Choix de structure de financement

essay B

Le choix d’une structure de financement Le choix d’une structure de financement de l’entreprise est une question fondamentale en matière de gestion financière. En effet, on n’échappe jamais à la question de savoir si une entreprise est trop, ou pas assez, endettée. Face à cette question les théories et les avis sont nombreux pour conseiller les dirigeants d’entreprises et les investisseurs. Trop souvent la dette fait l’objet d’un mauvais procès.

A cause d’elle la rentabilité des entreprises françaises serait insuffisante et ce serait une forme de financement coûteuse, alors que les fonds propres auraient toutes les alités, et notamment celle de coûter moins cher. Grâce aux développements précédents, on sait ce qu’il faut penser de telles affirmations : les fonds propres ne sont pas des capitaux gratuits. On examinera successivement dans cette section l’effet de levier de la dette sur la rentabilité des fonds propres et le calcul du coût moyen pondéré du capital. 1.

L’effet de levier de la dette Lorsque les observateurs de la vie économique des entreprises évoquent la notion d’endettement, l’image du financement premier BOY essaime HAPPA 10, 2009 | 15 pages . L’effet de levier de la dette oisif du bilan et de sa composition vient immédiatement l’esprit. Mais est-ce que toutes les dettes figurant au bilan, notamment les dettes d’exploitation, doivent être considérées ? D’exploitation ne sont pas à considérer dans la définition du ratio d’endettement. Seules les dettes d’origine financière, c’est-à-dire les dettes ayant fait l’objet d’un contrat, sont à prendre en compte.

En effet, les dettes d’exploitation ont essentiellement pour origine les pratiques commerciales en vigueur entre les entreprises. C’est le célèbre crédit inter-entreprise si développé chez nous, et beaucoup moins ailleurs. A cette source considérée comme « gratuite », correspond naturellement à l’actif[l ] des emplois également importants, correspondant à des créances d’exploitation. Les dettes d’exploitation ne sont qu’une des composantes du besoin en fonds de roulement[2] qui représente le montant du capital immobilisé dans l’exploitation de l’entreprise.

BÂFRER = Stocks + Créances – Dettes d’exploitation Comme nous l’avons vu dans l’évaluation de la rentabilité des investissements, le BÂFRER constitue un actif à financer. C’est ainsi qu’au cours de toute la vie du projet on doit tenir compte des variations de BÂFRER induites par l’investissement. La définition d’une structure de financement doit être rapprochée de l’utilisation concrète du coût du capital. Question : à quoi sert le coût du capital ? Fondamentalement, le coût du capital sert de critère pour le choix des investissements de l’entreprise.

Il permet de savoir si un investissement est rentable ou non. On sait que l’on investira à condition que la rentabilité des projets l’on investira à condition que la rentabilité des projets d’investissements est supérieure au coût du capital. Or, pour évaluer les flux de liquidités liés à un projet d’investissement, il faut tenir compte, outre des dépenses ‘acquisitions d’immobilisation et des flux d’exploitation, des variations de besoins en fonds de roulement générer par le projet d’investissement.

Ainsi, on tiendra compte, dans l’échéancier des flux de fonds, des variations de stocks, des créances et des dettes d’exploitation. Au total, ce qui doit être financé – par des fonds propres et des dettes financières -, ce sont bien les immobilisations et le besoin en fonds de roulement[3]. C’est donc en définitive le choix des moyens de financement des investissements[4] qui façonne à terme la structure financière de l’entreprise. .1.

L’effet de levier de la dette sur la rentabilité des fonds propres Afin de mettre en évidence l’effet de levier de la dette sur la rentabilité financière des fonds propres, nous avons besoin des variables suivantes : l’actif économique[5] AI, le montant des fonds propres FABLE, le montant des dettes financières[6] le bénéfice net de l’entreprise[7] BON, le bénéfice avant impôt et intérêts[8] BAI, le montant des frais financiers IF, , ré la rentabilité de l’actif économique avant impôt, i le Soit coût de la dette avant impôt, et urf la rentabilité financière des fonds propres après ?impôt.

Par définition : ré = (BAI / AI) urf- BON propres après impôt. ; i = IF/DÉFI ; urf=BON/FABLE Si T représente le taux d’imposition des bénéfices, et L le levier financier .

