Charlie Hebdo

essay A

Considérée comme l’apogée de la civilisation celtique, elle succéde au Hallstatt (1300 av. J. -C. à 400 av. J. -C. ) et s’achève avec a conquête romaine et les migrations germaniques. Son nom provient du site archéologique de La Tène découvert en 1857 Marin-Epagnier, sur les bords du lac de Neuchâtel en Suisse. La Tène donne l’adjectif « laténien(ne) Sommaire [masquer] 1 Historique 2 Systèmes chronologiques 2. 1 Système de Tischler 2. Systèmes allemand (Reinecke) et français (Déchelette) le code] Situation. La fin de la période de La Tène est marquée par le début du principat dAuguste en 29 av. J. -C. En effet, si la guerre des Gaules (entre 58 et 51 av. J. -C. ) marque le basculement des peuples de Gaule interne dans l’orbite romaine, les archéologues considèrent généralement que les véritables changements culturels n’auront lieu qu’une génération plus tard à partir du règne d’Auguste et de la réorganisation administrative des Gaules.

Dans les îles Britanniques, les archéologues font même descendre la civilisation laténienne au moins jusqu’en 43 apr. J. -C. , date du début de la conquête de l’ile. Les fouilles de La Tène ont débuté en 1 857, après la correction des eaux du Jura qui a abaissé le niveau du lac de Neuchâtel de près de 3 mètres. Menées par Hans Kopp, pêcheur et collecteur ‘objets, et conduites par le colonel Friedrich Schwab, elles ont permis la découverte de nombreuses armes (épées) et parures.

Meule à grains en basalte de la culture de La Tène. L’archéologue suisse Ferdinand Keller interprète en 1863 les vestiges comme ceux d’un village celtique sur pilotis (influence des travaux de Pierre Jean Édouard Desor sur la « civilisation lacustre publiant ses conclusions en 1868 dans son premier rapport sur les palafittes suisses (Pfahlbaubericht)l . Édouard Desor, un géologue de Neuchâtel, considère le site comme une manufacture d’armes construite sur pilotis puis détruite par n ennemi. mile Vouga met au jour quantité d’objets dans un paléochenal et publie en 1885 Les Helvètes à La Tène, synthèse suivie de La Tène, un oppidum helvète de Victor Gr 0 publie en 1885 Les Helvètes à La Tène, synthèse suivie de La Tène, un oppidum helvète de Victor Gross en 1886. Les recherches officielles de la Commission des fouilles (1907-1917), dirigées par William Wavre, puis par Paul Vouga à partir de 1909, s’achèvent avec la publication en 1923 de La Tène : monographie de la station qui propose les hypothèses d’entrepôt, de poste de contrôle ou de douane2.

En 2007 un bilan documentaire inancé par le Fonds de recherche suisse est réalisé et aboutit à la publication La Tène : la recherche – les questions – les réponses3. Le musée archéologique Laténium, inauguré en 2001, a des « réserves ouvertes » pour voir les vestiges de La Tènel. Le site a livré une importante quantité d’objets et plusieurs habitats protohistoriques. Il a donné son nom au second âge du fer en 1872, lorsque l’archéologue suédois B. E.

Hildebrand élabora une chronologie de la Protohistoire européenne, tandis que l’âge du fer ancien était nommé Hallstatt. L’interprétation qui prévaut toujours aujourd’hui est qu’il s’agit un site de sacrifices : deux ponts qui passaient sur Pantique rivière Thielle sont les points d’offrandes jetées directement dans l’eau d’un vaste sanctuaire de plein air, ou bien le culte fut pratiqué à partir de plates-formes sacrificielles sur les ponts et sur lesquelles ont été immolés des guerriers3.

