Cours SES
Chapitre 3 La production dans l’entreprise A) Comment l’entreprise produit-elle ? 1. la diversité des entreprises Nous savons déjà qu’il existe des entreprises privées et des entreprises publiques. Mais les entreprises (surtout privées) peuvent être classées selon d’autres critères : la taille et le secteur d’activité a) Le classement selon la taille des entreprises Il existe désormais 4 types d’entreprises selon leur taille : Question : donnez la signification des nombres entourés dans le document 1 – les microentreprises ont moins de 10 salariés:Les vien « ext icroentreprises son 95. % du total des e entreprises). Mais elle e , salariés et 21. 2% de -les Petites et moye 5 Io next page elles représentent 3 001 329 9. 6% du total des nt entre 10 et moins de 250 salariés . ElIes représentent 4. 3% des entreprises (1 37 534 entreprises), 27. 8% des salariés et 22. 6% de la VA. – les entreprises de taille intermédiaire (ETI) ont entre 250 et moins de 5000 salariés. EIles sont peu nombreuses (4959), mais elles regroupent 22. 5% des salariés et réalisent 23% de la VA des entreprises. – les grandes entreprises ont au moins 5000 salariés.
Peu ombreuses (243) elles sont néanmoins très connues et très puissantes : elles emploient 30% des salariés (en moyenne, elles emploient 17 000 sala iés) et elles réalisent 33. 2% de la VA en France. Pour les curieux :En 201 3, la 10 entreprise mondiale par le CA (476. 294 milliards $) et par les effectifs (2 (2,2 millions de salariés dans le monde entier) est l’entreprise américaine Wall Mart (commerce de détail), et la plus « chère » est Apple : 469 milliards $ au 31 mars 2014. La 10 entreprise française par le CA est Total : 227. 82 milliards $ (1 10 mondiale) et par le nombre de salariés Carrefour (471 735). our terminer, il faut distinguer les termes suivants : – une entreprise est une entité juridique – un établissement est un lieu de production : une entreprise peut avoir plusieurs établissements. – un groupe rassemble plusieurs entreprises qui sont détenues par une société-mère à au moins (moins de = prise de participation) La notion de groupe peut néanmoins être comprise au sens plus large du terme : exemple du groupe Renault-Nissan.
Vous remarquerez que Renault détient 44. 3% de Nissan, et que Nissan détient de Renault : c’est ce que l’on appelle une participation croisee une Firme multi nationale détient au moins une entreprise à l’étranger et réalise au moins de son CA à l’étranger . Remarque : on utilise également désormais le terme de Firme transnationale pour désigner des entreprises qui réalisent au moins de leur CA hors de leur pays d’origine. ) Le classement selon le secteur d’activité Question 1 : donnez la sign’fication des nombres entourés dans le document 2 1 En France en 201 2 des salariés des entreprises privées travaillent dans des entreprises du secteur industriel et 29% des salariés du privé travaillant dans une PME travaillent dans le ommerce et le transport Question 2 : en moyenne, combien de salariés des entreprises privées hors agriculture travaillent dans le secteur tertiaire ? salariés des entreprises privées hors agriculture travaillent dans le secteur tertiaire ? Dans l’ensemble, le secteur tertiaire marchand représente 63% des salariés Question 3 : montrez que la taille de l’entreprise est en relation avec le secteur d’activité de cette entreprise. 3 Les salariés des grandes entreprises travaillent plus souvent dans le secteur industriel que les salariés des micro entreprises 30% contre 11%), dans les activités financières (11%), dans le transport (11 % contre 3%) et dans les services aux entreprises (21% contre 14%) Les salariés des micro entreprises travaillent davantage dans la construction (18% contre 6%), le commerce (25% contre 15%) et les services aux particuliers (28% contre 6%).
Une entreprise de grande taille dispose plus aisément de moyens financiers lui permettant d’acquérir un capital coûteux (machines, bâtiments… ), alors que les micro entreprises doivent se limiter dans des activités nécessitant moins de capital (services aux particuliers). 0) Comment l’entreprise IS Ile la production productive qui lui coûte le moins cher. Elle tient compte de deux éléments • – le prix des facteurs de production – leur productivité Exercice page 62. QI ‘entreprise peut exclure la n03 puisqu’elle utilise plus de travail (15) que la n02 (12).
La productivité du travail de la n03 est de (20 000 / 15) = 1333. 33 scooters par an et par salarié contre 1666. 66 pour la n02 Q2 (on admettra que les salariés ne sont payés que sur 12 mois) NOI : 230 000 NO 2 :238 000 NO 4: 240 000 Q3: ‘entreprise devrait choisir la combinaison nol qui lui coûte moins cher. Q4 : si les salaires augmentent de : NOI:248 000 N02:252 400 N03:246 000 ‘entreprise pourrait alors choisir la combinaison n03 : moins de travail et plus de capital, ce qui peut-être source de chômage. ll faut néanmoins introduire la loi des rendements décroissants (doc 2 page 63).
