condition de vie en prison
méritent d’une certaine façon ce qui leur arrive. Malgré tout, leurs conditions de détention restent tout de même la plupart du temps inconcevables et ne font que renforcer le climat de tension qui règnent déjà au sein des prisons. Au l’heure actuelle, la France compte près de 61 000 détenus pour un nombre de places limités à environ 48 600. Cette situation particulière où le taux moyen d’occupation des prisons est d’environ 125% entraîne des nombreuses dissensions qui favorisent la plupart du temps l’instauration d’une atmosphère lourde au des condition de vie en prison Premium
By melike59 (beppanR Il, 2015 25 pages INTRODUCTION une prison est un établissement dépendant des services de l’administration pénitentiaire (en rapport avec les prisons) dans lequel sont incarcérées les personnes ayant fait l’objet d’une mesure de détention provisoire ou, celles qui sont condamnées à une peine privative de liberté.. La prison c’est une parenthèse dans la vie, qui peut parfois durer plusieurs années. La prison est depuis déjà de nombreuses années exposée comme étant un mythe caché. Un lieu de dérive imposé si l’on n’accepte pas de rentrer dans le système social.
Nombres de détenus attesteront que la prison transforme une vie. Elle laisse à jamais une trace tant au point de vue psychologique, physique que S to page sociale. Les difficulté (pénitentiaire) sont n 5 sont malheureuseme , _ p g population en connaî sur une partie de la p nisation carcérale rt d’entres elles ne minorité de la ondage effectué s incarcérées dessus des prisons. Certains passages seront révélateurs de la réelle situation carcérale française puisqu’une partie de cet exposé s’appuiera sur des faits concrets relevés lors d’une rencontre entre la présidente de l’association BAN
PUBLIC Charlotte Paradis et quelques unes des personnes membres, ainsi qu’avec quelques jeunes souhaitant avoir des renseignements sur ce milieu particulier. Après avoir étudié le fonctionnement du système carcéral français, ainsi que les différents problèmes de surpopulation, nous nous attacherons ? la vie en prison en elle-même et aux différents désordres qui se mettent en place autour de la vie des prisonniers. Les différents sociologues ne parlent pas des prisonniers comme d’êtres humains mais comme d’ «individus» ce qui entraîne une fracture sociale et un éloignement des prisonniers vis-à-vis de l’humanité.
C’est pourquoi, tout au long de cet exposé, le terme de «détenu» sera employé pour des raisons d’usage du vocabulaire courant mais il est important d’en distinguer le sens réel. Il ne s’agit pas ICI de définir le terme de détenu comme une possession. Ce terme est impersonnel dans le sens où un objet quelconque peut être détenu mais il est incorrect de penser que l’on peut posséder des hommes… La surpopulation 1 . État actuel Des cellules jonchées de matelas, des douches de dix minutes au lieu de Vingt, des délais d’attente de plusieurs semaines au parloir… es prisons craquent. La situation, affirment les syndicats des personnels pénitentiaires, est «explosive». Les maisons d’arrêt, qui accueillent les personnes condamnées à de courtes peines ou en attente de jugement, affichent 2 5 accueillent les personnes condamnées à de courtes peines ou en attente de jugement, affichent un taux d’occupation moyen de 140%. L’administration pénitentiaire a enregistré au mois de juillet 2003 un triste record: la France n’a jamais compté autant de détenus.
En effet, la surpopulation carcérale a atteint de nouveaux records avec, au 1er juillet, 60 963 incarcérés pour 48 603 places. Ce record s’inscrit dans l’augmentation spectaculaire du nombre de personnes inculpées depuis l’automne 2001. Selon les chiffres de l’administration pénitentiaire, la densité dépasse 200% dans 18 établissements et 150% dans 44 autres. Certains affichent même des taux d’occupation supérieurs ? 260%, comme à Béziers où 127 détenus se partagent 48 cellules.
