Dictionnaire Inutile
athée (du grec theos, dieu) C adjectif et nom Qui nie l’existence de Dieu, de toute divinité agnosticisme [agnostisism] 0 nom masculin Doctrine philosophique qui déclare l’absolu inaccessible à l’esprit humain et professe une complète ignorance touchant la nature intime, l’origine et la destinée des choses adepte (latin adeptus, qui a obtenu) D nom 1. Membre d’un mou engagement person 2. partisan convaincu 3. Personne qui prati Orso Sni* to View nt demandant un n promoteur. . Un adepte du ski. anachorète [anak0rŒt] (du grec anakh rein, s’éloigner) û nom masculin 1 .
CHRISTIANISME Moine ermite vivant dans la solitude (par pposition à cénobite). 2. Littéraire. Personne qui mène une vie retirée. abhorrer (latin abhorrere) D verbe transitif Littéraire. Avoir en horreur ; détester, exécrer. abiotique adjectif Se dit d’un facteur écologique indépendant des êtres vivants (par opposition à biotique). abscons, absconse [apskû, apskCs] (latin absconsus) adjectif Littéraire. Difficile à comprendre ; obscur. Langage abscons. (grec aoidos, chanteur) Cl nom masculin Poète grec de l’époque primitive, qui chantait ou récitait en s’accompagnant sur la lyre. ?gisme C] nom masculin Discrimination ou ségrégation à l’encontre de personnes du fait e leur âge. Aïnous Peuple de Russie (Sakhaline et Kouriles) et du Japon (Hokkaido) [environ 25 000]. D’origine inconnue, refoulés et sédentarisés au fil du temps par les Japonais, très largement métissés, ils sont pour la plupart assimilés. airain (du latin aes, aeris) n nom masculin Vieux. Alliage à base de cuivre ; bronze. Cl Littéraire. Dairain : dur, impitoyable. albédo (du latin albus, blanc) D nom masculin ASTRONOMIE Fraction de la lumière et de l’énergie reçues que réfléchit ou diffuse un corps non lumineux. lchimie (arabe al-k0miyû’) 0 nom féminin 1 . Science occulte centrée sur la recherche d’inspiration pirituelle, ésotérique, d’un remède universel (élixir, panacée, pierre philosophale) capable d’opérer une transmutation de l’être, de la matière (et, notamment, la transmutation en or des métaux vils). 2. Au figuré. Suite complexe de réactions et de transformations. La mystérieuse alchimie de la vie Complément encyclopédique Lialchimie occidentale, née à Alexandrie et transmise à l’Europe par les Arabes, prospéra du XIIe au XVIIe s. avec Albert le Grand, Roger Bacon, Nicolas Flamel, etc.. L’essor de la science moderne n’a pas éteint la tradition ( otamment, en France, par PAGF OF SO féminin 1 . Représentation, expression d’une idée par une figure dotée d’attributs symboliques (dans l’art) ou par le développement continu et rigoureux d’une métaphore (dans la littérature). 2. Œuvre utilisant cette forme d’expression. allocentrisme Cl nom masculin PSYCHOLOGIE Tendance à centrer son attention ou ses activités sur autrui plutôt que sur soi-même (par opposition ? égocentrisme). llogène Cl adjectif et nom Se dit d’une popu ation d’arrivée récente dans un lieu, un pays. CONTRAIRES : autochtone, indigène, aborigène. altérité (du latin alter, autre) Cl nom féminin Caractère de ce qui est autre. nacoluthe (grec anakolouthon, sans liaison) C] nom féminin LINGUISTIQUE Rupture dans la construction syntaxique d’une phrase. (Ex. : Rentré chez lui, sa femme était malade. ) anarchie (grec anarkhia, absence de chef) C] nom féminin 1 . Anarchisme. 2. État de trouble, de désordre dû à l’absence d’autorité politique, à la carence des lois. . État de confusion générale. L’anarchie règne dans ce service. anglicanisme D nom masculin Doctrines et institutions de l’Église d’Angleterre depuis sa séparation d’avec Rome, au XVIe s.. L’anglicanisme a pour origine un désaccord personnel entre le ape et le roi Henri VIII, q , en 1534, chef suprême PAGF 3 0 surtout chrétiennes, doit venir quelque temps avant la fin du monde pour s’opposer à l’établissement du Royaume de Dieu antienne [C]tjCn] (du grec antiphônos, qui répond) C] nom féminin 1 . Verset chanté avant et après un psaume. 2. Littéraire.
