Apprentis Pirates Extrait

essay B

Les apprentis pirates Un texte de Luc Boulanger Résumé : À l’époque des grands bateaux à voiles, une bande de pirates menée par le capitaine Brochet recueille Bartolomé et Cristobal ; deux jeunes garçons qul veulent devenir pirates. Pour les convaincre de les accueillir dans leurs rangs, les deux jeunes font croire aux pirates qu’ils détiennent le secret du fameux trésor du Prince Noir. À cause de cette supercherie, les deux apprentis pirates se r embarrassantes, mal trouver une astuce p r s’ es personnages Bartolomé Cristobal Capitaine Brochet Carcasse Joufflu Vigie Cyclope Perroquet

Isabella Narrateur Ce texte est protégé d’auteur. Avant de urs situations 5 Swape nextp g par les lois sur le le reproduire (le photocopier), le présenter devant public ou sur papier ou de façon électronique, droit le publier assurez-*/ous d’avoir les autorisations r equises. journees a jouer sur le rivage avec son frère Cristobal. Cristobal : Bartolomé ! Bartolomé ! Bartolomé qui regarde au loin : Quoi ? Cristobal : J’ai trouvé un vieux tonneau. Viens ! Tu embarqueras dedans et je te ferai rouler. es apprentis pirates de Luc Boulanger ww »‘. theatreanimagination. com Tous droits réservés 2

Bartolomé pas trop intéressé : Je n’ai pas envie. Cristobal : Pourquoi ? Ça va être drôle. Bartolomé : Je ne sais pas. Cristobal : Tu as peur, trouillard ! Bartolomé • Mais non. Cristobal : Oui, trouillard. Bartolomé : J’ai plus important à faire. Cristobal : Ah ! S’il te plaît, arrête de fixer la mer et de compter les bateaux. Bartolomé : Il en est passé 22 depuis ce matin dont quatre caravelles, cinq navires de guerre et un vaisseau pirate. Cristobal : Qu’est-ce que ça peut bien faire ? Ils sont loin au large et nous sommes ICI à nous ennuyer. Allez viens jouer !

Bartolomé : Justement, on devrait aller les rejoindre. Cristobal : Tu as attrapé un coup de soleil sur la tête ou quoi ? Comment veux-tu qu’on aille les rejoindre ? Bartolomé : On se fabrique un radeau avec toutes les vieilles planches qui traînent ici. pas une bonne idée. Bartolomé : Mais, oui. On va pouvoir enfin vivre de vraies aventures. Depuis que je suis tout petit, je rêve de devenir marin sur un vaisseau pirate et de délivrer une princesse. Cristobal : Je crois que t’as trop lu de livres. Bartolomé : Est-ce que tu viens avec moi ? Les apprentis pirates de Luc Boulanger vw. w. heatreanimagination. com 3 Cristobal : Ouais. Je ne sais pas trop. Scène 2 Narrateur : À force d’insister, Bartolomé a fini par convaincre son frère. Ensemble, ils ont fabriqué un radeau et ils ont attendu que la mer soit calme, tellement calme qu’on pouvait y apercevoir son reflet dans l’eau. Les voilà donc qu’ils se dirigent vers un grand navire arborant le pavillon noir des pirates. Sur le pont du bateau, le capitaine Brochet semble de mauvaise humeur. Brochet : Carcasse ! Carcasse ! Carcasse : À vos ordres capitaine ! Qu’est-ce que je peux faire pour vous capitaine ? Brochet : Résume-moi la situation.

Carcasse : Bien capitaine ! La force du vent est nulle et le bateau ‘avance pas capitaine. Nous n’avons plus de nourriture et les hommes commencent ? s’impatienter capitaine. Brochet : Il faut donc trou IS cargaison. Joufflu, Cyclope et Perroquet arrivent à leur tour attirés par tout ce brouhaha. Joufflu : J’espère qu’il transporte du poulet qu’on pourrait faire cuire avec de la sauce à l’ananas. Miam ! Cyclope : Un navire marchand ? Je ne vois aucun navire marchand à l’horizon. Vigie : Mais oui, dans cette direction. II fonce sur nous. Je l’aperçois dans ma longue-vue. Cyclope: Tu délires.