La surpopulation carcérale dénoncée aussi bien par certains syndicats de surveillants (IJFAP: Union Fédérale Autonome Pénitentiaire, FO, CGT) et de magistrats que par des associations de défense des droits de l’homme, résulte toutefois moins d’une ugmentation des incarcérations que d’un allongement des peines. Entre 1975 et aujourd’hui, la durée moyenne de détention a pratiquement doublé, passant de 4,3 à 8,4 mois. Cette sévérité croissante des tribunaux s’est manifestée par une augmentation sensible des très longues peines (de 20 à 30 ans), sanctionnant notamment viols et agressions sexuelles.
Depuis des mois, les cellules individuelles de 9m2 sont en fait occupées par deux, voire trois détenus, allongés 20 heures par jour faute d’espace pour se tenir debout. Avec les sanitaires, les lits superposés et la table, ‘espace libre se réduit à 3m2, là où sont posés les matelas des nouveaux arriva 3 5 superposés et la table, l’espace libre se réduit à 3m2, là où sont posés les matelas des nouveaux arrivants. Difficiles à organiser, les déplacements vers la promenade, les douches ou les salles de sport sont réduits au minimum.
En première ligne face ? des détenus «prêts à exploser», les surveillants n’ont souvent d’autre choix que de «lâcher du lest ». La paix se négocie alors avec des tours de douche supplémentaire ou avec ces objets du quotidien (cigarettes, cassettes… . En effet, c’est cette promiscuité constante qui provoque un accroissement des violences entre codétenus ou contre les surveillants. Malgré tout, des changements sont actuellement en prévision. Reste encore à démontrer qu’ils permettront une modification de la situation actuelle. Exemple : Bordeaux 2. ?volutions à venir Le recours à la construction de prisons a souvent constitué la principale réponse au problème récurrent de la surpopulation carcérale, sans toutefois réussir à endiguer le phénomène. En 1986, le garde des sceaux de Jacques CHIRAC, Albin CHALANDON, lancé le programme «13 000 places», qui a abouti à l’ouverture, au début des années 90, de 25 nouveaux établissements. En 1995, un nouveau programme de 4 000 places était engagé avec l’ouverture de 6 nouveaux établissements, dont deux viennent d’entrer en service à Seysse-Toulouse et Avignon.
Dominique PERBEN, garde des sceaux, et Pierre BEDIER, secrétaire d’État aux programmes immobiliers de la Justice, ont présenté le contenu de leur plan de construction de prisons. Le gouvernement actuel a annoncé la création de 30 nouvelles prisons, dont 8 pour les mineurs pour porter la capacité d 25 création de 30 nouvelles prisons, dont 8 pour les mineurs pour porter la capacité du parc pénitentiaire à 60 000 incarcérés.
Ce projet, qui débouchera sur l’ouverture de 13 200 nouvelles places de prison, sera financé à hauteur de 1,4 milliard d’euros et devrait être livré au plus tard en 2007. Ce plan de construction est le plus important depuis plus de quinze ans. par sa taille autant que par sa philosophie, il s’apparente au «programme 13 OOO» qu’avait initié Albin CHALANDON, garde des sceaux du gouvernement CHIRAC (1986/1988). Au terme de cet ancien lan, 25 nouveaux établissements avaient été livrés dans les années 90, tous construits et gérés par des groupes privés.
Cest ce même principe qui devrait être repris par le plan PERBEN- BEDIER: les fonctions de surveillance et d’administration de la détention relèveront de rÉtat, et ce seront des sociétés privées qui assureront le bâti et l’hôtellerie. Malgré tout, selon l’avis général, cela ne suffira pas à endiguer réellement le phénomène. «La construction de nouvelles places conduira Inéluctablement à remplir de nouvelles cellules», commente le Syndicat de la Magistrature.
Céline VERZELETTI, secrétaire nationale de la CGT pénitentiaire, résume le sentiment général des syndicats en ces termes: «On ne réglera pas le problème tant qu’on continuera à incarcérer des gens qui n’ont rien à faire en prison (des sans- papiers, des gens qui ont conduit en état d’ivresse ou qui n’ont pas payé de pension alimentaire) et qui pourraient faire l’objet de mesures alternatives à rincarcération. » M. ROSSIGNOL, membre de I’LJFAP (Union Fédérale Autonome Pénitentiaire) se lamente en concluant s 5 l’incarcération. ? M. ROSSIGNOL membre de PIJFAP (Union Fédérale Autonome Pénitentiaire) se lamente en concluant de la sorte: « Ce qui se passe derrière les murs des prisons ne se voit pas. On oublie les détenus dès qu’ils sont cadenassés. Seulement, nous, on Vit le quotidien avec eux. ». Pour finir, il est important de préciser le coût de construction d’une simple cellule qui s’élève ? près de 91 470 euros (soit environ 600 000 francs).
