Dadaisme
Le Dadai±me Définition Mouvement de révolte, né pendant la première guerre mondiale dans les milieux intellectuels et artistiques occidentaux, qul s’est traduit par une remise en question radicale des modes d’expression traditionnels. Subtilité Le terme « Dada » n’a aucune signification précise en rapport avec le mouvement. sa gravité. Historique rdlté de la guerre et or 16 Sni* to View e dadaïsme est un courant litt raire qui se situe entre le Cubisme qui a pris fin avec la première guerre mondiale et le Surréalisme qui est né en 1924.
Cest un mouvement du 20ème iècle qui représente parfaitement la sensibilité des personnes de cette époque. Ce siècle est aussi représenté par un besoin de révolte systématique contre les formes existantes en politique, en littérature et dans les arts. En février 1916, à Zurich, un groupe de révolutionnaires essayent de s’opposer à l’esprit de la guerre. Les précurseurs de cette révolution, qui donnera naissance au dadaïsme, sont Hugo Ball et sa campagne Emmy Hennings qui ont créé le cabaret Voltaire qui sera le premier lieu de rencontre pour les dadaiStes.
Caractéristiques du mouvement d’expression plastique verbale. Les artistes Les artistes du Dadaïsme s’expriment par des innovations techniques : l’objet collé dans le tableau, l’objet lui-même, le photomontage, l’affiche, le slogan publicitaire, les déchets de la vie quotidienne, la poésie phonétique, les jeux typographiques et l’art du spectacle. Les artistes principaux de ce courant littéraire se situent dans plusieurs villes : – A New York : Marcel Duchamp, Man Ray -A Zurich : Tristan Tzara, Jean Arp, Hugo Ball, Richard Huelsenbeck.
Hans Richter, Marcel Janco A Berlin : George Grosz, Raoul Hausmann A Hanovre : Kurt Schwitter A Cologne : Max Ernst, Hans Arp, Johannes Theodor Baargeld A Paris : André Breton, Paul Éluard, Louis Aragon, Philippe Soupault, Francis Picabia Les différences du courant selon les villes -A New York, l’esprit Dada se manifeste en 1915 lors de l’arrivée de deux peintres français : Marcel Duchamp (1887-1968) et Francis Picabia (1879-1953) et se caractérise par une révolution contre l’art, leur phrase de ralliement est « L’art est mort, l’artiste seul est vivant » -A Zurich, le Dadaisme naquit dans le cabaret Voltaire et cherche à donner une nouvelle signification à Fart en reprenant tout ? zéro. -A Berlin, le Dadaïsme apparait simultanément à la naissance de la république de Weimar. Il recrée la réalité de la guerre en utilisant le concept de la laideur et du choc. -A Hanovre, un seul homme représente l’esprit Dada, Kurt Schwitter, il utilise les détritus ourfa onner une œuvre qu’il appelle Merz. C’est à Paris, en 1919, que Duchamp réalise l’une de ses œuvres les I Marcel Duchamp. L. H. O. O. Q. (La Joconde aux moustaches), 1919 ‘plus provocantes en ajoutant au crayon, sur une reproduction en I couleurs de La Joconde de Léonard de Vinci, une paire de moustaches I let une barbe.
S’attaquant à une image canonique de la peinture loccidentale, Duchamp la tourne en dérision en la transformant en ce Iqu’il appelle un « ready- made assisté car, outre la barbe et les l’inscription en apparence anodine, Imoustaches, il y appose IL. H. O. O. Q. En effet, une lecture rapide des lettres donne la phrase « Elle a chaud au cul Profanation fois de la femme célébrée par le là connotation sexuelle : Isubtile et grossière à la I chef-d’œuvre de la Renaissance et allusion aussi à l’ambiguité Isexuelle de l’artiste, l’homosexualité de Léonard sur laquelle on a lit ici dans la transformation de la hermaphrodite. Itellement écrit et qui se célèbre Mona Lisa en I Seu 16 Seul ou en collaboration avec d’autres artistes, selon le principe
Ide l’impersonnalité du geste créateur cher aux dadaïstes, Arp va Iréaliser, dans les années 1916-17, une série de collages où la I composition et l’emplacement des formes sont laissés au rôle du Ihasard. Ainsi dans Rectangles selon les lois du hasard, chaque Imorceau de papier est tiré au sort et placé au hasard dans la Isurface rectangulaire. I Les formes géométriques – carrés et rectangles – se chevauchent et I semblent tenir ensemble selon l’équilibre précaire d’un château de Icartes que seule la colle empêche de tomber. La palette sobre des I I papiers collés semble refuser tout effet de séduction venant de la Ilean Arp, Rectangles selon les lois du hasard, 191 6 couleur. Comme le déclare Arp : « Ces tableaux sont des réalités en I Isoi, sans signification ni intention cérébrale.
Nous rejetions tout I Ice qui était copie ou description pour laisser l’Elémentaire et le Ispontané réag 6 réagir en pleine liberté I [Pic] Réalisé vers 1923, quand Dada-Berlin n’existe plus, ABCD est le I Raoul Hausmann, ABCD, 1923-1924 dernier photomontage dadaïste d’Hausmann. Néanmoins l’artiste Irestera fidèle à ce procédé, fondé sur la déconstruction et la I recomposition des différentes sources de l’image, jusqu’aux annees I soixante. plus encore que dans tous ses autres photomontages, l’image est ici I I disloquée et sa perception constamment entravée par des ruptures de I Iplans suggérant des sens contradictoires. Le motif central, son I autoportrait photographique, tient comme serrées entre les dents les Iquatre lettres du début de l’alphabet.
