De La DATAR La DIACT

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De la à la GONSKA, Sebastian (Géographie L3) L’objectif de la compétitivité représente•il un véritable tournant de la politique française d’aménagement du territoire ou s’agît-il simplement d’un autre ajustement déjà vu après les deu Dans un premier tem on tel qu’il était au dépa Sni* to View des années 1950 jus s’est traduit dans les texte économique 1970 et comment il opérés mis en place par la DATAR, des choix qui se veulent volontaristes et décentralisateurs.

Ensuite nous verrons comment l’organisme, devenue la DIACT en 2006, a pris en considération le terme de la compétitivité d’une manière e plus en plus approfondie dans un contexte changé. Plan: l. ) Histoire a) La DATAR, bras armé de l’État aménageur b) L’aménagement du territoire remis en question Il. ) Orientation vers la compétitivité Ill. ) De la DATAR à la DIACT territoire. La première dimension est celle du monopôle du savoir l’expertise, particulièrement au ministère de la Reconstruction et de l’urbanisme.

La deuxième est financière car quasiment toutes les constructions de territoire sont subventionnées, soit directement ou indirectement, par l’administration centrale. La troisième et dernière dimension consiste en la conception et la aîtrise d’ouvrage, c’est l’État français seul qui définit les normes et les réglementations. Cest dans ce contexte que voit le jour la DATAR (Délégation ? l’aménagement du territoire et à l’action régionale) le 14 février 1963, sous l’égide du Président de l’époque, Charles de Gaulle et de son Premier ministre, Georges Pompidou auquel l’organisme est directement rattaché.

Il détient une double vocation: la première étant interministerielle qui cherche ? coordonner les choix opérés et la deuxième consiste en préparer les décisions gouvernementales. Pendant toutes ces années, elle reste une administration de mission peu nombreuse en effectifs (entre 100 et 200 personnes selon les périodes). Dès sa création, la DATAR s’est attachée à la réduction des disparités spatiales. Ainsi sont mis en place les métropoles d’équilibre (cf. fig. ) qui cherchent à fournir aux entreprises et à la population « les services qu’elles allaient jusqu’alors chercher dans la capitale Huit villes sont retenues : Lyon, Marseille, Lille, Toulouse Bordeaux, Strasbourg, Nancy et Nant préoccupations principales de l’État. Grâce a des nationalisations, l’État contrôle ne part importante de l’économie comme dans l’aérospatiale. Les projets publics soulignent la volonté de constituer de grands groupes de taille internationale et ils sont ensuite suivis par des entreprises privés comme Dassault-Breguet (1967) ou L’Oréal (1973). ) L’aménagement du territoire remis en question, émergence de nouveaux acteurs Avec le premier choc pétrolier, « le modèle années 1960 » subit un renversement. La politique d’aménagement du territoire de l’État doit répondre aux besoins d’un développement qui se veut plus local. Les « villes moyennes » créées en 1973 (cf. fig. 2) ont emblématiques de cette évolution car les métropoles d’équilibre commencent à être considérées comme surdimensionnées et trop concentriques. En parallèle, la DATAR doit gérer l’intervention dans les espaces en crise industrielle dû à la délocalisation vers l’étranger.

Ainsi sont retenues 15 pôles de conversion. Cest à partir de cette double évolution qu’on se concentre plus sur les actions adaptées aux territoires locaux. Pendant la même période, la communauté européenne met en place le FEDER (fonds européen de développement régional) avec laquelle elle considère le déséquilibre en termes e concentration urbaine et de systèmes productifs entre la « banane bleue » et ? part quelques erands pôle décentralisation de 1982, et celle d’une intégration européenne de l’autre. Le déclin de l’importance des frontières, provoqué par l’ouverture des économies, permettait à d’autres territoires d’attirer plus d’investissements, soit là où les coûts de production et de la main d’œuvre sont plus réduits (compétitivité-prix) soit où la productivité est plus élevée (compétitivité hors prix). La définition de la compétitivité d’un territoire diffère de celle d’une entreprise.

En effet, une ntreprise a pour but de générer un maximum de profit qui dépend à la fois de sa productivité (compétitivité-prix) et de sa capacité d’innovation (compétitivité hors prix) en concurrence directe avec les autres fournisseurs du marché. La compétitivité économique d’un territoire tient selon Michael E. porter (professeur de stratégie d’entreprise à l’université de Harvard) «avant tout à la nature de l’environnement économique qu’elle offre aux entreprises».

La DATAR elle-même y a formulé que «dans un contexte de mondialisation, la compétitivité passe nécessairement par l’innovation. Elle seule permet d’affronter la concurrence internationale et d’anticiper les mutations économiques. Elle dépend, dans une large mesure, de la constitution de partenariats stratégiques entre l’État, les collectivités territoriales et les acteurs socio-économiques. » Tout cela oblige à repenser lus sur l’entremise à l’interface des sen,’ices de l’État, des annees soixante.

Ceci s’exprime dans la création de plusieurs outils qu’on verra dans la prochaine partie. une mesure majeure de la DATAR est celle des pôles de compétitivité. Sur un certain nombre d’espaces géographiques donnés, éparpillés sur ‘ensemble du territoire (cf. fig. 3), sont créés à partir de 2004 des centres de recherche et de formation coopérant coude à coude avec des entreprises privées sur des projets qui sont consacrés ? l’innovation. Ils s’inscrivent dans la lignée des actions menées en faveur des Systèmes productifs locaux (SPL) datant des années quatre-vingt dix.

Avec l’émergence des idées libérales et les contraintes de la mondialisation économique, la politique nationale d’aménagement du territoire a perdu de sa force. La conséquence en a été tirée avec une transformation de la DATAR à la DIACT (Délégation nterministérielle ? l’aménagement et à la compétitivité des territoires) en 2006. La création de la DIACT, qui se substitue à la DATAR, traduit deux objectifs: 1 renforcer l’objectif de compétitivité, qui s’impose aux entreprises mais aussi aux territoires, surtout pour créer de nouvelles activités 2. agrandir l’éventail de missions à l’anticipation et à l’interv se retrouvent dans une concurrence qui ne cesse de croître. En France, jadis un État initiateur, maitre de son territoire, on est passé à un État « pompier » qui ne détient plus les moyens d’agir comme auparavant. Aujourd’hui il est donc question d’assurer un certain niveau d’infrastructures et de sewices essentiels au gré du développement économique afin de donner aux territoires en difficulté la possibilité de stimuler leur progrès dans un cadre de stratégies variées.

Quant ? la politique d’aménagement du territoire, dont la DATAR est l’outil principal en France, elle peut être considérée comme emblématique de cette évolution. 6 Bibliographie Livres -DELAMARRE Aliette, LACOUR Claude et THOIN Muriel, 2013. 50 ans d’aménagement du territoire. paris : Direction de l’information légale et dministrative, p. 5,6, 25-27, 41-43, 146-149, 150, 161-163 -MAZET Pierre, 2000. Aménagement du territoire. Paris : Armand Colin, p. 4-38 -LACAZE Jean-Paul, 2006. La transformation des villes et les politiques publiques 1945-2005. Paris : Presses de l’école nationale des ponts et chaussées, p. 144 165 Internet – ALBERTINI Jean-Benoît, 2006, De la DATAR à la nouvelle DIACT: la place des questions économiques dans la politique d’aménagement du territoire Disponible sur: http://www. cairn. info/revu -administration•publique http://www. cairn. info/revue-francaise•d-administration•publique