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Julie MARKHOFF ANIMATION SOCIOCULTURELLE ET VIE DE QUARTIER, LES ENJEUX AUTOUR DE LA PARTICIPATION. « Que peut apporter l’animation socioculturelle, en terme de qualité de vie et de dynamique sociale, notamment dans les quartiers Travail présenté à la Haute école de travail social et de la santé, éésp-Vaud pour l’obtention du Diplôme d’animatrice socioculturelle HES. Lausanne, avril 2008 Directeur de mémoi Olivier Ami, animate Remerciements or215 Sni* to View Neuchâtel. Au travers de ce chapitre, je souhaite remercier toutes les personnes qui ont favorisé la rédaction du présent émoire.
En premier lieu, je remercie mon directeur de mémoire, Olivier Arni, pour son soutien, ses précieux conseils et ses corrections. Dans un deuxième temps, je souhaite remercier toutes les personnes qui ont participé au projet « Anim’Action » : • L’association du Centre de Loisirs et mes collègues, Michaël Frascotti, Milko Morandini Olivier Arni et Frédéric Nicolet qui ont permis et favorisé mon intégration au projet « Anim’Action » ; • L’équipe de projet « Anim’Action », la Ville de Neuchâtel, Radix et pertinentes remarques lors de notre rencontre au mois de novembre.
Je remercie mes collègues de l’accueil parascolaire du Serpentin pour leur compréhension vis-à-vls de mon manque de souplesse dans mes horaires. Finalement, je tiens à remercier tout spécialement ma famille, mes amis et surtout mon ami pour leur patience et leur soutient tout au long de la rédaction de ce mémoire. Pour des raisons de commodité de lecture, la forme masculine sera utilisée dans ce travail. Il va de soi qu’elle inclut le féminin dans toutes ces dimensions. ? Les oplnions émises dans ce travail n’engagent que l’auteure » Résumé Mon sujet de mémoire est né suite à mes différentes formations pratiques durant ma formation à l’École d’études sociales et pédagogiques de Lausanne, mais également suite ? mes intérêts personnels et à ma représentation de la profession d’animateur socioculturel. En effet, l’action communautaire et la participation sont des notions qui m’ont suivie tout au long de mon cursus ? l’EESP.
J’ai effectué ma première formation pratique à Pro Senectute Vaud, dans le cadre du projet « Quartier Solidaire Mon deuxième stage, qui s’est déroulé au Centre de Loisirs de Neuchâtel, a été l’occasion, pour moi, e mettre en place un processus participatif avec des jeunes concernant le réaménagement de l’accueil ados, mais également de participer à un projet d’animation de nature participative mis en place par les autorités dans les quartiers de la ville. Ce projet, « Anim’Action me servira de terrain pratique d’analyse dans le présent mémoire.
Au travers de ce mémoire, je souhaite l’animation est une ressource aur la participation des habitant illustrer de quelle manière dans les quartiers. une ressource pour la participation des habitants, notamment dans les quartiers. Mon mémoire se compose de trois parties : • première partie : développement des concepts théoriques et mise en lien. Le mémoire est posé dans un contexte thématique. • Seconde partie : mise en tension ou confirmation des hypothèses théoriques par une mise en lien avec une expérience pratique vécue dans les cadre d’ « Anim’Action ».
La conclusion de la seconde partie permet l’identification des apports de l’animation pour le processus et les faiblesses de ce dernier. Trolsième partie : bilan, synthèse finale, permettant un positionnement face à ce mémoire. Ce mémoire met en évidence que l’animation contribue à la cohésion sociale en soutenant la participation des habitants. Les mots-clés de ce mémoire sont : • animation socioculturelle • participation • action communautaire. Bonne lecture !
Table des matières Première partie : contexte théorique Introduction générale à la première partie 2. L’animation socioculturelle 2. 1 2. 2 2. 3 3 DFns Introduction Définition du concept Historique de l’action communautaire Historique de faction communautaire au Québec Développement de l’action communautaire en Suisse Romande : l’exemple genevois Valeurs de l’action communautaire La justice sociale La solidarité La démocratie L’autonomie Le respect La méthodologie de l’action communautalre La préparation La réalisation L’évaluation 4.
La participation 4. 1 4. 2 4. 3 4. 4 4,4. 1 4,4. 2 4. 4. 3 4. 44 Le projet participatif Méthodes et étapes d’un projet participatif La première étape : l’identifier et orienter La deuxième étape : activ première partie: 26 27 28 29 30 32 34 Deuxième partie : Mise en lien avec la pratique Introduction générale de la deuxième partie Le projet « Anim’Action » 1 9. 2 9. 3 9. 4 g. 4. 1 . 4. 2 65 Bibliographie 66 Annexes Annexe 1 : Document « Anim’Action » rédigé par l’Agenda 21 (historique, organisation, organigramme, budget, etc. Annexe 2 : Document « Anim’Action » rédigé par l’Agenda 21 (enquête préalable des deux quartiers) Annexe 3 : Rapport destiné au Conseil communal, rédigé et validé par les habitants du quartier de Serrières Annexe 4 : Rapport destiné au Conseil quartier de Pierre-à-Bot Annexe 5 : Prospectus de présentation du projet « Anim’Action » Première partie : Contexte théorique 1. Introduction générale à la première partie Par ce mémoire, je cherche à mieux comprendre comment l’animation socioculturelle peut soutenir la particpation et l’action citoyenne des habitants, notamment dans les quartiers.
J’aimerais également clarifier le rapport qui peut s’instaurer entre la participation des habitants et la qualité de vie dans les quartiers. Pour réaliser cet objectif, je vais utiliser deux a roches : la théorie et la pratique. Je vais partir de rique, que je ns développerai le concept de l’animation socioculturelle. Je vais tenter d’en donner une définition et d’expliquer comment elle s’est développée tant au niveau ondial, en France qu’en Suisse Romande.
