haine des dieux » ou auss dans la scène 5 (p 127) du même acte où Caligula se lasse de ces eurtres « Ily a de moins en moins de monde autour de moi, c’est curieux.
Trop de morts, trop de morts, cela dégarnit Ces propos renforcent alors l’absurdité du discours du tyran qui s’appuie sur la terreur et le mépris des valeurs. Celui-ci voit le pouvoir tyrannique comme un idéal politique et non comme une vengeance personnelle de la mort de sa sœur-amante Drusilla. Cexercice de son pouvoir politique se traduit de façon absurde. En effet, Caligula exécute Mereia qui est soupçonn 2 politique se traduit de façon absurde. En effet, Caligula exécute
Mereia qui est soupçonné de lavoir soupçonné, puis il organise la famine parmi le peuple « je dis qu’il y aura famine demain, c’est un fléau. Demain, il y aura fléau et j’arrêterai le fléau quand il me plaira » (acte II, scène 9), il joue avec les patriciens en mettant en scène une parodie religieuse dans l’acte Ill, il organise un concours de poésie grotesque et il demande la Lune pour rendre possible l’impossible, le mécanisme de la machine à tuer l’emporte et il s’apprête à abandonner le meurtre au moment où lui-même s’abandonne au meurtre.
Bon nombre de choses qui rendent la représentation de son pouvoir unique. Sa conduite rompt avec les habitudes d’autrefois car elle est basée sur la répétition : il y a une répétition des humiliations, des meurtres, des spoliations, Caligula refuse cette conduite malgré lui, sa folie entraîne son raisonnement absurde. Notons aussi qu’Albert Camus varie les registres en alternant le burlesque et le comique avec le tragique, qui sont des registres bien différents. La conception de Caligula de l’exercice du pouvoir est une représentation dramatique.
Les patriciens font office ‘esclaves : Mucius n’ose rien dire à Caligula lorsqu’il lui prend sa femme, Lepidus est forcé à rire et ne se révolte pas lorsqu’il apprend que son fils a été tué par Caligula, ce qui révèle une cruauté morale, la scène de Caligula-Vénus, dans l’acte Ill scène 1, illustre le pouvoir pol 3 révèle une cruauté morale, la scène de Caligula-Vénus, dans l’acte Ill scène 1, illustre le pouvoir politique et religieux de Caligula et montre une dévotion forcée qui se termine par l’assassinat de tous les patriciens.
Quant à la mise en scène de cette pièce, elle n’obéit plus aux ienséances du théâtre classique. Effectivement, c’est un théâtre de la cruauté, il y a de la violence sur scène comme le témoigne la mort de Mereia par le poison. Pourtant, roriginalité de cette pièce est remise en cause par la présence d’œuvres dramatiques comparables à Caligula tant dans l’intrigue, le personnage, le contexte, que la représentation même du pouvoir.
En effet, l’intrigue de cette pièce est non sans rappeler celle de l’historien Suétone qui relate la vie du véritable empereur Caligula dans La Vie des douze Césars. De plus, Caligula d’Albert Camus représente un puissant de ‘Antiquité tout comme l’a fait auparavant Marcel Arland dans La Route obscure avec Héliogabale en 1924 ou de manière plus récente avec le personnage de Créon dans Antigone d’Anouilh, dont la première représentation a eu lieu en 1944. Le personnage d’Héliogabale symbolise également la révolte contre la condition humaine qu’Albert Camus veut nous transmettre dans son œuvre.
En outre, avec la montée des dictatures au XXème siècle, les dramaturges s’impliquent en politique, comme cité auparavant Anouilh avec Antigone associe la tragédie vécue à son intrigue, ais le personnage de Caligula i 4 avec Antigone associe la tragédie vécue à son Intrigue, mais le personnage de Caligula ici est non sans rappeler celui d’Hitler à cette époque, un homme tyrannique qui a assis son pouvoir sur des condamnations arbitraires notamment sur les Juifs, les Tziganes, les opposants au régime, les homosexuels, les communistes…
Cette forme de représentation est écrite d’ailleurs en 1941 par Berthold Brecht dans La résistible ascension d’Arturo Ui. Le discours de Caligula rappelle celui d’Ubu Roi écrit dans le mode grotesque par Alfred Jarry en 1896. D’autre part, Caligula peut s’apparenter aussi à L’Étranger écrit par Albert Camus également car l’action est déclenchée pareillement par la mort d’un proche : Drusilla pour Caligula et la mère pour Meursault, deux figures féminines qui dirigeaient la vie des deux personnages.