Discours répété sans cesse, dune manière lassante. antithèse (grec antithesis, opposition) D nom féminin 1 . STYLISTIQUE Figure opposant dans un même énoncé deux mots ou expressions contraires afin de souligner une idée par effet de contraste. (Ex. : grand jusque dans les plus petites choses. ) 2. PHILOSOPHIE proposition contraire ou contradictoire à une thèse, qui manifeste la limite de la raison (dans la philosophie critique de Kant) ou qui constitue la négation permettant de dépasser la thèse (dans la pensée dialectique de Hegel et de Marx). 3. L’antithèse de : l’opposé de. pocope (du grec apokoptein, retrancher) 0 nom féminin PHONÉTIQUE Chute d’un ou de plusieurs phonèmes à la fin d’un mot (ex. : ciné pour clnéma apodictique (grec apodeiktikos, propre à convaincre) n adjectif PHILOSOPHIE Se dit d’un jugement ou d’une démonstration caractérisés par la nécessité logique et l’universalité (par pposition à assertorique). aporie (grec aporia, difficulté) 0 nom féminin PHILOSOPHIE Contradiction insoluble dans un raisonnement. argutie [argysi] ( atin argutia, subtilité) nom féminin Littéraire. Raisonnement, argument d’une subtilité excessive. scèse (grec askêsis, exercice L] nom féminin Discipline de vie, ensembl hysiques et moraux 0 spirituel à ses adeptes. assertorique (du latin asserere, affirmer) C adjectif PHILOSOPHIE Jugement assertorique : jugement qui énonce une vérité de fait, sans la poser comme nécessaire (par opposition ? jugement apodictique). taraxie (grec ataraxia, absence de troubles) C] nom féminin PHILOSOPHIE Quiétude absolue de l’âme (principe du bonheur selon l’épicurisme et le stoïcisme). athanor (arabe al-tannûr, le four) 0 nom masculin Fourneau d’alchimiste. tman [atman] (mot sanskrit) nom masculin Dans l’hindouisme, souffle vital, âme, personne axiome (grec axiôma, estimation) û nom masculin 1 . Vérité non démontrable qui s’impose avec évidence. 2. MATHÉMATIQUES, LOGIQUE proposition première, vérité admise sans démonstration et sur laquelle se fonde une science, un raisonnement ; principe posé hypothétiquement à la base ‘une théorie déductive. anaphore (grec anaphora, action d’élever) nom féminin 1 . STYLISTIQUE Reprise d’un mot ou d’un groupe de mots au début de phrases ou de membres de phrases qui se suivent, produisant un effet de renforcement, de symétrie. . LINGUISTIQUE Ensemble des procédés de répétition. allèle (grec allêlos, l’un l’autre) Cl adjectif et nom masculin GÉNÉTIQUE Se dit d’une variante d’un gène, résultant d’une mutation et héréditaire, assurant la même fonction que le gène initial mais selon ses modalités propres. (Tout gène peut avoir plusieurs allèles, qui déterminent souvent l’apparition de aractères héréditaires di PAGF s 0 ancien, de ce qui est périmé. Spécialement. Caractère d’une œuvre d’art, ou d’une partie de celle-ci, qui se rattache par le style à une époque antérieure ; la partie présentant ce caractère. . Mot, forme, construction qui n’est plus en usage. archaïque [arkaik] 0 adjectif 1 . Qui appartient à une époque passée ; qui n’est plus en usage ; désuet. Tournure archaïque. Cl BEAUX-ARTS Antérieur aux époques classiques. Un vase grec archaïque. 2. Époque archaique : en Grèce, époque qui correspond à l’expansion commerciale, à la prospérité et au premier ?panouissement artistique (900 – 490 av. J. -C. ). baptisme [batism] û nom masculin Mouvement issu de l’anabaptisme, contemporain de Luther. (Il naquit en Hollande et se développa au XVIIe s. n Angleterre, avant de s’implanter en Amérique du Nord, notamment avec les émigrés européens. ) barbarisme Cl nom masculin Faute de langage consistant à employer un mot inexistant ou déformé ; mot ainsi employé. Babylone Ville de basse Mésopotamie, dont les imposantes ruines, au bord de l’Euphrate, sont à 160 km au sud-est de Bagdad. Sa fondation doit être attribuée aux Akkadiens (2325 – 2160 av. J. -C. ). La Ire dynastie amorrite sy établit (vers 1894 av. J. -C. ). Hammourabi, Se roi de cette dynastie, en fit sa capitale.
