AnalyseExplicitE CumeJoursIncipit

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Analyse de l’Explicit de L’Écume des jours Un apologue L’apologue est un discours narratif allégorique, à visée ludique et didactique, rédigé en vers ou en prose. Il s’aglt d’un récit dont on tire une leçon. On peut en trouver plusieurs formes dans la littérature : la fable, le conte, la parabole ou Putopie. Proximité avec la fable L’explicit de L’Écume des jours comprend de nombreuses similitudes avec la fable. II est bien entendu narratif, mais surtout, il met en place un couple d’animaux qu’on n’im dans Le Loup et l’Agn d’un chien et d’un ch Ces animaux se com par ailleurs comme d r 7 fau – ensemble, comme Renard.

Ici, il s’agit ion à Tom et Jerry sentent des émotions et sont capables de s’exprimer au travers d’un langage commun, en l’occurrence humain. Après la mort de Chloé, l’explicit place au second plan les humains pour laisser place aux animaux, notamment à la souris qui, tout à tour confidente, conseillère et amie, suit Colin dans les moments heureux et malheureux de son existence. Toutefois, nous verrons qu’elle ne propose pas d’interprétation explicite Fonction ludique Le monde animal que nous propose Vian dans ‘explicit de L’écume des jours est un mande enversé.

En principe, un chat est toujours inté Swlpe to vlew next page intéressé à jouer avec une souris avant de la manger. Ici, notre chat est blasé et indifférent [« ça ne m’intéresse pas énormément » (l. 1 « je suis bien nourri » (l. 4), « MOI, ce truc-là, ça m’assomme » (l. 38-39)] et c’est la souris qui demande — voire implore — au chat de la manger. Ce dernier finira par lui rendre « service » (l. 28), sans que le cœur y soit. Ce renversement procède du comique de situation, renforcé par la stratégie argumentative maladroite de la souris [«Je suis encore jeune, et usqu’au dernier moment, j’étais bien nourrie. ? (l. 2-3)]. Après avoir fait appel à son appétit en vain, cette derniere tente la stratégie de la compassion en lui expliquant la situation insoutenable je ne peux pas supporter ça » (l. 1920) « Il n’est pas malheureux, dit la souris, il a de la peine. Cest ça que je ne peux pas supporter. » (l. 24-25)] de Colin. Le chat finit par accepter, mais, indifférent au sort de Colin, on ne sait pas si c’est par empathie pour la souris ou par lassitude si c’est comme ça, je veux bien te rendre ce service, mais je ne sais pas ourquoi je dis « si c’est comme ça », parce que je ne comprends pas du tout » (l. 7-29)]. Il est intéressant de souligner la parfaite insensibilité du chat face à la souffrance de Colin. Cet extrait met en évidence la dimension narcissique de cet animal, pourtant domestique, uniquement préoccupé de lui-même Il n’avait pas très envie de PAG » rif 7 animal, pourtant domestique, uniquement préoccupé de lui-même [« Il n’avait pas très envie de le [ce que Colin fait] savoir. Il faisait chaud et ses poils étaient tous bien élastiques. » (l. 8-9)]. Son absence d’empathie — Qu’est-ce que ça peut te faire ? emanda le chat.

Il est malheureux, alors ? » (l. 22- 23)] l’empêche d’entrer en communication avec la souris [« je ne comprends pas du tout » (l. 29)], condamnée à partager seule la souffrance de Colin, dont la vue lui est insupportable [« Cest que tu ne l’as pas vu. » (l. Les répliques échangées par le chat et la souris prennent un tour très populaire, presque comique C’est idiot » (l. 15) ; « Qu’est-ce que ça peut te faire ? » (l. 21) ; « si c’est comme ça, je veux bien te rendre ce service » (l. 27-28) ; « — Dis donc, dit-elle, tu as mangé du requin, ce matin ? » (l. -37) ; « Écoute, dit le chat, si ça ne te plait pas, tu peux t’en aller. Moi ce truc-là, ça m’assomme. Tu te débrouilleras toute seule. » (l. 38-39)]. Le registre de langue famllier et la théâtralité de la scène lui confèrent un ton très vivant. Pourtant, le comique dans cet extrait est teinté de pathétique. Au moment de se « suicider Y, la souris fait de l’humour : « Dis donc, dit-elle, tu as mangé du requin, ce matin ? » (l. 37). Cette réplique et le jeu de mots qu’elle continent sur l’expression « manger du lion » n’est pas congruente. C’est comme si la souris tentait, PAGF3C,F7