ANTREPOLOGIE REEL COUR

essay A

Cours d’anthropologie sociale et culturelle africain Introduction générale L’anthropologie est comme son étymologie Hindique (du grec anthropos : homme et logos : étude, discours, science) est l’étude de l’homme en général. En ce sens elle englobe l’ethnologie et entretient des rapports avec l’histoire et la philosophie. De quel homme s’agit-il ? On sait que beaucoup de sciences s’intéressent à l’homme, mais elles l’abordent de manières différentes.

Par exemple, la médecine étudie l’organisme de l’homme, la psychologie ses désirs et ses comportements, ‘ethnologie ses cultures, la sociologie l’interaction avec autrui dans son mode de vie, la philosophie les conditions de possibilité de son savoir et d’un L’anthropologie elle, or 11 un être de culture qu haru- Snipe to neKtÇEge l’homme l’anthropolo en tant que celle-ci p e l’homme est nt qu’étude de pèce humaine anatomiques et physiologiques avec les autres esp ces animales.

Elle prend aussi pour objet les civilisations des peuples qu’on appelait naguère « primitifs » Aujourd’hui, elle recouvre aussi le domaine des sciences humaines (histoire, sociologie, psychologie) et s’interroge sur ce ui rend l’homme capable de mener une existence historique, d’adhérer à des Institutions, davoir avec ses semblables des rapports sensés. Les précurseurs C’est au XIXème que se constitue l’anthropologie comme discipline autonome, avec une méthode et un objet de recherche propres à elle : les sociétés dites primitives.

La découverte pro Swlpe to vlew next page progressive par l’Europe de sociétés non industrielles est à la base de la naissance et de la reconnaissance de cette science. La découverte par les premiers grands explorateurs de l’Europe orientale et de FAsie centrale, apprirent aux occidentaux, que les lancs et les occidentaux ne constituent pas la seule race, et qu’il existe bien d’autres formes d’organisations sociale différentes de leurs modèles.

Parmi eux, figure Marco Polo grand explorateur et découvreur qui visite la Chine et y séjourne pendant 16 ans (1254-1324), et en écrivant son livre les merveilles du monde » lance la mode des récits de voyage. Le succès de ce livre incite d’autres auteurs à écrire des ouvrages de la même veine.

Un nouveau champ de réflexion surtout philosophique voit le jour, dans les ouvrages célèbres comme « Supplément du voyage e Bougainville » de Diderot « Paul et Virginie » de Bernardin de St Pierre, « Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité », sans compter l’influence des conceptions de ces ouvrages sur les philosophes comme Condorcet, Montesquieu, Hobbes et Locke. L’intérêt pour les sociétés exotiques est nourri et renforcé ? partir de la Renaissance par l’expansion commerciale et politique du capitalisme naissant.

Cette expansion est appuyée par les expéditions militaires et marchandes, et font se multiplier encore plus les chroniques, les récits et les mémoires, qui sgnalent ncore plus les autres continents à la curiosité des Européens. Ainsi vont se poursuivre et se coordonner les efforts d’investigation qui amènent à la découverte de des sociétés océaniennes qui seront ainsi annexées à la carte du monde. Ces investigations soutenues par PAG » 1 sociétés océaniennes qui seront ainsi annexées à la carte du monde.

Ces investigations soutenues par les capitalistes, permettent de rassembler les informations sur ces sociétés nos européennes, non industrielles et font apparaitre le thème du « bon sauvage » Ainsi nait et se développe l’idée d’une pluralité et dune iversité de culture, qui amène à la naissance d’une pensée pré anthropologique. Le mot anthropologie apparait à la fin du XVIIème siècle, pour désigner l’ensemble de des questions concernant l’origine, les ressemblances et les différences des sociétés alors recensées.

Le XIXème siècle prolonge et accélère le mouvement de découverte des sociétés primitives. A mesure que roccident étend sa damnation sur des zones toujours plus vastes, explorateurs, missionnaires, commerçants, et administrateurs coloniaux accumulent des observations sur les peuples récemment découverts ou soumis. L’intérêt porté à l’anthropologie entraine la création de sociétés savantes à Paris (1838) et à Londres (1843).