Souvent soumise par l’Assyrie, Babylone resta la capitale intellectuelle et religieuse de la Mésopotamie. À la fin du VIIe s. , une dynastie indépendante, dite « chaldéenne s’établit ? Babylone. Son fondateur, Nabopolassar, prit part avec les Mèdes à la ruine de l’Assyrie. Son fils Nabuchodonosor Il, prit Jérusalem (587 av. J. -C. ) et déporta b s habitants. De son rèene PAGF 6 0 monuments de Babylone. La ville fut prise par Cyrus Il (539 av. J. – Cr), qui fit de la Babylonie une province de l’Empire perse. Xerxès démantela Babylone après sa révolte.
Alexandre la choisit comme capitale de l’Asie et y mourut en 323 av. J. -C. Babylone déclina après la fondation par les Séleucides de la ville de Séleucie sur le Tigre. Babylonie Partie inférieure de la Mésopotamie, appelée très tardivement Chaldée ; villes principales Babylone, Our et Béhistoun. cathare nom et adjectif Adepte d’un mouvement rellgieux du Moyen Âge, d’origine chrétienne. (û albigeois). Apparue au XIe s. , la doctrine des cathares, ou catharisme, se répand au XIIe s. dans le midi de la France (Toulouse, Carcassonne, Foix et Béziers, notamment).
Dualiste, elle oppose le Bien et le Mal, ce dernier étant identifié à la matière, dont l’homme doit se détacher pour s’unir à Dieu. Prêchant un retour ? la pureté originelle du christianisme, les cathares mènent une vie austère et chaste (surtout les « parfaits qui se distinguent des simples fidèles). Se sentant menacée, l’Église entreprit la croisade des albigeois (1209 1 244), qui désorganisa le catharisme et contribua à renforcer la dynastie capétienne. cabale nom féminin 1. Vieux. Kabbale. 2. Vieilli. Science occulte tendant à la communication avec le monde surnaturel. 3. a.
Ensemble de menées secrètes, d’intrigues dirigées contre quelqu’un, quelque chose. b. Groupe des participants à une cabale. camisard (du languedocien camiso chemise) D nom masculin Calviniste cévenol en lutte nistration et les armées 7 0 des chefs populaires, tels J. Cavalier et Abraham Mazel, la révolte des camisards dura de 1702 à 1710. ] carbonarisme [J nom masculin HISTOIRE Mouvement politique dont les membres formaient une société secrète qui lutta contre la domination napoléonienne dans le royaume de Naples (1806 – 181 5), puis contre les souverains italiens, et qui se développa aussi en France après 818.