Même avec ta longue•aue, tu es aussi myope que ma grand-mère. Vigie : Et toi, tu n’as qu’un œil. Cyclope : Oui, mais il voit mieux que les deux tiens réunis. Passe- moi cette longue-vue. Cyclope met les deux mains sur la longue-vue, mais Vigie la tire vers lui. www. theatreanimagination. com 4 Vigie : Non, elle est à moi. Cyclope qui tire la longue-vue vers lui : Elle n’est pas à toi, tu l’as volé. Vigie qui la ramène vers lui : C’était ma part du butin. Le manège continue ; Cyclope et Vigie s’arrachent la longue-vue de plus belle Cyclope : Tu aurais mieux fait de choisir autre chose.

Vigie : Arrête, je te dis. Cyclope : Donne-la moi ! Cyclope v va un peu trop f a longue-vue. part du butin. Brochet : Perroquet ! Ça suffit ! Pour toute réponse, Perroquet esquisse un sourire niais. Carcasse : Je l’aperçois maintenant, il arrive ton navire marchand. Vigie : Voilà ! La preuve est faite. Joufflu : Ce n’est pas un navire marchand, c’est un vulgaire radeau. Carcasse : Il est guidé par deux enfants. Brochet : Pourquoi viennent-ils vers nous ? Joufflu : Ils vont se jeter dans la gueule du loup. Perroquet : Tu me dois ta prochaine part du butin.

Brochet : Perroquet ! Ça suffit, j’ai dit ! 5 Scène 3 Narrateur : Ainsi, nos deux jeunes amis, Bartolomé et Cristobal, nt abordé le navire des pirates. Ceux-ci, un peu étonnés, ont hissé les deux garçons à bord. Les pirates, peu habitués à côtoyer des enfants, ne savent pas trop comment réagir. Bartolomé prend alors les devants. Bartolomé : Je m’appelle Bartolomé et VOICI mon frère Cristobal. Nous voulons devenir pirates. Les pirates rigolent un peu. Brochet : Ne devient pas pirate qui veut. Bartolomé : Nous avons de la détermination et du talent ? revendre.

Donnez-nous la chance de vous le prouver. Carcasse : La piraterie n’es faut être braves. Les l’air bien tendres et savoureux. Nous pourrions les faire cuire et les anger. Cyclope : Ça, c’est une bonne idée. Cristobal : Je n’ai pas très bon goût, je vous l’assure. Cyclope : peu importe, mon ventre gargouille depuis trop longtemps. es pirates saisissent les deux garçons. Bartolomé : Attendez ! Je sais où se trouve le trésor du Prince Noir. Les pirates s’arrêtent subitement. Brochet : Seul le Prince Noir sait où il a caché son trésor et il a emporté son secret dans la tombe.

Bartolomé : J’ai connu le Prince Noir juste avant qu’il meure. Après une tempête, son navire s’est échoué sur le rivage non loin de notre maison. Carcasse : Jusque là, tu dis vrai. Le navire du Prince Noir a bel et bien sombré dans les parages. Bartolomé : Nous avons été les premiers arrivés sur les lieux du naufrage. J’ai tenté d’aider un homme. Avant de mourir, il m’a soufflé à foreille : « Île de la Tortue, au sommet du volcan, marcher vers le levant » Carcasse : Je connais une ile de la Tortue. Elle est située dans la mer Océane. Vigie : Au milieu de l’île se trouve un volcan. Joufflu : Ily a souvent des 6 OF IS s iles. Et qui nous dit qu’il nous gardez en vie. Brochet : Hum. Joufflu : Je crois qu’il nous ment et qu’il a inventé cette histoire. Mangeons-les tout de suite avec e la sauce à l’ananas. Bartolomé : C’est la vérité ! N’est-ce pas Cristobal ? Cristobal : Eh oui ! Bartolomé : Si vous avez faim, nous avons du poisson séché dans nos sacs. Brochet : Tu me sembles futé et ton histoire mérite qu’on s’y intéresse. Mais, je te préviens ; si tu as menti, nous vous jetterons par-dessus bord. Cristobal inquiet : Par dessus bord.

Cyclope : Et vous serez dévorés par les requins. Perroquet : Et vous serez dévorés par les requins. Brochet : Nous vous acceptons donc comme apprentis pirates. Mais vous débuterez au bas de l’échelle et vous devrez travailler fort pour mériter votre place sur e navire. Mon second, Carcasse, va s’occuper de vous. Carcasse : Bien capitaine. Brochet : Il faudrait d’abord présenter l’équipage à nos recrues. Carcasse : Tout de suite capitaine. Alors, voici Vigie, Joufflu, Cyclope, Perroquet et le capitaine Brochet. Le capitaine Brochet, Vigie, Joufflu et Cyclope quittent.