La productivité marginale du travail est la production supplémentaire apportée par un travailleur supplémentaire. Au fur et à mesure que la production augmente, la productivité de chaque travailleur supplémentaire diminue au-delà d’un certain seuil Par exemple, le second travailleur permet d’augmenter la roduction de 10 quintaux (18 — 8), le 30 de 12 quintaux, et le 40 de 9 quintaux Cette loi des rendements résente deux 4 OF IS coût de production : le 30 travailleur a une productivité marginale de 12 et le 60 de 2.
Si on paye le 60 autant que le 30, le coût du 60 est plus élevé puisqu’il rapporte moins. Le risque est alors de choisir une combinaison qui favorise systématiquement le capital au détriment du travail : risque de chômage. b) Tenir compte des coûts de production (doc 1 page 64) L’entreprise est globalement confrontée à deux types de coûts : les coûts fixes et les coûts variables. les coûts fixes qui ne dépendent pas des quantités produites : quelque soit la quantité produite, ils coûtent la même chose, donc même si on ne produit rien du tout.
Exemple : la location d’un local, le remboursement d’emprunts, les salaires des dirigeants (jusqu’à un certain point l), ou les dépenses de publicité de Nike – les coûts variables: ils augmentent avec la production: plus on produit, plus cela coûte cher. Mais ces coûts variables peuvent être : * proportionnels à la production : ils augmentent dans la même proportion que cette production. Exemple : les matières remières (cuir, textile), l’énergie. non proportionnels : ils peuvent parfois augmenter plus vite que la production, mais souvent moins vite que la production. Dans ce cas on retrouve principalement les salaires des ouvriers et des employés : ce n’est pas parce qu’il faut produire plus qu’on embauche proportionnellement des salariés. On peut utiliser les heures supplémentaires, les RTT… Dans l’exemple de Nike, les coûts de transport et de commercialisation peuvent être considérés comme des coûts variables non proportionnels Exercice sur feuille : question 1 -4- 5 page 65.
Remarque : le Exercice sur feuille : question 1 -4 – 5 page 65. Remarque : le coût moyen correspond au coût total divisé par le nombre de produits Le point mort de l’entreprise correspond à la quantité minimale qu’elle doit vendre compte tenu de ses coûts de production et du prix de vente pour commencer à faire des profits. On appelle cela le seuil de rentabilité de l’entreprise. Ici, il est – ? 150 produ ts. 30) Déterminer le seuil de profitabilité de l’entreprise. )Détermination de la quantité la plus rentable ? produire e coût moyen de production (ou coût unitaire) correspond au oût total divisé par le nombre de produits. Dans un 10 temps, le coût moyen diminue quand les quantités produites augmentent : les coût fixes sont répartis sur une quantité croissante de produits : c’est ce que l’on appelle : réaliser des économies d’échelle Dans un 20 temps, le coût moyen va ré augmenter car on se heurte au problème des rendements décroissants.
Pour savoir à quel moment précis le coût moyen va augmenter, on utilise le coût marginal, c’est-à-dire le coût d’une unité supplémentaire à produire Le coût marginal est donc = au coût total de n produits – le coût otal de production de n-l 6 OF donc que la rentabilité maximale de l’entreprise est attente quand le coût moyen = le coût marginal : les deux courbes représentatives se coupent alors. Pour espérer être rentable, l’entreprise doit donc essayer de produire au moins le nombre de produits lui assurant un coût moyen mlmmum. ) Détermination de la profitabilité maximale Mais, même si l’entreprise fait moins de profit sur chaque produit supplémentaire qu’elle produit, à partir de ce coût minimum, elle continue neanmoins à faire du profit. Vous constatez que le profit total augmente jusqu’au 80 produit, t ne diminue qu’à partir du 100 produit. Pourtant le coût moyen augmente à partir du 60 produit. Ceci est normal : l’entreprise continue à faire du profit tant qu’un produit supplémentaire vendu coûte moins cher qu’il ne rapporte.