SYNONYME : charbonnerie. cartésien, cartésienne C] adjectif et nom Relatif à la philosophie de Descartes ; qui en est partisan. adjectif 1 . Méthodique et rationnel. Esprit cartésien. 2. THÉORIE DES ENSEMBLES produit cartésien de deux ensembles E et : ensemble, noté , des couples (x, y) où x D E et y D F. 3. GÉOMÉTRIE O Repère cartésien d’une droite, d’un plan ou de l’espace : couple , triplet ou quadruplet , formé d’un point O (l’origine) et d’une base de la droite, ou du plan, ou de l’espace. C] Coordonnées cartésiennes d’un point dans un repère , ou , ou . ?els x, ou x et y, ou x, y et z, tels que , ou , ou casuistique [kaznistikl nom féminin I . CHRISTIANISME partie de la théologie morale qui s’attache ? résoudre les cas de conscience. 2. Littéraire. Tendance à argumenter avec une subtilité excessive, notamment sur les problèmes de morale. casuiste (espagnol casuista) nom masculin Théologien spécialiste de la casuistique. catachrèse [katakrnzl (grec katakhrêsis, abus) nom féminin STYLISTIQUE Procédé qui consiste à utiliser un mot au-delà de son sens propre ; métaphore assée dans la langue courante, qui emploie un mot au-delà d ict (ex. es pieds d’une PAGF 8 0 RHÉTORIQUE Dernier membre d’une période oratoire, d’un vers, d’une strophe. colbertisme (de Colbert, qui fut en France le théoricien de ce système) nom masculin Politique économique mercantiliste fondée sur le principe selon lequel la puissance d’un pays dépend de ses disponibilités en métaux précieux. (Celles-ci doivent être accrues par le commerce et l’industrie, grâce à un strict protectionnisme et à l’intervention de l’État dans tous les domaines. ) conatus [kanatys] (mot latin) C] nom masculin PHILOSOPHIE Chez Spinoza, effort de toute chose pour persévérer dans son être. nfer [kC]fDr] (mot latin, comparez) Indication par laquelle on renvoie le lecteur à un passage, à un ouvrage à consulter. ABRÉVIATIONS : conf. ou ct criticisme n nom masculin Système philosophique de Kant, fondé sur la critique de la connalssance cosmogonie (grec kosmos, univers, et gonos, génération) C] nom 1. Récit mythique de la formation de l’univers et, souvent, de l’émergence des sociétés. 2. Science de la formation des objets célestes (planètes, étoiles, galaxies, etc. ). Chaldée [kaldel Nom donné à une partie de la région de Sumer puis à la Babylonie (VIIe-Vle s. av. J. -C.
PAGF g 0 Système de division du temps fondé sur les principaux phénomènes astronomiques (révolution de la Terre autour du Soleil ou de la Lune autour de la Terre). 2. Tableau des jours de l’année indiquant éventuellement la commémoration des saints, les fêtes liturgiques ou laïques, etc. 3. Programme précis échelonné dans le temps Le calendrier actuel d’usage international dérive du calendrier romain réformé en 46 av. J. -C. par Jules César (calendrier julien). Celui-ci, en introduisant une année bissextile tous les 4 ans, aboutit à une durée moyenne de l’année civile de 365,25 j.
Or, l’année astronomique des saisons (année tropique), fondée sur la révolution de la Terre autour du Soleil, est sensiblement plus courte (365,242 2 j). Au cours des siècles, l’écart n’a donc cessé de se creuser : au XVIe s. il atteignait 10 j, entraînant une dérive correspondante des dates de début des saisons. La réforme opérée en 1582 par le pape Grégoire XIII (calendrier grégorien) a rétabli la concordance (le lendemain du jeudi 4 octobre 1582 fut le vendredi 15 octobre) et permis d’éviter une nouvelle dérive trop rapide en supprimant certaines années bissextiles.
Ainsi ne ubsiste plus désormais qu’une très faible erreur, de l’ordre de 1 jour en 3 000 ans. Le calendrier républicain fut institué par la Convention nationale le 24 octobre 1793 et demeura en usage jusqu’au 1er janvier 1806. L’année commençait à l’équinoxe d’automne (l’an I débuta le 22 septembre 1792) et était partagée en 12 mois de 30 jours chacun, plus 5 au 6 jours complémentaires, qui devaient être consacrés à la célébration des fêtes républicaines. Ces mois étaient : pour l’automne, vendémiaire, brumaire, frimaire ; pour l’hiver, nivôse, pluviôse, ventôse ; pour le printemps, g