Bel Ami

essay B

Maupassant Bel- Ami Deuxième partie : chapitre 1 Georges Duroy emmène sa jeune épouse en Normandie afin de lui présenter ses parents. On arrivait au village, un petit village en bordure sur la route, formé de dix maisons de chaque côté, maisons de bourg et masures de fermes, les unes en briques, les autres en argile, celles-ci coiffées de chaume et celles-là d’ardoise. Le café du père Duroy :  » Ala belle vue « , une bicoque composée d’un rez-de-chaussée et d’un grenier, se trouvait à l’entrée du pays, ? gauche. ne branche porte, indiquait, à la ode ancienne, que or 3 gens altérés pouvaie ente  » Sv. ige to View Le couvert était mis sur deux tables rapprochées et cach sewiettes. Une voisine, venue pour aider au service, salua d’une grande révérence en voyant apparaître une aussi belle dame, puis reconnaissant Georges, elle s’écria :  » Seigneur Jésus, c’est-i té, petiot ?  » Il répondit gaiement .  » Oui, c’est moi, la mé Brulin ! ‘ Et il l’embrassa aussitôt comme il avait embrassé père et mère. uis il se tourna vers sa femme :  » Viens dans notre chambre, dit-il, tu te débarrasseras de ton hapeau.  » Il la fit entrer par la porte de droite dans une pièce froide, carrelée, toute blanche, avec ses murs peints à la chaux et son lit aux rideaux de coton. Un crucifix au-dessus d’un bénitier, et représentant Paul et Virginie sous un palmier bleu et Napoléon Ier un cheval jaune, ornaient seuls cet appartement propre et désolant. Dès qu’ils furent seuls, il embrassa Madeleine : ‘ Bonjour, Made. Je suis content de revoir les vieux.

Quand on est à Paris, on n’y pense pas, et puis quand on se retrouve, ça fait plaisir tout de même. ‘ Mais le père criait en tapant du poing la cloison  » Allons, allons, la soupe est cuite. ‘ Et il fallut se mettre à table. Ce fut un long déjeuner de paysans avec une suite de plats mal assortis, une andoullle après un gigot, une omelette après l’andouille. Le père Duroy, mis en joie par le cidre et quelques verres de vin, lâchait le robinet de ses plaisanteries de choix, celles qu’il réservait pour les grandes fêtes, histoires grivoises et malpropres arrivées à ses amis, affirmait-il.

Georges, qui les connaissait toutes, riait cependant, grlsé par l’air natal, essaisi par l’amour inné du pays, des lieux familiers dans l’enfance, par toutes les sensations, tous les souvenirs retrouvés, toutes les choses d’autrefois revues, des riens, une marque de couteau dans une porte, une chaise boiteuse rappelant un petit fait, des odeurs de sol, le grand souffle de résine et d’arbres venu de la forêt voisine, les senteurs du logis, du ruisseau, du fumier.

La mère Duroy ne parlait point, toujours triste et sévère, épiant de l’œil sa bru avec une haine éveillée dans le cœUr, une haine de vieille travailleuse, de vieille rusti