devoir 4
Stupeur et tremblements — Amélie Nothomb La beauté du courant littéraire réaliste a longtemps été admirée, mais comme les époques changent, ces derniers évoluent aussi. Au début des années 1970, inspiré par la précision de la description de ce dernier, tout en laissant libre cours à la fiction du ressenti, le courant ittéraire postmoderne a ouvert le chemin à une libre expression. ? travers ce courant, par le genre littéraire de l’autofiction, Amélie Nothomb, notamment par le biais de son roman Stupeur et tremblements, démontre qu’elle a su trouver une voie salutaire pour s’accomplir et ainsi satisfaire a quête identitaire. Fille d’un ambassadeur Belge et d’une mère Française, Nothomb premières années de PACE 1 orf déménagements qui t socioaffectif. Nous v d’origine, celle de fe y a passé les cinq vécu de multiples eloppement n d’identité ndividualisation l’ont propulsées vers la romanci re renommee qu’elle est devenue aujourd’hui.
Pour débuter, le Japon a marqué vivement l’auteur étant le lieu du fondement de ses premières valeurs; elle en garde un souvenir clair inébranlable, digne d’un samourai. Le pays du Soleil-Levant, représente pour elle la perfection, la page eauté, l’amour, l’attachement, la loyauté, la stabilité, etc. Amélie, dévoile son attachement émotif lors qu’elle dit : «l’évocation de ces lieux mythologiques [Kansai, sa terre natale] me mettait les larmes aux yeux » (p. 3). De plus, cette derniere exprime bien son amour pour le pays de sa tendre enfance par une des pensées qu’elle a eue en parlant avec sa supérieure Fubuki « Cétait là, aussi, que battait mon cœur depuis ce jour où, ? l’âge de cinq ans, j’avais quitté les montagnes nippones pour le désert chinois » (p. 24). En ouvrant ainsi son cœur, l’auteur aisse transparaitre la souffrance du déchirement qu’elle a subie lors de son premier déménagement vers la Chine.
Dès les premières pages de son autofiction, Amélie précise la raison qu’elle avait de retourner à ses racines: « Ce premier exil m’avalt tant marquée que je me sentais capable de tout accepter afin dêtre réincorporée à ce pays dont je m’étais longtemps crue originaire » (p. 24). Malgré ses espoirs d’être reconnue comme une Nippone, ses racines occidentales franco-belges ont rendu insaisissable sa quête. Amélie a été victime de son identité ybride.
Tout au long de son roman, Amélie est exclue et, particulièrement, lorsqu’elle se fait interdire de comprendre le japonais par le supérieur de Fubuki et qu’elle lui répond que cela lul est impossible. Ce dernier rétorque : « Ily a toujours moyen d’obéir. C’est c répond que cela lui est impossible. Ce dernier rétorque « Ilya toujours moyen d’obéir. Cest ce que les cerveaux occidentaux devraient comprendre » (p. 20). Bref, par ses mésaventures, Amélie forge son chemin vers la quête de son besoin prlmaire d’appartenance sociale, culturelle et personnelle.
D’autre part, la quête identitaire passe également par la quête d’une identité de femme et par celle de la féminité. a romancière autobiographique s’identifie, dans l’œuvre analysée, qu’à partir de son prénom, Amélie ou Amélie-san. Dans les premières pages, l’auteur-narrateur s’identifie qu’à la première personne du singulier. Ce n’est qu’à la trente-neuvième page que son prénom est prononcé pour la première fois par monsieur Tenshi. De ce fait, l’auteur-narrateur se représente comme si son identité n’était pas comp ète, comme si sa reconnaissance du moi était ambigüe.