La langue que, déjà dans ses I I poèmes-affiches et dans ses poèmes phonétiques, Hausmann a détruite, Ihachée et privée de son sens, s’imposant par son impact visuel, joue dessins. lavec l’image et les IAutour de l’autoportrait, des papiers découpés dans des manuels I PAGF s 6 ‘autoportrait, des papiers découpés dans des manuels lmédicaux, des éléments typographiques à chaque fois différents, des Ibillets de banque tchèques, des allusions à une action Merz, I réalisée aux côtés de Schwitters à Hanovre en décembre 1923 où il Idonna lecture de ses poèmes phonétiques, s’organisent selon Iplusieurs axes de composition. Mais de cette image, malgré le mot Ivoce (voix en italien), aucun sens cohérent de lecture ne se dégage.
I ICe qui est à voir et ce qui est à lire ont la même importance dans Ice photomontage où la notion de fond et de profondeur s’abolissent. I Chaque motif se jouant ? la surface de l’œuvre, dans l’immédiateté Ide Pici et maintenant. Manifeste de l’esthétique du non-art, cri I llancé en même temps ? l’œil et à l’oreille du spectateur, ce montage loù rien ne semble tenir en place proclame contre tout académisme mouvement de la vie. I [pic] I l’insondable Offert par Partiste ? Hannah Hôch, ce collage a ensuite appartenu à I Kurt Schwitters. Untitled (Assembl 6 6 Hôch, ce collage a ensuite appartenu àl I Kurt Schwitters. Untitled (Assemblage on Hand Mirror), 1920-1922 | Tzara, avant d’être donné par ses héritiers au Musée d’art moderne I 1988.
Ide la ville de Paris en I L’objet fait ici oublement irruption, d’abord par le support, le Imiroir à main réel dont la surface a remplacé la surface picturale, fragmentaire à l’intérieur du collage. Ipuis par sa présence ILe miroir à main, détourné de sa fonction, présente autre chose au qui voudrait s’y voir, un reflet de I regard de celui ou celle Il’époque d’où ressort le mot CHOC. Découpe peut-être d’un autre mot Icomme l’indique la troncature irrégulière de l’élément collé. Comme lun grand nombre de ses collages des années vingt, cette œuvre a été Iréalisée à partir de débris ramassés sur les ruines de la guerre.
ISur les restes de aisons détruites, Schwitters a ramassé des I fragments de matériaux présents dans des intérieurs domestiques Ides boutons, morceaux de carton, bouts de bois, morceaux de 7 6 de bois, morceaux de verre, de liège, et une feuille d’arbre Icarrelages, de métal, de I artiflcielle. I Ces détritus habilement agencés par l’artiste s’organisent selon une I I composition qui, malgré l’harmonie chromatique et l’équilibre des I obliques, des courbes et des droites, n’a rien de décoratif. En I leffet, les mots qui se détachent attirent le regard du spectateur Ivers un questionnement, auquel la rude matérialité des objets collés I Idonne une certaine résonance. La guerre, la destruction, la I confusion de l’époque se lisent dans ce miroir opaque, au dos duquel percé d’une flèche et une inscription : Il’artiste a tracé un cœur 1« Viel Liebe, Q . Witters » (Beaucoup d’amour, Q. Witters). Witters de son nom. étant un déguisement I Le grave et le frivole se donnent rendez-vous dans ce miroir féminin Ides années vingt en Allemagne. Les formes ovales, l’introduction de I I matéri ovales, l’introduction de Imatériaux et de lettres rappellent les procédés chers aux cubistes, Imais ici le matériau n’est pas intégré à la peinture et existe dans Isa présente réalité. Le recours à des matériaux de rebuts renoue I Nouveaux réalistes s’en inspireront. l’inquiétant, l’incongru, l’humour sont les I Max Ernst. Le Rossignol chinois, 1920 Il’art avec le réel et les L’extraordinaire, prlncpaux sentiments que provoquent les collages de Max Ernst.
I Ainsi, dans le minuscule photomontage intitulé Le Rossignol chinois, Ila photographie d’une bombe aérienne utilisée pendant la guerre, Iplacée au centre de la composition, est tellement remaniée qu’il est Ipresque impossible de l’identifier. par les éléments dlsparates dontl Il’artiste l’entoure, la ombe n’est plus qu’un hybride d’homme et Id’animal, tandis que le titre, tiré d’un conte d’Andersen, désamorce I toute idée de violence. Le photomontage a été ensuite photographié let agrandi par Ernst, de manière à effacer les traces de sa PAGF 16 enrô é pendant la guerre, et qui déplorait Ifabrication. I Max Ernst, qui avait été Ila presse glorifiant les performances techniques allemandes lors du Ipremier grand conflit, tourne ici en dérision, de manière subtile, I l’absurde machinerie militaire et ces mêmes revues d’où il a tiré composition.
Il’élément central de sa Après avoir créé des ?uvres comme Procession à Séville, Picabia, I FRANCIS PICABIA (1878). PARADE AMOUREUSE – 1917 dans sa période (dada), revient à l’objet, mais à un objet lmécanique, privé de toute utilité logique. Les couleurs du tableau I I sont gaies, l’atmosphère est au jeu. Mais il y subsiste pourtant la Icritique secrète de notre civilisation que révèle l’ironie espiègle I Ide cette machine élaborée avec minutie, quoique délibérément vouée ? I l’inaction. Bibliographie « Du cubisme au surréalisme » de Elisabeth Lièvre-Crosson Le petit Larousse Illustré 2001 http://www. cnac-gp. fr/educatian/ressources/ENS-dada/ENS-dada . htm