Cet argent est comme le précise de nombreuses associations, perdu, puisqu’il pourrait par exemple être utilisé afin de réorganiser l’économie et la justice afin de palier à cette augmentation de la population arcérale. La vie en prison entraîne de nombreux désordres qui ont des causes différentes mais qui finissent généralement par avoir les mêmes conséquences. En effet, le détenu vit seul, dans des conditions difficiles, sans contact avec sa famille, etc. Cette situation ne fait qu’amplifier le risque de réactions violentes au sein même du milieu carcéral.
A. Le désordre externe: les liens familiaux La séparation du prévenu se fait habituellement de manière brutale et plus que d fficlle. Les complications sont nombreuses tant au point de vue du détenu lui-même, que de sa famille et de son entourage. Les liens familiaux, généralement très forts dans une famille se retrouve soudainement «coupés» et la famille se retrouve disséminée dans de très dures conditions. Le fait de quitter une vie active dans laquelle le détenu avait une routine quotidienne est également quelque chose de difficilement supportable.
De plus, il est important de considérer la réalité de ce que vit l’accusé 6 25 plus, il est important de considérer la réalité de ce que vit l’accusé et sa famille. «l_’enfer» des prisons est également vécu au jour le jour par l’ensemble de la famille et de l’entourage proche du risonnier. Pour permettre aux détenus de maintenir des liens familiaux et éviter l’humliation des relations sexuelles au parloir, l’administration pénitentiaire a conçue ridée d’appartements exempts de toute surveillance, où des prisonniers condamnés à de longues peines pourront recevoir les leurs, pendant 6, 24, 48, voire 72 heures.
La première Unité de Visite Familiale (UVF) a été inaugurée le 3 avril par Pierre BEDIER, secrétaire d’État aux programmes immobiliers de la justice, et par Christian JACOB,ministre délégué à la famille. S’inspirant de l’exemple anadien, l’administration pénitentiaire a donc conçu l’idée de ces petits appartements sans surveillance où les personnes incarcérées pourront recevoir librement leur famille pour une durée variable.
D’abord validées en 1998, puis enterrées face ? l’hostilité de certains syndicats de surveillants, qui dénonçaient des «parloirs sexuels déguisés», les IJVF ont été relancées en 2000 par l’ancienne ministre de la justice, Elisabeth GUIGOU, qui a décidé de différents sites d’implantation. Chacun s’accorde sur la nécessité de favoriser les liens familiaux en prison. Les premiers mois de ce dispositif seront donc décisifs pour ce dispositif, dont le caractère expérimental a été souligné par M. BEDIER lors de sa visite.
Il a en effet été positivement impressionné par l’Espagne, qui a ChOlSl de se doter de parloirs intimes d’une demi-journée dans des cellules-chambres à coucher, et 5 ChOlSl de se doter de parloirs intimes d’une demi-journée dans des cellules-chambres à coucher, et dans lesquels il a vu «un facteur d’humanité et de sécurité ». Cette idée, qui initialement a l’air d’être tout à fait correcte, tant pour les détenus,pour les amilles ,que pour l’administration s’avère en fait cacher de nombreux éléments pourtant clés.
En effet, même si tout les critères sont réunis pour permettre au prévenu d’avoir un contact avec sa famille (bonne tenue de conduite, etc. ), le directeur de la prison peut refuser, sans raison valable, de laisser le détenu accéder à une Unité de Vie Familiale. Cette «sélection» opérée est donc en réalité très subjective et ne dépend pas entièrement du dossier du détenu puisque le directeur peut à sa guise accepter ou refuser la visite de la famille.
