Constantinople
Constantinople les « Constantinopolitains »2. « Constantinople » est la francisation de Konstantinoupolis, qui, en grec, signifie « la ville de Constantin Ce nom lui a été donné en hommage ? l’empereur romain Constantin Ier, qui choisit d’en faire la capitale de l’empire à partir du 11 mal 330 sous le nom de « Nouvelle Rome La Souda donne pour l’entrée « Constantinople » (K, 2287) : « Constantinople surpasse autant toutes les autres villes que Rome la surpasse ; et la seconde place derrière Rome m’apparaît p g bien plus appréciable les autres.
Trois cent Rome depuis le règn ?tait déjà en vue qua emparé du sceptre e OF4 mière de toutes sé pour l’ancienne . e fin de ses jours e Constance s’est Entre le 8 et le 13 novembre 324, Constantin consacre le plan de la nouvelle ville, en traçant un nouveau périmètre qui lui donne une superficie trois à quatre fois supérieure à celle de l’ancienne Byzance4. Les travaux commencent aussitôt et, le 11 mai 330, la nouvelle capitale, conçue comme une « nouvelle Rome », est inaugurée.
Constantin Ier la bâtit sur le modèle de Rome avec sept collines, quatorze régions urbaines, un Capitole, un for ShAipe to Wew next page orum, un Sénat, un champ de courses, des magasins, des aqueducs, des citernes, l’eau courante et le tout-à-l’égout… Dans les premiers temps, il permet l’implantation de temples pai’ens mais très vite la ville devient presque exclusivement chrétienne5 et ne comporte que des édifices religieux chrétiens.
En quelques décennies, Constantinople devient une des plus grandes métropoles de l’Orient romain, grâce à son rôle politique et à ses activités économiques6 et aux Incitations financières impériales. En 332, Constantin assure le ravitaillement gratuit en blé du peuple de la nouvelle capitale. En 334, les architectes et les artisans du bâtiment de la cité sont exemptés de certaines charges, ceux qui font construire des maisons ont droit à des pains gratuits.
Les grands propriétaires fonciers d’Asie Mineure ont l’obligation d’édifier une maison dans la ville4. À la mort de Constantin Ier, certains contemporains pensent que la ville est un caprice de son fondateur et qu’elle ne jouera plus aucun rôle après le décès de l’empereur7. Dès Constantin Ier, la ville compte 100 000 habitants et s’étend sur plus de 7 km2. Elle atteint 200 000 habitants à la fin du IVe siècle8. Constantinople, située hors des zones de conflit, voit sa population augmenter.
Le nombre de ses habitants est discuté . 800 000 habitants au cours du Ve siècle pour Bertrand Lançon9, 4 à 500 000 pour A. Ducelller, M. Kaplan et B. Martinl 2 cours du Ve siècle pour Bertrand Lançon9, 4 à 500 000 pour A. Ducellier, M. Kaplan et B. Martin10. L’embellissement de la ville est le principal chantier des empereurs à partir de Constantin Ier. Celui-ci y fait construire, le palais impérial, l’hippodrome, le nouveau nom donné aux cirques romains, l’église de la Sainte Sagesse (Sainte-Sophie)11.
La ville s’agrandit ensuite vers l’ouest. L’enceinte d’origine enserrant 700 hectares ne suffisant plus, Théodose Il l’entoure de nouveaux remparts entre 412 et 414, qui portent la superficie de la ville à 1 450 hectares12. Le 27 janvier 447, un tremblement de terre provoque une famine importante et endommage une grande partie de la muraille théodosienne, dont cinquante-sept tours sont détruites. Cette catastrophe sun,’ient à un moment critique, car l’armée dAttila se dirige vers la ville.
La population se mobilise et les murailles sont reconstruites en deux mois 13. Les Huns, peu doués pour la guerre de siège, se étournent de la cité. Le concile de Chalcédoine de 451, dans son vingt-huitième canon, donne à la ville de Constantinople le titre de « Nouvelle Rome »14, ce qui fait de son évêque, le patriarche de Constantinople, le second personnage de l’Église. Cela contribue encore à donner à la ville son caractère indépendant de capitale de l’Emplre d’orient.
En 532, sous le règne de Justinien, éclata la sédition Nika, qui faillit renverser l’empereur et cau 3 sous le règne de Justinien, éclata la sédition Nika, qui faillit renverser l’empereur et causa de terribles dommages à la ille Au cours de plusieurs journées de troubles, les émeutiers mirent le feu à des bâtiments publics. Cincendie se propagea et ravagea des quartiers entiers. L’église Sainte-Sophle elle- même fut détruite.
Le chroniqueur Jean le Lydien en dresse un bilan effroyable : « La ville n’était plus qu’un amas de collines noirâtres, comme à Lipari ou au Vésuve. , elle était pleine de fumées et de cendres; l’odeur de brûlé répandue partout la rendait inhabitable, et sa vue inspirait au spectateur une terreur mêlée de pitié»15. Après avoir écrasé la rébellion, Justinien s’attela à la reconstruction de la ville. Non seulement Sainte- Sophie fut reconstruite plus belle qu’auparavant, mais également le quartier du palais.
Au milieu de place de l’Augusteon, il fit remplacer la statue équestre de Théodose Il par la sienne. Il veilla non seulement à afficher sa propre gloire, mais également celle de Dieu, en construisant trente-trois nouvelles églises. Pour que l’approvisionnement de la ville en eau soit assuré, il fit également construire l’immense Citerne Basilique. La fin de son règne fut assombrie par une terrible épidémie de peste (541-544), qui emporta près de la moitié de la population de Constantinople. 4