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Dans ce cadre, du Bellay rédige en 1549 une « Défense et illustration de la langue française Il y prône l’usage du français en poésie, contre celui du latin, jusqu’alors quasi-exclusif. Son projet est de rendre la langue française moins « barbare et vulgaire » en l’enrichissant avec ses amis de la Pléiade. II souhaite également re-populariser les genres poétiques utilisés pendant l’antiquité : élégie, sonnet, tragédie… 1560 (1 er Janvier) : La mort du poète Joachim du Bellay Poète français né en 1522 en Anjou, Joachim du Bellay meurt le 1er janvier 1 560 à Paris.

Il fonde la Pléiade avec son ami Ronsard. I s’agit d’un groupe de sept poètes français. Son ouvrage le plus connu reste Les Regrets, un recueil de 191 sonnets composés au cours de l’un de ses voyages à Rome. Son vers le plus célèbre fait d’ailleurs référence à un antique voyageur. Il commence par : Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage. Travailleur infatigable, Joachim du Bellay succombe d’une apoplexie, à sa table de travail, à l’âge de 37 ans. A la ville du Mans (1547) Défense et illustration de la langue française (1549) L’Olive (1549) vers lyriques (1549)

Recueil de poesie, presente à tres illustre princesse Madame Marguerite, seur uni 2 OF as lyriques (1549) Marguerite, seur unique du Roy (1549) Cinquante sonnetz (1550) Participation au Tombeau de Marguerite de valois, Royne de Navarre (1551) Le Quatriesme livre de l’Eneide, traduict en vers françoys (1552) La Complainte de Didon à Enée, prince d’Ovide (1552) Œuvres de l’invention de l’Auteur (1552) Divers Jeux Rustiques (1558) Les Regrets (1558) es Antiquités de Rome (1558) Poésies latines, (1558) Le Poète courtisan (1559) Le Discours au roi sur la poésie (1560) (Posthume)

L’Ample Discours au roy, sur le faict des quatre estats du Royaume de France (1567) (Posthume) Les œuvres françoises de Joachim du Bellay (1568) (Posthume) Défense et illustration de la langue française « Ce n’est point chose vicieuse, mais grandement louable, emprunter d’une langue étrangère les sentences et les mots, et les approprier à la sienne. » « Espère le fruit de ton labeur de l’incorruptible et non envieuse postérité : c’est la gloire, seule échelle par les degrés de laquelle les mortels d’un pied léger montent au ciel et se font compagnons des dieux. Le naturel n’est pas suffisant à celui qui en poésie veut faire œuvre digne de l’immortalité. » « Lis donc, et relis premièrement, ô poète futur, feuillette de main nocturne et journelle les exem laires grecs et latins, puis me laisse toutes ces vieille caises aux Jeux Floraux as chants royaux, chansons et autres telles épiceries, qui corrompent le goût de notre langue et ne servent sinon à porter témoignage de notre ignorance. » L’Olive « Divin Ronsard, qui de l’arc à sept cordes Tiras premier au but de la mémoire es traits ailés de la française gloire » « Déjà la nuit en son parc amassait

Un grand troupeau d’étoiles vagabondes, Et pour entrer aux cavernes profondes Fuyant le jour, ses noirs chevaux chassait » Les Regrets « J’écris à l’aventure » « Las, où est maintenant ce mespris de fortune ? Ou est ce cœur vainqueur de toute adversité ? « France, mère des arts, des armes et des lois. » « Entre les loups cruels, j’erre parmi la plaine Je sens venir l’hiver, de qui la froide haleine D’une tremblante horreur fait hérisser ma peau. « Si les vers ont été l’abus de ma jeunesse, Les vers seront aussi l’appui de ma vieillesse, S’ils furent ma folie, ils seront ma raison, » Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, » « Plus me plaist le séjour qu’ont basty mes ayeux, Que des palais Romains le front audacieux, Plus que le marbre dur me laist l’ardoise fine, 4 5 passer son age Entre pareils à soi ! et qui sans fiction, Sans crainte, sans envie et sans ambition, Règne paisiblement en son pauvre ménage ! » « Il n’est si grande douleur qu’une douleur muette. « Et ne vaut-il pas mieux quelque orage endurer, Que d’avoir toujours peur de la mer importune ? par la bonne fortune on se trouve abusé, Par la fortune adverse on devient plus rusé. » Les Antiquités de Rome « mondaine inconstance ! Ce qui est ferme, est par le temps détruit, Et ce qui fuit, au temps fait résistance. » « merveille profonde ! » « Que chacun va pillant : comme on voit le glaneur Cheminant pas à pas recueillir les reliques De ce qui va tombant après le moissonneur. Divers jeux rustiques A Bravime esprit « Docte, doctieur et doctime Baïf » A Phoebus « Fais que l’humeur savoureuse De la vigne plantureuse, Aux rais de ton œil divin, Son nectar nous assaisonne, Nectar, tel comme le donne Mon doux vignoble angevin. » D’un vanneur de bled au v s 5 ers coulent d’une veine facile, et la foule nous lit, la Cour nous lit, assidûment. Nous écrivons pour les gens sans culture et, tout aussi bien, pour les gens de culture. A- Biographies et dates Louise Labé. (1526-1566). La Belle Cordière » Née à Lyon, elle est fille puis femme de riches cordiers. Lyon est alors la capitale intellectuelle du royaume. e milieu social auquel elle appartient considère que Féducation consacrée aux belles lettres est, pour les filles, la marque d’un statut social élevé. Elle sait le latin, l’italien, l’espagnol comme la musique et l’équitation où elle excelle. Elle participera à plusieurs tournois. Elle s’initie aux traditions poétiques dominantes de l’époque, le petrarquisme et le néo-platonisme.