On peut écrire les relations comptables suivantes : BON = (BAI -T) Soit, en remplaçant BON, BAI et IF par leurs expressions : Et comme : du fait de l’équilibre comptable du bilan, on obtient après transformation : Cette relation montre que la rentabilité financière après impôt, urf, est égale à la somme de la rentabilité économique après impôt [ré (I – T)], et d’une prime liée l’effet de levier [(ré – i) L (1 – Ainsi, la dette peut avoir des effets positifs, à condition que on coût soit inférieur à la rentabilité économique de l’entreprise[9].

Par exemple, si le coût de la dette avant impôt, i, est de 10%, la rentabilité économique avant impôt, ré, de 200,6, et le taux d’imposition du bénéfice de 40 %, la rentabilité des fonds propres après impôt sera de 12 % pour une firme les projets d’investissement, et donc en définitive l’entreprise dans son ensemble, soient davantage financés par de la dette que par des fonds propres ? Une telle conclusion serait hâtive car elle ignorerait l’accroissement du risque financier dû à l’endettement comme le montre le tableau G030401.

Le tableau montre que pour une même variabilité de la rentabilité économique ré, comprise entre 10 et 30 %, la rentabilité financière urf fluctue de façon d’autant plus forte que la proportion de dettes est élevée. Avec un financement entièrement par fonds propres urf varie de 6 18 %, soit 12 points, alors que pour un levier financier égal à 2, rêverie de 36 points. Si l’on suppose que la rentabilité économique ré est une variable aléatoire, et que s’il y a effectivement de grandes chances pour que ré soit égale à il existe également 1 chance sur 4 pour qu’elle soit respectivement de et de

Avec ces données, il est possible de calculer l’espérance de rentabilité financière des fonds propres, E(urf), et e risque, c’est-à-dire la variabilité de cette rentabilité mesurée par son écart-type, associés à chaque politique de financement. Comme le montre le tableau, l’espérance de rentabilité des fonds propres augmente avec le lever financier, mais également le niveau de risque mesuré par l’écart-type des taux de rentabilité. Si l’espérance de rentabilité passe de 12,0 % à 21,6 %, l’écart type passe de 4,24 % à 12,73 %.

Le risque est multiplié par 3 que passe de 12,0 % à 21,6 %, l’écart type passe de 4,24 % 2,73 %. Le risque est multiplié par 3 quand on passe de la politique de financement A à C. De toute évidence si l’entreprise est cotée sur un marché financier efficace, les investisseurs exigeront une prime de risque sur l’entreprise endettée, et donc l’avantage de la dette risque d’être remis en question. Arrivé à ce stade il est nécessaire d’intégrer dans notre analyse les arbitrages qui peuvent être réalisés sur le marché financier par es investisseurs.

Par ailleurs, il convient de raisonner sur des valeurs de marché et non sur des valeurs comptables si on veut véritablement articuler es décisions d’investissement de l’entreprise sur la logique – ou la contrainte – du marché financier. En effet, la bonne question n’est pas de se demander si l’endettement accroît la rentabilité comptable des fonds propres, mais de s’interroger sur l’influence de la structure de financement sur la valeur de marché de l’entreprise, et plus particulièrement la valeur de marché des actions. 1. 2.

L’effet de levier sur la valeur de marché de la firme Un des avantages de la mise en évidence de l’actif économique[13] est de bien montrer qu’en contre partie de cet actif se trouvent des « contrats financiers » : actions, obligations, emprunts bancaires, etc.. A leur tour ces contrats financiers représentent des actifs pour leurs détenteurs. Bien entendu, les valeurs de ces actifs financiers ne sont pas indépendantes de l’environnement Bien entendu, les valeurs de ces actifs financiers ne sont pas indépendantes de l’environnement économique de l’entreprise, ainsi que de ses performances.

Soit V la valeur de marché de l’entreprise, c’est-à-dire la somme de sa capitalisation boursière est 14] et de la valeur de marché de ses dettes D. Ainsi : Cette relation peut sembler a priori très proche de l’équation comptable : En fait, il n’en est rien, car si les « valeurs » comptables sont définies par référence au passé[1 5], les valeurs issues du marché financier dépendent essentiellement des anticipations que font les investisseurs sur le futur de l’entreprise et les principales variables financières notamment les taux d’intérêt.

Bien entendu, ce qui intéresse les financiers ce sont les valeurs de marché… La première analyse rigoureuse de l’impact du mode de financement sur la valeur de marché de l’entreprise est due à modifiant et millier[16]. Ai- Le processus d’arbitrage en absence d’imposition des bénéfices Supposons que les dirigeants de l’entreprise veuillent trouver une répartition optimale du financement de l’entreprise dans le but de maximiser la capitalisation boursière. D’exploitation.