Les premiers anthropologues sont juristes (le suisse Johann Jacob Bachofen, et l’américain Lewis Henri Morgan, médecins (l’allemand Adolf Bastian) administrateurs les anglais Henri Sumner Maine et John F. Mac Lennan) Ces chercheurs dont les œuvres paraissent après 1850 sont des compilateurs, des hommes de cabinet qui interprètent à distance les matériaux réunis par d’autres placés en observateurs. Leurs travaux résultent de la comparaison qu’ils font entre elles des nformations dont ils disposent sur les peuples qu’ils se proposent d’étudier de sources diverses.

Les grands domaines et courants de l’anthropologie L’évolutionnisme La conception de la PAGF30F11 grands domaines et courants de l’anthropologie La conception de la société Les réflexions de ces premiers chercheurs créent des théories surtout évolutionnistes, sur le modèle que Charles Darwin propose en biologie. Après la découverte de l’industrie et de l’homme primitifs, les mystères autour des premières formes de société demeuraient entiers.

Cest pourquoi l’anthropologie tentera de l’élucider ? ravers rétude des sociétés primitives, qui pensait-elle était au stade des premiers jours de Ihumanité. Selon l’évolutionnisme, de par leur nature connaissent un phénomène d’évolution, de croissance qui aboutit à une transformation, au passage dune forme de société à une autre. pour elle, toutes n’évoluent pas au même rythme, mais suivent la même voie et ont la même destination : laCivilisation. En conséquence, les sociétés qui ont un retard ne sont qu’à un stade vécu par les autres.

Pour les évolutionnistes, en établissant une échelle des civilisations, on se rend compte que l’échelon le plus est constitué ar les « tribus sauvages » et le plus haut par les « nations clvilisées » L’objet de l’anthropologie selon ‘évolutionnisme, en conformité avec cette conception, demeure la recherche de l’origine de l’humanité (l’origine de la société, la structure sociale, la famille, la propriété privée, l’État, le mariage, la religion etc. ) et la compréhension des mécanismes de l’évolution et des mecanlsmes sociaux. Les grands auteurs de ce courant furent : Henri J.

Summer Maine (1822-1888), Johan Jakob Bachofen (1815-1887), John Fergusson Mac Henri Morgan (1818-1881 ) L’évolutionnisme et la parenté Johan Jakob Bachofen (1 8 PAGFd0F11 Lennan(1827-1881),Lewis Henri Morgan (1818-1881 ) -Johan Jakob Bachofen (1815-1887) dans ses ouvrages traitera del’histoire de la famille et de la parenté. Pour lui, les diverses séquences de cette société se trouvent encore dans les sociétés primitives qu’il avait observées. Il distingue 3 grandes phases dans cette histoire : 1. La promiscuité primitive qui se caractérise par une licence sexuelle, et une sexualité ignorant toute prohibition 2.

Le matriarcat : les femmes révoltées par cette situation mirent de l’ordre dans la société. Ce fut la domination des femmes sur les hommes, et ce sont elles qui furent à l’origine de l’agriculture. 3. Le patriarcat : les hommes à la longue fatigués de cette domination humiliante s’organisent, reversent la situation en s’emparant du pouvoi . Et dès lors c’est cette situation qui demeure dans les sociétés patriarcales. -John Fergusson Mac Lennan • reprend les thèses de Bachofen, en y ajoutant une 4ème phase : la monogamie qui selon serait le sommet de révolution humaine.

C’est lui qui est à la base d’un certain vocabulaire anthropologique tel que : endogamie, exogamie, lévirat, polyandrie. Lewis Henrl Morgan (1818-1881 ) par sa fréquentation des indiens qu’il a longuement étudiés, établit dans son ouvrage Ancient society, trois stades dans l’évolution de l’humanité, chaque stade se subdivisant selon lui en trois autres phases : 1. La sauvagerie : qui est l’enfance de l’humanité ou stade inférieur où l’homme vit encore en partie dans les arbres et élabore le langage.

