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Voici une lecture analytique de Nana, d’Emile Zola, écrivain et journaliste français du XIXème siècle, considéré comme le principal auteur naturaliste, il est essentiellement connu pour son œuvre littéraire les Rougon-Macquart. Celle-ci comprend 20 volumes, dont Nana le neuvième, dépeint le parcours d’une prostituée de luxe. Elle se comporte de façon peu scrupuleuse avec ses partenaires qu’elle ruine les uns après les autres et finit par mourir de la syphilis. Le texte extrait de l’oeuvre Nana, appartient au discours descriptif. L’accent est mis sur l’apparence maccabre de la défunte.
La description du corps sans vie de Nana ne dépasse t- elle pas le traitement naturaliste ? Dans une première p portrait naturaliste d rons à faire le e seconde et rtrait de Nana dernière partie nous firf, S. v. p next page dépasse le naturalis 1. un portrait naturaliste a) Zola peint un portrait naturaliste de Nana sur son lit de mort. Tout d’abord le lieu et l’époque dans lesquels se déroule la scène sont à portée naturaliste. Nana repose dans une pièce peu meublée . « lit, lampe, table de nuit, flambeau de cuivre de la cheminée et rideau Sa mort survient au moment où Napoléon
Ill s’apprête à faire son entrée à Berlin à la tête de la grande armée : « A Swige to vie' » next page berlin… », « Un grand souffle désespéré monta du boulevard L’auteur oppose le silence de rigueur présent dans la chambre vide où repose Nana à l’euphorie qui règne sur le boulevard mis en place par Haussmann. c) Puis, l’écrivain s’attache à décrire de façon quasi médicale le corps de Nana. L’ambiance maccabre est de mise : « Le cadavre commençait à empoisonner la chambre Il utilise un vocabulaire médical de circonstance « humeur de sang « purulences », le nez suppurait », « une croûte rougeâtre » etc…
De plus la description détaillée du visage enlaidi et autrefois si beau de Nana suit un ordre précis (figure, œil, nez, joue, bouche, cheveux). 2. Un portrait qui dépasse la dimension naturaliste. Dans un deuxième temps le portrait de Nana revêt une dimension qui dépasse le naturalisme. En effet, son corps nous apparait à la fois fascinant et plein d’horreur, de manière hyperbolique. Nana se retrouve dune situation de « beauté incontestée de Paris » Vénus à une masse inerte, imonde « une lumière claira brusquement le visage de la morte.
Ce fut une horreur La transition est forte. « Ah elle est changée ! Elle est changée ! murmurait Rose Que reste t-il de la beauté fascinante de cette prostituée de luxe que le tout Paris admirait ? : « un charnier, une pelletée de chair corrompue, un tas d’humeur et de sang, ce masque horrible et grotesque du néant 2 une pelletée de chair corrompue, un tas d’humeur et de sang, ce masque horrible et grotesque du néant » seule la chevelure flamboyante de Nana survit à l’aspect ténèbreux de la scène. les cheveux, les beaux cheveux, gardant leur flambée de soleil, coulaient en un ruissellement d’or Enfin, une présentation théâtrale nous est faite de la scène. Les consoeurs de Nana terminent de préparer la scène comme si elle allait jouer son dernier acte. « une lumière Vive éclaira brusquement le visage de la morte. » La bougie tel un projecteur illumine le visage de la défunte Vénus. Dans ce texte Zola aura parfaitement décrit une scène réaliste, les ravages causés par un des fléaux de son époque, la syphilis (il oscille constamment entre horreur et fascination).
II fait une description détaillée, maccabre et réaliste de la dépouille de Nana mais n’oublie pas la beauté qu’elle possédait autrefois. Au même titre que Balzac est considéré comme le père du mouvement réaliste, on peut observer que Zola a permis au réalisme de tendre vers le naturalisme. En effet, la description de la mort de Nana est fidèle à la réalité tout en la reproduisant objectivement. Zola comme Balzac ont eu recours à des descriptions hyperboliques en s’inspirant toujours du contexte social, culturel et historique de leur époque.