De même, la romancière d’autofiction utilise Fimaginaire pour privilégier l’anonymat des personnages, Nothomb a choisi de nouveaux prénoms et noms significatifs, entre autres, Tenshi qui veut dire en japonais « ange » et Fubuki pour « tempête de neige Par l’allégorie, « J’imaginai [sic] soudain cette tempête de neige [Fubuki] sur la sublime ville de Nara, sur ses cloches innombrables n’était-il pas normal que cette superbe jeune femme fût née le jour où la beauté du ciel s’abattait sur la beauté de la terre? ? ( superbe jeune femme fût née le jour où la beauté du ciel ‘abattait sur la beauté de la terre? » (p. 23). Malgré qu’Amélie trouve Fubuki d’une beauté stupéfiante, elle démontre le côté doux et dur, beau et laid de sa satlre tant admirée. De plus, Amélie fait une comparaison, réfutée par Fubuki, entre elle et la seule femme de son roman : « Dans la version japonaise de mon prénom, il y a la pluie Ily a entre vous et moi la même différence qu’entre la neige et la pluie. Ce qui ne nous empêche pas d’être composées d’un matériau identique. ? (p. 62) C’est ainsi que tout au long du récit rétrospectif, Amélie reste à la quête e son identité personnelle intrinsèque, par contre, elle arrive ? progresser vers une l’individualisation bénéfique. De là, pour endurer le méprls, le dénigrement et le raclsme qu’elle s’inflige librement de subir pour enfin se trouver en tant que personne, Amélie utilise deux de ses qualités : son imaginaire humoristique et son art de la répartie ironique, permis par le courant postmoderniste.
Par ses pensées, Amélie caricature copieusement ses « tortionnaires Pour y arriver, elle utilise l’hyperbole à profusion : Fubuki « Une telle beauté, est un miracle d’héroiSme » (p. 3), Omichi « … je pèse cent cinquante kilos et toi cinquante Ma graisse me gêne dans mes mouvements, j’aurais du mal à te faire jour, mais grâce à ma masse je peux te renverser… » ( PAGF dans mes mouvements, j’aurais du mal à te faire jouir, mais grâce à ma masse je peux te renverser… » (p. 93).
Ses jeux imaginaires, langage imaginaire métaphorique, l’amenaient également à se « défenestrer » ou autrement dit se dissocier du réel. L’auteur- narrateur adoucie, pour le lecteur et elle-même, la souffrance des déboires qu’elle a vécue en utilisant ces procédés stylistiques. Afin de survivre et garder une certaine forme d’intégrité et d’individualité, la deuxième qualité qu’Amélie possédait pour faire face à ses châtiments était sa capacité de répondre avec une vivacité d’esprit subtilement malicieuse.
Imprégnée d’un humour sarcastique, en réponse à M. Saito qui lui demandait de ne plus comprendre le japonais elle lui dit : « Le cerveau nippon est probablement capable de se forcer à oublier une langue. Le cerveau occidental n’en a pas les moyens » (p. 20). Ainsi, elle réfute poliment les agressions intellectuelles qu’elle reçoit. En dépit des atteintes psychologiques, Amélie a renoncé aux attendes de ses supérieurs en se forgeant une carapace afin de ne pas « perdre la face » (p. 02), but ultime pour assurer son intégration au monde du Soleil-Levant. C’est ainsi qu’en puisant dans ses forces intrinsèques, elle a cheminé vers une individualité qui l’amena à faire surgir une qualité, encore méconnue de quiconque, celle de jouer avec la justesse des mots et ainsi mait qualité, encore méconnue de quiconque, celle de jouer avec la justesse des mots et ainsi maitriser l’art de l’écriture. En somme, la jeune auteure postmoderniste exprime les effets pervers d’une aliénation culturelle et personnelle.
Toujours dans un besoin primaire de soif identitaire, ébranlée par un passé de nomade, Nothomb a traversé les étapes de la recherche dune identité d’appartenance, d’une quête d’identité de femme ainsi qu’un approfondissement de son individualité. Malgré le fait qu’une quête d’identité soit le cheminement d’une vie entière, par son statut d’écrivaine, Amélie Nothomb a grandi à travers ses expériences. Ces étapes importantes de la vie se sont résolues ar l’aboutissement de l’expression de ses spoliations identitaires.
Alnsi, Amélie Nothomb cadre parfaitement avec la théorie de la motivation d’ Abraham Maslow, célèbre psychologue, qui affirmait que l’accomplissement de soi passait par la hiérarchisation des besoins vitaux tels la satisfaction des besoins physiologiques, de sécurité, d’appartenance, d’estime de soi et de l’accomplissement de soir. Fait similaire, nous pouvons également faire un lien avec cette hiérarchie pyramidale qui représente aussi le système de classement des relations sociales qu’entretiennent les Japonais entre eux. [ 1241 mots]