Je définirai également les valeurs de l’animation, les différents domaines dans lesquels elle intervient et le rôle d’un animateur socioculturel. Ce dernier point me permettra de faire le lien avec l’action communautaire qui est un des champs d’intervention de l’animation socioculturelle. Comme pour le précédent concept, je donnerai une définition de l’action communautaire, je ferai un bref historique de son développement en Suisse romande, j’en définirai les valeurs et les enjeux.
Je terminerai par un chapitre présentant sa méthodologie. Comme le lecteur pourra le constater, l’action communautaire se base sur la participation des populations cibles. Cest pourquoi, en toute logique, je développerai le concept de la participation dans le chapitre suivant. Dans un souci de garder une lecture unique des concepts, je donnerai une définition de cette notion, du projet participatif, des méthodes et des étapes de ce dernier. Ensuite, je ferai un chapitre sur la notion de « quartier s.
L’hypothèse centrale de départ est que l’animation socioculturelle favorise la participation des habitants, notamment dans les quartiers. De plus, le projet pratique sur lequel je vais baser ma réflexion est mis en place dans deux quartiers, je me dois donc de définir cette notion. Je présenterai les différentes définitions d’un quartier (urbanistique, sociologique, etc. ), je tenterai de définir la qualité de vie, la dynamique et le lien soclal qu’on peut trouver dans ce dernier et les différents enjeux qui l’entourent.
Je terminerai qu’on peut trouver dans ce dernier et les différents enjeux qui Je terminerai cette première partie par un chapitre définissant la notion de « qualité de vie Il me semble mportant de présenter cette dernière étant donné que je cherche à observer les liens qui existent entre elle et la participation des habitants. 2. L’animation socioculturelle Je suis convaincue que l’animation socioculturelle est une ressource importante qui peut répandre positivement ? la désagrégation du lien social.
Au travers de son action sur les groupes, les communautés, elle vise la participation de tous et favorise la citoyenneté des individus. En finalité, chacun redevenant maître de sa vie et de ses condltions de vie, participe au processus démocratlque de la ie en société et favorise ainsi la cohésion sociale. Par ce chapitre, je souhaite définir l’animation socioculturelle et expliquer comment elle s’est développée, tant au niveau mondial, en France, qu’en Suisse Romande.
Je définirai également ses valeurs, le rôle d’un animateur socioculturel et les différents domaines dans lesquels elle intervient. Définition Comme le vais l’expliquer t chapitre, l’animation de parler des métiers de l’animation, car malgré l’existence de beaucoup de différences entre les diverses pratiques de l’animation, il y a tout de même assez de smilitudes pour pouvoir parler d’animation. Cette dernière se module en fonction des problématiques qu’elle rencontre et des situations sociales et politiques dans lesquelles elle évolue.
Par conséquent, il est difficile d’en donner une définition claire, cette dernière est souvent un peu floue. Par floue, j’entends qu’elle reste souvent au niveau de la description des valeurs et des finalités de l’animation. pour illustrer mon propos, je souhaite présenter la réflexion de Heinz Moser et al. , qui tentent d’expliquer, par certains facteurs, ce phénomène de « non définition » : « D’abord, nous retiendrons que ranimation socioculturelle ‘inscrit toujours dans l’évolution sociale.
Qu’une société progresse à toute allure ou à pas mesurés, que son développement privilégie la dimension matérielle ou immatérielle, que ses membres vivent dans la misère ou dans l’abondance, qu’elle soit très homogène et normallsée ou présente au contraire des modes de vie, d’habitat, d’entraide et de mobilité éclatés ou hautement différenciés, tout cela détermine très largement la forme que prendra Hanimation socioculturelle. N’oublions pas par ailleurs que l’animation socioculturelle est un phénomene récent.
Elle n’a pas ‘histoire officielle, mais se caractérise plutôt par une histoire plurielle. L’animation socioculturelle existe sans doute partout dans le monde, sous des formes propres ? chaque culture. Les définitions rigides font sans doute obstacle ? la compréhension au-delà des frontières culturelles, et c’est our uoi l’animation se veut de conception ouv compréhension au-delà des frontières culturelles, et c’est pourquoi l’animation se veut de conception ouverte L’animation socioculturelle n’est pas née autour d’un tapis vert, ni dans un cabinet de travail, elle procède directement de l’action. » 1
N’arrivant pas à définir l’animation socioculturelle de manière satisfaisante pour eux, certains auteurs ont tout de même tenté de le faire en partant de ses caractéristiques. Par exemple, Pierre Besnard, Maître de conférences en sociologie à la Faculté des sciences humaines et sociales de la Sorbonne à Paris, a défini l’animation au travers de ses activites : Moser, H. & Müller, E. & Wettstein, H. & Willener, A. (2004). L’animation socioculturelle : fondements, modèles et pratiques. Ed. IES, Genève, p. 13-14 2 « L’animation socioculturelle se définit comme un ensemble de pratiques, d’activités et de relations. ??? Ces pratiques et activités concernent les intérêts manifestés par les individus dans leur vie culturelle et plus particulièrement dans le temps libre, dont les intérêts peuvent se classer ainsi (selon J. Duzamédier) : artistiques, intellectuels, sociaux, pratiques, physiques. • Ces pratiques répondent à des besoins d’initiation, de formation, d’action, non satisfaits par les institutions existantes. Elles satisfont aux fonctions de délassement, divertissement, développement. • Ces pratiques sont volontaires à la différence de certaines obligations culturelles de PAGF OF