« Un gueuleton », L’Assomoir de Zola

essay B

1 – Gervaise C’est Gervaise qui s’offre ainsi en pâture à ses convives. Les Lorilleux mangent le rôti comme s’ils voulaient manger  » la table et la boutique  » avec. Virginie choisit la peau, comme une vengeance sur la fessée que lui avait administrée Gervaise et qui lui avait rougi la peau des fesses. Clémence, dont le tempérament sensuel a été maintes fois souligné finit le croupion (on notera la sensualité de l’allitération en s dans  » Cependant, Clémence achevait son croupion, le suçait avec un gloussement des lèvres « ) tandis que Boche lui susurre des indécences.

L’acte du manger ‘est donc pas innocent et l’on voit les femmes se ruer sur la carcasse de l’oie tand cou. La société ici réu critique a justement ainsi à sa perte. u lui arrache le arrière-pensée et la b e Gervaise qui court Swip View next page 2- Les instincts animaux Si on peut parler d’une certaine animosité envers Gervaise qui s’exprime pleinement à travers l’engloutissement de l’oie, l’intempérance soulignée par tous fait ressembler les convives ? des animaux.

Ainsi Gervaise elle-même est  » gloutonne comme une cha ShAipe to Wew next page chatte et son appétit transforme la femme pourtant fine et ésirable en une femelle  » énorme, tassée sur les coudes « , peut- être courbée sur la table comme une oie sur son plateau. Goujet même, qui est pourtant dans le roman, l’ouvrier modèle, le parangon de la vertu,  » Gouet, s’emplissait trop lui-même, ? la voir toute rose de nourriture.  » L’intempérance règne donc et l’appétit de nourriture ouvre un appétit plus sexuel que viendront assouvir quelques chansons polissonnes.

Et déjà, Poisson regarde sa femme avec sévérité tandis que Coupeau l’encourage à se goinfrer et Boche  » disait tout bas des indécences  » à Clémence qui suce le croupion. Le groupe réalise une véritable orgie et se vautre dans ses instincts sensuels. 3- L’ambiguité du narrateur Mêlée aux voix du groupe, la voix du narrateur, et à travers lui celle de Zola, a du mal à se faire entendre ou peut-être se cache. En effet, les reproches d’intempérance étaient ceux les plus couramment adressés à la classe ouvrière en ce temps.

Et ce qui causera la chute de Gervaise est en grande partie son laisser-aller à ses Instincts sensuels. La critique de Zola doit donc se faire ici entendre. Pourtant, Dubois souligne l’ambivalence de la position de l’auteur face à c 2 aire ici entendre. Pourtant, Dubois souligne l’ambivalence de la position de l’auteur face à ces fêtes. Il convient bien sûr que Zola les désigne comme générant le malheur mais il révèle aussi que le romancier a de la sympathie pour toute la vitalité joyeuse qu’elles démontrent.

Cest pourquoi, si la déchéance de Gervaise est ici annoncée, la fête n’est pas condamnée. Le père Bru  » la tête basse, abêti de tant bâfrer « , les convives qui  » pétaient dans leur peau, les sacrés goinfres !  » sont autant de paroles critiques dont on ne sait si elles sont tenues par le narrateur ou par le euple jamais avare d’autocritique festive, le fait que les voix se mêlent prouvant de toute façon, le plaisir de Zola à pratiquer une prose festive.

Conclusion: Cet extrait de L’Assommoir, le festin de Gervaise, est donc un moment de jubilation et de démesure que retranscrit Zola dans une prose non moins jubilatoire. La communion entre les convives et le narrateur est maximale mais souffre en même temps, des tensions sociales qui peuvent exister entre les voisins de l’immeuble et qui reflètent le jugement moral de Zola sur l’intempérance ouvrière. 3