Alfred de musset
STATISTIQUES Comparaison des taux d’épargne des ménages avril 2005 no 8 CAHIERS Zone euro/États-Unis/Japon1 Sni* to View Par Ross Harvey Dans ce numéro Qu’est-ce que le taux d’épargne des ménages et en quoi est-il important ? 2 Épargne des ménages : taux publiés et taux standardisés Causes possibles des or 18 6 Conclusions 7 Glossaire 8 Pour plus d’informations 18 ménages servent à expliquer et à prévoir le comportement de consommation des ménages.
Les analystes s’intéressent aussi aux raisons des différences entre pays concernant la variation et le niveau du taux d’épargne des ménages. Définition du taux d’épargne Le taux d’épargne des ménages est défini traditionnellement comme le rapport entre leur épargne et leur revenu disponible. Toutefois, le SCN 93 a institué un traitement spécial pour les cotisations aux régimes de retraite avec réserves et les prestations versées par ces régimes.
Auparavant, ces flux étaient traités comme des transactions financières et intégrés uniquement dans les comptes financiers. Dans le SCN 93, en partie pour améliorer la concordance avec les mesures du revenu des ménages tirées des enquêtes auprès des ménages, ils ont également été nclus dans la distribution secondaire du compte de revenu, où l’élément de contrepartie est le revenu disponible. ?tant donné que le solde de ces flux aurait alors été exclu de la mesure de l’épargne des ménages, un élément d’ajustement spécial a été introduit dans un nouveau compte intitulé « Compte d’utilisation du revenu disponible » afin de pouvoir calculer correctement l’épargne des ménages. Le taux d’épargne des ménages doit donc être calculé comme le rapport entre l’épargne des ménages (code B8 du SCN 93) et le revenu disponible des ménages BS) majoré de l’ajustement au titre de la variation du patrimoine net des ménages dans les fonds de pension (D8). s États-lJnis ont décidé de ne pas adopter le traitement du SCN 93 prévoyant finclusion des cotisations et prestations relatives au traitement du SCN 93 prévoyant l’inclusion des cotisations et prestations relatives aux régimes de retraite avec réserves dans les comptes de revenu des ménages. par conséquent, aucun ajustement n’est nécessaire et la définition traditionnelle du taux d’épargne des ménages reste applicable. Épargne des ménages : taux publiés
Le graphique 1 présente les taux d’épargne annuels des ménages tels qu’ils sont publiés par la BCE et par les instituts nationaux de statistique des États-Unis et du Japon. Une simple comparaison des taux indiqués au graphique 1 est trompeuse, car il existe des différences dans la manière dont ces taux sont définis et calculés. Il s’agit principalement de savoir si les taux d’épargne sont bruts ou nets d’amortissement consommation de capital fixe » dans le SCN 93) et si les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) sont incluses ou non.
Pour un pays quelconque, le taux d’épargne brut des ménages est toujours plus élevé que le taux net. En effet, le numérateur (l’épargne) est toujours très inférieur au dénomnateur (le revenu disponible), et le rapport correspondant diminue lorsque l’amortissement est déduit de l’un et de l’autre. convient d’intégrer les ISBLSM dans le secteur des ménages pour tous les pays entrant dans cette étude comparative. À partir des données disponibles pour la plupart des pays de la zone euro, le graphique 2 décrit un taux d’épargne expérimental pour la zone euro dans son ensemble.
Par ailleurs, les taux du graphique 2 ont été standardisés de telle sorte qu’ils se présentent sur une base nette, conformément aux définitions 8 standardisés de telle aux définitions du SCN 93, et qu’ils prennent en compte les ISBLSM. un calcul des taux sur cette base uniforme réduit les différences de niveau indiquées au graphique 1, même si l’écart entre le taux de la zone euro et celui des États-Unis3 reste considérable. Dans la section suivante, on examine trois explications possibles de ces différences.
D’un point de vue théorique, il vaut mieux utiliser les taux ‘épargne des ménages en termes nets, car le coût de la consommation de capital fixe lors du processus de production doit être déduit aussi bien du revenu que de l’épargne. Néanmoins, dans le contexte des comparaisons internationales, il peut s’avérer préférable d’utiliser les taux d’épargne bruts si les estimations de l’amortissement2 sont déficientes ou inexistantes pour certains pays. Étant donné qu’à l’heure actuelle tous les pays de la zone euro ne traitent pas les ISBLSM comme un secteur institutionnel séparé, il 2.