Rappelons que Pétrarque (1303-1374) dans son recueil de poèmes la Canzonière, dédié à Laure de Noves, célèbre l’amour platonique. e pétrarquisme consiste à imiter cette façon de chanter l’amour. Pour Platon (427-374 av. JC), sa conception de ramour est développé dans le Banquet « Eros est le dieu le plus ami des hommes ». et « notre espèce ne saurait être heureuse qu’à une condition, c’est de réaliser son désir amoureux, de rencontrer hacun, l’être qui est notre moitié, et de revenir ainsi à notre nature première… (Mythe de l’Androgyne).

Louise Labé tient son « bu dans sa maison 35 Sa poésie obéit, en apparence, au pétrarquisme en en contournant les conventions et en en changeant l’esprit. Elle manie parfaitement la rhétorique amoureuse de l’époque en donnant une touche plus féminine. Elle chante les vertus de son bien-aimé (Olivier de Magny probablement), lui reproche son indifférence et le supplie de répondre à son désir. Elle s’interroge sur les critères de la beauté masculine et reproche ussi à son bien aimé le caractère conventionnel des louanges qui lui sont adresses.

Elle ironise et dénonce l’hypocrisie du langage. vers 1493: Pierre Charly, apprenti cordier industrieux mais illettré, épouse Guillemette Decuchermois, veuve de Jacques Humbert, dit Labé, artisan cordier prospère demeurant rue de l’Arbre-sec au pied de la colline Saint-Sébastien à Lyon. Ils ne semblent pas avoir eu d’enfants. vers 1514: Décès de Guillemette. Pierre Charly, dit Labé à son tour, est devenu propriétaire d’un atelier, d’une maison de trois étages et d’un vaste jardin, rue de l’Arbre-sec vers 1515:

Pierre Charly se remarie avec Étiennette Roybet, dont il hérite une propriété, la Gela, et d’autres possessions immobilières dans le quartier lyonnais qui correspond à l’actuelle place Morel. De cette seconde union naîtront cinq enfants: trois fils (Barthélémy, François et Mathieu) et deux filles (Claudine et Louise). Entre 1516 et 1523: Naissance de Louise Labé rue de l’Arbre-sec ou à la Gela, propriété de ses parents à Lyon. vers 1523: 5 Louise Labé. 1534: En tant que maitre des métiers, Pierre Charly, dit Labé, est appelé devant l’assemblée des Consuls pour approuver la fondation e l’Aumône générale.

Publication des 21 premières élégies de Marot dans la Suite de l’Adolescence Clémentine. Publication probable du Gargantua de Rabelais chez François Juste à Lyon. 1542 : Louise Labé aurait pris part, en habits masculins, au siège ou au tournoi de Perpignan (cf. Ode XXIV des Escriz) sous le nom du «Capltaine Loys» (selon Antoine du Verdier). Son frère François lui a probablement appris l’escrime et l’équitation. Premiers vers de Ronsard. Entre 1548 et 1551 Décès de Pierre Charly, père de Louise Labé. Son fils François lul succède comme chef de famille. 1551:

Le 2 avril, Louise Labé et son mari achètent une maison avec jardin près de l’actuelle place Bellecour à Lyon. 1552: Louise Labé commencerait à écrire ses sonnets. Allusions aux mœurs légères de Louise Labé dans un témoignage devant le Consistoire de Genève. Calvin en tirera sans doute argument pour traiter Louise Labé de «plebeiad meretrlx» (vulgaire courtisane). 1553? – août 1558: Querelle et procès entre François Charly, frère de Louise, et Antoinette, leur belle-mère, au sujet du testament laissé par Pierre Charly. 1553 . 8 5 son épître dédicatoire à Clémence de Bourges (1532 ? 562 jeune femme cultivée appartenant à un milieu social beaucoup plus élevé que le sien (son père avait été échevin à Lyon) et que Louise a peut-être connue au couvent de la Déserte dans le quartier de la Gela à Lyon. On trouve, en effet, du côté maternel de Louise des bienfaiteurs de la Déserte (les Deschamps) et il est fort possible qu’après le décès de sa mère cette enfant exceptionnelle qu’était Louise ait été confiée aux sœurs de la Déserte pour son éducation : c’est là qu’elle aurait appris non seulement la broderie et la musique mais peut-être aussi le latin t l’italien.

Cela expliquerait également comment elle a pu, par la suite, entrer en contact avec les milieux érudits de Lyon qu’il lui aurait été difficile de pénétrer autrement : Ihumaniste Jean de Vauzelles, allié de famille des Scève, était aumônier de la Déserte (voir le sonnet IX des F. scriz. P- 1 52, signé D’IMMORTEL ZELE). Le 12 août, Jean de Tournes, le fameux imprimeur lyonnais, fait paraître les Œuvres de Louise Labé. Publication du Solitaire Second de Pontus de Tyard, de la Continuation des Amours et des Hymnes de Ronsard, de la Dialectique de Pierre de la Ramée, des uatre Centuries de Nostradamus, des Amours de Franchie de J. A. de Baïf, de l’Amour des Amours et de l’Art poétique de Jacques Pcletier du Mans (à la suite de ce dernier ouvrage se trouve une ode dédiée à Louise Labé: cf. «Regards sur Louise Labé, NO 3). 1556: Seconde édition revue et corrigée des Œuvres de Louise Labé. L’erratum de l’édition princeps est rectifié dans le texte mais d’autres f Œuvres de Louise Labé. Cerratum de l’édition princeps est rectifié dans le texte mais d’autres fautes sont commises. Parution de deux odes de Sapho dans l’édition gréco-latine des Odes dAnacréon par Henri Estienne à Paris.