Apre S Avoir De Construit La Fiction De L E Mergence Et De L Expansion D Une

essay A+

Après avoir déconstruit la fiction de l’émergence et de l’expansion dune « underclassi’ vivant dans les « inner cities » (partie Il, chap 5 à 7) et mis en évidence le phénomène de « panique morale » qui en est à l’origine, W propose un idéal-type du processus de « fermeture excluante ».

Bien qu’il ne faille pas confondre le ghetto noir étasunien – qui est racial – et la banlieue rouge européenne – qui est prolétarienne, on peut montrer la cristallisation d’un « nouveau régime de marginalité urbaine » spécifique au capltalisme post-fordiste. Cette « marginalité avancée » s’écarterait du ghetto racial étasunien et e l’espace ouvrier européen, expliquant ainsi les processus de Swp to page dégradation que l’on dans les deux cas.

Sni* to View l’hyperghetto ét e si fermé, racialement se caractérise par un , depuis vingt ans, est un microcosme ent unifié qui tionnelle et une pénétration limitée et décroissante de PEtat providence, alors que sont homologue structural côté français est foncièrement hétérogène dans son recrutement ethnonational et même social, ouvert sur son milieu environnant, et adossé à une présence comparativement forte des institutions publiques. (p. 240). e retour des réalités « refoulées » de la pauvreté extrême er de la déchéance sociale, des divisions ethnoraciales et de la violence publique, et leur accumulation au sein même des zones déshéritées suggèrent que les villes du Premier monde sont désormais confrontées à ce que l’on peut appeler la marginalit marginalité avancée.

Ces nouvelles formes de fermeture excluante qui se traduisent par un refoulement à la marge de l’espace social et physique ont émergé – ou se sont intensifiées – dans les métropoles post-fordistes, non pas sous Yeffet de l’inadaptation ou de l’arriération économique mais, tout au ontraire, par suite des mutations des secteurs les plus avancés des sociétés et des économies occidentales telles qu’elles s’impriment sur les fractions inférieures de la classe ouvrière en recomposition et sur les catégories ethniques dominées, ainsi que sur les territoires qu’elles occupent au sein des villes soumises au tropisme de la dualisation. (240-241 ) W distingue « six propriétés distinctives du nouveau régime de marginalité » (entendre : SIX changements, six processus en œuvre). 1) Les transformations du salariat qui font de celui-ci un facteur d’instabilité et d’insécurité.

Le travail salarié n’est plus une source d’homagénéité, de solidarité et de sécurité pour toutes sortes d’emploi : temps partiels et à horaires variables ; CDD ; transfert de couvertures sociales et médicales vers l’assurance marchande ; individualisation des salaires selon la « performance » et indépendamment de l’ancienneté ; réduction de la durée moyenne des postes occupés ; sous-traitance ; report des risques économiques sur les salariés ; multiplication des emplois subventionnés et/ou à charges et obligations réduites ; « workfare » travaux d’utilité publique, RMA ; toutes ces évolutions dessinent une désocialisation insidieuse du travail salarié.  » (sie : sont des sources de fragmentation et de précarité). Ces év travail salarié.  » (sie : sont des sources de fragmentation et de précarité). Ces évolutions frappent principalement les ménages et les jeunes des classes populaires, les femmes sans diplôme et les catégories ethniquement stigmatisées. Et, par conséquent, se manifestent dans les zones urbaines où vivent ces personnes, de façon cumulée. 2) Le rythme de l’expansion économique (et de la croissance du revenu global) et les tendances de l’emploi (et du taux e chômage) sont déconnectés.

C’est l’émergence d’une « croissance sans emploi ». Résorber le chômage par rexpansion nécessite des taux « mirifiques ». Donc sauf à partager « le travail disponible » (l’emploi, à vrai dire) ou à instaurer un revenu citoyen universel, « les politiques qui visent à étendre la sphère de l’emploi marchand ont toutes chances d’être à la fois coûteuses et inefficaces, puisque leurs effets ne se répercuteront sur les nouveaux parias urbains qu’en dernier selon un processus de propagation descendante (trickle down), après que toutes les utres catégories moins défavorisées auront bénéficié de cette extension ». 3) « Fixation et stigmatisation territoriale ».

La marginalité avancée est concentrée dans des « espaces pénalisés » tant par ceux qui y vivent que par ceux qui les désignent, les surveillent, les contrôlent ou les convoitent (journalistes et experts, police et services sociaux ou d’éducation, organismes de gestion de l’habitat social ou de la redistribution, promoteurs immobiliers) Il existe une « souillure du lieu » qui vient se rajouter aux stigmates de la pauvreté (disqualification), de l’appartenance (etnicisation), u statut (citoyenneté). Peut importe que cel (disqualification), de l’appartenance (etnicisation), du statut (citoyenneté). Peut importe que cela soit vrai ou faux ; la croyance énoncée à des « effets de réalité ». Ansi les habitants de ces lieux refusent d’être assimilés à leurs semblables : il y a « distanciation mutuelle ».

Ainsi l’image que l’on donne deux est un « dénigrement latéral » tant est faible leur possibilité de répondre. Dès qu’un lieu est étiqueté comme hors norme, les politiques publiques peuvent justifier des mesures spéciales, des dérogations au droit et aux usages. Ainsi la « rénovation urbaine » est surtout une opération d’expulsion au plus grand profit des promoteurs immobiliers. 4) Les lieux (places) deviennent des espaces. Les lieux où l’on est entre-soi et en relative sécurité, qui peuvent donc être aussi ceux de la convivialité ordinaire ou de l’expression collective régressent. Ils laissent la place à l’espace de l’indifférence, de la compétition, de la lutte pour la vie.

W note que cela est congruent avec la mondialisation néo-libérale. Trois facteurs jouent – de façons différentes selon les pays – dans a destruction de la « place publique ». Le danger de la circulation dans les ghettos étasuniens, la « distanciation mutuelle », la polltique urbaine de contrôle de la circulation et d’enfermement des activités sociétales (de suppression de ces activités, quand elles sont publiques, aux Etats-Unis). 5) Fin des hinterlands. Ily a de moins en moins de possibilités de repli dans la communauté d’origine en cas de pépin. Pas de retour possible au pays d’origine (volontaire, s’entend), pas de campagne, pas d’entraide locale (parentèle, classe, église, shady PAGF