Caricature

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Caricature : Représentation grotesque, en dessin, en peinture, etc. , obtenue par l’exagération et la déformation des traits caractéristiques du visage ou des proportions du corps, dans une intention satirique. Caricature : Une caricature (de l’italien « caricature « charge ») est un portrait peint, dessiné ou sculpté qui charge certains traits de caractère souvent drôles, ridicules ou déplaisants dans la représentation d’un sujet. Derrière son caractère humoristique, la caricature est souvent un type de satire.

Ainsi, elle est très utilisée par la presse depu•s la massification de celle-ci au xixe siècle. Il en va tout autrement à partir de la Renaissance, quand l’homme devient «la mesure de toute choses. La séparation progressive de l’activité artistique portrait, paysage, nat champ de la représe ainsi qu’en objets éc du fondement archit OF4 p g sacré et profane, e réductions du liers d’appréciation une rupture ue l’on assiste. Lhomme, de sujet migrant dans l’univers des formes, devient son propre objet.

Le problème de la forme en tant que permanence, et celui de la fidélité au modèle sont posés. Et les choix opérés impliquent des exclusions. Il est significatif de constater que les remières caricatures sont le fait de ceux qui ont le plus concouru à idéaliser le portrait et à en fixer les règles: Léonard de Vinci et les frères Ca ShAipe to Wew next page Carracci, comme si ces artistes avaient voulu créer le maximum d’écart entre la plus grande beauté possible et la plus grande laideur, celle-ci servant peut-être de pierre de touche à celle-là.

Ainsi la caricature est-elle à la fois le lieu d’une fracture dans la représentation, où elle joue le rôle de «double» par rapport aux conventions du portrait, et la continuité modifiée d’une omposante de l’esprit humain — la satire. Elle est donc, par excellence, le domaine des doubles, double du portrait et double du témoignage écrit et parlé. Au temps de la Reforme et des disputes théologiques de Luther et de Calvin, la caricature ne manqua pas de s’attaquer à ce mouvement.

Nous voyons au XVI e siècles. , Rabelais dans les Songes drolaliques, Holbein dans la Danse macabre, Erasme dans l’Eloge de la Folie, stigmatisant toutes les vanités et tous les ridicules. Au commencement de la Révolution on voit un grand nombre de caricatures sur la royauté, le clergé et la noblesse. La pratique de la caricature apparaît comme un jeu dans l’atelier d’Annibal Carrache, à Bologne, à la fin du xvie siècle.

Le mot est défini pour la première fois, dans la préface (par Mosini) des Cris de Bologne d’après A. Carrache (1 646), comme une méthode de portrait issue d’un souci réaliste, mais dans un but fantaisiste ou comique. À la Renaissance et au xviie siècle, Léonard de Vinci, les Carrache, Giuseppe Arcimboldo ou encore Jacques Callot, tout en précisant l’idéal du portrait, contribuent à l’essor de la caricature. En France, à partir de la Révolution, elle se nourrit de 2