Systèmes chronologiques[modifier I modifier le code] Système de Tischler[modifier I modifier le code] En 1881, Otto Tischler proposa de subdiviser la période de La Tène en trois phases en fonction de la forme des épées et des fibules : phase subdiviser la période de La Tène en trois phases en fonction de la orme des épées et des fibules • phase ancienne -400 à -300 : fibule à pied libre (Duchkov) et épée à pointe effilée avec fourreau à bouterolle circulaire ; phase moyenne -300 à -100 : fibule à pied rattaché au sommet de l’arc, épée plus longue et fourreau à bouterolle pointue ou légèrement arrondie ; phase récente -100 au début de l’ère chrétienne : fibule avec cadre en guise de porte ardillon, épée à bout arrondi, de taille uniquement. Ce système a servi par la suite de base pour les chronologies regionales. Systèmes allemand (Reinecke) et français (Déchelette)[modifier I odifier le code] La période a néanmoins été découpée à nouveau en quatre phases par Paul Reinecke en 1902 pour l’Allemagne, et par Joseph Déchelette qui corrige la chronologie de Tischler en 1914 pour la France. Déchelette ajoute notamment une phase « la ène IV » pour les îles Britanniques : La Tène I (à partir de la seconde moitié du ve siècle av. J. -C. La Tène 11/111 (jusqu’à la conquête romaine) La Tène IV (réservée aux îles Britanniques) Styles artistiques de Jacobsthal[modifier I modifier le code] En 1944, Paul Jacobsthal publie sa chronologie dans Early Celtic Art. Elle est fondée sur l’observation de quatre styles artistiques propres à l’espace celtique : Style ancien : -500 à -400 style de waldalgesheim : -400 à -300 Style plastique : début du iiie siècle Style des épées hongroises : début du iiie siècle Synthèse[modifier I modifier le code On pourrait gloser ainsi : 4 0 La Tène A ou La Tène précoce 460 av. J. -C. 400 av. J. -C.. : La Tène BI ou La Tène moyenne 400 av. J. -C. – 320 av. J. -C. 320 av. J. -C. – 260 av. J. -C . La Tène 82 ou La Tène tardive • La Tène C ou La Tène Il 260 av. J. -C. – 150 av. J. -C. 150 av. J. -C. 30 av. J. -C.. La Tène D ou La Tène II vec ca Tène Dl 70 av. J. -C. ; ca Tène DZ : 70- 30 av. J. -C. La Tène Dia : 150 – 120 av. J. -C. La Tène D2a : 70 – 50 av. J. -C. La Tène Dib : 120 – 70 av. J. -C. La Tène D2b : 50 -30 av. J. -C. Civilisation[modifier modifier le code] Statue de barde datant de La Tène, découverte lors de fouilles de la forteresse de Paule. La civilisation celtique de La ène atteint les Balkans, la Grèce (prise de Delphes en -279), l’Asie Mineure (Galates en -275), la Gaule tout entière (entre la Garonne et la Seine, v. -500), l’Espagne (Celtibères, v. -500).

Conséquence d’une crise interne, de la réorganisation des circuits ommerciaux ou des luttes entre Grecs et Étrusques pour le contrôle des échanges, les citadelles des Celtes du premier âge du fer, poumon des relations commerciales sont abandonnées les unes après les autres vers -500 au profit d’un mode de vie plus rural dominé par une chefferie guerrière. Des régions se distinguent comme les nouveaux centres de la civilisation celtique au ve siècle : la Rhénanie (culture de l’Hunsrück Eifel, la Bohême, la Champagne et les Ardennes). Une lente évolution se produit dans les coutumes et les productions. On trouve le stamnos étrusque (vase contenant le vin pur) dans les tombes es productions.

On trouve le stamnos étrusque (vase contenant le vin pur) dans les tombes riches du ve siècle, à la Motte- Saint-Valentin (Haute-Marne) ou à Altrier (Luxembourg). Le miroir importé d’Étrurie, ou son imitation, est fréquent dans les sépultures féminines (Uetliberg près de Zurich, la Motte- Saint-Valentin). Les mobiliers funéraires laissent entrevoir une moindre disparité sociale entre les puissants et le reste du peuple. Les importations méditerranéennes baissent, les bijoux sont moins somptueux. Les sépultures des chefs perdent de leur monumentalité, en conservant leur mobilier type : le poignard de arade fait place à la panoplie guerrière complète, le char à deux roues, plus léger et rapide, remplace le char de parade.

En Champagne, les vastes cimetières du second âge du fer comportent, signe d’un peuplement dense, des tombes plates sans tumulus, creusées dans le sol crayeux. Les tessons de céramique retrouvés présentent des caractères régionaux « marniens » (vase de la Cheppe). Des œnochoés étrusques (Somme-Bionne, Somme-Tourbe et Sept-Saulx) attestent des relations avec l’Étrurie. Les hommes les plus importants (1 50 tombes) sont inhumés sur leur char à deux roues, généralement rmés, et portent un casque pointu en bronze. Plus nombreux, les fantassins ne gardent que leurs armes : épées, lances et javelots. Les femmes ont des agrafes de ceinture, des fibules, des bijoux comme le torque, qui, porté dès l’adolescence, paraît investi d’une signification sacrée.