Commentaire La Condition Humaine

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Commentaire La Condition Humaine Le XXème est un siècle qui a connu deux grandes guerres mondiales (1914-1918 et 1939-1945). Au cours de ce siècle de nombreux auteurs se distinguent, notamment André Malraux (1901-1976), écrivain autodidacte qui va lutter contre le fascisme et devenir un membre de la résistance pendant la seconde guerre mondiale. Le texte à étudier est extrait de la Condition Humaine, ouvrage historique publié en 1933 et remportant le prix Goncourt dans lequel est relatée la préparation du soulèvement de la ville de Shangai par un groupe de révolutionnaires communistes.

Le Snipe to View récit dans cet ouvrag les communistes et I na ors contre le gouvernem t . • commence par une s du nom de Tchen s’a 1927, date à laquelle t une insurrection L’histoire -eune communiste eurtre dans son sommeil. Ainsi on peut se demander comment l’auteur arrive ? transmettre ce jeu de scène et l’état d’esprit dans lequel se trouve le protagoniste.

Pour ce faire, nous verrons dans un premier temps, le caractère cinématographique exprimé dans ce début de roman et dans un second temps fangolsse ressentie qui reflète le drame intérieur dans lequel le jeune Tchen se trouve. Dans ce texte, le début de l’histoire est digne d’un film cinématographique puisque Malraux crée dès les premières lignes une atmosphère tendue, inquiétante voire angoissante où le lecteur est rapidement pris au cœur de l’action.

En effet, dès la première I Swlpe to vlew next page ligne, l’auteur emploie des verbes d’action « lever », « frapperait » qui nous mettent rapidement en haleine. Malraux va encore plus loin, d’ordinaire dans les romans le lecteur a des indications sur les lieux, le personnage prlncpal ; dans cet extrait nous n’avons ucune information sur Tchen ni explication sur les circonstances de l’acte qu’il va commettre.

Il ne dévoile également rien sur la future victime, elle est seulement désignée par le terme « cet homme » employé à deux reprises (L15et LI 7). La notion de temps est aussi importante dans ce passage. Nous avons l’impression que le temps est figé, ce qui met l’action en suspens et donc diffère l’acte. L’auteur utilise un procédé paradoxal, d’un côté il commence l’histoire avec une indication temporelle précise « minult et demi » et de l’autre il emploie dans e récit des imparfaits qui alimentent la durée pesante de l’action.

On a l’impression d’être dans un arrêt sur image, le personnage principal au dessus d’un lit tenant à la main un couteau. Cette image met le lecteur en alerte, il est en attente de la suite. Dès ce moment, apparait un contraste entre le temps objectif de l’histoire formalisé par les indications temporelles « 21 mars 1927 « minuit et demi » et le temps subjectif perçu par Tchen, pour qui ce dernier s’est arrêté.

Nous pouvons le voir dans la ligne 14 « dans cette nuit où le temps n’existait plus Tout comme le temps, le décor semble avoir une importance pour la mise en scène de l’histoire. Malraux nous donne très peu d’informations sur le cadre de l’action ; il ne nous fait pas un plan d’ensemble de la chambre où l’act d’ensemble de la chambre où l’acte est censé être réalisé. Nous avons seulement une vision minimaliste du lieu qui correspond au champ de vision de Tchen.

Nous percevons d’abord le lit sur lequel tombe la moustiquaire « tas de mousseline blanche qui tombait du plafond puis un plan plus rapproché nous laisse voir la victime grâce au mot pied employé à trois reprises « ce ied à demi incliné par le sommeil « au-dessus du pied » et « rien n’existait que ce pied Nous devinons ensuite que le lieu où se déroule l’action se trouve dans un milieu urbain grâce aux indices sonores et visuels « la seule lumière venait du building voisin » (1_6), « quatre ou cinq klaxons grincèrent à la fois » (1_9), « un vacarme » (LI 1), « des embarras de voitures » (LI 1 et LI 2).

Les jeux d’ombre et lumière ont également de l’importance dans l’acte qui va se produire. Le meurtre doit avoir lieu dans l’obscurité, loin des regards ; le meurtrier reste dans l’ombre insi que sa victime « un corps moins visible qu’une ombre » (L4). Les sons se font de manière décroissante, l’image des klaxons qui font place un silence nocturne et pesant comme le suggère l’emploi métaphorique du verbe « grincer » (L9).

L’emploi du terme « vacarme » associé « à une vague » souligne le fait que Tchen s’éloigne du monde et se renferme sur le sien. Ainsi toutes ces indications, nous amènent à penser que le décor est source de symbole, explicité par l’antithèse entre la vie de la ville animée et la mort celle qui va avoir lieu dans cette chambre obscure. L’ambiance oppress