Scène 4 Narrateur : Bartolomé et Cristobal sont donc devenus des apprentis pirates. Ils s’attendaient ? trouver l’aventure ; pour l’instant, la réalité est toute autre. Ils doivent accomplir des tâches Les apprentis pirates de Luc Boulan er travaillent sans relâche, mangent peu et dorment mal. Carcasse : Maintenant les garçons, vous allez démêler les cordages. Cristobal : J’ai faim. Je voudrais me reposer un peu. Carcasse : Vous pourrez manger et dormir lorsque vos tâches seront accomplies. Bartolomé : Comptez sur nous. Carcasse : Perroquet va vous donner un coup de main.

Il n’est pas très futé, mais c’est un gailla d solide. Carcasse en riant un peu : II peut répéter la même phrase des jours durant. Cristobal : Ça doit être fatigant à la longue. Carcasse : Il ne rechigne pas, ne pose jamais de question et se bat bravement. Un vrai pirate ! Bartolomé qui veut montrer qu’il a saisi le message : Compris onsieur ! Perroquet : Compris monsieur ! Cristobal : Il vient de changer de phrase. Carcasse : Ça veut dire qu’il vous aime bien. Cristobal : S’il ne communique pas vraiment, comment a-t-il fait pour devenir pirate ?

Carcasse : Il était passager sur un des navires que nous avons attaqués. Tout le monde avait sauté à la mer sauf lui. Nous ne savions quoi en faire, alors il est devenu un des nôtres. Bartolomé : Il a eu de la chance. Carcasse : Assez perdu de temps. Finissez votre travail. Perroquet, lorsqu’ils auront terminé, tu pourras leur donner une ration d’eau et les laisser se reposer. Amusés par le fait que la phrase de Perroquet répond bien ? l’ordre qu’on vient de lui donner Carcasse, Cristobal et Bart ent un regard complice. BOF IS regard complice.

Mais Carcasse reprend aussitôt son air supérieur. Carcasse en partant : Allez, on s’active ! Bartolomé et Cristobal ramassent chacun un bout de corde entremêlée. Ils s’efforcent de défaire les nœuds. Un peu en retrait, Perroquet accomplit le même travail. 8 Cristobal : Je voudrais rentrer chez nous. Bartolomé : Il n’en est pas question. De toute façon, nous sommes déjà trop loin. Cristobal : Ces gens profitent de nous. Ils nous font travailler omme des esclaves. Bartolomé : Tu ne comprends rien. Ils nous mettent à répreuve. Ils veulent savoir si nous avons du coeur au ventre.

Cristobal : J’ai surtout le ventre vide. Bartolomé : Je veux devenir pirate et rien ne me fera reculer. Cristobal : Ouais. Mais où es-tu allé pêcher cette histoire de Prince Noir ? Bartolomé regarde à gauche et à droite avant de parler. Bartolomé : J’ai lu ça dans un livre. Tous les pirates rêvent de trouver le trésor du Prince Noir. Je savais que cela allait retenir leur attention. Cristobal : C’est bien ce que je craignais. II s’agit d’une autre de tes fabulations. ?a va mal se terminer. Bartolomé • Ne panique p ion bien en main. du Prince Noir est un mensonge.

Cristobal : Tais-toi, idiot ! Perroquet : L’histoire du Prince Noir est un mensonge. Bartolomé • Mais, vas-tu te taire ? Cristobal : Il va répéter cela aux autres et ils vont nous balancer aux requlns. Carcasse revient justement à ce moment. Carcasse : Alors, le travail, ça avance ? Perroquet vient pour parler, mais Bartolomé se place devant pour lui couper la parole. Bartolomé : Tous les nœuds sont presque défaits, monsieur. Perroquet se déplace pour pouvoir parler à nouveau, mais, cette ois-ci, c’est Cristobal qui 9 prend les devants.

Cristobal : Je tiens à mentionner que vos cordes sont d’excellente qualité et je my connais en cord age- Carcasse : Et toi Perroquet, tu es satisfait de leur travail ? Perroquet s’avance. Bartolomé et Cristobal se regardent inquiets. Une longue seconde passe. Perroquet : Et toi Perroquet, tu es satisfait de leur travail ? Les deux garçons poussent un soupir de soulagement. Carcasse : Je crois qu’il est content. Vous pourrez prendre une ration d’eau, un bout de pain et vous reposer un peu. Carcasse part aussitôt. Perroquet : Et toi Perroqu 0 OF IS it de leur travail ?