Au stade moyen, il utilise le feu, chasse, pêche et devient cannibale. Au stade supérieur, il invente l’arc et s 1 chasse, pêche et devient cannibale. Au stade supérieur, il invente l’arc et les flèches. 2. La barbarie : à son stade inférieur est caractérisée par l’invention de la poterie, la domestication des anlmaux, l’agriculture. Le stade moyen connait une intensification de ces deux activités : l’agriculture et l’élevage. Au stade supérieur, il fond le fer, et parvient à fabriquer les instruments artificiels en 3.

La civilisation : elle commence avec l’écriture Henri Morgan, par ses thèses a beaucoup influencé les marxistes qui s’en sont inspirés pour établir les leurs propres. En outre on peut dire que de ses travaux sur la parenté, a été le fondateur de la parenté classlficatoirepar laquelle plusieurs ersonnes sont désignées par le même terme de parenté. Un enfant par exemple appelle père tous les hommes de la même génération que son père, mère toutes les femmes de la même génération que sa mère et frères et sœurs tous ceux de sa propre génération.

Mais contrairement à cette pratique, la parenté descriptive réserve un seul et même terme à un seul parent. Pour lui, le système de parenté classificatoire tire sa source de l’époque du mariage par groupe, où tous les hommes de la même génération avaient en commun un certain nombre de femmes. Tous ces hommes étaient en conséquence des pères potentiels our des enfants nés de ce type d’union, et bénéficiaient de l’appellation père. Pouvant avoir l’un et l’autre le même père, les enfants ne pouvaient que s’appeler frères et sœurs.

Ce système de mariage a disparu, mais l’appellation demeure au niveau du langage commun. L’évolutionnisme et la pensée religieuse L’évolutionnsme a aussi étudié la religion, le surna 6 1 commun. L’évolutionnisme a aussi étudié la religion, le surnaturel, les croyances, pour en trouver ses sources notamment à travers les ouvrages de Tylor, Spencer, Frazer, Marett, Muller, Lang et Durkheim. Edward Burnett Tylor : A fait de la religion son centre d’intérêt, en traitant de l’animisme.

Pour lui la religion est née de la double expérience du sommeil et de la mort qui ont poussé les primitifs à penser que l’homme se compose d’un corps visible et palpable et d’une entité invisible, l’âme, le double qui quitte le corps à la mort, et pendant le sommeil et anime les rêves. La présence des morts en rêve explique Fimmortalité de l’âme. C’est de la crainte des âmes qu’est né le culte des mânes. Ceux-ci peuvent avoir une influence sur les mondes des vivants. La vénération des saints e l’église relève de cet ordre de croyance. Les phénomènes de possession sont liés à la notion d’incarnation.

Celle-ci consiste en la pénétration d’esprit dans des personnes, des animaux, des objets. Quand l’esprit s’incarne dans un corps, il devient un fétiche. Il est le support provisoire de cet esprit, contrairement à l’idole qui en est le support permanent. L’incarnation et le fétichisme ne constituent pas une religion mais une croyance primitive -Sir James George Frazer (1854-1941) : lui a travaillé sur la religion, la magie, le totémisme etc. selon lui la magie est antérieure ? a religion et est une préscience. Cest une arme qui aux mains de l’homme primitif sert à assurer son emprise sur le monde physique.

Quant à la religion, elle lui permet de lutter contre les forces de la nature qu’il ne pouvait dompter par la ma PAGF70F11 elle lui permet de lutter contre les forces de la nature qu’il ne pouvait dompter par la magie. La religion postule la prééminence des esprits, et il faut les apaiser quand ils sont fâchés, les flatter pour avoir quelque chose d’eux, les supplier pour s’attlrer leurs bienveillances. Le totémisme : lui est fondé sur une relation d’indentification ntre un groupe d’hommes apparentés et un groupe d’animaux, de plantes ou d’objets.

Emile Durkheim (1858-1917) lui définit la religion par la notion de sacré, qu’il oppose à celle de profane. Selon lui la première forme de religion c’est le totémisme qui est une sociolâtrie, c’est-à-dire auto-adoration de la part de la société. En effet, en s’identifiant à un animal ou une plante, qu’elle adore, la société ne falt que s’adorer elle-même. La religion a des fonctions de conservation et de continuité du corps social, de préservation de sa cohésion interne et de son accord cosmique environnant.