Le profit total augmentera donc Jusqu’à ce qu’un produit supplémentaire lui coûte aussi cher qu’il ne lui rapporte, même si le profit moyen diminue. A ce point, son profit marginal sera nul, mais son profit total sera maximal : c’est le point de la profitabilité maximale : le coût marginal = le prix de vente c) L’entreprise cherche à réduire ses coûts de production. Pour une entreprise, réduire les coûts de production procure deux avantages : – elle peut baisser ses prix sans baisser son profit, ce qui lul permettra d’augmenter ses ventes. aleur ajoutée On se rappelle que la valeur ajoutée pour une entreprise correspond à la richesse qu’elle a créée. Valeur ajoutée = production – consommations intermédiaires. Cette valeur ajoutée doit alors être partagée entre les trois acteurs principaux qui ont permis la création de la valeur ajoutée : Remarque : la part qui revient à l’entreprise sous forme d’EBE s’appelle le taux de marge. Il représente donc en moyenne de la valeur ajoutée de l’entreprise. Comment l’entreprise va-t-elle utiliser son EBE ?
Remarque : La FBCF est la Formation brute de capital fixe. Elle mesure l’investissement d’une entreprise, c’est-à-dire l’acquisition d’un capital productif nouveau (machines, locaux, véhicules… ) destinés à participer à la production pour une durée minimale de 1 an. Cette FBCF se partage en : – amortissements : l’entreprise met de l’argent de côté pour prévoir de remplacer son capital fixe quand il sera usé physiquement ou technologiquement (ce qu’on appelle ‘obsolescence du capital). Formation nette de capital fixe : c’est l’acquisition d’un cap tal nouveau supplémentaire Une fois ses frais payés, [‘entre rise dispose donc d’une épargne brute. Elle peut alors calcu ‘épargne : BOF IS investissements grâce à son épargne. On dit alors qu’elle peut s’autofinancer Le taux d’autofinancement (Épargne brute/FBCF) x 100 Si ce taux est > à 100, c’est que l’entreprise est en capacité de financement : elle peut alors placer cette capacité sur les marchés financiers ou la mettre à l’abri dans un établissement bancaire qui lui la placera.
Si ce taux est < à 100, l'entreprise doit emprunter pour investir : elle en besoin de financement. Exemple : notre entreprise ne peut financer son investissement qu'à hauteur de b) Les enjeux du partage de la valeur ajoutée. Le partage de la valeur ajoutée est un jeu à somme nulle : ce qui est gagné par les uns est perdu par les autres. Si par exemple la part des salaires et du revenu mixte progresse, le taux de marge diminue : il y a alors une contradiction économique . 'augmentation de la part des salaires incite les salariés ? consommer plus et donc, en principe, l'entreprise à produire lus. - mais alors, le taux de marge diminue : la production est moins rentable, ce qui peut dissuader l'entreprise de produire plus. De même, si la part des salaires diminue, le taux de marge augmente : l'entreprise peut être incitée à investir puisqu'elle dispose de plus de moyens financiers.
Mais cette augmentation du taux de marge peut être « mangée » par une augmentation des dividendes versés aux actionnaires et des intérêts versés aux banques : ceci n’est pas favorable ? l’investissement. De même l’entreprise peut se demander pourquoi investir plus i elle a moins de clients (puisque la part des salaires dans la VA diminue) Etude du document 2 : peut-on établir une des salaires dans la VA diminue) Etude du document 2 : peut-on établir une corrélation entre variations du taux de marge et variations du taux d’investissement ?
De 1949 à 1979, de façon tendancielle, le taux de marge des entreprises diminue : il passe de presque à moins de en 1982. Ceci entraine une diminution du taux d’investissement qui passe de de la valeur ajoutée en 1949 à en 1982. on confirme ici que la moindre rentabilité des entreprises peut les dissuader d’investir. De 1982 à 1989, le taux de marge progresse rapidement pour atteindre 32%. Ceci n’a qu’une influence assez faible sur l’évolution du taux d’investissement : il augmente jusqu’à 20%.
Ici, il se confirme que l’entreprise a les moyens d’investir, mais qu’elle n’en voit pas vraiment l’utilité, puisqu’il risque d’y avoir moins de clients. Depuis 1989, et avec quelques variations, le taux de marge reste à un niveau élevé : autour de de la valeur ajoutée. Le taux d’investissement ne progresse pas vraiment : il oscille entre 17 et 20% loin du niveau atteint pendant les 30 glorieuses. Ceci confirme que si le taux de marge peut-être un déterminant de l’investissement, il est loin d’être le seul à avoir une influence. 0) L’organisation du pouvoir dans l’entreprise a) Comment coopère-t-on dans une entreprise ? Doc 1 page 344 Selon Ronald Coase (économiste britannique, 1910-2013, prix Nobel en 1991) une entreprise se définit comme le rassemblement en un même lieu de compétences de nature différentes travaillant pour un même projet Chaque réseau de compétence ourrait constituer une entreprise à lui tout seul, et à l’intéri 0 OF