De plus, certaines des unités de visite familiale crées l’ont été sans grande logique. En effet, prenons pour exemple, l’UVB de Casabianda situé en Corse. Près de 90% des personnes qui y sont incarcérées le sont pour avoir commis des Viols sur leurs enfants. L’administration pénitentiaire responsable de cette LJVF refuse donc logiquement de laisser les enfants accéder à la prison. Seulement cette unité de vie familiale a été de toute manière construite dans un endroit où elle est très difficile à appliquer.
La majorité des individus qui y sont incarcérés sont étrangères. Il y a donc un problème majeur afin de faire venir la famille de pays étrangers et très éloignés. On a donc mis en place ces structures mais indirectement on ne laisse pas une totale liberté de développement à ce projet puisque dès aujourd’hui, on met en place des r 8 5 une totale liberté de développement à ce projet puisque dès aujourd’hui, on met en place des restrictions qui n’ont rien de bénéfiques à la population carcérale.
La distance vis-à-vis de la famille, le manque d’affection des enfants et des épouses, mettent les détenus dans des situations psychologiques difficiles. Il en résulte alors parfois un désordre interne bien plus important qui se manifeste bien souvent par la mise en place de différents trafics et de violence. Photo : Bretagne B. Le désordre interne 1. Des conditions de vie précaires Comme nous venons de le montrer, la distance vis-à-vis de la famille est très souvent bien difficile à gérer pour le détenu qui ne sait plus vraiment vers qui se tourner.
Il a quelques années, l’Observatoire International des Prisons a encouragé les détenus à écrire ce qu’il ressentait. Je citerai ici quelques passages d’une lettre intitulée: «Les conditions de vie… u de mort dans les prisons», signée par un détenu de la Maison d’Arrêt Charles Ill de Nancy, l’un des établissements pénitentiaires les plus vétustes en France. Le prisonnier, incarcéré depuis près de 40 mois ? Nancy écrit: «La prison, c’est une décharge nationale, c’est le lieu du tout répressif, une machine à démolir et à exclure».
A la suite de l’appel lancé par l’Olp, une avocate spécialisée dans ce genre d’affaires a reçu d’autres lettres de ce type dans lesquelles les détenus entendent dénoncer devant la justice leurs conditions de détention. Les détenus y évoquent les conflits incessants en aison de la chaleur et de la promiscuité, l’hygiène déplorable des cellules, les odeurs nauséabondes, etc. La promiscuité, te 25 la promiscuité, l’hygiène déplorable des cellules, les odeurs nauséabondes, etc.
La promiscuité, terme qui revient souvent dans bon nombre de lettres, c’est également vivre en permanence avec les mauvaises odeurs. Celles des toilettes, séparées du reste de la pièce par une cloison sans porte qui ne monte pas jusqu’au plafond : «Chacun a droit au bruit et aux odeurs qui se répandent dans la pièce, puisqu’il n’y a pas de système d’aération ou de ventilation». Ily a aussi les odeurs de la grosse poubelle qui n’est pas vidée chaque jour.
Les détenus doivent en effet acheter les sacs plastiques, et attendent qu’ils soient bien remplis pour s’en débarrasser. A l’extérieur, la cour de promenade de 18 mètres sur 10 est bien trop petite pour tous les détenus. Construite sans banc, sans abri et sans urinoir, la cour empeste dès les premières chaleurs parce que les détenus y sont contraints à uriner le long des murs. Les journées de prison sont rythmées par un horaire qui ne varie pas ou peu, et qui est le même que l’on soit samedi, dimanche ou Jour férié. La prison s’éveille à 7h00 et se ferme à 18h00.
La journée est, selon les détenus organisée par le travail (nous verrons cela un peu plus tard) ou par l’attente continuelle et incessante. De plus, à leur incarcération, bon nombre de détenus sont déjà atteints de divers problèmes de santé. D’après les statistiques de l’année 2000, 30% des détenus étaient toxicomanes, aussi souffraient de problèmes d’alcool. On apprend d’ailleurs, qu’environ une personne sur deux souffre déjà de troubles psychiatriques à son entrée en prison. Il apparaît également, qu’en 1998, 1. 56% des prisonnier 0 5