La religion donne à la société son rythme cardiaque. Les fêtes correspondent aux périodes de rassemblement (systole collective) opposées aux périodes de dispersion (diastole) La critique de révolutionnisme A l’exception de rares chercheurs, la plupart des anthropologues de la seconde moitié du XIXème siècle s’inspirèrent des thèses évolutionnistes. Mais dès la fin du XIXème siècle, un anthropologue américain d’origine allemande Franz Boas, critique l’école évolutionniste et jette les fondements d’une démarche anthropologique nouvelle.

Aux généralisations de la méthode comparative en usage chez les ?volutionnistes, il oppose un effort modeste et consciencieux de reconstitution historique. Boas estime que la connaissance ex B1 effort modeste et consciencieux de reconstitution historique. Boas estime que la connaissance exacte des faits sociaux, ne peut résulter que d’une induction prudente à partir de l’observation concrète de groupes bien localisés dans le temps et dans l’espace. Ce qui l’amène à mettre l’accent sur la notion de diffusion culturelle. Ainsi naitra le terme de diffusionnisme. Le diffusionnisme : l’école diffusionniste est aussi appelée école de

Vienne, ou « École cyclo-culturelle D, ou encore « Ecole historico- culturelle » Cette école est née et s’est développée en réaction contre les prétentions excessives et les erreurs mythologiques de l’évolutionnisme. En outre, tout en maintenant le schéma évolutionniste, elle substitue à l’invention indépendante, la transformation par contact et diffusion d’éléments de civilisation et de culture limitées à des ensembles ethno-géographiques aires ou cercle culturels. Ainsi, elle s’oppose à la notion de caractère intrinsèque d’évolution, de croissance propre à une société.

L’humanité étant caractérisée par une limite voire, voire une incapacité en matière d’invention, il s’ensuit que le phénomène social a été caractérisé par un phénomène d’emprunt aux quelques foyers d’invention. Ce courant anthropologique représenté par deux groupes : . le groupe germano-autrichien avec F. Ratzel, F. Graebner, L. Frobenius, W. Schmidt, A. Bastian. 2. le groupe nord-américain avec F. Boas, C. Wissler, R. H. Lowie, A. C Kraeber. Les principaux auteurs du diffusionnisme sont : -Fritz Graebner (1877-1934). Il a systématisé la théorie et la méthode diffusionniste.

En s’inspirant des techniques muséologiques de classement des objets et des diffusionniste. En s’inspirant des techniques muséologiques de classement des objets et des styles, il va formuler les principaux concepts du diffusionnisme. Pour lui, la culture se diffuse et les sociétés évoluent ou se mettent en mouvement à partir de phénomènes de contact, d’emprunts des éléments constitutifs. Ces éléments se diffusent à travers l’espace et le temps. C’est pourquoi, la notion d’aires géographiques culturelles, d’où partent les civilisations est une notion centrale du diffusionnisme.

Un complexe est un ensemble de d’éléments unis par un lien organique. Et ainsi l’identification dans plusieurs régions du monde de complexes culturels identiques conduit à définir le cercle culturel à partir duquel ces complexes sont répartis. Le cercle culturel est considéré comme la forme la plus complexe d’une institution, alors que les complexes culturels résultent de la migration et d’emprunts depuis ce foyer commun. La diffusion est le processus qui engendre les contacts entre les différentes cultures et la circulation des traits culturels.

Ainsi définie, la méthode historico-culturelle conduit à de vastes ollectes de matériaux. On va même entreprendre de dresser une carte mondiale de la diffusion à partir de quelques foyers originaux. Dans certains cas elle permet de déceler des parentés culturelles entre les sociétés très éloignées. L’aire culturelle est une aire au centre de laquelle se trouvent les caractéristiques dominantes d’une société, à sa périphérie ces caractéristiques se mêlent des trais provenant des aires voisines. Cette notion vise à dater les traits culturels en mesurant la distance qui les séparent de leur foyer de production. 11