De façon plus précise, la représentation d’un monarque absolu, roi ou empereur est déjà utilisé dans Ubu Roi d’Alfred Jarry, dans Le Roi se meurt d’Eugène Ionesco, dans Les Mouches de Jean Paul Sartre ou encore dans Lorenzaccio d’Alfred de Musset. Effectivement, ces auteurs illustrent les composantes du pouvoir busif avec l’excès, la violence, la sottise, la méchanceté et la folie. Le pouvoir exercé a pour but d’exploiter et de terrifier les autres, c’est d’ailleurs un pouvoir injuste dans Caligula.
Les limites des volontés de puissance reflètent de la faiblesse et du ridicule de façon grotesque dans Ubu Roi alors que Caligula est plus inquiétant, plus S faiblesse et du ridicule de façon grotesque dans Ubu Roi alors que Caligula est plus inquiétant, plus pervers et plus imprévisible il a compris la vanité du pouvoir mais il continue à l’exercer. La omédie du procès est comparable à celle du Roi Lear de William Shakespeare où Juges, témoins et accusés sont condamnés à mort, victimes ou coupables.
Le Mythe de Sisyphe d’Albert Camus évoque d’ailleurs l’idée que la liberté suprême est celle du condamné à mort. En somme, Caligula est une pièce originale mais sur certains points. Comme cité en première partie, le théâtre à thèse sur lequel se base Caligula est utilisé par Sartres en 1943 dans Les Mouches pour dénoncer le régime de Vichy et l’utilisation de concepts religieux pour soumettre et dominer la population. En revanche, Albert Camus utilise le théâtre de l’absurde pour représenter Caligula et ses pouvoirs.
L’absurde renvoie d’ailleurs à l’image de la vie et condition humaine dans cette pièce. Cela témoigne d’une grande réflexion par l’auteur qui a voulu faire réagir son public aux abus injustes du pouvoir et qui s’est attaqué à l’autorité politique de façon implicite pour dénoncer la situation de son époque, c’est à dire la période d’après-guerre. Par ailleurs il est important de souligner que le personnage de Caligula d’Albert Camus est doté d’une grande complexité que elui de Suétone n’a pas.
En effet en plus d’être un criminel avide, cruel et lascif, caractéristiques présentes chez Suétone il plus d’être un criminel avide, cruel et lascif, caractéristiques présentes chez Suétone il est en outre une personne aimable et fragile ce qui le rend humain. Par exemple il explique qu’il y a pire qu’un être aimé qui meurt : il y a la mort de l’amour lui-même (dans l’acte IV scène 13). Cette pièce, par la représentation du pouvoir qui en est faite, appelle à la révolte et donc à la liberté, puisque les deux sont en partie liées.
Les conflits de la pièce reflètent ceux de la société comme dans des pièces bien plus antérieures telles que celles de Molière par exemple L’École des femmes et Le Bourgeois gentilhomme, dans Racine de Corneille, dans Ruy Blas de Victor Hugo ou encore Le mariage du Figaro de Beaumarchais. Le théâtre a pour but de divertir mais sert également à dénoncer des faits de société et des abus contemporains. En conclusion, la représentation du pouvoir et des puissants dans la pièce choisie, Caligula, se fait par l’intermédiaire de différents moyens que met en place l’auteur Albert Camus.
Il tilise un genre, des registres particuliers et une représentation qui a pour but de faire réagir son public. Néanmoins, de nombreux dramaturges ont employé certaines de ses représentations ce qui ne rend pas son œuvre complètement originale. En même temps, il ne peut pas complètement réinventer fécrlture dramatique, il utilise déjà une nouvelle forme de théâtre : le théâtre de l’absurde. Finalement, nous pouvons dire que l’œuvre Caligula est originale théâtre : le théâtre de l’absurde. tant dans son écriture que dans son contexte.
Le théâtre prône en effet les valeurs de la liberté de penser, ‘amer, d’agir et tout simplement d’exister. La représentation du pouvoir au théâtre est quant à elle remise en cause dans certains contextes politiques (dictature, état autoritaire, totalitaire) et cela est encore valable à notre époque. Les écrivains ont réussi à transmettre des messages au public par l’intermédiaire de personnages, ici Caligula est en l’occurrence une figure emblématique de l’Antiquité. Certains textes ont été censurés (et d’autres le sont encore dans certains pays), ce qui porte donc atteinte à la liberté d’expression.
On peut alors s’interroger quant ux limites qu’impose cette liberté — si on doit la nommer ainsi — aux yeux du peuple ? La censure doit-elle être la solution à tous les problèmes ? Ne faut-il pas au contraire autoriser tous les écrits y compris ceux qui peuvent apparaitre comme blasphématoires afin de laisser à chacun la possibilité d’établir sa propre opinion sur les œuvres, afin d’aiguiser son esprit critique en lui donnant les moyens et les outils d’analyse ? Mais alors qu’en est-il des écrits qui appellent à la révolte et à la radicalisation, doivent-ils être censurés ? Finalement, existe-il une véritable solution ? 8