Au Japon, les estimations de l’amortissement dans les comptes es secteurs Institutionnels sont présentées sur la base de leur valeur comptable, mais les ajustements nécessaires pour les calculer au coût de remplacement sont présentés dans un compte de réconciliation. Étant donné que le coût de remplacement est la base théorique préférée pour le calcul de l’amortissement en comptabilité nationale, les estimations de l’épargne nette et du revenu disponible net des ménages pour le Japon ont été recalculées sur cette base. . De égers ajustements ont été nécessaires pour les États-Unis raison de différences PAGF s 8 3. De légers ajustements ont été nécessaires pour les États-Unis raison de différences de définition propres aux National Income and Product Accounts en ce qui concerne le revenu disponible, et afin dinclure un ajustement au titre de la comptabilité d’exercice pour la rémunération des salariés. Les estimations du taux d’épargne des ménages dans la zone euro couvrent la zone euro ? l’exclusion de l’Irlande et du Luxembourg.
Consommation de services publics par les ménages Graphique 2. Taux d’épargne nets des ménages – définition standardisée La part respective de l’État et des individus dans e financement de services tels que l’éducation et la santé varie considérablement d’un pays à l’autre. Si l’on suppose que les sep. ‘ices publics consommés par des ménages sont financés par les impôts sur le revenu acquittés par ces ménages, l’épargne des ménages n’est pas directement affectée par les différences de pays à pays, mais les taux d’épargne des ménages le sont. our illustrer cet effet, on peut envisager deux situations hypothétiques pour un même pays. Dans le premier scénario, l’État ne fournit pas de services à une catégorie spécifique de ménages. Dans le second scénario, l’État eur fournit des services de santé et d’éducation gratuits qu’il finance en augmenta ur le revenu PAGF 18 des ménages ne sera pas affectée.
Le taux d’épargne des ménages sera donc plus élevé dans le second scénario, étant donné que le dénominateur du rapport se trouvera réduit du montant de l’impôt additionnel sur le revenu nécessaire pour financer les services gratuits d’éducation et de santé. 7 8 aux fins de cette analyse comparative, de quantifier l’impact de ces différences institutionnelles. Toutefois, on doit préciser d’emblée que les ajustements « hypothétiques » ci-après aboutissent ? des chiffres qui s’écartent de la réalité institutionnelle dans les domaines concernés.
De plus, ils ne donnent qu’une approximation « du premier ordre » concernant l’effet des différences institutionnelles entre pays, car en réalité le comportement économique des ménages se trouverait affecté si les dispositifs institutionnels d’un même pays se modifiaient effectivement. Trois facteurs sont examinés ci-après : 1) consommation de services publics par les ménages ; 2) impôt sur le revenu ou impôts sur la production ; 3) régimes de sécurité sociale ou régimes de pension privés.
Le tableau 1 fait apparaître les différences entre ces taux d’épargne simulés et les taux standardisés du graphique 2. Les modifications tendent à réduire l’écart entre le taux d’épargne de la zone euro et celui des États-Unis. Cela tient au fait que le niveau des services fournis par PÉtat aux ménages est plus élevé dans la zone euro qu’aux États-Unis, mais aussi à la différence initiale entre les taux d’épargne. pour la plupart des années, les ajustements concernant le Japon se situent à peu près à mi-chemin entre les ajustements pour la zone euro et ceux pour les États-Unis. tre les taux des États-Unis et ceux de la zone eur04. Les ajustements pour le Japon sont plus élevés que ceux pour les États-Unis, mais nettement inférieurs à ceux pratiqués pour la zone euro. Tableau 1. Écarts par rapp pratiqués Tableau 1. Écarts par rapport aux taux d’épargne standardisés des ménages : consommation de services publics (points de pourcentage) Zone euro 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 États-Unis Japon -2. 1 -2. 0 . 9 1. sur la production et les importations Impôts sur le revenu ou impôts visant la production et les importations L’État perçoit des recettes auprès des ménages soit directement, au moyen des impôts directs (principalement l’impôt sur le revenu), soit indirectement par le biais des taxes sur la production et les importations qui se répercutent sur les dépenses de consommation finale des ménages (taxe sur la valeur ajoutée, droits d’importation, taxes sur les chiffres d’affaires, etc. . La valeur de l’épargne des ménages n’est pas dlrectement affectée par le dosage de ces impôts, puisque les deux catégories de prélèvements interviennent dans les dépenses courantes les impôts sur la production et sur les importations par le biais d’un accroissement des dépenses de consommation finale des ménages, et les impôts sur le revenu directement sous la forme d’un transfert courant à l’État et, donc, d’une contraction du revenu disponible).
Cependant, toutes choses égales par ailleurs, le taux d’épargne des ménages est d’autant plus bas que la part des impôts sur la production et les importations est importante : en effet, les impôts sur le revenu sont déduits lors du calcul du revenu disponible des ménages, alors que les impôts sur la production ne le sont pas.