Gervaise h roine tragique
Ill- Héroïne condamnée à l’échec, la malédiction et la mort. Là où les héroïnes sont condamnée à l’échec, la malédiction ou la mort, Gervaise, quant à elle, connaît ses trois états. En effet, elle subit une succession d’échecs dans sa vie. Tout d’abord en amour : Lantier, son 1 er compagnon, l’abandonne pour une autre, puis son mariage avec Coupeau est vécu comme une déception : une journée des plus banales (petite église, visite du Louvre pour occuper l’après-midi) ; seul le dîner a eu un peu d’allure malgré le omportement désagréable de sa belle-sœur, Lorilleux.
Gervaise s’était fait une autre idée de son mariage. Et pour couronner le p g tout, elle rencontre ? mort du quartier. Ensuite en amitié : Ses relations avec les vit Gervaise, et Gouje Bazouge, le croque- âme immeuble où amourache d’elle, se terminent mal alors qu’elle les appréciait. puis, dans son travail . Un des plus grands rêves de Gervaise était de s’établir blanchisseuse, et elle y parvient, à l’aide d’un prêt de Goujet. Pendant plusieurs années, elle est donc patronne de sa lanchisserie qui fonctionne plutôt bien et à un grand avenir dans le quartier.
Néanmoins, elle se laisse aller au découragement, à la paresse et à la gourmandise, du fait qu’elle soit seule à entretenir deux hommes à la maison qui ne rapportent pas un sou et qui sont en plus alcool Swige to vie' » next page alcooliques ; ainsi la boutique croule, elle perd ses employés et sa clientèle. Elle ne peut plus payer la location et est contrainte de céder le bail à Virginie. De ce fait, la perte de sa blanchisserie st une immense déception pour Gervaise qui y perd aussi sa volonté à rebondir « Mais elle n’avait bien sûr pas laissé que maman Coupeau au fond du trou, dans le petit jardin de la rue Marcadet.
Il lui manquait trop de choses, ça devait être un morceau de sa vie à elle, et sa boutique, et son orgueil de patronne, et d’autres sentiments encore, qu’elle avait enterrés ce jour-là. Oui, les murs étaient nus, son cœur aussi, c’était un déménagement complet, une dégringolade dans le fossé » Enfin, même son idéal, elle n’y parviendra que pendant un bref emps : Gervaise veut une vie modeste : « travailler tranquille, manger toujours du pain, avoir un trou un peu propre pour dormir, bien élever ses enfants, ne pas être battue, mourir dans son lit ».
Ce qui lui arriva pendant une partie de sa vie, cependant, ce n’était qu’une illusion de triomphe pour mieux déchoir. Très vite, chacun de ces idéaux disparaît : « elle ne put s’empêcher de rire ; un vilain rire, qui lui faisait du mal. Elle se souvenait de son idéal, anciennement : travailler tranquille, manger toujours du ain, avoir un trou un peu propre pour dormir, bien élever ses enfants, ne pas être battue, mourir dans son lit. Non, vrai, c’était comique, comme tout ça se réalisait !
Elle ne travaillait plus, elle ne mangeait plus, elle d 2 ne mangeait plus, elle dormait sur l’ordure, sa fille courait le guilledou, son mari lui flanquait des tatouilles ; il ne lui restait qu’? crever sur le pavé » par ailleurs, elle est comme victime dune malédiction Au point même où, au chapitre X, les Coupeau invoquent Dieu : « Oui, c’était la faute du ménage, s’il dégringolait de saison en aison. Mais ce sont de ces choses qu’on ne se dit jamais, surtout quand on est dans la crotte.
Ils accusaient la malchance, ils prétendaient que Dieu leur en voulait. » une malédiction qui lui a fait perdre son rang comme elle le souligne au chapitre XII : « Son lavoir, rue Neuve, l’avait nommée reine, malgré sa jambe. [… ] Reine, oui, reine ! avec une couronne et une écharpe, pendant vingt-quatre heures, deux fois le tour du cadran ! Et, alourdie, dans les tortures de sa faim, elle regardait par terre, comme si lle eût cherché le ruisseau où elle avait laissé choir sa majesté tombée.
Jusqu’à être la risée du quartier : « Ça se bornait à des grimaces de singe échappé, qui lui faisaient jeter des trognons de choux par les gamins, dans les rues. ». Ce qui dramatise le destin de Gervaise puisqu’elle finit dans une grande misère alors qu’elle était la figure de la jeune ouvrière qui par ses efforts, réussit ? changer de statut social. Aussi, depuis toute petite, elle est un bouc émissaire son père, rentrait soûl, la battait et elle en a d’ailleurs gardé une marque à s 3